Pérégrinations 2.
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Re: Pérégrinations 2.
Demain: Il n'y a qu'elle.
Elle... elle, c'est qui elle, la vie ? Non, on verra ça demain... à demain (Tictoc).
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
Il n’y a qu’elle.
"Tatonga, que penses-tu du temps, de l’espace, de l’espace-temps dont parlent les physiciens et autres astrophysiciens ?
-C’est des foutaises, Tictoc, toutes leurs théories et leurs équations, c’est des foutaises. Comme tu le dis si bien c’est des astrophysiciens, ils sont dans les vaps. Incapables d’aller au fond des choses, ils sont là à mesurer l’apparent, le temps et l’espace, sans voir et sans comprendre ce qu’il y a derrière.
-Ah bon, et toi, tu vois quoi ?
-Je vois ce qu’il faut voir, Tictoc, je vois d’abord du mouvement, des déplacements, des choses qui se déplacent, tout se déplace, Tictoc. La Terre, par exemple, tourne et tourne, c’est un déplacement, un mouvement ; sans ces mouvements, il n’y aurait rien, ni labours, ni moissons, ni vie, la Terre elle-même tomberait.
-Tatonga, s’il y a des déplacements et si la Terre tourne et tourne, c’est parce qu’il y a des lois.
-Tu n’es qu’un crétin, Tictoc, aussi crétin que tous ces savants. En invoquant des lois, tu n’ajoutes strictement rien à mon propos, tu ne fais que le répéter, et tu fais exactement ce que faisaient les gourous qui imputaient tout aux esprits. Tu ne fais que remplacer esprits, djinns, par lois, voilà tout.
-Ha ha ha, oui, c’est vrai, tu as raison, Tatonga. Tu as dit que tu voyais d’abord des déplacements, je suppose donc que tu vois aussi autre chose.
-Oui, Tictoc, en plus de ces déplacements qu’on peut voir même dans l’atome, et donc même dans ce que nous appelons matière inerte, je vois aussi que tout se transforme, tes cellules se transforment. Pas de transformations, pas de vie. Tu sais bien, Tictoc, que sans ces transformations de tes cellules, tu ne serais pas là à me regarder comme si j’étais la reine de Saba.
-C’est les lois de la génétique, de la biologie, Tatonga.
-Encore ! Fais-moi grâce de tes âneries, Tictoc, et écoute-moi plutôt. Ces transformations de tes cellules et les mouvements des choses, de la Terre, etc., c’est une même chose. Je vais donc les appeler par un même nom : animation.
-Qui dit animation dit énergie, Tatonga, animation donc énergie.
-Encore tes âneries scientifiques, Tictoc. C’est quoi cette obsession que tu as d’attribuer les choses à des lois, à des esprits, à une énergie ? Tu ne peux pas te contenter de constater qu’il y a tout simplement une animation ? Une énergie, c’est quoi une énergie ? Une énergie qui agit sciemment pour viabiliser et faire se tenir en équilibre ce monde qui te sert de lieu de villégiature, tu veux me faire rire ?
-D’accord, Tatonga, on va s’en tenir à animation et dire qu’elle est le souffle de Dieu.
-Mais, ce n’est pas possible, tu ne peux donc pas te départir de cette manie maladive que tu as de vouloir tout attribuer à quelque chose d’autre ou à quelqu’un ? Il y a animation, point barre, Tictoc.
-Et Dieu, dans tout ça, Tatonga ?
-Dieu ? Si ce mot Dieu est cher à ton cœur, Tictoc, tu n’as qu’à l’appliquer, je dis bien l’appliquer et non lui attribuer, à l’animation. Le mot Dieu lui convient très bien. Elle a toutes les qualités qu’il faut pour porter ce nom : elle est éternelle, créatrice de la vie et de toute chose, c’est elle qui fait évoluer, elle t’a toujours accompagné, avant même que tu ne deviennes primate, et bien après, et t’accompagnera même dans ta tombe pour continuer à te transformer, elle ne te quittera jamais. Il n’y a qu’elle, elle est Dieu et Dieu c’est elle."
"Tatonga, que penses-tu du temps, de l’espace, de l’espace-temps dont parlent les physiciens et autres astrophysiciens ?
-C’est des foutaises, Tictoc, toutes leurs théories et leurs équations, c’est des foutaises. Comme tu le dis si bien c’est des astrophysiciens, ils sont dans les vaps. Incapables d’aller au fond des choses, ils sont là à mesurer l’apparent, le temps et l’espace, sans voir et sans comprendre ce qu’il y a derrière.
-Ah bon, et toi, tu vois quoi ?
-Je vois ce qu’il faut voir, Tictoc, je vois d’abord du mouvement, des déplacements, des choses qui se déplacent, tout se déplace, Tictoc. La Terre, par exemple, tourne et tourne, c’est un déplacement, un mouvement ; sans ces mouvements, il n’y aurait rien, ni labours, ni moissons, ni vie, la Terre elle-même tomberait.
-Tatonga, s’il y a des déplacements et si la Terre tourne et tourne, c’est parce qu’il y a des lois.
-Tu n’es qu’un crétin, Tictoc, aussi crétin que tous ces savants. En invoquant des lois, tu n’ajoutes strictement rien à mon propos, tu ne fais que le répéter, et tu fais exactement ce que faisaient les gourous qui imputaient tout aux esprits. Tu ne fais que remplacer esprits, djinns, par lois, voilà tout.
-Ha ha ha, oui, c’est vrai, tu as raison, Tatonga. Tu as dit que tu voyais d’abord des déplacements, je suppose donc que tu vois aussi autre chose.
-Oui, Tictoc, en plus de ces déplacements qu’on peut voir même dans l’atome, et donc même dans ce que nous appelons matière inerte, je vois aussi que tout se transforme, tes cellules se transforment. Pas de transformations, pas de vie. Tu sais bien, Tictoc, que sans ces transformations de tes cellules, tu ne serais pas là à me regarder comme si j’étais la reine de Saba.
-C’est les lois de la génétique, de la biologie, Tatonga.
-Encore ! Fais-moi grâce de tes âneries, Tictoc, et écoute-moi plutôt. Ces transformations de tes cellules et les mouvements des choses, de la Terre, etc., c’est une même chose. Je vais donc les appeler par un même nom : animation.
-Qui dit animation dit énergie, Tatonga, animation donc énergie.
-Encore tes âneries scientifiques, Tictoc. C’est quoi cette obsession que tu as d’attribuer les choses à des lois, à des esprits, à une énergie ? Tu ne peux pas te contenter de constater qu’il y a tout simplement une animation ? Une énergie, c’est quoi une énergie ? Une énergie qui agit sciemment pour viabiliser et faire se tenir en équilibre ce monde qui te sert de lieu de villégiature, tu veux me faire rire ?
-D’accord, Tatonga, on va s’en tenir à animation et dire qu’elle est le souffle de Dieu.
-Mais, ce n’est pas possible, tu ne peux donc pas te départir de cette manie maladive que tu as de vouloir tout attribuer à quelque chose d’autre ou à quelqu’un ? Il y a animation, point barre, Tictoc.
-Et Dieu, dans tout ça, Tatonga ?
-Dieu ? Si ce mot Dieu est cher à ton cœur, Tictoc, tu n’as qu’à l’appliquer, je dis bien l’appliquer et non lui attribuer, à l’animation. Le mot Dieu lui convient très bien. Elle a toutes les qualités qu’il faut pour porter ce nom : elle est éternelle, créatrice de la vie et de toute chose, c’est elle qui fait évoluer, elle t’a toujours accompagné, avant même que tu ne deviennes primate, et bien après, et t’accompagnera même dans ta tombe pour continuer à te transformer, elle ne te quittera jamais. Il n’y a qu’elle, elle est Dieu et Dieu c’est elle."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
Demain : Le surnaturel.
C’est simple : le grand chef indien prouve le surnaturel (Tictoc).
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
Le surnaturel.
"Tatonga, crois-tu au surnaturel ?
-Oui, bien sûr, Tictoc.
-Ha ha ha, je savais que tu es superstitieux.
-Ecoute, Tictoc, il y a d’abord une chose que tu dois comprendre. Tu as beau définir le naturel et le surnaturel, tes définitions ne diraient pas davantage que ceci : le naturel est naturel et le surnaturel est surnaturel. Oui, tes définitions ne diraient pas davantage, elles ne te serviraient tout au plus qu’à te gargariser de phrases vides pour te donner l’air savant. Donc, contrairement à ce que tu crois, tu ne sais pas et tu ne peux pas faire la différence.
-Mais si, Tatonga, une sirène est surnaturelle ; toi, tu es naturel.
-Très grave erreur, Tictoc. Le mot sirène est de toi, c’est toi qui dis qu’elle est surnaturelle. Or, une sirène n’est ni naturelle, ni surnaturelle, c’est juste quelque chose qui sort de ton imagination, voilà pourquoi ton argument ne vaut rien. Qu’une sirène imaginaire dite surnaturelle n’existe pas, ne signifie pas et ne prouve pas que le surnaturel n’existe pas. C’est ta supposition qui est fausse.
-Mais alors, c’est quoi le surnaturel, Tatonga ?
-Ah tiens, c’est à moi que tu poses la question, je croyais que tu savais faire la différence.
-Arrête de te moquer, Tatonga, et prouve-moi que le surnaturel existe.
-Tictoc, si on t’avait parlé de moi à l’époque des dinosaures, n’aurais-tu pas dit que Tatonga est surnaturel et n’aurais-tu pas porté le même jugement sur toutes ces choses incroyables qui sont apparues après ces dinosaures ? N’est-ce pas là la preuve que le surnaturel existe, mais qu’il est seulement caché à tes yeux ? En vérité, il n’y a que du surnaturel, Tictoc.
-Ah non, non, Tatonga ; toi, tu es naturel, tu es apparu et tu existes maintenant.
-Je suis apparu et suis devenu naturel après avoir été surnaturel pour toi, ne l’oublie pas. Avant, j’existais bien puisque je ne suis pas une génération spontanée. Tout dépend donc de tes yeux, du pouvoir de ton esprit. Et puis, Tictoc, as-tu les capacités, le pouvoir de constater tous les surnaturels, connais-tu toute la réalité, que sais-tu de la réalité, Tictoc, avec tes petits yeux de moineau ? Presque rien, Tictoc, même pas 0,001%. Ne sois pas naïf, Tictoc, moi, je suis un phénomène qui s’est manifesté… devant tes yeux, mais cela ne veut pas dire que tous les surnaturels te sont apparus, je viens de te le prouver en te plaçant à l’époque des dinosaures. Des milliards de milliards de phénomènes surnaturels plus ou moins subtils existent bel et bien et surtout se manifestent sans que tu le saches ; tout l’univers n’est fait que de surnaturel.
-Non, Tatonga, tu n’as pas le droit de raisonner ainsi. Tu cherches à me mystifier. Je veux bien reconnaitre qu’à l’époque des dinosaures, j’aurais dit que ton apparition serait surnaturelle, mais à l’époque des dinosaures tu ne pouvais pas te manifester ; donc le surnaturel ne se manifeste pas.
-Encore une grave erreur, Tictoc. Tu t’accroches à mes exemples concrets et pédagogiques pour formuler tes objections. Tiens, je vais changer d’exemple. A cette époque lointaine, tu ne connaissais pas l’électricité, et pourtant elle aurait bien pu te mordre et même t’électrocuter.
-Mais l’électricité, c’est naturel, Tatonga, on le sait. Tu veux me rendre fou ?
-Oh là là, tu tournes en rond, Tictoc. Tu n’as pas bien assimilé la pertinence de la démonstration. Naturelle, elle l’est devenue à tes yeux bien plus tard, bien plus tard. Présentement, il est évident que tu baignes dans des milliards de surnaturels dont tu subis l’influence, dont certains deviendront naturels à tes yeux quand tu en prendras conscience dans cent ans, dans mille ans, dans dix mille ans. En un mot, Tictoc, il n’y a que du surnaturel que tu qualifies de naturel à mesure que tu en prends connaissance. Eh oui, tu es de partout entouré de fantômes, de phénomènes invisibles, qui influencent ta vie, à l’exemple de l’électricité… et tu ne le sais pas. Il y a beaucoup, beaucoup plus de surnaturel sur terre que d’eau, et encore davantage dans l’univers. Tout est surnaturel en vérité.
-Mais, Tatonga, pourquoi ne dis-tu pas tout simplement qu’il n’y a que le naturel et que j’apprends à le connaitre petit à petit ?
-Non, Tictoc, ça, c’est ce que tu crois parce que tu n’es pas assez conscient. Rien de ce qui existe au monde n’est naturel, ordinaire, banal. Un monde naturel est une chimère tout comme ta sirène. Pourquoi ? Parce que tout doit être surnaturel pour avoir cette richesse, cette exubérance d’être. Tout est surnaturel : ce que tu appelles naturel n’est qu’un surnaturel devenu familier. Rien n’est aussi étrange à mes propres yeux que moi-même, et la chose dont je doute franchement, c’est ma propre naturalité. J’en doute autant que de la naturalité d’un oiseau qui vole, d’un poisson qui nage ou d’un lion qui baille. Je suis surnaturel et… réel, Tictoc, surnaturel et réel. Et ne va pas dire que c’est un sentiment personnel : c’est une vision, la vision claire des choses pour qui a des yeux pour voir et non pas seulement pour regarder les trains qui passent."
"Tatonga, crois-tu au surnaturel ?
-Oui, bien sûr, Tictoc.
-Ha ha ha, je savais que tu es superstitieux.
-Ecoute, Tictoc, il y a d’abord une chose que tu dois comprendre. Tu as beau définir le naturel et le surnaturel, tes définitions ne diraient pas davantage que ceci : le naturel est naturel et le surnaturel est surnaturel. Oui, tes définitions ne diraient pas davantage, elles ne te serviraient tout au plus qu’à te gargariser de phrases vides pour te donner l’air savant. Donc, contrairement à ce que tu crois, tu ne sais pas et tu ne peux pas faire la différence.
-Mais si, Tatonga, une sirène est surnaturelle ; toi, tu es naturel.
-Très grave erreur, Tictoc. Le mot sirène est de toi, c’est toi qui dis qu’elle est surnaturelle. Or, une sirène n’est ni naturelle, ni surnaturelle, c’est juste quelque chose qui sort de ton imagination, voilà pourquoi ton argument ne vaut rien. Qu’une sirène imaginaire dite surnaturelle n’existe pas, ne signifie pas et ne prouve pas que le surnaturel n’existe pas. C’est ta supposition qui est fausse.
-Mais alors, c’est quoi le surnaturel, Tatonga ?
-Ah tiens, c’est à moi que tu poses la question, je croyais que tu savais faire la différence.
-Arrête de te moquer, Tatonga, et prouve-moi que le surnaturel existe.
-Tictoc, si on t’avait parlé de moi à l’époque des dinosaures, n’aurais-tu pas dit que Tatonga est surnaturel et n’aurais-tu pas porté le même jugement sur toutes ces choses incroyables qui sont apparues après ces dinosaures ? N’est-ce pas là la preuve que le surnaturel existe, mais qu’il est seulement caché à tes yeux ? En vérité, il n’y a que du surnaturel, Tictoc.
-Ah non, non, Tatonga ; toi, tu es naturel, tu es apparu et tu existes maintenant.
-Je suis apparu et suis devenu naturel après avoir été surnaturel pour toi, ne l’oublie pas. Avant, j’existais bien puisque je ne suis pas une génération spontanée. Tout dépend donc de tes yeux, du pouvoir de ton esprit. Et puis, Tictoc, as-tu les capacités, le pouvoir de constater tous les surnaturels, connais-tu toute la réalité, que sais-tu de la réalité, Tictoc, avec tes petits yeux de moineau ? Presque rien, Tictoc, même pas 0,001%. Ne sois pas naïf, Tictoc, moi, je suis un phénomène qui s’est manifesté… devant tes yeux, mais cela ne veut pas dire que tous les surnaturels te sont apparus, je viens de te le prouver en te plaçant à l’époque des dinosaures. Des milliards de milliards de phénomènes surnaturels plus ou moins subtils existent bel et bien et surtout se manifestent sans que tu le saches ; tout l’univers n’est fait que de surnaturel.
-Non, Tatonga, tu n’as pas le droit de raisonner ainsi. Tu cherches à me mystifier. Je veux bien reconnaitre qu’à l’époque des dinosaures, j’aurais dit que ton apparition serait surnaturelle, mais à l’époque des dinosaures tu ne pouvais pas te manifester ; donc le surnaturel ne se manifeste pas.
-Encore une grave erreur, Tictoc. Tu t’accroches à mes exemples concrets et pédagogiques pour formuler tes objections. Tiens, je vais changer d’exemple. A cette époque lointaine, tu ne connaissais pas l’électricité, et pourtant elle aurait bien pu te mordre et même t’électrocuter.
-Mais l’électricité, c’est naturel, Tatonga, on le sait. Tu veux me rendre fou ?
-Oh là là, tu tournes en rond, Tictoc. Tu n’as pas bien assimilé la pertinence de la démonstration. Naturelle, elle l’est devenue à tes yeux bien plus tard, bien plus tard. Présentement, il est évident que tu baignes dans des milliards de surnaturels dont tu subis l’influence, dont certains deviendront naturels à tes yeux quand tu en prendras conscience dans cent ans, dans mille ans, dans dix mille ans. En un mot, Tictoc, il n’y a que du surnaturel que tu qualifies de naturel à mesure que tu en prends connaissance. Eh oui, tu es de partout entouré de fantômes, de phénomènes invisibles, qui influencent ta vie, à l’exemple de l’électricité… et tu ne le sais pas. Il y a beaucoup, beaucoup plus de surnaturel sur terre que d’eau, et encore davantage dans l’univers. Tout est surnaturel en vérité.
-Mais, Tatonga, pourquoi ne dis-tu pas tout simplement qu’il n’y a que le naturel et que j’apprends à le connaitre petit à petit ?
-Non, Tictoc, ça, c’est ce que tu crois parce que tu n’es pas assez conscient. Rien de ce qui existe au monde n’est naturel, ordinaire, banal. Un monde naturel est une chimère tout comme ta sirène. Pourquoi ? Parce que tout doit être surnaturel pour avoir cette richesse, cette exubérance d’être. Tout est surnaturel : ce que tu appelles naturel n’est qu’un surnaturel devenu familier. Rien n’est aussi étrange à mes propres yeux que moi-même, et la chose dont je doute franchement, c’est ma propre naturalité. J’en doute autant que de la naturalité d’un oiseau qui vole, d’un poisson qui nage ou d’un lion qui baille. Je suis surnaturel et… réel, Tictoc, surnaturel et réel. Et ne va pas dire que c’est un sentiment personnel : c’est une vision, la vision claire des choses pour qui a des yeux pour voir et non pas seulement pour regarder les trains qui passent."
Tatonga- Admin
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Date d'inscription : 11/11/2015
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Re: Pérégrinations 2.
L'être humain fait partie de ce que nous appelons la nature. Ceci m'amène à définir le naturel et le surnaturel à partir de notre perception humaine des choses. Est-il possible d'en faire autrement ? Je ne pense pas.
Pour moi, est naturel tout ce qui est visible, palpable, compréhensible par le cerveau humain, explicable par la logique humaine et découvrable par la science humaine présente et future.
Le naturel comprend deux parties :
- une partie infime, connue car déjà découverte et décrite par les humains,
- une partie infinie, inconnue par les humains, mais qui sera découverte petit à petit dans le futur. C'est donc juste une question de temps.
Le surnaturel quant à lui est inconnu et inconnaissable par les humains. Il est et fonctionne selon des lois et une logique qui sont incompréhensibles et inaccessibles pour nous.
Le naturel et le surnaturel sont probablement liés l'un à l'autre.
Le surnaturel représente l'essence des choses ; c'est le seul qui est permanent et existe réellement.
Le naturel ce sont les apparences. Celles-ci sont éphémères et tributaires du surnaturel.
L'être humain est naturel par son corps physique (y compris son cerveau) ; il est surnaturel par son esprit.
Pour moi, est naturel tout ce qui est visible, palpable, compréhensible par le cerveau humain, explicable par la logique humaine et découvrable par la science humaine présente et future.
Le naturel comprend deux parties :
- une partie infime, connue car déjà découverte et décrite par les humains,
- une partie infinie, inconnue par les humains, mais qui sera découverte petit à petit dans le futur. C'est donc juste une question de temps.
Le surnaturel quant à lui est inconnu et inconnaissable par les humains. Il est et fonctionne selon des lois et une logique qui sont incompréhensibles et inaccessibles pour nous.
Le naturel et le surnaturel sont probablement liés l'un à l'autre.
Le surnaturel représente l'essence des choses ; c'est le seul qui est permanent et existe réellement.
Le naturel ce sont les apparences. Celles-ci sont éphémères et tributaires du surnaturel.
L'être humain est naturel par son corps physique (y compris son cerveau) ; il est surnaturel par son esprit.
Brahim- Messages : 650
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Re: Pérégrinations 2.
Brahim, tout dépend du regard qu'on pose sur les choses. Le surnaturel est surnaturel, mais ce que nous appelons naturel peut aussi étonner. On peut s'étonner de l'existence des choses les plus banales au point d'y voir du surnaturel. Qu'il y ait un monde est déjà en soi une chose très étrange, et c'est super surnaturel à mes yeux, je n'arrive pas à m'y faire, je n'arrive pas à y croire
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
Il est vrai qu'en regardant le monde avec nos "yeux intérieurs", on peut percevoir le surnaturel à travers le naturel.
En d'autres termes, le surnaturel nous fait des clins d’œil et se montre parfois à nous à travers le naturel.
En d'autres termes, le surnaturel nous fait des clins d’œil et se montre parfois à nous à travers le naturel.
Brahim- Messages : 650
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Age : 81
Localisation : Ile de France
Re: Pérégrinations 2.
Et l'étonnement philosophique et l'étonnement scientifique aussi. Ne raconte-t-on pas que Newton a découvert "le surnaturel" en voyant tomber une pomme ? C'est une légende bien sûr, mais c'est comme ça que ça se passe.
On peut s'étonner de tout et finir par se dire que tout est magique, surnaturel. Pourquoi y a-t-il quelque chose... se demandait Leibniz. En l'absence de toute cause physique, cela ne revient-il pas à se dire que tout est surnaturel ?
Bien sûr, si l'on s'en tient à la distinction classique, il y a une différence entre naturel et surnaturel, mais cette distinction n'est-elle pas finalement formelle, apparente, superficielle ?
Moi, je me dis qu'un naturel serait trop pauvre, trop trivial pour avoir la force, la vitalité, la magie d'exister.
Oui, c'est vrai que le mot surnaturel dans mon texte signifie magique, un magique dans lequel je mets également le naturel parce que je le trouve magique aussi
On peut s'étonner de tout et finir par se dire que tout est magique, surnaturel. Pourquoi y a-t-il quelque chose... se demandait Leibniz. En l'absence de toute cause physique, cela ne revient-il pas à se dire que tout est surnaturel ?
Bien sûr, si l'on s'en tient à la distinction classique, il y a une différence entre naturel et surnaturel, mais cette distinction n'est-elle pas finalement formelle, apparente, superficielle ?
Moi, je me dis qu'un naturel serait trop pauvre, trop trivial pour avoir la force, la vitalité, la magie d'exister.
Oui, c'est vrai que le mot surnaturel dans mon texte signifie magique, un magique dans lequel je mets également le naturel parce que je le trouve magique aussi
Tatonga- Admin
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Age : 48
Re: Pérégrinations 2.
Pauvre science !
"Tatonga, c’est quoi le monde ?
-Tictoc, ce qu’il faut surtout comprendre, c’est ce qu’il n’est pas.
-Et qu’est-ce qu’il n’est pas ?
-Il n’est pas le ciel et la terre, il n’est pas les galaxies, les planètes, les lois fondamentales, les atomes, les cellules. Il n’est pas le temps, il n’est pas l’espace. Il n’est pas ces océans sans fond, ces déserts couverts de sables parcourus par les vents. Il n’est pas ces feuilles d’automne jaunies, leurs nervures et leurs folioles. Il n’est pas toi, il n’est pas moi. Il n’est pas toutes ces choses que tu vois, il n’est pas toutes ces choses que la science étudie.
-Tu veux dire que tout cela n’est pas réel ?
-La question n’est pas de savoir si tout cela est réel ou irréel et qu’elle forme vraie il a, ce n’est pas ce qui importe ; ces questions, pour peu que tu les examines sérieusement, n’ont d’ailleurs aucun sens, Tictoc.
-Que veux-tu dire alors ?
-Tous ces objets, les plus petits et les plus grands et leurs constituants mis ensemble ne sont pas le monde, ne formeraient jamais le monde. Tu peux analyser, synthétiser, combiner tous ces objets que tu vois, tu ne construirais jamais le monde et tu n’en percerais jamais le secret. Le monde, Tictoc, est un objet unique à nul autre pareil, tu ne peux ni le décomposer, ni le reconstituer ; croire que tu peux expliquer le monde par ce processus matérialiste et scientifique est un homomorphisme, une vulgaire chosification du monde, c’est le confondre avec une banale machine à parpaings.
-Ah bon ?
-Oui, Tictoc, et c’est cela qu’on oublie souvent. Tous ces objets que la science étudie et décrit ne font pas et ne forment pas le monde. C’est parce qu’il y a le monde, qu’ils sont là : ils ne sont pas le monde.
-Tu ne me dis toujours pas ce qu’est le monde, Tatonga.
-Si tu as bien compris ce que je viens de dire, ça devrait te sauter aux yeux, Tictoc. Le monde est autre chose que ses composantes et ses composants, il est beaucoup plus profond, très profond. S’il n’avait pas cette profondeur, une profondeur insondable, rien ne serait, Tictoc, rien, et rien ne tiendrait ensemble. Tu serais bien naïf de croire que ce sont ces fameuses grandes lois universelles ou les caractéristiques et propriétés des gamètes et des particules subatomiques qu’invoque la science qui sont à la base de tout. Tout cela, toutes ces choses émanent, sourdent d’une immense profondeur. Il y a nécessairement autre chose de très puissant derrière, une profondeur aussi insondable qu’un grand trou noir, et c’est cette profondeur qui est le cœur du monde. Le monde est cette profondeur, il est tout dans cette profondeur. Une profondeur insondable, mystérieuse, inaccessible à l’observation et à toute connaissance humaine.
-Mais enfin, c’est quoi cette profondeur, Tatonga ?
-Je te l’ai dit, Tictoc, elle est inconnaissable. Tous ces mots que je viens d’accumuler, c’est pour te la faire voir, te la faire sentir. C’est une âme, Tictoc, une âme immense, et cette âme est le monde, c’est l’âme du monde. Et c’est parce qu’il est une âme que les déserts ne sont pas que sables et vents, c’est parce qu’il est une âme que le monde a installé dans ses déserts des caravaniers pour les sillonner de jour et de nuit sous le soleil et sous les étoiles, des caravaniers étranges, très étranges, comme venus d’un autre monde, que tu croyais nés de la simple rencontre d’un vulgaire spermato et d’un ovule. Des spermatos, des ovules et des gènes, le secret du monde serait dans les spermatos et les ovules, pauvre science, pauvre science !"
"Tatonga, c’est quoi le monde ?
-Tictoc, ce qu’il faut surtout comprendre, c’est ce qu’il n’est pas.
-Et qu’est-ce qu’il n’est pas ?
-Il n’est pas le ciel et la terre, il n’est pas les galaxies, les planètes, les lois fondamentales, les atomes, les cellules. Il n’est pas le temps, il n’est pas l’espace. Il n’est pas ces océans sans fond, ces déserts couverts de sables parcourus par les vents. Il n’est pas ces feuilles d’automne jaunies, leurs nervures et leurs folioles. Il n’est pas toi, il n’est pas moi. Il n’est pas toutes ces choses que tu vois, il n’est pas toutes ces choses que la science étudie.
-Tu veux dire que tout cela n’est pas réel ?
-La question n’est pas de savoir si tout cela est réel ou irréel et qu’elle forme vraie il a, ce n’est pas ce qui importe ; ces questions, pour peu que tu les examines sérieusement, n’ont d’ailleurs aucun sens, Tictoc.
-Que veux-tu dire alors ?
-Tous ces objets, les plus petits et les plus grands et leurs constituants mis ensemble ne sont pas le monde, ne formeraient jamais le monde. Tu peux analyser, synthétiser, combiner tous ces objets que tu vois, tu ne construirais jamais le monde et tu n’en percerais jamais le secret. Le monde, Tictoc, est un objet unique à nul autre pareil, tu ne peux ni le décomposer, ni le reconstituer ; croire que tu peux expliquer le monde par ce processus matérialiste et scientifique est un homomorphisme, une vulgaire chosification du monde, c’est le confondre avec une banale machine à parpaings.
-Ah bon ?
-Oui, Tictoc, et c’est cela qu’on oublie souvent. Tous ces objets que la science étudie et décrit ne font pas et ne forment pas le monde. C’est parce qu’il y a le monde, qu’ils sont là : ils ne sont pas le monde.
-Tu ne me dis toujours pas ce qu’est le monde, Tatonga.
-Si tu as bien compris ce que je viens de dire, ça devrait te sauter aux yeux, Tictoc. Le monde est autre chose que ses composantes et ses composants, il est beaucoup plus profond, très profond. S’il n’avait pas cette profondeur, une profondeur insondable, rien ne serait, Tictoc, rien, et rien ne tiendrait ensemble. Tu serais bien naïf de croire que ce sont ces fameuses grandes lois universelles ou les caractéristiques et propriétés des gamètes et des particules subatomiques qu’invoque la science qui sont à la base de tout. Tout cela, toutes ces choses émanent, sourdent d’une immense profondeur. Il y a nécessairement autre chose de très puissant derrière, une profondeur aussi insondable qu’un grand trou noir, et c’est cette profondeur qui est le cœur du monde. Le monde est cette profondeur, il est tout dans cette profondeur. Une profondeur insondable, mystérieuse, inaccessible à l’observation et à toute connaissance humaine.
-Mais enfin, c’est quoi cette profondeur, Tatonga ?
-Je te l’ai dit, Tictoc, elle est inconnaissable. Tous ces mots que je viens d’accumuler, c’est pour te la faire voir, te la faire sentir. C’est une âme, Tictoc, une âme immense, et cette âme est le monde, c’est l’âme du monde. Et c’est parce qu’il est une âme que les déserts ne sont pas que sables et vents, c’est parce qu’il est une âme que le monde a installé dans ses déserts des caravaniers pour les sillonner de jour et de nuit sous le soleil et sous les étoiles, des caravaniers étranges, très étranges, comme venus d’un autre monde, que tu croyais nés de la simple rencontre d’un vulgaire spermato et d’un ovule. Des spermatos, des ovules et des gènes, le secret du monde serait dans les spermatos et les ovules, pauvre science, pauvre science !"
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Re: Pérégrinations 2.
Demain : L'Après.
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Re: Pérégrinations 2.
L’Après.
"Tatonga, y a-t-il un Après ?
-Mais oui, bien sûr, sans nul doute.
-C’est ta religion qui te le dit ?
-Tictoc, je suis assez grand pour être ma propre religion ; ma religion c’est ma rationalité, plutôt mon esprit.
- As-tu observé, as-tu vu l’Après, Tatonga ?
-Non, Tictoc, je ne l’ai pas vu. De toute façon, l’Après ne peut pas être vu.
-Tu n’as pas vu l’Après, tu n’as donc pas de preuves, à moins que tu ne l’aies déduit d’un raisonnement.
-Non, Tictoc, pas de raisonnement.
-Tu n’as donc aucune preuve.
-Tictoc, tu es devenu depuis quelque temps l’internaute le plus célèbre de la Toile, il va te falloir faire des efforts pour être à la hauteur de ta réputation. Voir, observer, témoigner n’a jamais été une preuve, et n’oublie pas que ce n’est pas tes yeux qui voient et parlent, tes yeux ne parlent pas, c’est ton esprit qui voit et parle. Les raisonnements non plus, Tictoc, ne sont pas des preuves.
-Ça alors, mais alors pourquoi les gens parlent de preuves ?
-Tu sais, Tictoc, les gens disent n’importe quoi. Observer et raisonner ne sont que des plaidoyers de ton esprit pour convaincre ton esprit. C’est ton esprit qui intervient en premier et en dernier ressort, c’est ton esprit qui est à la fois témoin, avocat et juge, et il est le seul à statuer en dernier ressort. Il lui arrive parfois, après avoir été longtemps convaincu et séduit par des observations et des raisonnements, de tout rejeter pour exiger une autre vérité. Oui, il peut avoir la puce à l’oreille et rejeter ce qu’il a d’abord accepté, il a son flair. Les exemples sont foison y compris dans la recherche scientifique. Tu vois donc que les observations et les raisonnements ne sont finalement que des plaidoiries, des béquilles, pas absolument nécessaires, et que seul l’esprit est capable de "voir" et d’être la preuve.
-Mais il se trompe souvent, Tatonga.
-Oui, il se trompe souvent, mais il se corrige pour arriver à la vérité. Et tu n’as pas le choix, il est l’unique norme et critère de vérité, tu ne peux te fier qu’à lui. Lui seul peut "voir". Le raisonnement ne prouve rien, Tictoc, il peut toutefois servir à l’esprit pour communiquer avec un autre esprit, et comme tu es cet autre esprit, je vais te donner quelques arguments.
-Ah, tant mieux, Tatonga, parce que sans les arguments, je ne vois pas comment on va faire pour se parler.
-Tictoc, les hommes, même si certains pourraient le nier, possèdent au plus profond de leur âme la certitude que le monde est éternel ; c’est là l’une des grandes vérités de ton esprit, une vérité intérieure, une vérité qui n’a d’ailleurs jamais été prouvée autrement que par validation spontanée de ton esprit. Il reste à savoir si tu as bien compris ce que l’éternité du monde signifie. L’éternité, Tictoc, ce n’est pas quelque chose d’abstrait qui plane dans les airs. L’éternité du monde a un sens concret et un corollaire incontournable. Elle signifie et implique que le monde n’est pas discontinu, mais continu, qu’il n’est pas une suite de choses disparates qui apparaissent et disparaissent, mais qu’il est la même chose qui… continue éternellement, se poursuit. Cette vérité, cette éternité d’un monde qui ne s’interrompt jamais, les hommes la tiennent du fin fond des âges. D’autre part, tous les hommes sans exception, y compris ceux qu’on appelle les athées, ont depuis la nuit des temps le sentiment de leur propre éternité, une certitude plus ou moins latente, plus ou moins consciente, qui n’est à bien y regarder qu’une version de ce même sentiment de l’éternité du monde dont on vient de parler. Une vérité innée que certains appellent conviction ou foi, et c’est ce sentiment profond enfoui dans l’âme qui explique que les hommes supportent la vie, sont heureux de vivre et se reproduisent malgré leur fin terrestre. Voilà, Tictoc, deux arguments, deux preuves validées par l’esprit, ce juge suprême.
-Mais de quoi est fait cet Après, Tatonga ?
-Nul ne le sait, Tictoc, l’Après ne peut pas être connu, car c’est un après, mais garde-toi de croire que les observations et les raisonnements sont des preuves. Et il y a autre chose, Tictoc, quelque chose que je ne t’ai pas révélé, que je te révèlerai la prochaine fois, une grande révélation qui bouleversera toutes les religions, toutes les métaphysiques et tous les savoirs scientifiques."
"Tatonga, y a-t-il un Après ?
-Mais oui, bien sûr, sans nul doute.
-C’est ta religion qui te le dit ?
-Tictoc, je suis assez grand pour être ma propre religion ; ma religion c’est ma rationalité, plutôt mon esprit.
- As-tu observé, as-tu vu l’Après, Tatonga ?
-Non, Tictoc, je ne l’ai pas vu. De toute façon, l’Après ne peut pas être vu.
-Tu n’as pas vu l’Après, tu n’as donc pas de preuves, à moins que tu ne l’aies déduit d’un raisonnement.
-Non, Tictoc, pas de raisonnement.
-Tu n’as donc aucune preuve.
-Tictoc, tu es devenu depuis quelque temps l’internaute le plus célèbre de la Toile, il va te falloir faire des efforts pour être à la hauteur de ta réputation. Voir, observer, témoigner n’a jamais été une preuve, et n’oublie pas que ce n’est pas tes yeux qui voient et parlent, tes yeux ne parlent pas, c’est ton esprit qui voit et parle. Les raisonnements non plus, Tictoc, ne sont pas des preuves.
-Ça alors, mais alors pourquoi les gens parlent de preuves ?
-Tu sais, Tictoc, les gens disent n’importe quoi. Observer et raisonner ne sont que des plaidoyers de ton esprit pour convaincre ton esprit. C’est ton esprit qui intervient en premier et en dernier ressort, c’est ton esprit qui est à la fois témoin, avocat et juge, et il est le seul à statuer en dernier ressort. Il lui arrive parfois, après avoir été longtemps convaincu et séduit par des observations et des raisonnements, de tout rejeter pour exiger une autre vérité. Oui, il peut avoir la puce à l’oreille et rejeter ce qu’il a d’abord accepté, il a son flair. Les exemples sont foison y compris dans la recherche scientifique. Tu vois donc que les observations et les raisonnements ne sont finalement que des plaidoiries, des béquilles, pas absolument nécessaires, et que seul l’esprit est capable de "voir" et d’être la preuve.
-Mais il se trompe souvent, Tatonga.
-Oui, il se trompe souvent, mais il se corrige pour arriver à la vérité. Et tu n’as pas le choix, il est l’unique norme et critère de vérité, tu ne peux te fier qu’à lui. Lui seul peut "voir". Le raisonnement ne prouve rien, Tictoc, il peut toutefois servir à l’esprit pour communiquer avec un autre esprit, et comme tu es cet autre esprit, je vais te donner quelques arguments.
-Ah, tant mieux, Tatonga, parce que sans les arguments, je ne vois pas comment on va faire pour se parler.
-Tictoc, les hommes, même si certains pourraient le nier, possèdent au plus profond de leur âme la certitude que le monde est éternel ; c’est là l’une des grandes vérités de ton esprit, une vérité intérieure, une vérité qui n’a d’ailleurs jamais été prouvée autrement que par validation spontanée de ton esprit. Il reste à savoir si tu as bien compris ce que l’éternité du monde signifie. L’éternité, Tictoc, ce n’est pas quelque chose d’abstrait qui plane dans les airs. L’éternité du monde a un sens concret et un corollaire incontournable. Elle signifie et implique que le monde n’est pas discontinu, mais continu, qu’il n’est pas une suite de choses disparates qui apparaissent et disparaissent, mais qu’il est la même chose qui… continue éternellement, se poursuit. Cette vérité, cette éternité d’un monde qui ne s’interrompt jamais, les hommes la tiennent du fin fond des âges. D’autre part, tous les hommes sans exception, y compris ceux qu’on appelle les athées, ont depuis la nuit des temps le sentiment de leur propre éternité, une certitude plus ou moins latente, plus ou moins consciente, qui n’est à bien y regarder qu’une version de ce même sentiment de l’éternité du monde dont on vient de parler. Une vérité innée que certains appellent conviction ou foi, et c’est ce sentiment profond enfoui dans l’âme qui explique que les hommes supportent la vie, sont heureux de vivre et se reproduisent malgré leur fin terrestre. Voilà, Tictoc, deux arguments, deux preuves validées par l’esprit, ce juge suprême.
-Mais de quoi est fait cet Après, Tatonga ?
-Nul ne le sait, Tictoc, l’Après ne peut pas être connu, car c’est un après, mais garde-toi de croire que les observations et les raisonnements sont des preuves. Et il y a autre chose, Tictoc, quelque chose que je ne t’ai pas révélé, que je te révèlerai la prochaine fois, une grande révélation qui bouleversera toutes les religions, toutes les métaphysiques et tous les savoirs scientifiques."
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Re: Pérégrinations 2.
La grande aventure.
"Tatonga, que penses-tu de ce que disent les religions et les sciences ?
- Les religions ? Tout ce que je peux te dire, Tictoc, c’est que, moi, je n’y comprends pas grand-chose. Mais rappelle-moi un peu s’il te plait ce qu’elles disent.
-Elles disent que Dieu est bon, qu’il aime le bien, déteste le mal, que l’homme est sa créature préférée, que l’homme peut manger…
-Bon, ça va, tu ne vas pas tout me réciter. Le bien et le mal, tu sais ce qu’il en est, Tictoc, cela fait une éternité que les hommes s’arrachent les cheveux sur la question sans trouver de réponse. Tu disais manger, manger quoi ? Ah oui, tuer un homme ou le manger est un mal et un péché ; manger un agneau, c’est bien et c’est permis. Là, non plus, Tictoc, je ne comprends pas pourquoi. Inutile donc de nous attarder ici, voyons plutôt ce que disent les sciences.
-En un mot, Tatonga, elles disent que j’ai été une première cellule et que j’ai eu par la suite des échanges, des confrontations, des négociations avec la nature et qu’à la fin, après une très longue période, j’ai pu avoir des dents, des poumons, etc.
-Tout ça m’étonne un peu, tictoc. Je peux poser là n’importe quel objet et l’y laisser tout le temps que tu voudras, je peux t’assurer qu’il n’aura ni dents, ni yeux.
-Ce n’est pas la même chose, Tatonga. Moi, je suis fait de cellules, elles-mêmes bourrées d’un tas de matériels et de bricoles qui peuvent muter, façonner des tissus de toutes sortes et même penser.
-Oui, j’ai entendu ça, Tictoc, ces matériels te font même de belles dents pour soigner ton design. Dis-moi, Tictoc, tous ces matériels tisseurs et penseurs intelligents, ils te viennent d’où ?
-C’est la cellule vivante qui est faite ainsi, Tatonga, et cette cellule vient de la vie.
-Ah oui, c’est bien, ça s’enchaine bien effectivement, et la vie vient d’où, Tictoc ?
-Bah, on ne sait pas trop. C’est une bouillie de minéraux qui est devenue cellule vivante, mouvante et penseuse.
-Une barbotine de minéraux qui devient vivante ? C’est ce que dit la science matérialiste ? Excellente idée, Tictoc, penses-y si un jour tu veux écrire un roman d’épouvante. C’est pas mal du tout, les hommes ne manquent pas d’imagination.
-D’autres disent que la vie est tombée du ciel, d’une autre planète.
-Pas mal, pas mal, Tictoc, on ne sort toujours pas de la science-fiction, un genre littéraire très apprécié. Une boue se met à bouger et à exhaler de l’intelligence !
-Tu as l’air de douter, Tatonga.
-Non, pas du tout, Tictoc, j’ai toujours aimé les romans. Ah mon Dieu, quelle imagination !
-Allez, allez, Tatonga, dis-moi ce que tu penses.
-Foutaises tout ça, Tictoc, foutaises, c’est flagrant. A moins qu’une pensée ne s’y soit introduite, une boue ne peut pas se mettre à bouger et à penser. Au départ, Tictoc, il y a un monde que personne n’a créé. Dans ce monde, il y a toutes sortes de choses que je n’ai pas besoin d’énumérer, qui ont chacune sa manière propre d’être et de se comporter, radiations, ondes, particules, vibrations, etc. Parmi ces choses, il y en a une autre (ou plusieurs) immatérielle. Banal, tout à fait banal, Tictoc, le monde est ainsi fait, il est fait de tout, il n’y a pas lieu de s’en étonner. Cette chose immatérielle, tout à fait banale, est capable de penser, tout comme les autres choses sont capables de faire d’autres choses, mais elle n’est pas super puissante, ce n’est qu’une chose ordinaire parmi les autres et elle doit se faire une place parmi tout le reste dans un milieu dangereux, houleux, fait de radiations, de chocs, de bousculades, d’attractions, de répulsions et toutes sortes de turbulences. Banal et simple, Tictoc, banal, simple, réaliste et évident.
-Et elle s’appelle comment cette chose immatérielle penseuse ?
-C’est une pensée, mais on va l’appeler "elle", Tictoc, "elle" tout simplement. Ce qui est absolument certain, Tictoc, c’est qu’elle existait AVANT de devenir cellule. Elle observe le terrain de loin, l’étudie, mais cela ne suffit pas. Elle se glisse alors en tant que pensée dans une cellule pour se confronter à la nature, pour mieux la connaitre et s’y installer, et c’est ce qui explique que la cellule "pense". Il y en a peut-être d’autres qui se sont installées sur d’autres planètes. Elle se dote donc d’une première logistique rudimentaire de défense et d’attaque et part à l’assaut de la nature sous forme de fourmis, de sauterelles, de lions, de serpents, de virus, d’hommes, autant de soldats pour explorer le site à leurs risques et périls, en améliorant au fur et à mesure leurs armes et leurs techniques de combat. Des soldats qui se reproduisent pour poursuivre l’exploration, une reproduction que la science se contente de décrire sans se soucier de savoir pourquoi il y a reproduction. Aucune morale donc, le but unique est de prospecter, chacun pour soi, en essayant de sauver sa peau dans cette aventure périlleuse. Que des eaux t’emportent, qu’un séisme t’ensevelisse, que tes cellules s’usent et que tu en périsses, c’est un apprentissage, tu es un pionnier en exploration, il n’y a ni mal ni bien, et un lion peut même te dévorer, peu importe, tu apprends. Voilà, Tictoc, voilà, c’est cohérent, simple et réaliste, et tous tes questionnements philosophiques et métaphysiques sur les souffrances, la vie et la mort, les malheurs, le mal, l’injustice, etc. trouvent leurs réponses. Aucun mythe. Tout devient clair.
-Et tous ces morts, fourmis et hommes, que deviennent-ils, ils passent par pertes et profits ?
-Non, Tictoc, car toutes ces créatures, serpents, scorpions, papillons, sont des parties de "elle" incarnées… dans un corps comme dans un scaphandre protecteur d’astronaute pour étudier la nature. Si les morts disparaissent définitivement, c’est "elle" qui va disparaitre. Au contraire, ils retournent à "elle" pour l’enrichir de leur expérience. Un jour prochain, quand "elle" aura tout appris, elle deviendra invulnérable et pourra s’installer pour l’éternité sous une forme unique ou plurielle. Peut-être même est-ce l’univers tout entier qu’elle veut occuper, ce qui expliquerait les vraies raisons qui poussent aujourd’hui l’homme à étudier l’espace. Eh oui, Tictoc, tu ne t’es jamais demandé sérieusement d’où est venue à l’homme sa curiosité scientifique, c’est pourtant là un penchant qui ne va pas de soi, et l’homme de science s’est contenté d’expliquer comment le vivant se reproduit, mais il ne s’est pas demandé pourquoi il se reproduit, il n’a pas cherché à connaitre les raisons véritables de cette reproduction. Et pourtant, il y a bien des pourquoi qui se posent, pourquoi la reproduction et pourquoi tant de vivants différents, dans l’eau, sur terre et dans l’air. Reconsidère maintenant le monde à la lumière de ce que je viens de te dire et tu verras que tout devient cohérent et clair."
"Tatonga, que penses-tu de ce que disent les religions et les sciences ?
- Les religions ? Tout ce que je peux te dire, Tictoc, c’est que, moi, je n’y comprends pas grand-chose. Mais rappelle-moi un peu s’il te plait ce qu’elles disent.
-Elles disent que Dieu est bon, qu’il aime le bien, déteste le mal, que l’homme est sa créature préférée, que l’homme peut manger…
-Bon, ça va, tu ne vas pas tout me réciter. Le bien et le mal, tu sais ce qu’il en est, Tictoc, cela fait une éternité que les hommes s’arrachent les cheveux sur la question sans trouver de réponse. Tu disais manger, manger quoi ? Ah oui, tuer un homme ou le manger est un mal et un péché ; manger un agneau, c’est bien et c’est permis. Là, non plus, Tictoc, je ne comprends pas pourquoi. Inutile donc de nous attarder ici, voyons plutôt ce que disent les sciences.
-En un mot, Tatonga, elles disent que j’ai été une première cellule et que j’ai eu par la suite des échanges, des confrontations, des négociations avec la nature et qu’à la fin, après une très longue période, j’ai pu avoir des dents, des poumons, etc.
-Tout ça m’étonne un peu, tictoc. Je peux poser là n’importe quel objet et l’y laisser tout le temps que tu voudras, je peux t’assurer qu’il n’aura ni dents, ni yeux.
-Ce n’est pas la même chose, Tatonga. Moi, je suis fait de cellules, elles-mêmes bourrées d’un tas de matériels et de bricoles qui peuvent muter, façonner des tissus de toutes sortes et même penser.
-Oui, j’ai entendu ça, Tictoc, ces matériels te font même de belles dents pour soigner ton design. Dis-moi, Tictoc, tous ces matériels tisseurs et penseurs intelligents, ils te viennent d’où ?
-C’est la cellule vivante qui est faite ainsi, Tatonga, et cette cellule vient de la vie.
-Ah oui, c’est bien, ça s’enchaine bien effectivement, et la vie vient d’où, Tictoc ?
-Bah, on ne sait pas trop. C’est une bouillie de minéraux qui est devenue cellule vivante, mouvante et penseuse.
-Une barbotine de minéraux qui devient vivante ? C’est ce que dit la science matérialiste ? Excellente idée, Tictoc, penses-y si un jour tu veux écrire un roman d’épouvante. C’est pas mal du tout, les hommes ne manquent pas d’imagination.
-D’autres disent que la vie est tombée du ciel, d’une autre planète.
-Pas mal, pas mal, Tictoc, on ne sort toujours pas de la science-fiction, un genre littéraire très apprécié. Une boue se met à bouger et à exhaler de l’intelligence !
-Tu as l’air de douter, Tatonga.
-Non, pas du tout, Tictoc, j’ai toujours aimé les romans. Ah mon Dieu, quelle imagination !
-Allez, allez, Tatonga, dis-moi ce que tu penses.
-Foutaises tout ça, Tictoc, foutaises, c’est flagrant. A moins qu’une pensée ne s’y soit introduite, une boue ne peut pas se mettre à bouger et à penser. Au départ, Tictoc, il y a un monde que personne n’a créé. Dans ce monde, il y a toutes sortes de choses que je n’ai pas besoin d’énumérer, qui ont chacune sa manière propre d’être et de se comporter, radiations, ondes, particules, vibrations, etc. Parmi ces choses, il y en a une autre (ou plusieurs) immatérielle. Banal, tout à fait banal, Tictoc, le monde est ainsi fait, il est fait de tout, il n’y a pas lieu de s’en étonner. Cette chose immatérielle, tout à fait banale, est capable de penser, tout comme les autres choses sont capables de faire d’autres choses, mais elle n’est pas super puissante, ce n’est qu’une chose ordinaire parmi les autres et elle doit se faire une place parmi tout le reste dans un milieu dangereux, houleux, fait de radiations, de chocs, de bousculades, d’attractions, de répulsions et toutes sortes de turbulences. Banal et simple, Tictoc, banal, simple, réaliste et évident.
-Et elle s’appelle comment cette chose immatérielle penseuse ?
-C’est une pensée, mais on va l’appeler "elle", Tictoc, "elle" tout simplement. Ce qui est absolument certain, Tictoc, c’est qu’elle existait AVANT de devenir cellule. Elle observe le terrain de loin, l’étudie, mais cela ne suffit pas. Elle se glisse alors en tant que pensée dans une cellule pour se confronter à la nature, pour mieux la connaitre et s’y installer, et c’est ce qui explique que la cellule "pense". Il y en a peut-être d’autres qui se sont installées sur d’autres planètes. Elle se dote donc d’une première logistique rudimentaire de défense et d’attaque et part à l’assaut de la nature sous forme de fourmis, de sauterelles, de lions, de serpents, de virus, d’hommes, autant de soldats pour explorer le site à leurs risques et périls, en améliorant au fur et à mesure leurs armes et leurs techniques de combat. Des soldats qui se reproduisent pour poursuivre l’exploration, une reproduction que la science se contente de décrire sans se soucier de savoir pourquoi il y a reproduction. Aucune morale donc, le but unique est de prospecter, chacun pour soi, en essayant de sauver sa peau dans cette aventure périlleuse. Que des eaux t’emportent, qu’un séisme t’ensevelisse, que tes cellules s’usent et que tu en périsses, c’est un apprentissage, tu es un pionnier en exploration, il n’y a ni mal ni bien, et un lion peut même te dévorer, peu importe, tu apprends. Voilà, Tictoc, voilà, c’est cohérent, simple et réaliste, et tous tes questionnements philosophiques et métaphysiques sur les souffrances, la vie et la mort, les malheurs, le mal, l’injustice, etc. trouvent leurs réponses. Aucun mythe. Tout devient clair.
-Et tous ces morts, fourmis et hommes, que deviennent-ils, ils passent par pertes et profits ?
-Non, Tictoc, car toutes ces créatures, serpents, scorpions, papillons, sont des parties de "elle" incarnées… dans un corps comme dans un scaphandre protecteur d’astronaute pour étudier la nature. Si les morts disparaissent définitivement, c’est "elle" qui va disparaitre. Au contraire, ils retournent à "elle" pour l’enrichir de leur expérience. Un jour prochain, quand "elle" aura tout appris, elle deviendra invulnérable et pourra s’installer pour l’éternité sous une forme unique ou plurielle. Peut-être même est-ce l’univers tout entier qu’elle veut occuper, ce qui expliquerait les vraies raisons qui poussent aujourd’hui l’homme à étudier l’espace. Eh oui, Tictoc, tu ne t’es jamais demandé sérieusement d’où est venue à l’homme sa curiosité scientifique, c’est pourtant là un penchant qui ne va pas de soi, et l’homme de science s’est contenté d’expliquer comment le vivant se reproduit, mais il ne s’est pas demandé pourquoi il se reproduit, il n’a pas cherché à connaitre les raisons véritables de cette reproduction. Et pourtant, il y a bien des pourquoi qui se posent, pourquoi la reproduction et pourquoi tant de vivants différents, dans l’eau, sur terre et dans l’air. Reconsidère maintenant le monde à la lumière de ce que je viens de te dire et tu verras que tout devient cohérent et clair."
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Re: Pérégrinations 2.
Demain : Un monde sans vie.
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Re: Pérégrinations 2.
Un monde sans la vie.
"Tatonga, que serait le monde sans la vie ?
-Qui pourrait jamais le dire, Tictoc, quelle plume pourrait le décrire, quelle cinéaste pourrait filmer un tel monde ?
Si la vie se retire du monde, il n’y aura plus rien, Tictoc, pas de couleurs, pas de lumière, pas de musique, partout le silence, aucun bruit. Il n’y aura personne sur les routes, personne dans les champs, personne dans les maisons, personne qui attend, qui se lève ou se couche. Aucune fumée ne s’élèvera au-dessus des toits, aucune bougie allumée, nulle lueur. Aucun oiseau dans le ciel, aucune voix qui chante, aucun sourire, aucun rire. Pas de femmes, pas d’enfants, rien. Tu chercherais désespérément une fourmi pour en faire ton amie, mais tu n’en trouveras pas. La mer déroulera ses vagues éternelles jusqu’aux rivages, en vain, il n’y aura personne pour la regarder. Peut-être n’y aura-t-il même pas la mer et ses vagues. Tu trouveras peut-être, gravés sur un rocher, les mots je t’aime, mais tout le monde aura disparu, le poète ne sera plus là, il n’y aura personne pour lire, juste les vents balayant les plaines désertes. Les souvenirs, les regrets, les soupirs, l'amour, les larmes, tout aura disparu.
-Mais ce n’est pas un monde, ça !
-Eh oui, Tictoc, et c’est là que tu comprends que la vie n’est pas une intrusion impromptue, imprévue. Le monde et la vie sont inséparablement liés. La vie et l’homme ne sont pas fortuits, tu devais être là pour que le monde soit.
-Le mystère est encore plus épais que je ne croyais, Tatonga.
-Oui, Tictoc, c’est un très grand mystère. Nous croyons découvrir le monde en nous focalisant sur le jeu apparent et artificiel du hasard, des lois, des causes et des effets, mais le mystère est plus profond, inconnaissable. Il faut regarder plus loin pour comprendre que le monde n’est pas un simple monde matériel qui se déploie, éligible à la connaissance, regarder plus haut pour comprendre combien l’œuvre est grandiose et combien est grand le miracle.
-C’est l’œuvre d’une intelligence ?
-Je refuse ce mot intelligence, Tictoc, il évoque dans mon esprit une simple œuvre d’ingénierie. Par déformation professionnelle ou pour mystifier les chalands, certains scientifiques, imités aveuglément par les tenants des thèses matérialistes, voient le monde comme un vulgaire engin démontable et reproductible pour peu qu’on en comprenne le mécanisme. Ils veulent faire croire que tout peut être expliqué par les gènes, les génomes, les chromosomes, les galaxies, les atomes. Tout cela fait bien sourire, ils ne se rendent pas compte qu’ils ne feront jamais que tourner en rond en bourdonnant tel l’insecte enfermé dans son bocal, et qu’en invoquant une super intelligence ou en prêtant une intelligence aux particules de la matière, ils font de la science et de la cosmologie une nouvelle cosmogonie, la plus pauvrette et la plus niaise de toutes."
"Tatonga, que serait le monde sans la vie ?
-Qui pourrait jamais le dire, Tictoc, quelle plume pourrait le décrire, quelle cinéaste pourrait filmer un tel monde ?
Si la vie se retire du monde, il n’y aura plus rien, Tictoc, pas de couleurs, pas de lumière, pas de musique, partout le silence, aucun bruit. Il n’y aura personne sur les routes, personne dans les champs, personne dans les maisons, personne qui attend, qui se lève ou se couche. Aucune fumée ne s’élèvera au-dessus des toits, aucune bougie allumée, nulle lueur. Aucun oiseau dans le ciel, aucune voix qui chante, aucun sourire, aucun rire. Pas de femmes, pas d’enfants, rien. Tu chercherais désespérément une fourmi pour en faire ton amie, mais tu n’en trouveras pas. La mer déroulera ses vagues éternelles jusqu’aux rivages, en vain, il n’y aura personne pour la regarder. Peut-être n’y aura-t-il même pas la mer et ses vagues. Tu trouveras peut-être, gravés sur un rocher, les mots je t’aime, mais tout le monde aura disparu, le poète ne sera plus là, il n’y aura personne pour lire, juste les vents balayant les plaines désertes. Les souvenirs, les regrets, les soupirs, l'amour, les larmes, tout aura disparu.
-Mais ce n’est pas un monde, ça !
-Eh oui, Tictoc, et c’est là que tu comprends que la vie n’est pas une intrusion impromptue, imprévue. Le monde et la vie sont inséparablement liés. La vie et l’homme ne sont pas fortuits, tu devais être là pour que le monde soit.
-Le mystère est encore plus épais que je ne croyais, Tatonga.
-Oui, Tictoc, c’est un très grand mystère. Nous croyons découvrir le monde en nous focalisant sur le jeu apparent et artificiel du hasard, des lois, des causes et des effets, mais le mystère est plus profond, inconnaissable. Il faut regarder plus loin pour comprendre que le monde n’est pas un simple monde matériel qui se déploie, éligible à la connaissance, regarder plus haut pour comprendre combien l’œuvre est grandiose et combien est grand le miracle.
-C’est l’œuvre d’une intelligence ?
-Je refuse ce mot intelligence, Tictoc, il évoque dans mon esprit une simple œuvre d’ingénierie. Par déformation professionnelle ou pour mystifier les chalands, certains scientifiques, imités aveuglément par les tenants des thèses matérialistes, voient le monde comme un vulgaire engin démontable et reproductible pour peu qu’on en comprenne le mécanisme. Ils veulent faire croire que tout peut être expliqué par les gènes, les génomes, les chromosomes, les galaxies, les atomes. Tout cela fait bien sourire, ils ne se rendent pas compte qu’ils ne feront jamais que tourner en rond en bourdonnant tel l’insecte enfermé dans son bocal, et qu’en invoquant une super intelligence ou en prêtant une intelligence aux particules de la matière, ils font de la science et de la cosmologie une nouvelle cosmogonie, la plus pauvrette et la plus niaise de toutes."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
Le centre de l’univers.
"Tatonga, ou se trouve le centre de l’univers ?
-Je ne sais pas,Tictoc, ça change tout le temps ; aux dernières nouvelles, il parait qu’il n’en aurait pas.
-Il n’en a pas ? Et avant, il en avait ?
-Avant, tout le monde disait que c’est la Terre qui en était le centre.
-Et ça ne l’est plus ?
-Ensuite, d’autres avaient dit que c’était le soleil, mais ils avaient été sévèrement rappelés à l’ordre sur ordre de Dieu.
-C’est mieux que ce soit le soleil, Tatonga, non ?
-Il ne s’agit pas de choisir un centre, Tictoc, mais de savoir où il se trouve ; mais bon, comme il n’y en a pas, moi, je préfère me ranger à l’avis général.
-Et c’est quoi l’avis général ?
-Bien que personne n’ignore qu’il n’y a pas de centre, tout le monde est intimement convaincu que la Terre -- plate, immobile, reposant sur des piliers -- est le centre de l’univers, et l’homme le centre de la Terre.
-Aïe aïe ! Et le centre de l’homme, c’est sa tête ?
-Non, Tictoc, le centre de l’homme, c’est son nombril, là où se trouvent à la fois son estomac et le centre de gravité de son égo.
-Aïe aïe aïe ! On peut donc dire, Tatonga, que le centre de l’univers c’est le nombril de l’homme, et comme il y a beaucoup d’hommes, ça fait beaucoup de centres. On a donc bien raison de dire aujourd’hui que finalement l’univers n’a pas de centre.
-Exact, Tictoc, et c’est le pourquoi de la pagaille. Si un jour on te demande d’expliquer ce qu’est la pagaille, ne va pas te lancer dans une longue dissertation, on te collerait un zéro zéro. Contente-toi d’une seule phrase : la pagaille, c’est ce qui n’a pas de centre.
-La pagaille, pourquoi la pagaille ?
-Parce que, en bon géomètre, chacun prend la mesure des choses à partir du centre, de son centre, et c’est dans ce centre même qu’il trouve tout naturellement la justice, l’égalité, la vérité, le droit, la liberté, l’équité, à l’endroit même de son nombril. Tu comprends dès lors la pagaille de la pagaille que ça fait.
-Ce n’est donc pas Dieu le centre de l’univers, Tatonga ?
-Non, Tictoc ; l’homme s’est servi de Dieu pour s’introniser lui-même dieu de l’univers, pour confirmer que la Terre est bien le centre de l’univers et l’homme le centre de la Terre. Il a fait de dieu un courtisan servile et thuriféraire, adorateur et adulateur de l’homme. Il y a même plusieurs dieux, autant de dieux que de nombrils. De là, la pagaille de la pagaille."
"Tatonga, ou se trouve le centre de l’univers ?
-Je ne sais pas,Tictoc, ça change tout le temps ; aux dernières nouvelles, il parait qu’il n’en aurait pas.
-Il n’en a pas ? Et avant, il en avait ?
-Avant, tout le monde disait que c’est la Terre qui en était le centre.
-Et ça ne l’est plus ?
-Ensuite, d’autres avaient dit que c’était le soleil, mais ils avaient été sévèrement rappelés à l’ordre sur ordre de Dieu.
-C’est mieux que ce soit le soleil, Tatonga, non ?
-Il ne s’agit pas de choisir un centre, Tictoc, mais de savoir où il se trouve ; mais bon, comme il n’y en a pas, moi, je préfère me ranger à l’avis général.
-Et c’est quoi l’avis général ?
-Bien que personne n’ignore qu’il n’y a pas de centre, tout le monde est intimement convaincu que la Terre -- plate, immobile, reposant sur des piliers -- est le centre de l’univers, et l’homme le centre de la Terre.
-Aïe aïe ! Et le centre de l’homme, c’est sa tête ?
-Non, Tictoc, le centre de l’homme, c’est son nombril, là où se trouvent à la fois son estomac et le centre de gravité de son égo.
-Aïe aïe aïe ! On peut donc dire, Tatonga, que le centre de l’univers c’est le nombril de l’homme, et comme il y a beaucoup d’hommes, ça fait beaucoup de centres. On a donc bien raison de dire aujourd’hui que finalement l’univers n’a pas de centre.
-Exact, Tictoc, et c’est le pourquoi de la pagaille. Si un jour on te demande d’expliquer ce qu’est la pagaille, ne va pas te lancer dans une longue dissertation, on te collerait un zéro zéro. Contente-toi d’une seule phrase : la pagaille, c’est ce qui n’a pas de centre.
-La pagaille, pourquoi la pagaille ?
-Parce que, en bon géomètre, chacun prend la mesure des choses à partir du centre, de son centre, et c’est dans ce centre même qu’il trouve tout naturellement la justice, l’égalité, la vérité, le droit, la liberté, l’équité, à l’endroit même de son nombril. Tu comprends dès lors la pagaille de la pagaille que ça fait.
-Ce n’est donc pas Dieu le centre de l’univers, Tatonga ?
-Non, Tictoc ; l’homme s’est servi de Dieu pour s’introniser lui-même dieu de l’univers, pour confirmer que la Terre est bien le centre de l’univers et l’homme le centre de la Terre. Il a fait de dieu un courtisan servile et thuriféraire, adorateur et adulateur de l’homme. Il y a même plusieurs dieux, autant de dieux que de nombrils. De là, la pagaille de la pagaille."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
Demain : Le grand carrousel.
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
Le grand carrousel.
"Tatonga, est-il vrai que la Terre tourne autour du soleil ?
-Oui, Tictoc, il parait qu’elle tourne et tourne même de plusieurs façons, elle tourne sur elle-même et tourne autour du soleil, suivie dans sa course par la pauvre lune, et toi aussi, bien obligé de suivre, à des vitesses inimaginables. Et il n’y a pas que ça.
-Elle tourne très vite ?
-Pour aller vite, elle va vite, Tictoc ; autour du soleil, c’est à 30km/s, cent mille km/h.
-Hou là là, c’est effrayant, Tatonga, j’ai vraiment peur.
-Peur ou pas peur, tu ne peux rien y faire. De toute façon, tu n’as pas où descendre ni où aller. Eh puis 30 km/s, c’est vraiment rien par rapport à…
-C’est fou tout ça, Tatonga, mais pourquoi ça tourne ainsi ?
-C’est parce qu’il n’y a pas d’aéroport où se poser, Tictoc, et c’est en tournant que tout tient en… l’air. Le soleil lui-même, suivi de tout ce qui tourne autour de lui, s’en va tourner à son tour autour du centre de notre galaxie, toujours à des vitesses incroyables. Et c’est loin d’être fini. Pour voyager, tu voyages loin, Tictoc.
-C’est terrifiant, Tatonga, il ne va pas prendre fin ce carrousel ?
-Tu es encore loin d’imaginer comme tout tourne et court dans tous les sens. Prendre fin ? Pour toi, oui, on peut dire que ça prendra fin. Il parait que la galaxie la plus proche fonce sur nous et nous sur elle ; on se rapproche parait-il l’un de l’autre à 90 km/s, tout en courant ensemble vers d’autres amas de pierrailles à 600 km/s. Le jour où tous ces gros cailloux se télescoperont, il me sera vraiment difficile de te retrouver.
-Mais c’est fou, il faut vraiment être cinglé pour faire ça ! Et l’enfer, le paradis, ils se trouvent où ?
-L’enfer pourrait bien être ce grand trou noir, centre parait-il de notre galaxie, autour duquel tourne le soleil. Oui, ça pourrait être ça… ou le soleil lui-même.
-Et le paradis, il est où, Tatonga, ils l’ont pas vu, les astronomes ?
-Rien n’échappe à l’homme, Tictoc, pas le moindre petit frémissement. Pas un corps céleste ne soit en retard ou en avance d’une seconde sans que l’homme le remarque. Et ça, venant d’insectes si petits et si insignifiants, restera le plus grand mystère. Mais le paradis verdoyant éternel, personne ne l’a vu et je ne vois vraiment pas où il pourrait se tenir au milieu de cette débandade. Il faut voir avec les Pères de l’Eglise, Tictoc, ou avec les Cheikhs savants. Eux, ils en savent des choses ; ils savent même combien de jours il a fallu au bon Dieu pour monter cette machine infernale et quel jour il a choisi pour se reposer."
"Tatonga, est-il vrai que la Terre tourne autour du soleil ?
-Oui, Tictoc, il parait qu’elle tourne et tourne même de plusieurs façons, elle tourne sur elle-même et tourne autour du soleil, suivie dans sa course par la pauvre lune, et toi aussi, bien obligé de suivre, à des vitesses inimaginables. Et il n’y a pas que ça.
-Elle tourne très vite ?
-Pour aller vite, elle va vite, Tictoc ; autour du soleil, c’est à 30km/s, cent mille km/h.
-Hou là là, c’est effrayant, Tatonga, j’ai vraiment peur.
-Peur ou pas peur, tu ne peux rien y faire. De toute façon, tu n’as pas où descendre ni où aller. Eh puis 30 km/s, c’est vraiment rien par rapport à…
-C’est fou tout ça, Tatonga, mais pourquoi ça tourne ainsi ?
-C’est parce qu’il n’y a pas d’aéroport où se poser, Tictoc, et c’est en tournant que tout tient en… l’air. Le soleil lui-même, suivi de tout ce qui tourne autour de lui, s’en va tourner à son tour autour du centre de notre galaxie, toujours à des vitesses incroyables. Et c’est loin d’être fini. Pour voyager, tu voyages loin, Tictoc.
-C’est terrifiant, Tatonga, il ne va pas prendre fin ce carrousel ?
-Tu es encore loin d’imaginer comme tout tourne et court dans tous les sens. Prendre fin ? Pour toi, oui, on peut dire que ça prendra fin. Il parait que la galaxie la plus proche fonce sur nous et nous sur elle ; on se rapproche parait-il l’un de l’autre à 90 km/s, tout en courant ensemble vers d’autres amas de pierrailles à 600 km/s. Le jour où tous ces gros cailloux se télescoperont, il me sera vraiment difficile de te retrouver.
-Mais c’est fou, il faut vraiment être cinglé pour faire ça ! Et l’enfer, le paradis, ils se trouvent où ?
-L’enfer pourrait bien être ce grand trou noir, centre parait-il de notre galaxie, autour duquel tourne le soleil. Oui, ça pourrait être ça… ou le soleil lui-même.
-Et le paradis, il est où, Tatonga, ils l’ont pas vu, les astronomes ?
-Rien n’échappe à l’homme, Tictoc, pas le moindre petit frémissement. Pas un corps céleste ne soit en retard ou en avance d’une seconde sans que l’homme le remarque. Et ça, venant d’insectes si petits et si insignifiants, restera le plus grand mystère. Mais le paradis verdoyant éternel, personne ne l’a vu et je ne vois vraiment pas où il pourrait se tenir au milieu de cette débandade. Il faut voir avec les Pères de l’Eglise, Tictoc, ou avec les Cheikhs savants. Eux, ils en savent des choses ; ils savent même combien de jours il a fallu au bon Dieu pour monter cette machine infernale et quel jour il a choisi pour se reposer."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
Tu pérégrines, Tatonga, à en perdre le souffle! Le paradis, l'enfer à perpétuité! Qui peut avoir et conserver une idée aussi perverse et aussi "abracada..."? Comment des chefs religieux qui se targuent d'être intelligents et instruits peuvent-ils soutenir de telles abominations? La preuve absolue que le prétendu libre-arbitre n'est qu'une sinistre illusion. La mort est le rideau qui se referme...Faut-il le regretter? A mon âge, on attend le repos, même s'il est éternel...
gaston21- Messages : 2436
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Re: Pérégrinations 2.
La mort est le rideau qui se referme? Pas sûr du tout, Gaston. Toi qui ne jures que par les maths, tu sais bien que tant de découvertes ont été faites avec une grande précision par simple calcul (Neptune, théorie des quanta, expansion de l’univers, relativité, etc., pour ne citer que la science) avant d’être confirmées par l’observation. L’homme, cet imbécile, est très lié à dieu, alors ne sois pas si sûr du rideau, ils sont tellement liés que c’est dieu qui lui dicte ses équations, et c’est ce que je vais démontrer sans tarder.
La voix intérieure.
"Tatonga, c’est quoi cette voix intérieure dont on parle, tu y crois, toi ?
-Tictoc, à part la voix intérieure, il n’y a rien. Il n’y a que la voix intérieure.
-Voilà que tu délires, Tatonga. La science ignore cette "voix intérieure", et pour cause !
-Erreur, très grave erreur, Tictoc. Même Albert, quand il a été choqué par le principe d’incertitude, a invoqué "une voix intérieure" dans cet écrit qu’il avait adressé à Born pour lui dire qu’il avait des doutes sur la mécanique quantique et dans lequel il disait que Dieu ne jouait pas aux dés.
-Albert a dit ça ?
-Oui, Tictoc. Tout physicien qu’il était, il n’a pas opposé des faits scientifiques pour réfuter un travail supposé scientifique. Il a invoqué une voix intérieure et a ajouté qu’il était... persuadé que, et il n’est ni le premier ni le dernier à écouter sa voix intérieure.
-Mais la science ne "travaille" pas avec la voix intérieure, Tatonga !
-Pauvre, Tictoc ! Ceux qui ne savent pas ce qu’est la science t’ont empoisonné l’esprit, ils t’ont enfermé dans le "carcan scientifique". La science, Tictoc, est un office déterminé, défini, qui s’est délimité un champ, s’est fixé des règles et s’est imposé une méthode, le tout adapté à son périmètre d’investigation : la nature. C’est un office déterminé et limité, ce n’est pas une "quête générale de la vérité". Parce qu’elle s’en tient au mesurable, à l’observable, au quantifiable, au vérifiable, certains en ont conclu que l’univers se limitait exclusivement à ce champ et à cet aspect concret.
-Mais, Tatonga, cette voix intérieure ne parle pas… d’une même voix à tout le monde.
-Tictoc, tu es toujours inconsciemment accroché à ton dogme scientifique de vérité simple, unique et palpable. L’univers, Tictoc, immense, infini, d’une subtilité infinie, inépuisable, est très loin d’être aussi simple ; les âmes ont beau l’explorer, elles n’en viendront jamais à bout. Il n’est pas un ensemble de petites vérités, vérité A + vérité B + vérité C… comme la science t’en donne l’illusion. C’est une musique. Chacun découvre une infime partie de ce qu’il peut en découvrir, et l’homme de science, le poète, l’artiste, l’amoureux ne font qu’écouter leur voix intérieure quand ils inventent, ressentent et découvrent. A chacun, elle révèle et dit ce qu’elle lui dit. Nous sommes des antennes différentes, Tictoc, rien que des antennes. Elle ne dit pas la même chose à tout le monde, mais ELLE DIT. Comprends-tu ? Elle n’est pas silencieuse, elle DIT et dit des choses différentes parce que toi, moi et ton chat n’avons pas la même "oreille".
-Et cette voix intérieure, d’où vient-elle, Tatonga, de dieu ?
-Cette voie intérieure, est une musique, un chant de l’univers qui parvient jusqu’aux hommes. C’est parce qu’il y a ce chant, parce que l’univers parle, que l’homme comprend les lois de la nature, que l’homme de science fait des découvertes, des découvertes que l’habitude te fait croire qu’elles vont de soi. Sans ce chant universel, tictoc, rien ne serait possible, ni sentiments, ni poésie, ni amour, ni science. C’est ce chant, un chant sublime, qu’il faut appeler dieu. L’univers te connait, Tictoc, et c’est à toi qu’il parle. Ouvre un peu les yeux, Tictoc, et demande-toi pourquoi il y a la vie, l’entendement et les oreilles
-Mais, Tatonga, ce chant n’est probablement qu’un autre mythe que tu inventes. Je veux une preuve, une démonstration.
-Très bien, Tictoc. Je serais donc un gourou qui dit des choses comme ça en l’air, ou parle à la manière d’un prophète ou d’un dieu comme Jésus-Christ ou Yahvé ! Très bien, Tictoc ! Maintenant, écoute-moi bien. L’homme n’est pas un étranger qui vient de l’extérieur de l’univers pour appréhender l’univers avec des instruments et des outils personnels, tu es bien d’accord ? Alors comment se fait-il qu’il en apprécie les beautés et comprenne ses lois ? Ne me réponds surtout pas que c’est grâce à ses dons personnels, car cela reviendrait à me dire que c’est un étranger venu du dehors armé de ses outils. Ces outils, ces dons (ces oreilles intérieures et extérieures), il les tient de l’univers, c’est l’univers qui l’en a doté et tu vois bien que c’est à dessein, tu vois bien à quoi ils servent. Ils te relient au réseau de communication. Tu comprends maintenant que c’est grâce à un échange, un dialogue, une communication secrète et préméditée entre l’homme et l’univers que l’homme comprend, et ce sont ces émissions que j’appelle musique et chant. Rappelle-toi qu’Albert, et Hawking aussi, s’étonnait que l’homme comprenne l’univers. C’est la chose qui les surprenait au plus haut point. Dieu est là, Tictoc, dans cette voix, dans ce lien, et il communique avec toi ; il ne faut pas le chercher ailleurs et surtout pas dans les mythes.
-Mais, Tatonga, ils sont très nombreux à dire que c’est la nature qui façonne tout et qui génère pensée, poésie, amour, vie…
-Remarque qu’ils ne disent pas le contraire de ce que je dis, sauf qu’ils font l’impasse sur cette communication, cette communion des intelligences humaine et divine, ce lien spirituel, dont je viens de parler, et c’est pourquoi ce qu’ils disent est un pitoyable raccourci, un sophisme grossier et flagrant, tictoc, une entourloupette de forain. Car reconnaitre qu’il y a pensée, poésie, émotions, sentiments, amour, vie, et dire juste après que cela vient de la "vile nature" revient à NIER dans la 2° proposition ce qui est affirmé dans la 1ère. A nier la nature même de ces choses que j’ai énumérées, à les abâtardir, à les vider de leur sens. En un mot, à dire implicitement que la pensée n’est pas une pensée, que l’amour n’est pas amour, que la vie n’est pas vivante, etc. Ils utilisent ce mot nature, Tictoc, pour tout désactiver, pour "inerter" toute chose, dévitaliser même la vie. A les écouter, il n’y aurait rien."
La voix intérieure.
"Tatonga, c’est quoi cette voix intérieure dont on parle, tu y crois, toi ?
-Tictoc, à part la voix intérieure, il n’y a rien. Il n’y a que la voix intérieure.
-Voilà que tu délires, Tatonga. La science ignore cette "voix intérieure", et pour cause !
-Erreur, très grave erreur, Tictoc. Même Albert, quand il a été choqué par le principe d’incertitude, a invoqué "une voix intérieure" dans cet écrit qu’il avait adressé à Born pour lui dire qu’il avait des doutes sur la mécanique quantique et dans lequel il disait que Dieu ne jouait pas aux dés.
-Albert a dit ça ?
-Oui, Tictoc. Tout physicien qu’il était, il n’a pas opposé des faits scientifiques pour réfuter un travail supposé scientifique. Il a invoqué une voix intérieure et a ajouté qu’il était... persuadé que, et il n’est ni le premier ni le dernier à écouter sa voix intérieure.
-Mais la science ne "travaille" pas avec la voix intérieure, Tatonga !
-Pauvre, Tictoc ! Ceux qui ne savent pas ce qu’est la science t’ont empoisonné l’esprit, ils t’ont enfermé dans le "carcan scientifique". La science, Tictoc, est un office déterminé, défini, qui s’est délimité un champ, s’est fixé des règles et s’est imposé une méthode, le tout adapté à son périmètre d’investigation : la nature. C’est un office déterminé et limité, ce n’est pas une "quête générale de la vérité". Parce qu’elle s’en tient au mesurable, à l’observable, au quantifiable, au vérifiable, certains en ont conclu que l’univers se limitait exclusivement à ce champ et à cet aspect concret.
-Mais, Tatonga, cette voix intérieure ne parle pas… d’une même voix à tout le monde.
-Tictoc, tu es toujours inconsciemment accroché à ton dogme scientifique de vérité simple, unique et palpable. L’univers, Tictoc, immense, infini, d’une subtilité infinie, inépuisable, est très loin d’être aussi simple ; les âmes ont beau l’explorer, elles n’en viendront jamais à bout. Il n’est pas un ensemble de petites vérités, vérité A + vérité B + vérité C… comme la science t’en donne l’illusion. C’est une musique. Chacun découvre une infime partie de ce qu’il peut en découvrir, et l’homme de science, le poète, l’artiste, l’amoureux ne font qu’écouter leur voix intérieure quand ils inventent, ressentent et découvrent. A chacun, elle révèle et dit ce qu’elle lui dit. Nous sommes des antennes différentes, Tictoc, rien que des antennes. Elle ne dit pas la même chose à tout le monde, mais ELLE DIT. Comprends-tu ? Elle n’est pas silencieuse, elle DIT et dit des choses différentes parce que toi, moi et ton chat n’avons pas la même "oreille".
-Et cette voix intérieure, d’où vient-elle, Tatonga, de dieu ?
-Cette voie intérieure, est une musique, un chant de l’univers qui parvient jusqu’aux hommes. C’est parce qu’il y a ce chant, parce que l’univers parle, que l’homme comprend les lois de la nature, que l’homme de science fait des découvertes, des découvertes que l’habitude te fait croire qu’elles vont de soi. Sans ce chant universel, tictoc, rien ne serait possible, ni sentiments, ni poésie, ni amour, ni science. C’est ce chant, un chant sublime, qu’il faut appeler dieu. L’univers te connait, Tictoc, et c’est à toi qu’il parle. Ouvre un peu les yeux, Tictoc, et demande-toi pourquoi il y a la vie, l’entendement et les oreilles
-Mais, Tatonga, ce chant n’est probablement qu’un autre mythe que tu inventes. Je veux une preuve, une démonstration.
-Très bien, Tictoc. Je serais donc un gourou qui dit des choses comme ça en l’air, ou parle à la manière d’un prophète ou d’un dieu comme Jésus-Christ ou Yahvé ! Très bien, Tictoc ! Maintenant, écoute-moi bien. L’homme n’est pas un étranger qui vient de l’extérieur de l’univers pour appréhender l’univers avec des instruments et des outils personnels, tu es bien d’accord ? Alors comment se fait-il qu’il en apprécie les beautés et comprenne ses lois ? Ne me réponds surtout pas que c’est grâce à ses dons personnels, car cela reviendrait à me dire que c’est un étranger venu du dehors armé de ses outils. Ces outils, ces dons (ces oreilles intérieures et extérieures), il les tient de l’univers, c’est l’univers qui l’en a doté et tu vois bien que c’est à dessein, tu vois bien à quoi ils servent. Ils te relient au réseau de communication. Tu comprends maintenant que c’est grâce à un échange, un dialogue, une communication secrète et préméditée entre l’homme et l’univers que l’homme comprend, et ce sont ces émissions que j’appelle musique et chant. Rappelle-toi qu’Albert, et Hawking aussi, s’étonnait que l’homme comprenne l’univers. C’est la chose qui les surprenait au plus haut point. Dieu est là, Tictoc, dans cette voix, dans ce lien, et il communique avec toi ; il ne faut pas le chercher ailleurs et surtout pas dans les mythes.
-Mais, Tatonga, ils sont très nombreux à dire que c’est la nature qui façonne tout et qui génère pensée, poésie, amour, vie…
-Remarque qu’ils ne disent pas le contraire de ce que je dis, sauf qu’ils font l’impasse sur cette communication, cette communion des intelligences humaine et divine, ce lien spirituel, dont je viens de parler, et c’est pourquoi ce qu’ils disent est un pitoyable raccourci, un sophisme grossier et flagrant, tictoc, une entourloupette de forain. Car reconnaitre qu’il y a pensée, poésie, émotions, sentiments, amour, vie, et dire juste après que cela vient de la "vile nature" revient à NIER dans la 2° proposition ce qui est affirmé dans la 1ère. A nier la nature même de ces choses que j’ai énumérées, à les abâtardir, à les vider de leur sens. En un mot, à dire implicitement que la pensée n’est pas une pensée, que l’amour n’est pas amour, que la vie n’est pas vivante, etc. Ils utilisent ce mot nature, Tictoc, pour tout désactiver, pour "inerter" toute chose, dévitaliser même la vie. A les écouter, il n’y aurait rien."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
C’était triste, très triste.
"Tatonga, est-ce que le monde avance ?
-Oui, Tictoc.
-Ça a donc changé, c’est bien. Il me semble pourtant avoir entendu les paléontologues et autres savants dire que ça buissonne, vagabonde, va dans tous les sens, bref, que nous ne sommes pas plus avancés ou plus évolués aujourd’hui que les bestioles et bestiaux qui nous ont précédés.
-Ces gens là, Tictoc, sont des spécialistes qui ne voient pas tout.
-Comment ça des spécialistes qui ne voient pas tout ?
-C’est comme tes prof., ils sont spécialistes dans leur domaine. Ils ne voient pas tout, ils peuvent pleurer sur ton sort, se dire qu’ils n’arriveront jamais à rien avec toi, alors qu’en réalité tu es un génie, c’est ce qui est arrivé d’ailleurs à nombre d’hommes illustres.
-Je vois. Et toi, bien sûr, comme d’habitude, tu vois tout et tu vois que ça avance, dis-moi un peu ce que tu vois.
-Je vois, Tictoc, ce que beaucoup ont vu et voient. Tu sais qu’il y a très longtemps, il n’y avait rien et personne, rien que l’obscurité partout, partout les ténèbres. C’était lugubre, sinistre, triste, très triste.
-Me parle pas de ténèbres, Tatonga, ça me fais peur.
-Puis il y a eu des soleils, beaucoup de soleils, notre soleil et la lumière partout, Tictoc.
-Ah enfin ! J’aime mieux ça, Tatonga.
-Mais c’était triste, Tictoc, très triste.
-Triste, pourquoi triste, moi, j’aime bien la lumière.
-Triste, Tictoc, très triste. Qu’est-ce que la lumière s’il n’y a personne, aucun œil pour la voir ? Heureusement, après la lumière, des milliards d’années après, qui n’étaient peut-être que quelques secondes pour l’univers, il y a eu la vie qui bouge et, beaucoup plus tard, l’œil qui voit. Je trouve que ça a beaucoup avancé, Tictoc, et ça n’a certainement pas avancé par hasard.
-Je ne sais pas, Tatonga, il n’y a peut-être que toi qui vois des avancées et un plan là où il n’y en a pas.
-Mais c’était triste, Tictoc, très triste, malgré la lumière et les couleurs. Oh oui, Tictoc, c’était triste, très triste.
-Qu’est-ce qui manquait encore, Tatonga ?
-Tout cela ne servait à rien, Tictoc. Il manquait la vraie lumière, la grande lumière, et il y a eu enfin la pensée, Tictoc, lumière de toutes les lumières. La pensée qui dit voici la lumière, voici l’univers, voici moi, voici toi. La pensée qui voit très, très loin dans l’espace et dans le passé, jusqu’au big-bang, mais pas l’avenir. Plus que la lumière, plus que la vie, plus que l’œil, plus que tout ce qui l’a précédée, la pensée est la chose la plus incroyable au monde, Tictoc. Elle est infiniment plus grande que tout l'univers avec ses galaxies et ses amas de galaxies, qu'elle envoloppe, et c’est toi le lampadaire qui porte cette pensée. Crois-tu toujours, Tictoc, qu’il n’y a pas de plan, pas d’avancées ?
-Mais pourquoi voit-elle très loin dans le passé, mais pas le futur ?
-Je ne sais pas, Tictoc, c’est là un très grand mystère ; il y a forcément, forcément une raison, oui, forcément : pourquoi le passé et pas le futur ? Mais il y a autre chose, Tictoc, que j’ai compris il n’y a pas longtemps, et c’est terrifiant et c’est déroutant. Si la lumière du soleil s’éteint, si toute lumière s’éteint, je suis persuadé qu’il vaudra alors mieux pour toi te trouver nez à nez avec un monstre que face à un homme. L’homme est ce qu’il y a de plus dangereux, même armé de ses seules dents."
"Tatonga, est-ce que le monde avance ?
-Oui, Tictoc.
-Ça a donc changé, c’est bien. Il me semble pourtant avoir entendu les paléontologues et autres savants dire que ça buissonne, vagabonde, va dans tous les sens, bref, que nous ne sommes pas plus avancés ou plus évolués aujourd’hui que les bestioles et bestiaux qui nous ont précédés.
-Ces gens là, Tictoc, sont des spécialistes qui ne voient pas tout.
-Comment ça des spécialistes qui ne voient pas tout ?
-C’est comme tes prof., ils sont spécialistes dans leur domaine. Ils ne voient pas tout, ils peuvent pleurer sur ton sort, se dire qu’ils n’arriveront jamais à rien avec toi, alors qu’en réalité tu es un génie, c’est ce qui est arrivé d’ailleurs à nombre d’hommes illustres.
-Je vois. Et toi, bien sûr, comme d’habitude, tu vois tout et tu vois que ça avance, dis-moi un peu ce que tu vois.
-Je vois, Tictoc, ce que beaucoup ont vu et voient. Tu sais qu’il y a très longtemps, il n’y avait rien et personne, rien que l’obscurité partout, partout les ténèbres. C’était lugubre, sinistre, triste, très triste.
-Me parle pas de ténèbres, Tatonga, ça me fais peur.
-Puis il y a eu des soleils, beaucoup de soleils, notre soleil et la lumière partout, Tictoc.
-Ah enfin ! J’aime mieux ça, Tatonga.
-Mais c’était triste, Tictoc, très triste.
-Triste, pourquoi triste, moi, j’aime bien la lumière.
-Triste, Tictoc, très triste. Qu’est-ce que la lumière s’il n’y a personne, aucun œil pour la voir ? Heureusement, après la lumière, des milliards d’années après, qui n’étaient peut-être que quelques secondes pour l’univers, il y a eu la vie qui bouge et, beaucoup plus tard, l’œil qui voit. Je trouve que ça a beaucoup avancé, Tictoc, et ça n’a certainement pas avancé par hasard.
-Je ne sais pas, Tatonga, il n’y a peut-être que toi qui vois des avancées et un plan là où il n’y en a pas.
-Mais c’était triste, Tictoc, très triste, malgré la lumière et les couleurs. Oh oui, Tictoc, c’était triste, très triste.
-Qu’est-ce qui manquait encore, Tatonga ?
-Tout cela ne servait à rien, Tictoc. Il manquait la vraie lumière, la grande lumière, et il y a eu enfin la pensée, Tictoc, lumière de toutes les lumières. La pensée qui dit voici la lumière, voici l’univers, voici moi, voici toi. La pensée qui voit très, très loin dans l’espace et dans le passé, jusqu’au big-bang, mais pas l’avenir. Plus que la lumière, plus que la vie, plus que l’œil, plus que tout ce qui l’a précédée, la pensée est la chose la plus incroyable au monde, Tictoc. Elle est infiniment plus grande que tout l'univers avec ses galaxies et ses amas de galaxies, qu'elle envoloppe, et c’est toi le lampadaire qui porte cette pensée. Crois-tu toujours, Tictoc, qu’il n’y a pas de plan, pas d’avancées ?
-Mais pourquoi voit-elle très loin dans le passé, mais pas le futur ?
-Je ne sais pas, Tictoc, c’est là un très grand mystère ; il y a forcément, forcément une raison, oui, forcément : pourquoi le passé et pas le futur ? Mais il y a autre chose, Tictoc, que j’ai compris il n’y a pas longtemps, et c’est terrifiant et c’est déroutant. Si la lumière du soleil s’éteint, si toute lumière s’éteint, je suis persuadé qu’il vaudra alors mieux pour toi te trouver nez à nez avec un monstre que face à un homme. L’homme est ce qu’il y a de plus dangereux, même armé de ses seules dents."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
Demain : Gestion automatisée.
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
Gestion automatisée.
"Tatonga, tu as dit il y a quelques jours que ma voix intérieure me vient de l’univers, que c’est elle qui me dicte mes idées, mes émotions, mes sentiments et qu’on peut la considérer comme étant un message divin.
-Oui.
-Mais, Tatonga, comment dieu peut-il m’envoyer, parfois des idées justes, parfois des idées fausses, et m’inspirer à la fois de bons et de mauvais sentiments ?
-C’est parce que tu as une fausse idée de dieu, Tictoc. Plutôt que de dire que c’est toi qui es fait à l’image de dieu, il serait plus pertinent de dire que c’est l’univers qui est fait à l’image de dieu et dieu à l’image de l’univers. En fait, ils ne font qu’un, et si j’en ai parlé en les distinguant, c’est juste une manière de dire que dans l’univers il y a du divin, que l’univers est divin, c’est-à-dire intelligent et conscient. Et il te parle, Tictoc. Dans la suite de notre propos, que je dise univers ou dieu, tu comprendras donc que c’est la même chose.
-D’accord, Tatonga. Donc un univers divin intelligent et conscient et qui as peut-être même un projet. Mais tu n’as pas répondu à ma question, elle attend toujours…
-C’est très bien, Tictoc, tu as bien compris. Quant au projet, il y en a bien un. Je l’ai suffisamment montré la fois passée quand je t’ai dit que la pensée a succédé à la vie qui a succédé à la lumière, etc.
-Encore d’accord, Tatonga, mais arrête de me faire marcher, ma question attend toujours une réponse.
-Tictoc, tu te faisais une fausse idée de dieu et tu te fais une fausse idée de l’univers.
-Explique et réponds !
-Tictoc, dans l’univers, il y a de tout, absolument tout, son contenu est infini et inépuisable, il contient tout et son contraire. Dieu ne pouvait pas faire un univers qui ne soit pas un univers. Soit, il fait un univers… complet, soit, il ne fait rien. Un univers incomplet, qui ne serait fait que des choses qui te plaisent, justes et bonnes, est impossible. Dieu, Tictoc, ne peut pas fabriquer une pièce de monnaie avec une seule face. L’univers que nous avons est donc l’univers parfait.
-Tu n’as pas répondu…
-Mais si, je viens de répondre. Disons, si tu veux, que ce que tu vis et capte là où tu es sur terre, c’est l’univers dans toute sa complexité, tel qu’il est conçu, avec ce qu’il a de bon et de mauvais. C’est tout l’univers dans son entièreté qui émet et alimente ta voix intérieure. Après, c’est à toi de faire tes emplettes, de trier et de choisir. Dieu t’offre tout.
-Est-ce que ce dieu-univers punit et récompense, Tatonga ?
-Il ne juge pas, Tictoc. Tu es dedans, tu en fais partie et tu pérégrines librement à l’intérieur comme un randonneur dans la forêt, à tes risques et périls, et beaucoup de choses dépendent des chemins que tu choisis d’emprunter. En un mot, l’aventure complète dans un univers complet. C’est tellement plus cohérent et plus simple. D’une part, tu t’exposes aux risques liés à toute aventure, et, d’autre part, tu encaisses en bien et en mal les retombées de tes choix. Pourquoi y mêler un juge procédurier et bureaucrate ; la gestion est automatisée."
"Tatonga, tu as dit il y a quelques jours que ma voix intérieure me vient de l’univers, que c’est elle qui me dicte mes idées, mes émotions, mes sentiments et qu’on peut la considérer comme étant un message divin.
-Oui.
-Mais, Tatonga, comment dieu peut-il m’envoyer, parfois des idées justes, parfois des idées fausses, et m’inspirer à la fois de bons et de mauvais sentiments ?
-C’est parce que tu as une fausse idée de dieu, Tictoc. Plutôt que de dire que c’est toi qui es fait à l’image de dieu, il serait plus pertinent de dire que c’est l’univers qui est fait à l’image de dieu et dieu à l’image de l’univers. En fait, ils ne font qu’un, et si j’en ai parlé en les distinguant, c’est juste une manière de dire que dans l’univers il y a du divin, que l’univers est divin, c’est-à-dire intelligent et conscient. Et il te parle, Tictoc. Dans la suite de notre propos, que je dise univers ou dieu, tu comprendras donc que c’est la même chose.
-D’accord, Tatonga. Donc un univers divin intelligent et conscient et qui as peut-être même un projet. Mais tu n’as pas répondu à ma question, elle attend toujours…
-C’est très bien, Tictoc, tu as bien compris. Quant au projet, il y en a bien un. Je l’ai suffisamment montré la fois passée quand je t’ai dit que la pensée a succédé à la vie qui a succédé à la lumière, etc.
-Encore d’accord, Tatonga, mais arrête de me faire marcher, ma question attend toujours une réponse.
-Tictoc, tu te faisais une fausse idée de dieu et tu te fais une fausse idée de l’univers.
-Explique et réponds !
-Tictoc, dans l’univers, il y a de tout, absolument tout, son contenu est infini et inépuisable, il contient tout et son contraire. Dieu ne pouvait pas faire un univers qui ne soit pas un univers. Soit, il fait un univers… complet, soit, il ne fait rien. Un univers incomplet, qui ne serait fait que des choses qui te plaisent, justes et bonnes, est impossible. Dieu, Tictoc, ne peut pas fabriquer une pièce de monnaie avec une seule face. L’univers que nous avons est donc l’univers parfait.
-Tu n’as pas répondu…
-Mais si, je viens de répondre. Disons, si tu veux, que ce que tu vis et capte là où tu es sur terre, c’est l’univers dans toute sa complexité, tel qu’il est conçu, avec ce qu’il a de bon et de mauvais. C’est tout l’univers dans son entièreté qui émet et alimente ta voix intérieure. Après, c’est à toi de faire tes emplettes, de trier et de choisir. Dieu t’offre tout.
-Est-ce que ce dieu-univers punit et récompense, Tatonga ?
-Il ne juge pas, Tictoc. Tu es dedans, tu en fais partie et tu pérégrines librement à l’intérieur comme un randonneur dans la forêt, à tes risques et périls, et beaucoup de choses dépendent des chemins que tu choisis d’emprunter. En un mot, l’aventure complète dans un univers complet. C’est tellement plus cohérent et plus simple. D’une part, tu t’exposes aux risques liés à toute aventure, et, d’autre part, tu encaisses en bien et en mal les retombées de tes choix. Pourquoi y mêler un juge procédurier et bureaucrate ; la gestion est automatisée."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 2.
Le soleil est Lumière et Source de lumière. Il est Lumière au sens direct et au sens figuré.Tatonga a écrit: Puis il y a eu des soleils, beaucoup de soleils, notre soleil et la lumière partout, Tictoc ...
En plus d'être Lumière, Il est aussi et surtout Source de Vie, notamment sur Terre. Sans Lui, la Terre ne serait qu'un vulgaire cailloux sans vie, errant dans l'espace. Il n'y aurait eu ni Tatonga, ni Brahim, ni personne d'autre.
C'est la raison pour laquelle la planète Terre s'accroche solidement au Soleil en tournant incessamment autour de lui ; la Terre agit ainsi car c'est une question de vie ou de mort pour elle et pour ses hôtes dont nous faisons partie. On pourrait même dire qu'en tournant autour du Soleil, la Terre est en état d'adoration envers Lui et en contre partie elle obtient la vie. C'est d'ailleurs ce que font, symboliquement, les musulmans en tournant autour de la Kaaba (en arabe : "tawaf") lors du pèlerinage ; en contre partie, ils espèrent obtenir la vie éternelle.
Le Soleil est enfin une Icône, un Ambassadeur de Dieu s'occupant de nous et de notre environnement spatial le plus proche.
Brahim- Messages : 650
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Age : 81
Localisation : Ile de France
Re: Pérégrinations 2.
Salut Brahim. Belles images ! Oui, le soleil attire la terre qui se prosterne et tourne autour. Ce que tu montres à travers tous ces exemples révèle bien qu’il y a intention, que tout a une raison et a été judicieusement combiné, contrairement aux tenants du hasard qui veulent exclure la question pourquoi et, partant, toute intention. Or la question pourquoi est infiniment plus impérieuse pour nous que la question comment. Drôle de hasard en tout cas qui retombe toujours sur ses pattes comme les chats.
Les chats.
"Tatonga, est-ce que la science peut expliquer dieu ?
-Après ce que j’ai dit de dieu, ta question vient à point, Tictoc. Comme je te l’ai dit, c’est l’univers intelligent et conscient qui est dieu. Je n’arrive d’ailleurs pas à comprendre pourquoi les hommes ont tenu à créer deux choses au lieu d’une seule, séparées dans des loges différentes, pour ensuite déplorer que dieu se cache. Mais peut-être les séparent-ils par simple souci pédagogique. Cet univers-dieu parle aux hommes, Tictoc, et leur apprend chaque jour à le découvrir, progressivement. Il ne se cache pas, il se révèle.
-Il se révèle ?
-Oui, Tictoc, il envoie des messages pour se faire connaitre. Sinon, comment expliquerais-tu que l’homme comprenne avant de voir ? L’homme avait compris que le ciel passait sous ses pieds avant d’avoir fait lui-même le tour de la terre pour le constater, Copernic avait compris que la terre tournait avant que cela ne soit constaté à partir de la lune, Albert avait compris qu’il n’y a pas un temps uniforme mais des temps innombrables allant plus ou moins vite, sans avoir utilisé les horloges de grande précision qui ont permis de le constater. La théorie des quanta, l’expansion, les planètes découvertes avant d’être vues… la liste est très longue, Tictoc.
-C’est parce que l’homme réfléchit, Tatonga.
-Mais ça veut dire quoi, il réfléchit, t’es-tu posé la question ? C’est un pouvoir magique de magicien que t’a légué ta maman ? Non, Tictoc, tu n’es pas autonome, tu n’es pas un dieu, tu n’as aucun pouvoir en propre. Tout ce que tu sais et découvres, c’est l’univers-dieu qui te l’envoie. Même quand tu crois raisonner et prouver, tu ne prouves rien, ce n’est qu’une formalité… formelle pour t’assurer que tu as correctement reçu les messages qui t’ont été adressés. Mais ai-je besoin de tant discourir, le fait même que tu aies des yeux et des oreilles est éloquent : c’est pour te faire découvrir l’univers-dieu et je te défie de trouver une autre raison.
-Tu dis n’importe quoi, Tatonga, les bébêtes aussi ont des yeux et des oreilles, et puis si tu reçois tout d’en haut quel mérite as-tu ?
-Tictoc, les bébêtes sont une ébauche de l’homme, un préambule, c’est l’homme encore inachevé et c’est pour cela que tu leur ressembles et en descends. L’univers-dieu travaille à te conscientiser, à t’éveiller, en t’apprenant à le découvrir, c’est ainsi qu’il te forme, et cela ne se fait pas sans efforts de la part de l’apprenant que tu es. Tu y as du mérite.
-Bon, bon, revenons à la science qui peut découvrir dieu ; pour l’instant, elle n’y voit que dalle.
-Découvrir dieu, Tictoc, je n’ose pas l’affirmer ; d’un autre côté, je ne vois pas à quoi il servirait à dieu de faire découvrir uniquement l’objet qu’il a créé. Tout cela me gêne énormément, Tictoc. Pour l’instant, la science explore l’infiniment grand et l’infiniment petit et découvre les lois qui les régissent respectivement. Mais de très grands savants, très sérieux, essayent de construire une théorie unifiée, un modèle qui les unirait, la loi unique qui régirait à la fois les deux infinis, c’est-à-dire l’équation de l’univers-dieu.
-Spéculation que tout ça, Tatonga ; la science s’égare dans le tunnel de l’infiniment petit ; et dans l’infiniment grand, elle se trouve bloquée par un mur.
-Ce qui manque pour franchir ce mur, Tictoc, est un temps, parait-il, tellement court qu’il est difficile de l’écrire, et ce qui se trouverait derrière ce mur serait 10 millions de milliards de milliards plus petit que l’atome. Mais à mon avis, Tictoc, il n’y a rien après ce mur.
-Oui, il n’y a rien, toi, tu es plus savant que les savants.
-Mais là, les savants ne font que supposer, Tictoc. A mon avis, il n’y a plus rien. Ne disent-ils pas eux-mêmes qu’il a explosé pour devenir l’univers, ce qui me donne raison, moi, de parler d’un univers-dieu.
-Donc, dieu s’est fait univers-dieu, et c’est quoi son projet, Tatonga ?
-Dis-toi une chose, Tictoc : un dieu n’a pas de projet, un dieu est un projet, rien qu'un projet. Un dieu qui n'est pas un projet, ça n’a aucun sens. Son projet, ce projet, je le vois, Tictoc, aussi clairement que je te vois. Il ne peut avoir aucun objectif hors de lui-même. Un dieu qui travaillerait à atteindre un objectif éloigné est un anthropomorphisme qui fait sourire, Tictoc, cela signifierait qu’il y a quelque chose qui lui échappe et qu’il voudrait attraper. Repasse dans ta tête les avancées successives de l’univers dont nous avions parlé et revois la progression de la créature vivante du début jusqu’à l’homme, cet homme armé aujourd’hui de tant de facultés et d’aptitudes, et le projet te sautera aux yeux. Tu comprendras que le projet de dieu est de se faire découvrir par l’homme. Qu’est-ce qu’un dieu que personne ne découvre, Tictoc ? Rien ! Il manquait à dieu d’être regardé, "imagé", et c’est pour cela qu’il y a la lumière et l’homme "audient", voyant et pensant. Mais encore une fois, parler de découvrir dieu me met mal à l’aise. Et pourtant !
-Donc, Tatonga, une seule chose, pas deux : un univers-dieu ; dieu est en soi un projet ; il ne se cache pas ; son projet c’est d’être vu ; et l’animal est un brouillon de l’homme. Pas mal, Tatonga, tu ne manques pas d’imagination, je reconnais toutefois que tout semble trouver sa place dans ton canevas. Et le hasard, qu’est-ce que tu en penses ?
-Le hasard qui finit… à la fin par retomber sur ses pieds comme les chats pour te donner des yeux de chat, tu sais ce que j’en pense, Tictoc."
Les chats.
"Tatonga, est-ce que la science peut expliquer dieu ?
-Après ce que j’ai dit de dieu, ta question vient à point, Tictoc. Comme je te l’ai dit, c’est l’univers intelligent et conscient qui est dieu. Je n’arrive d’ailleurs pas à comprendre pourquoi les hommes ont tenu à créer deux choses au lieu d’une seule, séparées dans des loges différentes, pour ensuite déplorer que dieu se cache. Mais peut-être les séparent-ils par simple souci pédagogique. Cet univers-dieu parle aux hommes, Tictoc, et leur apprend chaque jour à le découvrir, progressivement. Il ne se cache pas, il se révèle.
-Il se révèle ?
-Oui, Tictoc, il envoie des messages pour se faire connaitre. Sinon, comment expliquerais-tu que l’homme comprenne avant de voir ? L’homme avait compris que le ciel passait sous ses pieds avant d’avoir fait lui-même le tour de la terre pour le constater, Copernic avait compris que la terre tournait avant que cela ne soit constaté à partir de la lune, Albert avait compris qu’il n’y a pas un temps uniforme mais des temps innombrables allant plus ou moins vite, sans avoir utilisé les horloges de grande précision qui ont permis de le constater. La théorie des quanta, l’expansion, les planètes découvertes avant d’être vues… la liste est très longue, Tictoc.
-C’est parce que l’homme réfléchit, Tatonga.
-Mais ça veut dire quoi, il réfléchit, t’es-tu posé la question ? C’est un pouvoir magique de magicien que t’a légué ta maman ? Non, Tictoc, tu n’es pas autonome, tu n’es pas un dieu, tu n’as aucun pouvoir en propre. Tout ce que tu sais et découvres, c’est l’univers-dieu qui te l’envoie. Même quand tu crois raisonner et prouver, tu ne prouves rien, ce n’est qu’une formalité… formelle pour t’assurer que tu as correctement reçu les messages qui t’ont été adressés. Mais ai-je besoin de tant discourir, le fait même que tu aies des yeux et des oreilles est éloquent : c’est pour te faire découvrir l’univers-dieu et je te défie de trouver une autre raison.
-Tu dis n’importe quoi, Tatonga, les bébêtes aussi ont des yeux et des oreilles, et puis si tu reçois tout d’en haut quel mérite as-tu ?
-Tictoc, les bébêtes sont une ébauche de l’homme, un préambule, c’est l’homme encore inachevé et c’est pour cela que tu leur ressembles et en descends. L’univers-dieu travaille à te conscientiser, à t’éveiller, en t’apprenant à le découvrir, c’est ainsi qu’il te forme, et cela ne se fait pas sans efforts de la part de l’apprenant que tu es. Tu y as du mérite.
-Bon, bon, revenons à la science qui peut découvrir dieu ; pour l’instant, elle n’y voit que dalle.
-Découvrir dieu, Tictoc, je n’ose pas l’affirmer ; d’un autre côté, je ne vois pas à quoi il servirait à dieu de faire découvrir uniquement l’objet qu’il a créé. Tout cela me gêne énormément, Tictoc. Pour l’instant, la science explore l’infiniment grand et l’infiniment petit et découvre les lois qui les régissent respectivement. Mais de très grands savants, très sérieux, essayent de construire une théorie unifiée, un modèle qui les unirait, la loi unique qui régirait à la fois les deux infinis, c’est-à-dire l’équation de l’univers-dieu.
-Spéculation que tout ça, Tatonga ; la science s’égare dans le tunnel de l’infiniment petit ; et dans l’infiniment grand, elle se trouve bloquée par un mur.
-Ce qui manque pour franchir ce mur, Tictoc, est un temps, parait-il, tellement court qu’il est difficile de l’écrire, et ce qui se trouverait derrière ce mur serait 10 millions de milliards de milliards plus petit que l’atome. Mais à mon avis, Tictoc, il n’y a rien après ce mur.
-Oui, il n’y a rien, toi, tu es plus savant que les savants.
-Mais là, les savants ne font que supposer, Tictoc. A mon avis, il n’y a plus rien. Ne disent-ils pas eux-mêmes qu’il a explosé pour devenir l’univers, ce qui me donne raison, moi, de parler d’un univers-dieu.
-Donc, dieu s’est fait univers-dieu, et c’est quoi son projet, Tatonga ?
-Dis-toi une chose, Tictoc : un dieu n’a pas de projet, un dieu est un projet, rien qu'un projet. Un dieu qui n'est pas un projet, ça n’a aucun sens. Son projet, ce projet, je le vois, Tictoc, aussi clairement que je te vois. Il ne peut avoir aucun objectif hors de lui-même. Un dieu qui travaillerait à atteindre un objectif éloigné est un anthropomorphisme qui fait sourire, Tictoc, cela signifierait qu’il y a quelque chose qui lui échappe et qu’il voudrait attraper. Repasse dans ta tête les avancées successives de l’univers dont nous avions parlé et revois la progression de la créature vivante du début jusqu’à l’homme, cet homme armé aujourd’hui de tant de facultés et d’aptitudes, et le projet te sautera aux yeux. Tu comprendras que le projet de dieu est de se faire découvrir par l’homme. Qu’est-ce qu’un dieu que personne ne découvre, Tictoc ? Rien ! Il manquait à dieu d’être regardé, "imagé", et c’est pour cela qu’il y a la lumière et l’homme "audient", voyant et pensant. Mais encore une fois, parler de découvrir dieu me met mal à l’aise. Et pourtant !
-Donc, Tatonga, une seule chose, pas deux : un univers-dieu ; dieu est en soi un projet ; il ne se cache pas ; son projet c’est d’être vu ; et l’animal est un brouillon de l’homme. Pas mal, Tatonga, tu ne manques pas d’imagination, je reconnais toutefois que tout semble trouver sa place dans ton canevas. Et le hasard, qu’est-ce que tu en penses ?
-Le hasard qui finit… à la fin par retomber sur ses pieds comme les chats pour te donner des yeux de chat, tu sais ce que j’en pense, Tictoc."
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Re: Pérégrinations 2.
Le temps s’en fout d’Albert.
"Tatonga, est-ce que le temps existe ?
-Il existe et il n’existe pas, c’est comme tu veux. Boff, c'est comme le mètre, le litre, le dollar.
-Comment ça, comme je veux, dis-moi au moins de quoi il est fait.
-De rien, il n’est fait de rien. Pas d’atomes, pas d’ondes, pas de particules, pas de cellules, n’a ni poids, ni couleur, ni odeur, ni température, rien. Remarque, si on va vraiment au fond des choses, on peut en dire autant de toute chose.
-Alors dis-moi quand il a commencé.
-Pour certains savants, il n’existe même pas ; pour d’autres, il a commencé avec le big-bang ; pour d’autres encore, il existait avant ; pour d’autres, il est même réversible ; et il y a aussi ceux qui ne croient pas du tout à l’explosion primordiale dite big-bang.
-Mais tu te moques de moi !
-Pas du tout, tiens écoute ce qu’a dit le grand théologien Saint Augustin : "Si tu ne me demandes pas ce qu’est le temps, je sais ce que c’est. Dès que tu me le demandes, je ne le sais plus."
-M’en fous des théologiens.
-On va alors écouter le grand physicien Hawking, seize siècles après : "Il est impossible de dire en quoi consiste le temps."
-Mais ce n’est pas possible ! Et toi, tu ne dis rien ?
-Disons qu’il n’existe aucun monsieur Temps qui fait grandir ton plant de tomate, il grandit tout seul. Mais comme ton plant de tomate entrera en production bien avant ton châtaignier, on dit que ce dernier met plus de temps.
-Plus de temps ne me dit pas ce qu’est le temps, Tatonga. Et le temps d’Albert, c’est quoi ?
-C’est simple. Albert a dit que la vitesse ralentit le temps et il a appelé ça relativité restreinte ; ensuite, il a ajouté que la matière aussi ralentit le temps et il a appelé ça relativité générale. Voilà, c’est simple : juste deux phrases.
-Rien compris.
-Si tu vas courir à très, très grande vitesse dans l’espace, presqu’aussi vite que la lumière, le temps pour toi ralentit ; si tu réduis un peu ta vitesse, le temps avance plus vite. Si, au lieu de rester collé au sol, tu t’en vas habiter au dernier étage d’une haute tour, loin de cette boule matière qu’est la terre, le temps passera plus vite, tu vieilliras plus vite que moi qui suis en bas.
-Ah ça, c’est incroyable mais c’est mieux, Tatonga. Si le temps passe plus ou moins vite, c’est qu’il existe.
-Bah, non. C’est ta montre qui tourne, tes cellules qui vieillissent, tes rides qui se creusent, tes cheveux qui blanchissent plus ou moins vite. Ce sont les choses qui changent ; le temps, lui, il ne subit rien du tout, il s’en fout d’Albert, de moi, de toi, de tout le monde.
-Tout cela me parait bien bizzare et il ne me semble pas que les savants sachent grand-chose, Tatonga.
-Ils savent beaucoup de choses sans rien savoir, Tictoc, ils tourbillonnent dans le temps. Je te l’ai dit, Tictoc, ce monde est une farce, un putain de monde sans queue ni tête. La prochaine fois, je te dirai pourquoi il est et doit être ainsi."
"Tatonga, est-ce que le temps existe ?
-Il existe et il n’existe pas, c’est comme tu veux. Boff, c'est comme le mètre, le litre, le dollar.
-Comment ça, comme je veux, dis-moi au moins de quoi il est fait.
-De rien, il n’est fait de rien. Pas d’atomes, pas d’ondes, pas de particules, pas de cellules, n’a ni poids, ni couleur, ni odeur, ni température, rien. Remarque, si on va vraiment au fond des choses, on peut en dire autant de toute chose.
-Alors dis-moi quand il a commencé.
-Pour certains savants, il n’existe même pas ; pour d’autres, il a commencé avec le big-bang ; pour d’autres encore, il existait avant ; pour d’autres, il est même réversible ; et il y a aussi ceux qui ne croient pas du tout à l’explosion primordiale dite big-bang.
-Mais tu te moques de moi !
-Pas du tout, tiens écoute ce qu’a dit le grand théologien Saint Augustin : "Si tu ne me demandes pas ce qu’est le temps, je sais ce que c’est. Dès que tu me le demandes, je ne le sais plus."
-M’en fous des théologiens.
-On va alors écouter le grand physicien Hawking, seize siècles après : "Il est impossible de dire en quoi consiste le temps."
-Mais ce n’est pas possible ! Et toi, tu ne dis rien ?
-Disons qu’il n’existe aucun monsieur Temps qui fait grandir ton plant de tomate, il grandit tout seul. Mais comme ton plant de tomate entrera en production bien avant ton châtaignier, on dit que ce dernier met plus de temps.
-Plus de temps ne me dit pas ce qu’est le temps, Tatonga. Et le temps d’Albert, c’est quoi ?
-C’est simple. Albert a dit que la vitesse ralentit le temps et il a appelé ça relativité restreinte ; ensuite, il a ajouté que la matière aussi ralentit le temps et il a appelé ça relativité générale. Voilà, c’est simple : juste deux phrases.
-Rien compris.
-Si tu vas courir à très, très grande vitesse dans l’espace, presqu’aussi vite que la lumière, le temps pour toi ralentit ; si tu réduis un peu ta vitesse, le temps avance plus vite. Si, au lieu de rester collé au sol, tu t’en vas habiter au dernier étage d’une haute tour, loin de cette boule matière qu’est la terre, le temps passera plus vite, tu vieilliras plus vite que moi qui suis en bas.
-Ah ça, c’est incroyable mais c’est mieux, Tatonga. Si le temps passe plus ou moins vite, c’est qu’il existe.
-Bah, non. C’est ta montre qui tourne, tes cellules qui vieillissent, tes rides qui se creusent, tes cheveux qui blanchissent plus ou moins vite. Ce sont les choses qui changent ; le temps, lui, il ne subit rien du tout, il s’en fout d’Albert, de moi, de toi, de tout le monde.
-Tout cela me parait bien bizzare et il ne me semble pas que les savants sachent grand-chose, Tatonga.
-Ils savent beaucoup de choses sans rien savoir, Tictoc, ils tourbillonnent dans le temps. Je te l’ai dit, Tictoc, ce monde est une farce, un putain de monde sans queue ni tête. La prochaine fois, je te dirai pourquoi il est et doit être ainsi."
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