Pérégrinations 4.
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Re: Pérégrinations 4.
Le vrai.
« Tatonga, qu’est-ce qui est vrai ?
-Rien n’est vrai, Tictoc, il n’y a rien de vrai. Ce qui est vrai, Tictoc, n’est vrai que pour ton esprit, pour un temps, plus ou moins long, ou durant toute ta vie, mais il n’est pas vrai.
-Si le vrai n’est pas vrai, alors son contraire est vrai, Tatonga.
-Non, Tictoc, son contraire est un autre vrai qui n’est pas vrai non plus.
-Alors ce que tu dis là, n’est pas vrai non plus.
-Ce qui n’est pas vrai, Tictoc, ce sont les choses matérielles et immatérielles de ce monde, concrètes et abstraites, les objets et les idées. Ce que moi j’en dis ne fait pas partie de ces choses-là, c’est un constat, un jugement qui les transcende, il peut être juste ou erroné, vrai ou faux.
-Donc rien n’est vrai ?
-Le vrai, la vérité, Tictoc, est une vue de ton esprit, ça n’existe nulle part, ni en ce monde, ni en aucun autre monde.
-Mais pourquoi est-ce ainsi ?
-Parce que le bon dieu ne dispose d’aucun terrain pour construire dessus, d’aucune base, d’aucun socle solide sur lequel asseoir sa création. Il laisse tout flotter en l’air à la manière des planètes. Tout flotte, les choses et les vérités, et c’est pour cela que tu vois la matière se transformer et les vérités danser. Y a-t-il une vraie et bonne forme de la matière ? Y a-t-il une vérité éternelle ? Y en a pas, il n’y en a aucune !
-Mais qu’appelles-tu dieu ?
-Quand tu trouveras la réponse à la question pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien, tu comprendras ce que j’appelle dieu.
-Bon, rien n’est donc vrai, mais il y a quand même le monde, Tatonga !
-Le monde, lui-même, disparaitra un jour, comme disparaissent les fantômes, avec ses contes et ses légendes, ses paradis et ses enfers, ses vestiges, ses hommes et leur histoire, ses religions et son dieu, car dieu et son monde vont ensemble.
-Mais ce n’est pas sérieux !
-Non, ce n’est pas sérieux, Tictoc, le monde n’est pas une construction en dur, c’est un conte où rien n’est vrai, ni le conteur, ni le conte, ni celui qui écoute. »
« Tatonga, qu’est-ce qui est vrai ?
-Rien n’est vrai, Tictoc, il n’y a rien de vrai. Ce qui est vrai, Tictoc, n’est vrai que pour ton esprit, pour un temps, plus ou moins long, ou durant toute ta vie, mais il n’est pas vrai.
-Si le vrai n’est pas vrai, alors son contraire est vrai, Tatonga.
-Non, Tictoc, son contraire est un autre vrai qui n’est pas vrai non plus.
-Alors ce que tu dis là, n’est pas vrai non plus.
-Ce qui n’est pas vrai, Tictoc, ce sont les choses matérielles et immatérielles de ce monde, concrètes et abstraites, les objets et les idées. Ce que moi j’en dis ne fait pas partie de ces choses-là, c’est un constat, un jugement qui les transcende, il peut être juste ou erroné, vrai ou faux.
-Donc rien n’est vrai ?
-Le vrai, la vérité, Tictoc, est une vue de ton esprit, ça n’existe nulle part, ni en ce monde, ni en aucun autre monde.
-Mais pourquoi est-ce ainsi ?
-Parce que le bon dieu ne dispose d’aucun terrain pour construire dessus, d’aucune base, d’aucun socle solide sur lequel asseoir sa création. Il laisse tout flotter en l’air à la manière des planètes. Tout flotte, les choses et les vérités, et c’est pour cela que tu vois la matière se transformer et les vérités danser. Y a-t-il une vraie et bonne forme de la matière ? Y a-t-il une vérité éternelle ? Y en a pas, il n’y en a aucune !
-Mais qu’appelles-tu dieu ?
-Quand tu trouveras la réponse à la question pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien, tu comprendras ce que j’appelle dieu.
-Bon, rien n’est donc vrai, mais il y a quand même le monde, Tatonga !
-Le monde, lui-même, disparaitra un jour, comme disparaissent les fantômes, avec ses contes et ses légendes, ses paradis et ses enfers, ses vestiges, ses hommes et leur histoire, ses religions et son dieu, car dieu et son monde vont ensemble.
-Mais ce n’est pas sérieux !
-Non, ce n’est pas sérieux, Tictoc, le monde n’est pas une construction en dur, c’est un conte où rien n’est vrai, ni le conteur, ni le conte, ni celui qui écoute. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
La cause.
« Tatonga, as-tu découvert la cause et l’origine de l’univers ?
-Oui, Tictoc… enfin d’autres ont fait cette découverte bien avant moi.
-Tu n’as donc rien découvert.
-Si, Tictoc. Moi, je la fais parler, et c’est tout aussi important.
-Et c’est quoi cette cause-origine ?
-Il faut que je te donne d’abord une idée de l’univers, Tictoc. C’est deux mille milliards de galaxies, et une galaxie c’est une centaine ou des milliers de milliards d’étoiles. Toi, tu es dans une petite galaxie, à califourchon sur la Terre qui te fait tourner autour du Soleil à trente kilomètres par seconde, pendant que le Soleil vous entrainent, toi et ta monture, autour du centre de votre galaxie à deux cent trente kilomètres par seconde… et ce n’est pas fini… et je ne te parle pas de l’infiniment petit ! Bon, j’arrête là pour ne pas te donner le vertige.
-Je n’ai pas le vertige, Tatonga, je suis terrorisé, et c’est quoi cette découverte ?
-Un certain monsieur Hubble a constaté que toutes ces galaxies fuyaient.
-Je comprends qu’elles fuient ce monde fou, Tatonga, il y a de quoi !
-Elles fuient, Tictoc, à des vitesses stupéfiantes. C’est tout l’univers qui enfle…
-Et alors ?
-Et alors, et alors, tu ne comprends donc pas que si elles s’éloignent, c’est qu’elles étaient plus proches les unes des autres dans le passé et se confondaient en un minuscule point ou grain au tout début ? Ce grain très puissant avait explosé et voilà, on a ce qu’on a.
-Un grain supposé grâce à la fuite des galaxies observée par Hubble ?
-Pas supposé, Tictoc, mais déduit et même confirmé par d’autres observations de physiciens de renom. Si tu avais un peu plus d’intuition, Tictoc, tu aurais facilement compris et tu m’aurais toi-même convaincu que cette gigantesque galette ne pouvait avoir pour origine qu’un très petit grain.
-Et ce grain, c’est quoi, c’est Dieu, une énergie, un souffle, la matière ?
-Arrête, Tictoc, tu n’as pas le droit de mettre comme ça des noms et des étiquettes sur la chose, tu sèmes la pagaille.
-On ne peut pas savoir ce que c’est ?
-Personne ne s’est avisé d’aller tâter ce grain. Tout ce qu’on pourrait dire pour l’instant, c’est que tout part de ce point et il est donc la cause et l’origine première de l’univers, Tictoc.
-Bah non, Tatonga, ce grain doit avoir une cause lui aussi…
-Tu n’as pas le droit de dire cela, Tictoc. Rien ne laisse supposer qu’il y a autre chose que ce grain ou avant ce grain, et personne n’a rien remarqué de tel. Qu’est-ce que tu vas imaginer là ? Ici, on observe et on raisonne, on ne délire pas !
-Bon, d’accord, et alors ?
-Tout l’univers et tout ce qui est dans l’univers était donc contenu dans ce point et provient de cette source unique, source de toute chose. Absolument tout, la matière, l’esprit, l’intelligence, la vie, les sentiments, les émotions… Toutes ces choses, Tictoc, peuvent être imbriquées ou enveloppées les unes dans les autres, la vie dans la chair, les sentiments dans du papier aluminium, l’esprit dans la matière, mais aucune ne génère les autres. Toutes ont la même source. Et si tu crois le contraire, Tictoc, c’est parce que tu arrêtes ton observation à mi-chemin, tu ne remontes pas assez haut pour voir la vraie source unique.
-Je ne vois toujours pas ce que tu veux prouver, Tatonga.
-Je veux te montrer que les créations de ce point primordial, matière, vie, esprit, intelligence, sentiments, etc., sont des créations tout à fait conformes à ce que les hommes monothéistes mettent dans le mot Dieu et te dire que maintenant, tu as le droit de coller ton étiquette-Dieu sur ce grain infiniment petit, sans diamètre et sans surface. »
« Tatonga, as-tu découvert la cause et l’origine de l’univers ?
-Oui, Tictoc… enfin d’autres ont fait cette découverte bien avant moi.
-Tu n’as donc rien découvert.
-Si, Tictoc. Moi, je la fais parler, et c’est tout aussi important.
-Et c’est quoi cette cause-origine ?
-Il faut que je te donne d’abord une idée de l’univers, Tictoc. C’est deux mille milliards de galaxies, et une galaxie c’est une centaine ou des milliers de milliards d’étoiles. Toi, tu es dans une petite galaxie, à califourchon sur la Terre qui te fait tourner autour du Soleil à trente kilomètres par seconde, pendant que le Soleil vous entrainent, toi et ta monture, autour du centre de votre galaxie à deux cent trente kilomètres par seconde… et ce n’est pas fini… et je ne te parle pas de l’infiniment petit ! Bon, j’arrête là pour ne pas te donner le vertige.
-Je n’ai pas le vertige, Tatonga, je suis terrorisé, et c’est quoi cette découverte ?
-Un certain monsieur Hubble a constaté que toutes ces galaxies fuyaient.
-Je comprends qu’elles fuient ce monde fou, Tatonga, il y a de quoi !
-Elles fuient, Tictoc, à des vitesses stupéfiantes. C’est tout l’univers qui enfle…
-Et alors ?
-Et alors, et alors, tu ne comprends donc pas que si elles s’éloignent, c’est qu’elles étaient plus proches les unes des autres dans le passé et se confondaient en un minuscule point ou grain au tout début ? Ce grain très puissant avait explosé et voilà, on a ce qu’on a.
-Un grain supposé grâce à la fuite des galaxies observée par Hubble ?
-Pas supposé, Tictoc, mais déduit et même confirmé par d’autres observations de physiciens de renom. Si tu avais un peu plus d’intuition, Tictoc, tu aurais facilement compris et tu m’aurais toi-même convaincu que cette gigantesque galette ne pouvait avoir pour origine qu’un très petit grain.
-Et ce grain, c’est quoi, c’est Dieu, une énergie, un souffle, la matière ?
-Arrête, Tictoc, tu n’as pas le droit de mettre comme ça des noms et des étiquettes sur la chose, tu sèmes la pagaille.
-On ne peut pas savoir ce que c’est ?
-Personne ne s’est avisé d’aller tâter ce grain. Tout ce qu’on pourrait dire pour l’instant, c’est que tout part de ce point et il est donc la cause et l’origine première de l’univers, Tictoc.
-Bah non, Tatonga, ce grain doit avoir une cause lui aussi…
-Tu n’as pas le droit de dire cela, Tictoc. Rien ne laisse supposer qu’il y a autre chose que ce grain ou avant ce grain, et personne n’a rien remarqué de tel. Qu’est-ce que tu vas imaginer là ? Ici, on observe et on raisonne, on ne délire pas !
-Bon, d’accord, et alors ?
-Tout l’univers et tout ce qui est dans l’univers était donc contenu dans ce point et provient de cette source unique, source de toute chose. Absolument tout, la matière, l’esprit, l’intelligence, la vie, les sentiments, les émotions… Toutes ces choses, Tictoc, peuvent être imbriquées ou enveloppées les unes dans les autres, la vie dans la chair, les sentiments dans du papier aluminium, l’esprit dans la matière, mais aucune ne génère les autres. Toutes ont la même source. Et si tu crois le contraire, Tictoc, c’est parce que tu arrêtes ton observation à mi-chemin, tu ne remontes pas assez haut pour voir la vraie source unique.
-Je ne vois toujours pas ce que tu veux prouver, Tatonga.
-Je veux te montrer que les créations de ce point primordial, matière, vie, esprit, intelligence, sentiments, etc., sont des créations tout à fait conformes à ce que les hommes monothéistes mettent dans le mot Dieu et te dire que maintenant, tu as le droit de coller ton étiquette-Dieu sur ce grain infiniment petit, sans diamètre et sans surface. »
Tatonga- Admin
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Age : 48
Re: Pérégrinations 4.
La physique.
« Tatonga, est-ce que les physiciens croient en dieu ?
-Personne ne croit mieux en dieu qu’un physicien, Tictoc.
-Ils sont chrétiens, musulmans, juifs ?
-Non, Tictoc, les hommes de science en général et les physiciens en particulier, en tant que tels, n’ont pas de religion. Il ne manquerait plus qu’ils suivent une religion ! Non, Tictoc, ils croient seulement en dieu, Cause suprême et première de toute chose.
-Ils n’ont pas de religion et ils croient en dieu ?
-En tant que physiciens, ils ne font cas d’aucune religion, mais ils croient, ils sont même certains qu’au sommet ou au-dessus de la pyramide universelle trône la Cause première, cause de toute chose, à la fois intelligente, vivante et consciente.
-Comment le savent-ils, Tatonga ?
-Par leurs recherches, leurs investigations, leurs observations, leur réflexion, leurs analyses, leur fréquentation assidue de la nature, de l’univers. Toutes ces études ont forgé leur conviction, leur certitude, leur esprit. C’est pourquoi pour comprendre, ils cherchent toujours la cause ; pour expliquer, ils expliquent par la cause. Ils savent, Tictoc, que tout est enchainement de causes et d’effets, les effets devenant à leur tour des causes et ainsi de suite et que, tout en haut de la pyramide, se trouve, nécessairement, la Cause première.
-Les scientifiques invoquent aussi le hasard, Tatonga.
-Quand plusieurs causes accessoires, difficiles à identifier, concourent à produire un effet, les scientifiques parlent de hasard, Tictoc, mais il s’agit toujours de causes.
-Il y a aussi Darwin…
-En vérité, Darwin et ses copains n’ont jamais remis en cause la Cause première, Tictoc, pas plus que la conquête de la lune, Galilée ou Copernic. Ce qu’ils ont ébranlé, ce sont les images que les hommes se font de Dieu dans leurs religions.
-Mais cette Cause première, est-ce que les physiciens l’appellent dieu ?
-Cette Cause première que la physique cherche, mais à laquelle elle n’a jamais pu et ne pourra certainement jamais remonter, est dieu, Tictoc, peu importe le mot que les physiciens mettent dessus. Et pour répondre à ta question, oui, ils l’appellent parfois dieu. Einstein, très sceptique à l’égard du principe d’incertitude, très controversé, de la mécanique quantique, principe selon lequel les particules se joueraient des lois de la causalité, écrit à son confrère Born : je ne crois pas que le Vieux joue aux dés. Le grand astrophysicien Stephen Hawking espérait une grande théorie unifiée de l’infiniment grand et de l’infiniment petit pour, selon ses mots, « connaitre la pensée de Dieu ».
-Rien à dire jusqu’ici, Tatonga, mais si cette Cause première est matérielle, insensible et bête, je ne vois vraiment pas pourquoi on l’appellerait dieu.
-Mais cette Cause première parle, Tictoc, elle a dit qui elle était et ce qu’elle était. Elle a même parlé très fort à deux reprises. Une première fois en créant la vie et tout ce qui va avec, les sentiments, les émotions, les sensations, et une deuxième fois en braillant encore plus fort quand elle a créé la pensée et ce qui va avec, l’intelligence et la conscience. Ne l’as-tu donc pas entendue ? Pendant des milliards et des milliards d’années, le monde a tourné sans qu’il y ait aucun être vivant pour voir sa lumière et entendre sa musique et il a fallu attendre encore très longtemps pour que se produise un miracle encore plus grand, pour que surgisse la pensée capable de penser le monde. Es-tu sourd ou aveugle, Tictoc ?
-Ce n’est donc pas la matière qui est intelligente et qui sait s’organiser ?
-Cette théorie, Tictoc, qui se revendique de la physique et prétend s’opposer à la métaphysique, est en vérité elle-même une métaphysique des plus délirantes qui n’a rien à voir avec la physique. C’est vrai que chaque fois que l’on constate l’intelligence, la matière est présente, mais ce n’est qu’une concomitance, et aucun physicien, aussi stupide soit-il, ne conclurait de cette coexistence à un lien de causalité. Ce n’est pas parce que le coq chante à l’aube que c’est le coq qui fait se lever le jour. »
« Tatonga, est-ce que les physiciens croient en dieu ?
-Personne ne croit mieux en dieu qu’un physicien, Tictoc.
-Ils sont chrétiens, musulmans, juifs ?
-Non, Tictoc, les hommes de science en général et les physiciens en particulier, en tant que tels, n’ont pas de religion. Il ne manquerait plus qu’ils suivent une religion ! Non, Tictoc, ils croient seulement en dieu, Cause suprême et première de toute chose.
-Ils n’ont pas de religion et ils croient en dieu ?
-En tant que physiciens, ils ne font cas d’aucune religion, mais ils croient, ils sont même certains qu’au sommet ou au-dessus de la pyramide universelle trône la Cause première, cause de toute chose, à la fois intelligente, vivante et consciente.
-Comment le savent-ils, Tatonga ?
-Par leurs recherches, leurs investigations, leurs observations, leur réflexion, leurs analyses, leur fréquentation assidue de la nature, de l’univers. Toutes ces études ont forgé leur conviction, leur certitude, leur esprit. C’est pourquoi pour comprendre, ils cherchent toujours la cause ; pour expliquer, ils expliquent par la cause. Ils savent, Tictoc, que tout est enchainement de causes et d’effets, les effets devenant à leur tour des causes et ainsi de suite et que, tout en haut de la pyramide, se trouve, nécessairement, la Cause première.
-Les scientifiques invoquent aussi le hasard, Tatonga.
-Quand plusieurs causes accessoires, difficiles à identifier, concourent à produire un effet, les scientifiques parlent de hasard, Tictoc, mais il s’agit toujours de causes.
-Il y a aussi Darwin…
-En vérité, Darwin et ses copains n’ont jamais remis en cause la Cause première, Tictoc, pas plus que la conquête de la lune, Galilée ou Copernic. Ce qu’ils ont ébranlé, ce sont les images que les hommes se font de Dieu dans leurs religions.
-Mais cette Cause première, est-ce que les physiciens l’appellent dieu ?
-Cette Cause première que la physique cherche, mais à laquelle elle n’a jamais pu et ne pourra certainement jamais remonter, est dieu, Tictoc, peu importe le mot que les physiciens mettent dessus. Et pour répondre à ta question, oui, ils l’appellent parfois dieu. Einstein, très sceptique à l’égard du principe d’incertitude, très controversé, de la mécanique quantique, principe selon lequel les particules se joueraient des lois de la causalité, écrit à son confrère Born : je ne crois pas que le Vieux joue aux dés. Le grand astrophysicien Stephen Hawking espérait une grande théorie unifiée de l’infiniment grand et de l’infiniment petit pour, selon ses mots, « connaitre la pensée de Dieu ».
-Rien à dire jusqu’ici, Tatonga, mais si cette Cause première est matérielle, insensible et bête, je ne vois vraiment pas pourquoi on l’appellerait dieu.
-Mais cette Cause première parle, Tictoc, elle a dit qui elle était et ce qu’elle était. Elle a même parlé très fort à deux reprises. Une première fois en créant la vie et tout ce qui va avec, les sentiments, les émotions, les sensations, et une deuxième fois en braillant encore plus fort quand elle a créé la pensée et ce qui va avec, l’intelligence et la conscience. Ne l’as-tu donc pas entendue ? Pendant des milliards et des milliards d’années, le monde a tourné sans qu’il y ait aucun être vivant pour voir sa lumière et entendre sa musique et il a fallu attendre encore très longtemps pour que se produise un miracle encore plus grand, pour que surgisse la pensée capable de penser le monde. Es-tu sourd ou aveugle, Tictoc ?
-Ce n’est donc pas la matière qui est intelligente et qui sait s’organiser ?
-Cette théorie, Tictoc, qui se revendique de la physique et prétend s’opposer à la métaphysique, est en vérité elle-même une métaphysique des plus délirantes qui n’a rien à voir avec la physique. C’est vrai que chaque fois que l’on constate l’intelligence, la matière est présente, mais ce n’est qu’une concomitance, et aucun physicien, aussi stupide soit-il, ne conclurait de cette coexistence à un lien de causalité. Ce n’est pas parce que le coq chante à l’aube que c’est le coq qui fait se lever le jour. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
La pensée de dieu.
« Tatonga, c’est vrai que la physique a cherché à découvrir la pensée de dieu ?
-Bien sûr, Tictoc. Les plus grands astrophysiciens l’ont dit et ont consacré la fin de leur vie à chercher cette pensée. Si tu avais un peu de jugeote, tu aurais compris de toi-même, Tictoc, que ce que les physiciens et les scientifiques en général pouvaient chercher de sérieux, c’est bien la pensée de dieu.
-Mais comment trouver la pensée de dieu par la physique ?
- Tout est à la fois simple et compliqué, Tictoc. Le monde est fait de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. La relativité générale s’applique et explique l’infiniment grand ; la théorie des quanta, l’infiniment petit. Pour trouver la pensée de dieu, les physiciens pensent qu’il faudrait trouver une grande théorie qui s’applique aux deux mondes.
-Mais c’est quoi une théorie ?
-Ah, c’est quoi une théorie ? Tu n’as donc pas vu que les auteurs des théories écrivent des équations mathématiques. Une théorie, c’est une équation mathématique, Tictoc.
-Mais qu’est-ce que les mathématiques ont à voir avec la pensée de dieu ?
-La pensée de dieu est mathématique, Tictoc, et si tu avais un peu plus de jugeote, tu aurais également compris de toi-même qu’elle ne pouvait être que mathématique. Que veux-tu qu’elle soit d’autre ? De grands esprits l’ont compris, Tictoc, et on dit chacun à sa manière, que dieu calcule et le monde se fait. C’est tellement vrai, Tictoc, que de grandes découvertes, comme la découverte de Neptune et bien d’autres, ont été possibles grâces aux mathématiques avant d’être confirmées plus tard par l’observation.
-Ce n’est donc pas les fameuses lois qui gouvernent… ?
-Ah, j’ai mal au dos, Tictoc ! Les lois sont des théories, c’est-à-dire des équations, et c’est ce qu’il y a de plus abstrait. Comment veux-tu qu’une loi, une théorie ou une équation gouverne ou produise un effet ? Contrairement à ce que tu crois, les corps célestes ne sont pas obligés de tourner, Tictoc, et les objets de tomber, et aucune loi ne pourrait les y contraindre. Si les corps célestes tournent, Tictoc, c’est parce qu’une pression de l’esprit de dieu s’exerce sur eux, autrement dit parce que dieu leur en donne l’ordre. Les lois, les théories et les équations, ce sont les hommes qui les échafaudent, c’est une lecture des commandements de dieu. Une équation explique et précise l’intensité, l’étendue et les limites des instructions de dieu. Quand l’équation du physicien est juste, elle reflète exactement la pensée de dieu, car la pensée de dieu est mathématique.
-Les planètes ne sont pas obligées de tourner ?
-Non, elles ne sont pas obligées, de même que les causes et les effets ne sont pas obligés de se produire, c’est dieu qui en a décidé ainsi, c’est tout, pour se donner le moyen de diriger et d’orienter le monde. Les lois n’ont aucune existence propre, aucune force en soi, elles sont pensées, paroles et volonté de dieu.
-Ces lois ne sont donc pas des lois de la matière et l’esprit ne vient pas de la matière ?
-Cette façon de dire est un tour de prestidigitation, Tictoc. Tu as bien compris maintenant que c’est l’esprit qui commande, et qu’est-ce que dieu si ce n’est justement cet esprit qui commande ? Alors à quoi ça rime de dire que l’esprit sort de ton robinet ou te sort des narines, de dire que l’esprit appartient à ou vient de. Ce ne sont là que des acrobaties verbales pour illusionner le chaland. Ah, mon dieu, comme j’ai mal au dos, Tictoc !
-Et ce dieu, il va où, il veut quoi ?
-Je ne sais pas, Tictoc, il faudra trouver la grande équation. Sa pensée s’exprime dans une équation et seule une équation peut expliquer sa pensée. Je t’ai déjà dit qu’il a créé d’abord la nature morte, puis la vie et ensuite la pensée, et tu sais que la lumière, les couleurs, les rires et le bonheur viennent de lui. C’est tout ce qu’on sait, Tictoc, et on le sait parce que dans une équation, il a voulu qu’on le sache. Maintenant, il faut attendre, attendre les nouvelles, et il y aura des nouvelles, Tictoc, car la Pensée est pensée, elle ne cesse jamais de penser, elle est inépuisable. Il y aura encore des choses inattendues, grandioses, révolutionnaires, comme il y en a déjà eu dans le passé quand surgit brusquement la vie puis la pensée en l’homme. »
Tatonga- Admin
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Age : 48
Re: Pérégrinations 4.
Tatonga a écrit:Le monde est fait de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. La relativité générale s’applique et explique l’infiniment grand ; la théorie des quanta, l’infiniment petit. Pour trouver la pensée de dieu, les physiciens pensent qu’il faudrait trouver une grande théorie qui s’applique aux deux mondes.
En effet, il existe un ou des univers infiniment grands qu'on peut appeler "Macrocosme" et des univers infiniment petits qu'on peut appeler "Microcosmes".
Un Macrocosme est composé de systèmes solaires, comme le notre, avec un soleil autour duquel tournent des planètes. Un ensemble de systèmes solaires donne une galaxie ; la notre s'appelle "la voie lactée". Un ensemble de galaxies donne forcément quelque chose d'encore plus grand, que l'on ne connait pas encore ... et ainsi de suite jusqu'à ce qu'on obtienne un Macrocosme.
Un Microcosme est composé d'atomes qui contiennent chacun, un noyau (l'équivalent de notre soleil) et des électrons qui lui tournent autour (l'équivalent de nos planètes). un ensemble d'atomes donne une molécule, un ensemble de molécules donne des organes, un ensemble d'organes donne un être vivant (un être humain par exemple).
Pour moi la théorie qui s'applique aux deux Univers (ou les deux Mondes) est connue depuis plusieurs millénaires. Hermès Trismégiste avait dit : "Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas".
Ce qui voulait dire : "Macrocosme <--> Microcosme".
Ou encore : le Microcosme est identique au Macrocosme" et vice-versa.
Un système solaire n'est rien d'autre qu'un atome gigantesque et un atome n'est rien d'autre qu'un système solaire minuscule.
Brahim- Messages : 650
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Localisation : Ile de France
Re: Pérégrinations 4.
Oui, Brahim, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, mais en regardant de plus près, il ne semble pas que ce soit tout à fait la même chose. Le mouvement des corps célestes et les lois qui les régissent ne sont pas identiques à ce qui se passe dans le petit monde quantique des particules. C’est ce qui me semble avoir compris.
Mécanique céleste et mécanique quantique.
Les scientifiques doivent probablement se dire que c’est la même logique (logique de Dieu) qui est à l’origine des deux mondes et qu’il est possible de retrouver cette logique, c’est-à-dire de découvrir une autre théorie, d’autres lois valables pour les deux mondes à la fois.
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Pérégrinations 4.
Qu’y a-t-il de l’autre côté ?
« Tatonga, est-ce qu’il y a eu vraiment le big bang ?
-La plupart des scientifiques n’en doutent pas, Tictoc. Le big bang est l’explosion d’un tout petit grain, très dense et infiniment plus petit qu’un atome. De cette explosion est né notre univers, les étoiles, la lumière, les couleurs, tes sentiments et ta pensée, les guerres, les rêves, l’amour, la vie et la mort, les rires, la poésie, la musique et les chants, la danse. Les caravanes dans le désert, les mille et une nuits, Haroun Ar Rachid, César, Aristote, Djamel Eddine Erroumi, Homère, Cléopâtre, Baghdad, Bouddha, les nuits de l’Al-Andalus, Khayyâm et le vin couleur de rubis. Et la femme.
-Ça alors ! Tout ça ?
-On pense aussi, et c’est même une certitude, qu’il a créé le temps et l’espace.
-Bah, le temps et l’espace…
-Détrompe-toi, Tictoc, sans l’espace et le temps, tu ne verrais rien de toutes ces choses que j’ai citées.
-Ah bon ?
-Oui, c’est ce que je crois. On peut dire que l’espace et le temps sont comme un écran où l’on projette un film. Alors, tu vois, si on projette un film là où il n’y a pas d’écran…
-Si je m’en doutais ! Et dis-moi, Tatonga, qu’y a-t-il de l’autre côté du big bang ?
-Tu sais, Tictoc, le big bang, la science s’en est très approché, il ne lui restait que quelques fractions de secondes pour atteindre le moment d’explosion de ce petit grain et tout savoir de notre univers. Mais elle n’a pas pu passer, bloquée là par le mur de Planck, un mur que personne n’arrive encore à franchir, peut-être infranchissable, un mur tout symbolique, Tictoc, ne va pas imaginer une muraille en pierre ou en brique.
-Je n’imagine rien, Tatonga, je t’ai demandé de me dire ce qu’il y a de l’autre côté.
-De l’autre côté, comment veux-tu que je le sache, Tictoc ? Bon, si on suppose qu’il n’y a ni espace ni temps de l’autre côté, on ne peut même pas parler de cet autre côté, et il ne doit évidemment rien s’y trouver. Mais je ne crois pas qu’il n’y a rien, je crois qu’il y a partout, partout, quelque chose. De l’autre côté, Tictoc, il doit y avoir quelque chose, mais qui t’est interdit, que tu ne peux pas saisir, que tu n’es pas autorisé à voir, qui n’est pas plus visible pour toi qu’une projection sans écran, que tu ne peux même pas imaginer et dont tu ne peux donc parler.
-C’est à la fois fascinant et terrifiant, Tatonga.
-Eh oui, Tictoc, même l’infini est infini.
-Je vois, Tatonga, mais moi, j’aime mieux sortir de ce machin-là.
-Il n’y a pas de sortie, Tictoc. »
« Tatonga, est-ce qu’il y a eu vraiment le big bang ?
-La plupart des scientifiques n’en doutent pas, Tictoc. Le big bang est l’explosion d’un tout petit grain, très dense et infiniment plus petit qu’un atome. De cette explosion est né notre univers, les étoiles, la lumière, les couleurs, tes sentiments et ta pensée, les guerres, les rêves, l’amour, la vie et la mort, les rires, la poésie, la musique et les chants, la danse. Les caravanes dans le désert, les mille et une nuits, Haroun Ar Rachid, César, Aristote, Djamel Eddine Erroumi, Homère, Cléopâtre, Baghdad, Bouddha, les nuits de l’Al-Andalus, Khayyâm et le vin couleur de rubis. Et la femme.
-Ça alors ! Tout ça ?
-On pense aussi, et c’est même une certitude, qu’il a créé le temps et l’espace.
-Bah, le temps et l’espace…
-Détrompe-toi, Tictoc, sans l’espace et le temps, tu ne verrais rien de toutes ces choses que j’ai citées.
-Ah bon ?
-Oui, c’est ce que je crois. On peut dire que l’espace et le temps sont comme un écran où l’on projette un film. Alors, tu vois, si on projette un film là où il n’y a pas d’écran…
-Si je m’en doutais ! Et dis-moi, Tatonga, qu’y a-t-il de l’autre côté du big bang ?
-Tu sais, Tictoc, le big bang, la science s’en est très approché, il ne lui restait que quelques fractions de secondes pour atteindre le moment d’explosion de ce petit grain et tout savoir de notre univers. Mais elle n’a pas pu passer, bloquée là par le mur de Planck, un mur que personne n’arrive encore à franchir, peut-être infranchissable, un mur tout symbolique, Tictoc, ne va pas imaginer une muraille en pierre ou en brique.
-Je n’imagine rien, Tatonga, je t’ai demandé de me dire ce qu’il y a de l’autre côté.
-De l’autre côté, comment veux-tu que je le sache, Tictoc ? Bon, si on suppose qu’il n’y a ni espace ni temps de l’autre côté, on ne peut même pas parler de cet autre côté, et il ne doit évidemment rien s’y trouver. Mais je ne crois pas qu’il n’y a rien, je crois qu’il y a partout, partout, quelque chose. De l’autre côté, Tictoc, il doit y avoir quelque chose, mais qui t’est interdit, que tu ne peux pas saisir, que tu n’es pas autorisé à voir, qui n’est pas plus visible pour toi qu’une projection sans écran, que tu ne peux même pas imaginer et dont tu ne peux donc parler.
-C’est à la fois fascinant et terrifiant, Tatonga.
-Eh oui, Tictoc, même l’infini est infini.
-Je vois, Tatonga, mais moi, j’aime mieux sortir de ce machin-là.
-Il n’y a pas de sortie, Tictoc. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
L'être.
"Tatonga, c’est quoi ce petit grain qui a explosé ?
-Ce petit grain, Tictoc, est presque rien, il est dix millions de milliards de milliards de fois plus petit qu’un atome, disent les scientifiques. Et c’est depuis qu’il a explosé qu’il y a quelque chose et non rien. C’est un cri de triomphe de l’être sur le néant.
-L’être, c’est quoi l’être ?
-L’être, c’est le non-néant. Il y a l’être, il y a. Il est tout ce qu’il y a, les roches, les plantes, les animaux, les hommes, la vie, la mort, l’air, le bien, le mal, la joie, les peines… Il est entier, il est complet, il est ce qui te plait et ce qui te déplait. Voilà un problème de réglé, Tictoc, tu n’as plus à te demander pourquoi il y a le mal.
-Avant, il y avait le néant ?
-Oui, Tictoc, il y avait le néant, lui aussi infini dans son étendue, car le néant est néant, il ne peut coexister avec l’être. Et maintenant, il y a l’être infini dans toutes ses diversités et son étendue. Infini, car il ne peut pas être ½ ou ¾ d’être, il est l’être, il est tout entier, tout ce qui peut être est dans l’être, et c’est pour cela qu’il y a des limaces, des papillons, le vent, la pluie, des serpents, la peur, le mensonge…
-Il est Dieu ?
-Il est l’être, Tictoc. Son nom lui suffit, si tu lui colles un surnom c’est que tu veux le déformer, lui ajouter ou lui retirer des trucs, l’agrandir ou le réduire. Non, Tictoc, il est l’être et seul son nom lui convient.
-Et c’est l’être qui m’a créé ?
-Personne ne crée rien, personne ne crée personne. Comment, avec quoi et pourquoi veux-tu qu’on te crée ? Tu fais tout simplement partie de l’être comme tes frères les animaux, les végétaux, les roches, et vous êtes tous égaux. Mais, bah, Tictoc, si ça te plait de dire que l’être a créé les choses, je ne vais pas t’en empêcher, mais c’est faux, car l’être n’est même pas un être.
-Mais d’où vient cet être ?
-Il ne vient pas, Tictoc, puisqu’il n’existe pas lui-même, il est le non-néant, tandis que le néant est le non-être, c’est tout, ni l’un ni l’autre ne viennent de nulle part. L’être est l’être, il est ce qu’il y a, il est les couleurs, le chaud, le froid…
-Difficile de comprendre cet être qui n’existe pas, mais c’est quand même plus vraisemblable que les histoires qu’on nous raconte, tu es un grand visionnaire, Tatonga. Cet être qui n’est pas un être dont tu me parles, c’est donc le non-néant, je ne sais pas mais il m’a tout l’air d’être surtout un non-Dieu. Mais bon, et cet être a donc triomphé du néant et a pris sa place ?
-En vérité, c’est l’être lui-même qui s’efface pour être néant, puis se fait être, puis néant, puis être. Est-il dieu ou non-dieu, ça dépend de te définition de dieu.
-Il y a eu donc plusieurs big bang qui ont fait apparaitre l’être ?
-C’est bien ça, Tictoc. Il s’agit évidemment du même être, car l’être est un et il est entier. Il n’y a pas plusieurs façons, plusieurs manières d’être, c’est absurde. Cet être, tu en as toujours fait partie et tu en feras toujours partie, car il est entier, il ne s’augmente pas et ne se réduit pas. Tu as été présent et tu seras présent à chacune de ses apparitions, peut-être pas avec les mêmes oreilles et le même sexe, peut-être avec une corne à la place du nez, mais il y aura ce qu’il y a d’essentiel en toi, disons ton âme.
-Pourtant, je ne me souviens pas des fois passées, mais c’est vrai que cela doit prendre beaucoup de temps entre une apparition et une autre.
-Non, il ne s’écoule aucun temps, Tictoc, entre une éclipse et une apparition. C’est comme après ta mort, tu attends la nouvelle édition de l’être, mais le temps d’attente est nul, du moins pour toi. Pourquoi veux-tu qu’il s’écoule du temps ? Mais tu ne peux pas te souvenir des apparitions précédentes de l’être, Tictoc, car à chaque apparition, ton âme t’habille d’une nouvelle mémoire, de nouvelles oreilles, d’un autre nez.
-D’accord, Tatonga, j’ai bien compris ces apparitions successives de l’être, parlons maintenant de moi, quand je meurs, je passe dans le néant, n’est-ce pas ?
-Tu n’as donc rien compris, Tictoc. Non, vivant ou mort, tu fais partie de l’être, tu ne quittes jamais l’être. Dans le néant, il n’y a rien, ni vivants, ni morts. »
"Tatonga, c’est quoi ce petit grain qui a explosé ?
-Ce petit grain, Tictoc, est presque rien, il est dix millions de milliards de milliards de fois plus petit qu’un atome, disent les scientifiques. Et c’est depuis qu’il a explosé qu’il y a quelque chose et non rien. C’est un cri de triomphe de l’être sur le néant.
-L’être, c’est quoi l’être ?
-L’être, c’est le non-néant. Il y a l’être, il y a. Il est tout ce qu’il y a, les roches, les plantes, les animaux, les hommes, la vie, la mort, l’air, le bien, le mal, la joie, les peines… Il est entier, il est complet, il est ce qui te plait et ce qui te déplait. Voilà un problème de réglé, Tictoc, tu n’as plus à te demander pourquoi il y a le mal.
-Avant, il y avait le néant ?
-Oui, Tictoc, il y avait le néant, lui aussi infini dans son étendue, car le néant est néant, il ne peut coexister avec l’être. Et maintenant, il y a l’être infini dans toutes ses diversités et son étendue. Infini, car il ne peut pas être ½ ou ¾ d’être, il est l’être, il est tout entier, tout ce qui peut être est dans l’être, et c’est pour cela qu’il y a des limaces, des papillons, le vent, la pluie, des serpents, la peur, le mensonge…
-Il est Dieu ?
-Il est l’être, Tictoc. Son nom lui suffit, si tu lui colles un surnom c’est que tu veux le déformer, lui ajouter ou lui retirer des trucs, l’agrandir ou le réduire. Non, Tictoc, il est l’être et seul son nom lui convient.
-Et c’est l’être qui m’a créé ?
-Personne ne crée rien, personne ne crée personne. Comment, avec quoi et pourquoi veux-tu qu’on te crée ? Tu fais tout simplement partie de l’être comme tes frères les animaux, les végétaux, les roches, et vous êtes tous égaux. Mais, bah, Tictoc, si ça te plait de dire que l’être a créé les choses, je ne vais pas t’en empêcher, mais c’est faux, car l’être n’est même pas un être.
-Mais d’où vient cet être ?
-Il ne vient pas, Tictoc, puisqu’il n’existe pas lui-même, il est le non-néant, tandis que le néant est le non-être, c’est tout, ni l’un ni l’autre ne viennent de nulle part. L’être est l’être, il est ce qu’il y a, il est les couleurs, le chaud, le froid…
-Difficile de comprendre cet être qui n’existe pas, mais c’est quand même plus vraisemblable que les histoires qu’on nous raconte, tu es un grand visionnaire, Tatonga. Cet être qui n’est pas un être dont tu me parles, c’est donc le non-néant, je ne sais pas mais il m’a tout l’air d’être surtout un non-Dieu. Mais bon, et cet être a donc triomphé du néant et a pris sa place ?
-En vérité, c’est l’être lui-même qui s’efface pour être néant, puis se fait être, puis néant, puis être. Est-il dieu ou non-dieu, ça dépend de te définition de dieu.
-Il y a eu donc plusieurs big bang qui ont fait apparaitre l’être ?
-C’est bien ça, Tictoc. Il s’agit évidemment du même être, car l’être est un et il est entier. Il n’y a pas plusieurs façons, plusieurs manières d’être, c’est absurde. Cet être, tu en as toujours fait partie et tu en feras toujours partie, car il est entier, il ne s’augmente pas et ne se réduit pas. Tu as été présent et tu seras présent à chacune de ses apparitions, peut-être pas avec les mêmes oreilles et le même sexe, peut-être avec une corne à la place du nez, mais il y aura ce qu’il y a d’essentiel en toi, disons ton âme.
-Pourtant, je ne me souviens pas des fois passées, mais c’est vrai que cela doit prendre beaucoup de temps entre une apparition et une autre.
-Non, il ne s’écoule aucun temps, Tictoc, entre une éclipse et une apparition. C’est comme après ta mort, tu attends la nouvelle édition de l’être, mais le temps d’attente est nul, du moins pour toi. Pourquoi veux-tu qu’il s’écoule du temps ? Mais tu ne peux pas te souvenir des apparitions précédentes de l’être, Tictoc, car à chaque apparition, ton âme t’habille d’une nouvelle mémoire, de nouvelles oreilles, d’un autre nez.
-D’accord, Tatonga, j’ai bien compris ces apparitions successives de l’être, parlons maintenant de moi, quand je meurs, je passe dans le néant, n’est-ce pas ?
-Tu n’as donc rien compris, Tictoc. Non, vivant ou mort, tu fais partie de l’être, tu ne quittes jamais l’être. Dans le néant, il n’y a rien, ni vivants, ni morts. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Elle, elle n’est pas physico-chimique.
« Tatonga, de quoi est fait le monde ?
-Rien d’extraordinaire, Tictoc, tout est banal, monotone, ennuyeux. De grands rochers qui, ne pouvant faire autrement, courent ou tournoient en l’air. Rien d’extraordinaire à cela, Tictoc, il n’y a que les astrophysiciens qui se cassent la tête à parler de gravité, d’espace qui se courbe, de temps qui s’étire ou se rétracte.
-Il y a aussi la vie, Tatonga.
-Rien de fameux, Tictoc. Tu n’as donc jamais vu des champignons ou de l’herbe pousser ou des asticots ramper sur un tas de détritus pourris ? Tout ça est banal et je ne vois pas en quoi le fait d’aller chercher des chromosomes dans les cellules de ces bébêtes avec tes lunettes y changerait quoi que ce soit.
-Mais il y a un miracle, Tatonga, ces bébêtes, ces animaux, ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre.
-Rien de plus normal, Tictoc, puisque c’est des bébêtes.
-Il n’y a donc rien à admirer ?
-Si tu enlèves les réalisations humaines, les villes, les tours, les routes, les aéroports, les trains, les bateaux, les voyages, les avions, le foot, les danses du ventre, les fêtes, les festivals, le théâtre, le cinéma, l’humour, le bistrot et le resto, il ne te restera que désert et désolation, rien qu’une nature sauvage, lugubre, triste et sombre, des ouragans, des orages, des tempêtes, des reptiles et la furie des eaux qui cherchent encore aujourd’hui à couler dans les rigoles qui existaient avant l’arrivée de l’homme. Que veux-tu admirer ?
-Il n’y a donc rien qui t’étonne dans le monde ?
-Si, une seule chose, Tictoc, et il y a de quoi perdre sa boussole. C’est la pensée. S’il y a une énigme, s’il y a un mystère, ils sont là, Tictoc, dans la pensée et pas ailleurs.
-Bah, ça a été expliqué, Tatonga, il y a le cerveau, les connexions neuronales, l’électricité…
-Je m’en fiche, Tictoc, que ça vienne de ton estomac, de ta rate, ou des algues, ça n’enlève rien au fait qu’il y a la pensée qui te fait prendre conscience de toi-même et du monde, et ça, c’est impossible à comprendre, Tictoc, impossible à concevoir, inadmissible, irrecevable, c’est complètement dingue.
-C’est un effet physico-chimique, Tatonga.
-C’est peut-être un effet physico-chimique, mais la pensée, elle, n’est pas physico-chimique, c’est ça que je n’arrive pas à t’enfoncer dans la tête, Tictoc.
-Elle est quoi alors ?
-Il est impossible de dire ce que c’est. D’ailleurs, j’ai eu tort de dire qu’elle te fait prendre conscience. En fait, ta petite personne n’a rien à faire dans cette grande affaire. J’aurais dû m’en tenir à l’essentiel : il y a un monde et il y a une pensée consciente du monde. Voilà, après ça, je ne trouve plus rien à ajouter, plus rien à dire. Si, toi, tu sais ce qu’il faut en tirer, je t’écoute. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Le caché.
« Tatonga, pourquoi certaines choses sont cachées ?
-Il n’y a rien de caché, Tictoc, pourquoi veux-tu qu’il y ait des choses cachées et qui veux-tu les cache ?
-Et pourtant, il y a des choses cachées !
-Il y a des choses que tu vois, entends, etc. et des choses que tu saisis par ton intelligence.
-D’accord, mais les autres sont cachées.
-Elle ne sont pas cachées, c’est toi qui ne les vois pas parce qu’elles sont trop éloignées, ou parce que tu n’as pas l’organe sensoriel nécessaire pour les percevoir, ou parce qu’elles sont trop compliquées pour être saisies par ton intelligence, ou parce qu’elles ne sont que le produit de ton imagination et n’existent même pas.
-Eh bien voilà, elles sont cachées.
-Non, elles ne sont pas cachées, c’est toi qui es handicapé. L’évolution naturelle, qui t’a déjà dévoilé beaucoup de choses en te dotant d’organes et de facultés, va normalement poursuivre son œuvre et finira un jour par faire apparaitre une autre intelligence et les organes qui te manquent, et tout sera visible et clair pour les créatures à venir. Ne comprends-tu donc pas que cette idée même du caché est absurde ?
-Mais pourquoi l’évolution va-t-elle poursuivre son œuvre ?
-Parce que l’évolution, c’est la nature qui se coordonne, s’agence, s’équilibre et s’harmonise et, à moins de manquer de force ou que les lourdeurs soient trop difficiles à surmonter, elle va continuer car il reste encore beaucoup à faire.
-Et dieu ?
-Il faut bien comprendre que ce nom dieu vient de toi, c’est donc à toi de trouver et de dire à quoi tu veux l’appliquer.»
« Tatonga, pourquoi certaines choses sont cachées ?
-Il n’y a rien de caché, Tictoc, pourquoi veux-tu qu’il y ait des choses cachées et qui veux-tu les cache ?
-Et pourtant, il y a des choses cachées !
-Il y a des choses que tu vois, entends, etc. et des choses que tu saisis par ton intelligence.
-D’accord, mais les autres sont cachées.
-Elle ne sont pas cachées, c’est toi qui ne les vois pas parce qu’elles sont trop éloignées, ou parce que tu n’as pas l’organe sensoriel nécessaire pour les percevoir, ou parce qu’elles sont trop compliquées pour être saisies par ton intelligence, ou parce qu’elles ne sont que le produit de ton imagination et n’existent même pas.
-Eh bien voilà, elles sont cachées.
-Non, elles ne sont pas cachées, c’est toi qui es handicapé. L’évolution naturelle, qui t’a déjà dévoilé beaucoup de choses en te dotant d’organes et de facultés, va normalement poursuivre son œuvre et finira un jour par faire apparaitre une autre intelligence et les organes qui te manquent, et tout sera visible et clair pour les créatures à venir. Ne comprends-tu donc pas que cette idée même du caché est absurde ?
-Mais pourquoi l’évolution va-t-elle poursuivre son œuvre ?
-Parce que l’évolution, c’est la nature qui se coordonne, s’agence, s’équilibre et s’harmonise et, à moins de manquer de force ou que les lourdeurs soient trop difficiles à surmonter, elle va continuer car il reste encore beaucoup à faire.
-Et dieu ?
-Il faut bien comprendre que ce nom dieu vient de toi, c’est donc à toi de trouver et de dire à quoi tu veux l’appliquer.»
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Bonjour Tatonga,
Souvent je ne comprends pas l'intérêt de la métaphysique, je me demande même ce que les gens cherchent.
Mais pour une fois, il me semble que je te comprends de façon limpide.
Sur le fond, j'ai toujours pensé (ou su, ou espéré) que l'Homme est sur terre pour retourner à Dieu. Un jour, tu m'as apporté une pièce manquante à mon puzzle, tu as écrit "la victoire sera collective ou ne sera pas". C'est aussi une idée dont j'avais d'instinct mais sans les mots. Et cela ne décharge pas chacun de sa part individuelle. Là, je cite Gary : "Je vois la vie comme une grande course de relais où chacun de nous avant de tomber doit porter plus loin le défi d'être un homme."
Pour en revenir à ton texte, je trouve qu'il montre clairement, que Dieu n'est pas un "mot de passe", un truc magique réservé aux initiés, aux élus, ou à n'importe quelle élite particulière (peuple, religion, nationalité). C'est seulement le monde qui "grandit" et l'humanité est son bébé. Plutôt que chercher Dieu dans un vieux grimoire, il vaut mieux que je tienne mon rôle. Et inch'Allah, je le rejoindrai, on le rejoindra, quand le moment sera venu.
Souvent je ne comprends pas l'intérêt de la métaphysique, je me demande même ce que les gens cherchent.
Mais pour une fois, il me semble que je te comprends de façon limpide.
Sur le fond, j'ai toujours pensé (ou su, ou espéré) que l'Homme est sur terre pour retourner à Dieu. Un jour, tu m'as apporté une pièce manquante à mon puzzle, tu as écrit "la victoire sera collective ou ne sera pas". C'est aussi une idée dont j'avais d'instinct mais sans les mots. Et cela ne décharge pas chacun de sa part individuelle. Là, je cite Gary : "Je vois la vie comme une grande course de relais où chacun de nous avant de tomber doit porter plus loin le défi d'être un homme."
Pour en revenir à ton texte, je trouve qu'il montre clairement, que Dieu n'est pas un "mot de passe", un truc magique réservé aux initiés, aux élus, ou à n'importe quelle élite particulière (peuple, religion, nationalité). C'est seulement le monde qui "grandit" et l'humanité est son bébé. Plutôt que chercher Dieu dans un vieux grimoire, il vaut mieux que je tienne mon rôle. Et inch'Allah, je le rejoindrai, on le rejoindra, quand le moment sera venu.
Invité- Invité
Re: Pérégrinations 4.
Le sens est dans le sens.
« Tatonga, est-ce que tout cela est absurde ?
-Tout cela, tout cela quoi ?
-Est-ce que le monde et la vie ont surgi du néant sans raison pour s’engouffrer dans le néant sans lendemain, comme s’il n’y avait jamais rien eu, comme s’il ne s’était jamais rien passé ?
-Non, Tictoc, c’est impossible.
-Est-ce que la cohérence et la rigueur observées par la science dans l’univers ne sont qu’un canular ?
-Non, Tictoc, c’est impossible.
-Est-ce que la vie des hommes, leurs pensées, leurs amours, leurs rêves ne sont qu’une tragicomédie, sans raison, sans but et sans suite ?
-Non, Tictoc, c’est impossible.
-Est-ce que la vie de chacun de nous n’est qu’une farce tragicomique ?
-Non, Tictoc, c’est impossible ?
-Pourquoi c’est impossible ?
-Si tu poses ces questions, Tictoc, c’est justement parce que tu sais que partout règne le sens. Partout, c’est le règne du sens, et c’est le sens lui-même qui te suggère ces questions. Le sens dirige et règne sur l’univers. Et la vie est sens, incarnation du sens, un sens qui s’est fait vie, parfaite expression du sens. Et qu’est-ce que la pensée et qu’est-ce que les mots et qu’est-ce que la lumière ? Du sens, Tictoc, tout est sens. Tu ne comprends donc pas, Tictoc, que si l’absurde t’étonne, c’est justement parce que tout est sens ?
-Mais c’est quoi le sens ?
-C’est ça Dieu, Tictoc. »
« Tatonga, est-ce que tout cela est absurde ?
-Tout cela, tout cela quoi ?
-Est-ce que le monde et la vie ont surgi du néant sans raison pour s’engouffrer dans le néant sans lendemain, comme s’il n’y avait jamais rien eu, comme s’il ne s’était jamais rien passé ?
-Non, Tictoc, c’est impossible.
-Est-ce que la cohérence et la rigueur observées par la science dans l’univers ne sont qu’un canular ?
-Non, Tictoc, c’est impossible.
-Est-ce que la vie des hommes, leurs pensées, leurs amours, leurs rêves ne sont qu’une tragicomédie, sans raison, sans but et sans suite ?
-Non, Tictoc, c’est impossible.
-Est-ce que la vie de chacun de nous n’est qu’une farce tragicomique ?
-Non, Tictoc, c’est impossible ?
-Pourquoi c’est impossible ?
-Si tu poses ces questions, Tictoc, c’est justement parce que tu sais que partout règne le sens. Partout, c’est le règne du sens, et c’est le sens lui-même qui te suggère ces questions. Le sens dirige et règne sur l’univers. Et la vie est sens, incarnation du sens, un sens qui s’est fait vie, parfaite expression du sens. Et qu’est-ce que la pensée et qu’est-ce que les mots et qu’est-ce que la lumière ? Du sens, Tictoc, tout est sens. Tu ne comprends donc pas, Tictoc, que si l’absurde t’étonne, c’est justement parce que tout est sens ?
-Mais c’est quoi le sens ?
-C’est ça Dieu, Tictoc. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Entrer dans le temps.
« Tatonga, où étais-je avant de naitre ?
-Comme tout ce qui n’est pas advenu, tu n’étais nulle part, Tictoc. Tu ne te trouvais ni dans le présent, ni dans le passé, ni dans le futur. Tu n’étais même pas. Tu n’étais même pas « tu ».
-Et pourtant, je suis là, Tatonga…
-Parce que tu es né, Tictoc. En naissant, tu es entré dans le temps pour participer à l’être, maintenant tu fais partie de l’être et on peut te dire « tu ». Bienvenue !
-Et où serai-je une fois mort ?
-Quand tu mourras, tu sortiras du temps pour entrer dans l’éternité de Dieu, tu seras toujours « tu » et présent en Dieu.
-Ça veut dire quoi ? Que je serai au Paradis ?
-Le Paradis, Tictoc, les résurrections, les réincarnations, ne sont qu’allégories pour évoquer autre chose, quelque chose d’ineffable, d’indicible, que personne ne connait. »
« Tatonga, où étais-je avant de naitre ?
-Comme tout ce qui n’est pas advenu, tu n’étais nulle part, Tictoc. Tu ne te trouvais ni dans le présent, ni dans le passé, ni dans le futur. Tu n’étais même pas. Tu n’étais même pas « tu ».
-Et pourtant, je suis là, Tatonga…
-Parce que tu es né, Tictoc. En naissant, tu es entré dans le temps pour participer à l’être, maintenant tu fais partie de l’être et on peut te dire « tu ». Bienvenue !
-Et où serai-je une fois mort ?
-Quand tu mourras, tu sortiras du temps pour entrer dans l’éternité de Dieu, tu seras toujours « tu » et présent en Dieu.
-Ça veut dire quoi ? Que je serai au Paradis ?
-Le Paradis, Tictoc, les résurrections, les réincarnations, ne sont qu’allégories pour évoquer autre chose, quelque chose d’ineffable, d’indicible, que personne ne connait. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Physique et métaphysique.
« Tatonga, c’est quoi cette histoire de physique et métaphysique.
-Tictoc, on peut dire que l’univers est physique, mais tu es assez clairvoyant pour comprendre que le physique ne peut pas se trouver là de lui-même. Le physique ne peut être que la concrétisation d’un fondement métaphysique.
-Il faut donc un fondement métaphysique ?
-Il faut d’abord que je te parle de Dieu, Tictoc. Dieu est métaphysique. Dieu est. Mais être ne suffit pas. Ce qui est doit se manifester. Etre suppose la manifestation. Etre sans se manifester, c’est être pour rien, c’est comme ne pas être.
-Et Dieu s’est manifesté ?
-Oui, Tictoc, il s’est manifesté. Etant métaphysique, s’il se manifestait métaphysiquement, cela reviendrait à ne pas se manifester, il doit donc se manifester physiquement et c’est pourquoi il a créé l’univers physique. Mais une manifestation suppose aussi un observateur, et il a créé l’homme pour tenir ce rôle.
-Magnifique, Tatonga, ça se tient très bien ce que tu dis là.
-Oui, Tictoc, l’homme ne peut pas voir directement le Dieu métaphysique, mais il peut l’entrevoir à travers sa manifestation physique, l’univers.
-L’univers est donc l’image de Dieu ?
-Non, Tictoc, jamais. Ce qui est métaphysique n’a pas d’image. L’univers n’est pas plus l’image de Dieu que ton corps n’est l’image de ton esprit. L’univers n’est pas l’image de Dieu, mais laisse entrevoir Dieu. L’univers n’est qu’une façon pour Dieu de se manifester. C’est comme le drapeau que tu agites ou quand tu cries « je suis là » ou « présent » en entendant appeler ton nom.
-La science étudie l’univers, Tatonga.
-La science peut étudier l’univers physique, Tictoc, mais, pour les raisons que je viens de t’expliquer, elle ne doit pas le confondre avec Dieu ou croire que cet univers la conduirait au gîte de Dieu. Dieu étant métaphysique, tu peux juste deviner sa présence en contemplant son univers. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Qui crée quoi ?
« Alors, Tatonga, qui crée quoi ?
-Je crois, Tictoc, que rien et personne ne crée quoi que ce soit.
-Mais d’où vient tout ceci ?
-Ce qu’il y a, Tictoc, c’est un tas de matière, c’est tout. Un créateur ? Pourquoi un créateur et pourquoi un créateur, quel qu’il soit, Dieu ou matière pensante, se limiterait-il à te livrer des gisements, des minerais bruts, etc. et s’en tiendrait-il là ? C’est vraiment peu de chose. Tu appelles ça créer ? Moi, j’aurais fait beaucoup, beaucoup plus, j’aurais tout créé, mais ce supposé créateur réputé super-intelligent et créatif n’était visiblement même pas fichu traiter et de raffiner ses matériaux ou de fileter une tige pour en faire un boulon. Non, Tictoc, personne n’a créé quoi que ce soit.
-Donc, pas de créateur…
-Non, Tictoc, je n’en vois pas, il y a juste un amoncellement de matière brute, et le fait même que la Terre tremble est éloquent. Pourquoi veux-tu qu’un créateur, quel qu’il soit, crée une Terre qui tremble ?
-Pourtant les êtres vivants, animaux et végétaux, sont intelligemment conçus.
-Je vais te dire ce que je pense, Tictoc. Sur ce tas de matière brute, et par un processus que je suis incapable de t’expliquer, chaque espèce, végétale ou animale, a poussé d’elle-même, s’est créée du mieux qu’elle a pu et a continué à se parfaire pour durer le plus longtemps possible. Tu vois, c’est beaucoup plus vraisemblable, beaucoup plus simple et plus logique qu’un créateur qui passe des millions d’années à créer et à détruire ce qu’il crée.
-Les hommes aussi ont poussé tout seuls ?
-Comme les autres bêtes, Tictoc ; directement ou indirectement, ils viennent tous de la poussière. Au début, ils ne se tenaient pas encore debout, ils criaient et riaient sans doute, oui, ils riaient. Ils ne pensaient pas et n’interrogeaient pas le ciel. Ils ne parlaient pas encore, et c’était bien.
-Pas de créateur, donc ?
-Tictoc, tu manques de lucidité, et tu ne sais pas ce qu’est un monde ; un monde, Tictoc, n’est pas un ustensile, il n’a pas et ne doit pas avoir de concepteur. »
« Alors, Tatonga, qui crée quoi ?
-Je crois, Tictoc, que rien et personne ne crée quoi que ce soit.
-Mais d’où vient tout ceci ?
-Ce qu’il y a, Tictoc, c’est un tas de matière, c’est tout. Un créateur ? Pourquoi un créateur et pourquoi un créateur, quel qu’il soit, Dieu ou matière pensante, se limiterait-il à te livrer des gisements, des minerais bruts, etc. et s’en tiendrait-il là ? C’est vraiment peu de chose. Tu appelles ça créer ? Moi, j’aurais fait beaucoup, beaucoup plus, j’aurais tout créé, mais ce supposé créateur réputé super-intelligent et créatif n’était visiblement même pas fichu traiter et de raffiner ses matériaux ou de fileter une tige pour en faire un boulon. Non, Tictoc, personne n’a créé quoi que ce soit.
-Donc, pas de créateur…
-Non, Tictoc, je n’en vois pas, il y a juste un amoncellement de matière brute, et le fait même que la Terre tremble est éloquent. Pourquoi veux-tu qu’un créateur, quel qu’il soit, crée une Terre qui tremble ?
-Pourtant les êtres vivants, animaux et végétaux, sont intelligemment conçus.
-Je vais te dire ce que je pense, Tictoc. Sur ce tas de matière brute, et par un processus que je suis incapable de t’expliquer, chaque espèce, végétale ou animale, a poussé d’elle-même, s’est créée du mieux qu’elle a pu et a continué à se parfaire pour durer le plus longtemps possible. Tu vois, c’est beaucoup plus vraisemblable, beaucoup plus simple et plus logique qu’un créateur qui passe des millions d’années à créer et à détruire ce qu’il crée.
-Les hommes aussi ont poussé tout seuls ?
-Comme les autres bêtes, Tictoc ; directement ou indirectement, ils viennent tous de la poussière. Au début, ils ne se tenaient pas encore debout, ils criaient et riaient sans doute, oui, ils riaient. Ils ne pensaient pas et n’interrogeaient pas le ciel. Ils ne parlaient pas encore, et c’était bien.
-Pas de créateur, donc ?
-Tictoc, tu manques de lucidité, et tu ne sais pas ce qu’est un monde ; un monde, Tictoc, n’est pas un ustensile, il n’a pas et ne doit pas avoir de concepteur. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Sur la route Tokyo-Taiwan.
« Tatonga, as-tu compris ?
-Oui, Tictoc.
-Et tu as compris quoi ?
-Tictoc, que vois-tu autour de toi ?
-Je vois beaucoup de choses, Tatonga.
-Eh bien non, ce que tu vois c'est ta perception de ce qu'il y a autour de toi.
-Mais c’est la même chose !
-Non, Tictoc. On peut dire que ton cerveau brouille, déforme, froisse les objets, et c’est sur cette matière défigurée que ta raison, si tant est qu’elle soit elle-même crédible, travaille. Tu comprends maintenant pourquoi tu ne peux rien piger à rien.
-Tu crois ?
-Oui, Tictoc, ton cerveau déforme tout ce qui lui passe par la main. A force de tout déformer, il lui arrive de se déformer lui-même et c’est pourquoi tu vois des types haranguer un pylône électrique ou apostropher leur cafetière, et si parfois tu es en désaccord avec ton voisin, c’est bien parce que ton cerveau te montre en traits forts ce que son cerveau lui montre en traits fins ou en pointillés.
-Tu as donc compris que tu ne comprendras rien. Mais pourquoi est-ce ainsi ?
-Il n’y a pas de pourquoi, Tictoc. Une poule pond des œufs, un cerisier donne des cerises et ton cerveau pond des images frelatées, c’est comme ça que tu es fait.
-La science comprend pourtant ce qu’il y a à l’extérieur puisqu’elle l’expérimente.
-Oui, mais d’infimes fragments, Tictoc, à peine, à peine, et très, très peu. Au regard de l’infinie complexité de l’univers, la science n’avance pas plus qu’une puce qui flâne sur la route Tokyo-Taiwan et n’arrivera jamais à destination. »
« Tatonga, as-tu compris ?
-Oui, Tictoc.
-Et tu as compris quoi ?
-Tictoc, que vois-tu autour de toi ?
-Je vois beaucoup de choses, Tatonga.
-Eh bien non, ce que tu vois c'est ta perception de ce qu'il y a autour de toi.
-Mais c’est la même chose !
-Non, Tictoc. On peut dire que ton cerveau brouille, déforme, froisse les objets, et c’est sur cette matière défigurée que ta raison, si tant est qu’elle soit elle-même crédible, travaille. Tu comprends maintenant pourquoi tu ne peux rien piger à rien.
-Tu crois ?
-Oui, Tictoc, ton cerveau déforme tout ce qui lui passe par la main. A force de tout déformer, il lui arrive de se déformer lui-même et c’est pourquoi tu vois des types haranguer un pylône électrique ou apostropher leur cafetière, et si parfois tu es en désaccord avec ton voisin, c’est bien parce que ton cerveau te montre en traits forts ce que son cerveau lui montre en traits fins ou en pointillés.
-Tu as donc compris que tu ne comprendras rien. Mais pourquoi est-ce ainsi ?
-Il n’y a pas de pourquoi, Tictoc. Une poule pond des œufs, un cerisier donne des cerises et ton cerveau pond des images frelatées, c’est comme ça que tu es fait.
-La science comprend pourtant ce qu’il y a à l’extérieur puisqu’elle l’expérimente.
-Oui, mais d’infimes fragments, Tictoc, à peine, à peine, et très, très peu. Au regard de l’infinie complexité de l’univers, la science n’avance pas plus qu’une puce qui flâne sur la route Tokyo-Taiwan et n’arrivera jamais à destination. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Le matérialisme intégral désintégré.
« Tatonga, à quoi penses-tu ?
-Tu sais, Tictoc, il y a longtemps, il y a des milliards et des milliards d’années et pendant des milliards et des milliards d’années, il n’y avait rien, il y avait des astres, mais il n’y avait rien, il n’y avait personne pour voir la lumière, personne pour entendre le sifflement des planètes. Il n’y avait partout que le silence, la solitude, et rien de vivait, aucun cœur ne battait, aucun soupir, aucune pensée, et c’était triste, Tictoc, très triste.
-Mon Dieu !
-Eh oui, Tictoc, c’était triste, très triste, mais plus tard, beaucoup plus tard, un jour, Ô miracle des miracles !, est née la vie. La vie, la vie est née, Tictoc, et la vie s’est faite créatures, et les créatures pouvaient voir et les créatures pouvaient entendre…
-Heureusement !
-Et, miracle des miracles !, miracle de tous les miracles !, les créatures pouvaient se reproduire, et te voilà assis devant moi après des milliards et des milliards d’années.
-C’est merveilleux, Tatonga !
-Des créatures et des créatures, Tictoc, beaucoup de créatures, puis arriva l’homme, et l’homme pouvait voir la lumière, entendre chanter les astres et il pouvait dire, oui, il pouvait dire voici le monde, voici les étoiles, voici la lumière et voici moi.
-Grâce soit rendue à la matière !
-Oh non, Tictoc, jamais, Tictoc ! La matière, Tictoc, peut avoir des qualités, des propriétés, des spécificités, des capacités et faire des prodiges, elle peut se mouler en cône, en tronc de cône ou en sphère ou même prendre la forme d’un château, d’un bateau, mais ce qui s’est produit, c’est autre chose, Tictoc, et ça ne peut pas être la matière.
-Ce n’est pas la matière ?
-Oh non, Tictoc, ce n’est pas la matière, et puis même la matière, il lui faut aussi, comme aux roues et aux poulies, un axe pour tourner. N’as-tu donc pas assez de vision pour le comprendre ? Non, ce n’est pas la matière, Tictoc. Dans le déploiement de ce grand projet, dans cette longue marche du monde à travers les siècles, il y a une grande conscience éveillée à l’œuvre, une grande conscience éclairée qui avance, un point lumineux devenu cercle et qui s’élargit repoussant de plus en plus les ténèbres.
-Ce n’est pas la matière qui fait tout cela ?
-Si c’est la matière, Tictoc, il faut lui trouver un autre nom, l’appeler autrement, mais pas matière ou nature. Si c’est la matière qui crée la vie et la pensée, Tictoc, et qui repousse les ténèbres, alors il lui serait encore plus facile de t’aimer et de te conduire au paradis et ça revient au même que d’avoir un Dieu. Non, Tictoc, ce n’est pas la matière et si c’est la matière, c’est qu’elle roule alors pour Dieu.
-Tu parles de Dieu, je veux bien, mais où est-il ce Dieu ?
-Tu veux voir Dieu, Tictoc ? Mais je ne fais que te le montrer depuis le début ! »
« Tatonga, à quoi penses-tu ?
-Tu sais, Tictoc, il y a longtemps, il y a des milliards et des milliards d’années et pendant des milliards et des milliards d’années, il n’y avait rien, il y avait des astres, mais il n’y avait rien, il n’y avait personne pour voir la lumière, personne pour entendre le sifflement des planètes. Il n’y avait partout que le silence, la solitude, et rien de vivait, aucun cœur ne battait, aucun soupir, aucune pensée, et c’était triste, Tictoc, très triste.
-Mon Dieu !
-Eh oui, Tictoc, c’était triste, très triste, mais plus tard, beaucoup plus tard, un jour, Ô miracle des miracles !, est née la vie. La vie, la vie est née, Tictoc, et la vie s’est faite créatures, et les créatures pouvaient voir et les créatures pouvaient entendre…
-Heureusement !
-Et, miracle des miracles !, miracle de tous les miracles !, les créatures pouvaient se reproduire, et te voilà assis devant moi après des milliards et des milliards d’années.
-C’est merveilleux, Tatonga !
-Des créatures et des créatures, Tictoc, beaucoup de créatures, puis arriva l’homme, et l’homme pouvait voir la lumière, entendre chanter les astres et il pouvait dire, oui, il pouvait dire voici le monde, voici les étoiles, voici la lumière et voici moi.
-Grâce soit rendue à la matière !
-Oh non, Tictoc, jamais, Tictoc ! La matière, Tictoc, peut avoir des qualités, des propriétés, des spécificités, des capacités et faire des prodiges, elle peut se mouler en cône, en tronc de cône ou en sphère ou même prendre la forme d’un château, d’un bateau, mais ce qui s’est produit, c’est autre chose, Tictoc, et ça ne peut pas être la matière.
-Ce n’est pas la matière ?
-Oh non, Tictoc, ce n’est pas la matière, et puis même la matière, il lui faut aussi, comme aux roues et aux poulies, un axe pour tourner. N’as-tu donc pas assez de vision pour le comprendre ? Non, ce n’est pas la matière, Tictoc. Dans le déploiement de ce grand projet, dans cette longue marche du monde à travers les siècles, il y a une grande conscience éveillée à l’œuvre, une grande conscience éclairée qui avance, un point lumineux devenu cercle et qui s’élargit repoussant de plus en plus les ténèbres.
-Ce n’est pas la matière qui fait tout cela ?
-Si c’est la matière, Tictoc, il faut lui trouver un autre nom, l’appeler autrement, mais pas matière ou nature. Si c’est la matière qui crée la vie et la pensée, Tictoc, et qui repousse les ténèbres, alors il lui serait encore plus facile de t’aimer et de te conduire au paradis et ça revient au même que d’avoir un Dieu. Non, Tictoc, ce n’est pas la matière et si c’est la matière, c’est qu’elle roule alors pour Dieu.
-Tu parles de Dieu, je veux bien, mais où est-il ce Dieu ?
-Tu veux voir Dieu, Tictoc ? Mais je ne fais que te le montrer depuis le début ! »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Une planète "Terre-bis" immatérielle, tout près de nous ?
La lune tourne autour de la Terre selon une orbite elliptique.
Nous savons tous que, mathématiquement, une ellipse comporte deux foyers à l'intérieur de la courbe, contrairement au cercle qui comporte un seul foyer appelé "centre".
Si l'on considère que la Terre occupe le premier foyer de l'ellipse, qu'en est-il du deuxième foyer ? Y a-t-il "quelque chose" au niveau de ce deuxième foyer de l'ellipse ?
J'ai posé cette question à l'IA et voici ce qu'elle m'a répondu :
Oui, il est théoriquement possible qu'il y ait quelque chose d'autre, d'une nature imperceptible aux moyens d'observation humains, occupant le deuxième foyer de l'orbite lunaire. Cependant, cela reste purement spéculatif et ne repose sur aucune preuve tangible ou connaissance scientifique actuelle. La science se base sur des observations et des preuves vérifiables, et jusqu'à présent, il n'y a aucune indication d'une présence autre que la Terre dans le système solaire qui affecterait directement l'orbite de la Lune.
A vrai dire, je m'attendais déjà à ce genre de réponse. L'IA ne reconnait pas l'existence de quelque chose si cela n'a pas été prouvé par la science humaine. Donc, pour l'IA, il n'y a rien sur l'endroit où se trouve le deuxième foyer malgré le fait que sa position soit pourtant bien définie.
Personnellement, j'ai la ferme conviction qu'il existe, sur ce deuxième foyer, "quelque chose" d'imperceptible aux humains ... Pourquoi pas une planète "Terre-bis" de nature immatérielle !
La lune tourne autour de la Terre selon une orbite elliptique.
Nous savons tous que, mathématiquement, une ellipse comporte deux foyers à l'intérieur de la courbe, contrairement au cercle qui comporte un seul foyer appelé "centre".
Si l'on considère que la Terre occupe le premier foyer de l'ellipse, qu'en est-il du deuxième foyer ? Y a-t-il "quelque chose" au niveau de ce deuxième foyer de l'ellipse ?
J'ai posé cette question à l'IA et voici ce qu'elle m'a répondu :
Oui, il est théoriquement possible qu'il y ait quelque chose d'autre, d'une nature imperceptible aux moyens d'observation humains, occupant le deuxième foyer de l'orbite lunaire. Cependant, cela reste purement spéculatif et ne repose sur aucune preuve tangible ou connaissance scientifique actuelle. La science se base sur des observations et des preuves vérifiables, et jusqu'à présent, il n'y a aucune indication d'une présence autre que la Terre dans le système solaire qui affecterait directement l'orbite de la Lune.
A vrai dire, je m'attendais déjà à ce genre de réponse. L'IA ne reconnait pas l'existence de quelque chose si cela n'a pas été prouvé par la science humaine. Donc, pour l'IA, il n'y a rien sur l'endroit où se trouve le deuxième foyer malgré le fait que sa position soit pourtant bien définie.
Personnellement, j'ai la ferme conviction qu'il existe, sur ce deuxième foyer, "quelque chose" d'imperceptible aux humains ... Pourquoi pas une planète "Terre-bis" de nature immatérielle !
Brahim- Messages : 650
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Re: Pérégrinations 4.
L'I.A. ne reconnait pas, mais ne nie pas la possibilité, elle dit bien que c'est "théoriquement possible" et parle d'une "nature imperceptible" par les humains. L'I.A. a quand même l'esprit beaucoup plus ouvert que nos matérialistes qui ne jurent que par les découvertes de la science et veulent à tout prix enfermer le monde dans la bouteille de la physique. D'après eux, le monde doit se fondre dans la science physique, ils me font penser au cordonnier qui veut nous tailler les pieds pour les adapter à ses chaussures.Brahim a écrit:Une planète "Terre-bis" immatérielle, tout près de nous ?
La lune tourne autour de la Terre selon une orbite elliptique.
Nous savons tous que, mathématiquement, une ellipse comporte deux foyers à l'intérieur de la courbe, contrairement au cercle qui comporte un seul foyer appelé "centre".
Si l'on considère que la Terre occupe le premier foyer de l'ellipse, qu'en est-il du deuxième foyer ? Y a-t-il "quelque chose" au niveau de ce deuxième foyer de l'ellipse ?
J'ai posé cette question à l'IA et voici ce qu'elle m'a répondu :
Oui, il est théoriquement possible qu'il y ait quelque chose d'autre, d'une nature imperceptible aux moyens d'observation humains, occupant le deuxième foyer de l'orbite lunaire. Cependant, cela reste purement spéculatif et ne repose sur aucune preuve tangible ou connaissance scientifique actuelle. La science se base sur des observations et des preuves vérifiables, et jusqu'à présent, il n'y a aucune indication d'une présence autre que la Terre dans le système solaire qui affecterait directement l'orbite de la Lune.
A vrai dire, je m'attendais déjà à ce genre de réponse. L'IA ne reconnait pas l'existence de quelque chose si cela n'a pas été prouvé par la science humaine. Donc, pour l'IA, il n'y a rien sur l'endroit où se trouve le deuxième foyer malgré le fait que sa position soit pourtant bien définie.
Personnellement, j'ai la ferme conviction qu'il existe, sur ce deuxième foyer, "quelque chose" d'imperceptible aux humains ... Pourquoi pas une planète "Terre-bis" de nature immatérielle !
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Inconscient.
« Tatonga, peux-tu m’expliquer avec tes mots simples ce que dit le matérialisme ?
-Il dit qu’il n’y a que l’univers et que l’univers peut faire du sensé, du cohérent, du merveilleux, du génial, mais il le fait comme ça, sans raison, sans but, pour rien. Pour rien.
-Ah bon ?
-Autrement dit, l’univers n’est pas comme toi, il n’est pas fait comme toi, il n’agit pas comme toi.
-Ça alors !
-En un mot, Tictoc, le matérialisme dit qu’il n’y a que l’univers et que l’univers est inconscient. »
Tatonga- Admin
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Age : 48
Re: Pérégrinations 4.
La plus grande bataille de l’Histoire universelle.
« Tatonga, pourquoi l’univers est-il infini ?
-Il n’y a qu’une seule réponse et elle est évidente, Tictoc. C’est parce que l’univers est rien.
-L’univers est rien ?
-Le rien, Tictoc, est obligé, forcé, contraint de s’étendre de tous côtés, d’être infini. Il ne peut pas avoir de contour. L’univers, Tictoc, est un désert, un immense désert, et qui dit désert dit rien. Il n’y a partout que vide, le vide partout, quelques rocailles, un peu de sable et des vents de sable, et c’est tout, il n’y a rien, Tictoc, il n’est rien.
-L’univers, un désert ?
-Oui, Tictoc, un immense désert, infini, inhospitalier.
-Et pourtant sur la Terre…
-Ah ce minuscule petit grain ! Il est étonnant, Tictoc. Je ne sais pas d’où est venue la vie, mais c’est là qu’elle est tombée, là qu’elle a germé, là qu’elle s’est développée, dans ce milieu hostile, oui, Tictoc, moins hostile qu’ailleurs, mais hostile quand même, et c’est parce qu’il est inhospitalier, et non pour une autre raison, qu’il étouffe tout ce qui s’avise de respirer.
-C’est donc pour ça qu’il y a la mort ?
-Oui, Tictoc, c’est à cause de cette hostilité, c’est bien évident, pas pour une autre raison. Et tu sais, Tictoc, c’est sur ce petit grain Terre que se livre la plus grande bataille de l’Histoire universelle.
-Une bataille ?
-Mais oui, Tictoc, et c’est flagrant. En Afrique, en Asie, en Europe, aux Amériques, dans la brousse, dans la savane, dans les landes, au pays de Sumer, dans la Vallée du Nil, aux pieds du Kilimandjaro, à Ur et à Uruk, dans les collines, en Anatolie, sur les rives de l’Euphrate et tous près du Tigre, dans la vallée de l’Indus, à Jéricho, dans les airs, sur mer, sur terre, une grande bataille oppose la vie à la nature hostile. La vie sait, oui, elle sait qu’elle livre une bataille et elle s’est armée en conséquence. Pourquoi crois-tu qu’elle a l’instinct de conservation, pourquoi crois-tu qu’elle s’est diversifiée, pourquoi crois-tu qu’elle évolue, pourquoi crois-tu qu’elle s’est donné un cerveau, pourquoi crois-tu qu’elle se reproduit ? Tu crois que c’est pour rien ? Ce sont là autant d’armes qu’elle se donne pour se défendre, pour se pérenniser, pour survivre. C’est flagrant, Tictoc, il faut être vraiment aveugle pour ne pas le comprendre. La vie, Tictoc, se bat, lutte de toutes ses forces, et en parfaite connaissance et conscience, contre un environnement ennemi.
-Ça alors !
-Oui, Tictoc, et il n’y a rien d’autre, rien, je dis bien rien, rien qu’un grand désert et dans un petit coin de ce désert se livre la plus grande bataille de l’Histoire universelle. Un combat de la vie contre la mort, une lutte acharnée pour qu’un jour, encore lointain, la vie triomphe enfin de la mort. »
« Tatonga, pourquoi l’univers est-il infini ?
-Il n’y a qu’une seule réponse et elle est évidente, Tictoc. C’est parce que l’univers est rien.
-L’univers est rien ?
-Le rien, Tictoc, est obligé, forcé, contraint de s’étendre de tous côtés, d’être infini. Il ne peut pas avoir de contour. L’univers, Tictoc, est un désert, un immense désert, et qui dit désert dit rien. Il n’y a partout que vide, le vide partout, quelques rocailles, un peu de sable et des vents de sable, et c’est tout, il n’y a rien, Tictoc, il n’est rien.
-L’univers, un désert ?
-Oui, Tictoc, un immense désert, infini, inhospitalier.
-Et pourtant sur la Terre…
-Ah ce minuscule petit grain ! Il est étonnant, Tictoc. Je ne sais pas d’où est venue la vie, mais c’est là qu’elle est tombée, là qu’elle a germé, là qu’elle s’est développée, dans ce milieu hostile, oui, Tictoc, moins hostile qu’ailleurs, mais hostile quand même, et c’est parce qu’il est inhospitalier, et non pour une autre raison, qu’il étouffe tout ce qui s’avise de respirer.
-C’est donc pour ça qu’il y a la mort ?
-Oui, Tictoc, c’est à cause de cette hostilité, c’est bien évident, pas pour une autre raison. Et tu sais, Tictoc, c’est sur ce petit grain Terre que se livre la plus grande bataille de l’Histoire universelle.
-Une bataille ?
-Mais oui, Tictoc, et c’est flagrant. En Afrique, en Asie, en Europe, aux Amériques, dans la brousse, dans la savane, dans les landes, au pays de Sumer, dans la Vallée du Nil, aux pieds du Kilimandjaro, à Ur et à Uruk, dans les collines, en Anatolie, sur les rives de l’Euphrate et tous près du Tigre, dans la vallée de l’Indus, à Jéricho, dans les airs, sur mer, sur terre, une grande bataille oppose la vie à la nature hostile. La vie sait, oui, elle sait qu’elle livre une bataille et elle s’est armée en conséquence. Pourquoi crois-tu qu’elle a l’instinct de conservation, pourquoi crois-tu qu’elle s’est diversifiée, pourquoi crois-tu qu’elle évolue, pourquoi crois-tu qu’elle s’est donné un cerveau, pourquoi crois-tu qu’elle se reproduit ? Tu crois que c’est pour rien ? Ce sont là autant d’armes qu’elle se donne pour se défendre, pour se pérenniser, pour survivre. C’est flagrant, Tictoc, il faut être vraiment aveugle pour ne pas le comprendre. La vie, Tictoc, se bat, lutte de toutes ses forces, et en parfaite connaissance et conscience, contre un environnement ennemi.
-Ça alors !
-Oui, Tictoc, et il n’y a rien d’autre, rien, je dis bien rien, rien qu’un grand désert et dans un petit coin de ce désert se livre la plus grande bataille de l’Histoire universelle. Un combat de la vie contre la mort, une lutte acharnée pour qu’un jour, encore lointain, la vie triomphe enfin de la mort. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Les religions.
« Tatonga, d’où viennent les religions ?
-C’est des créations humaines, Tictoc. Les hommes y ont consigné un peu tout ce qui leur passait par la tête, leurs us, leurs coutumes, leurs traditions, leurs fantasmes, leurs sentiments, leurs passions, leurs superstitions, leurs craintes, leur histoire, leurs ambitions, leurs guerres, leurs attentes, leurs amours, leurs haines, leurs idées.
-Ce qu’on appelle foi, inspiration, etc., ça ne vient donc pas de Dieu ?
-Je ne sais plus ce qu’est Dieu, Tictoc ; chacun appelle Dieu ce qui lui passe par la tête et je ne sais plus ce que c’est. Mais comme tout est interconnecté dans cet univers, communique et se parle, et comme tu es un récepteur exceptionnellement sensible, il est possible que tu captes quelques messages venant de très loin et les grave dans ton cœur et dans ton livre de religion.
-Qui viennent de loin ?
-Tictoc, qui es-tu et d’où viens-tu ? Tu es relié par une longue chaine, par des générations et des générations, à la vie apparue il y a très longtemps. Derrière toi, que de morts, que de cadavres, que de crânes, que de larmes, que de sang, que de sperme ! Derrière toi, des montagnes de crânes et des fleuves de sang ! Oui, Tictoc, tu es relié à la vie et cette source lointaine continue de murmurer à ton oreille, de te parler, de t’inspirer. Les religions sont des créations humaines, Tictoc, mais que de vérités venues du fond des âges, elles recèlent !
-C’est la vie qui me parle ?
-Oui, Tictoc, à travers les siècles et les millénaires, ta mère te parle. Elle ne fait pas de phrases, elle ne prononce pas de mots, non, mais elle te parle en silence et de bouche à oreille. »
« Tatonga, d’où viennent les religions ?
-C’est des créations humaines, Tictoc. Les hommes y ont consigné un peu tout ce qui leur passait par la tête, leurs us, leurs coutumes, leurs traditions, leurs fantasmes, leurs sentiments, leurs passions, leurs superstitions, leurs craintes, leur histoire, leurs ambitions, leurs guerres, leurs attentes, leurs amours, leurs haines, leurs idées.
-Ce qu’on appelle foi, inspiration, etc., ça ne vient donc pas de Dieu ?
-Je ne sais plus ce qu’est Dieu, Tictoc ; chacun appelle Dieu ce qui lui passe par la tête et je ne sais plus ce que c’est. Mais comme tout est interconnecté dans cet univers, communique et se parle, et comme tu es un récepteur exceptionnellement sensible, il est possible que tu captes quelques messages venant de très loin et les grave dans ton cœur et dans ton livre de religion.
-Qui viennent de loin ?
-Tictoc, qui es-tu et d’où viens-tu ? Tu es relié par une longue chaine, par des générations et des générations, à la vie apparue il y a très longtemps. Derrière toi, que de morts, que de cadavres, que de crânes, que de larmes, que de sang, que de sperme ! Derrière toi, des montagnes de crânes et des fleuves de sang ! Oui, Tictoc, tu es relié à la vie et cette source lointaine continue de murmurer à ton oreille, de te parler, de t’inspirer. Les religions sont des créations humaines, Tictoc, mais que de vérités venues du fond des âges, elles recèlent !
-C’est la vie qui me parle ?
-Oui, Tictoc, à travers les siècles et les millénaires, ta mère te parle. Elle ne fait pas de phrases, elle ne prononce pas de mots, non, mais elle te parle en silence et de bouche à oreille. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Une histoire de fous.
« Tatonga, il parait que tout finira par disparaitre un jour, toi, moi, l’univers…
-Il parait, oui.
-Il disparait pour aller où, Tatonga ?
-Il ne s’agit pas de se déplacer ou de se transformer, Tictoc, sinon, on n’en parlerait même pas. Les transformations, il y en a déjà toutes les fractions de seconde et le déplacement, je ne vois pas où l’univers pourrait se déplacer, il occupe déjà tout l’espace. Il est question de disparition complète, Tictoc.
-Mais comment ce qui existe peut-il disparaitre complètement, c’est totalement absurde, Tatonga.
-Je ne sais pas, Tictoc.
-Et s’il disparait complètement, c’est qu’il n’existait pas.
-Tu as raison, Tictoc, mais je n’y comprends rien.
-Et s’il n’existe pas, comment peut-on dire qu’il disparait ?
-Je ne sais pas, Tictoc.
-Comment ça, tu ne sais pas, tu ne sais pas…
-Je ne sais pas, Tictoc, je n’en sais rien et je ne comprends rien à cette histoire de fous. Et si je n’y comprends rien, c’est parce que dès le départ déjà ce n’est pas normal et pas logique, il n’est pas normal du tout que quelque chose existe. Ce qui serait normal est qu’il n’y ait rien, mais comme tu vois il y a quelque chose… qui va disparaitre comme s’il n’y avait rien. C’est une histoire de fous, Tictoc, une histoire de fous, je te dis. »
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Re: Pérégrinations 4.
La nuit.
« Tatonga, cela fait longtemps que j’attends un ami.
-Il viendra, Tictoc, il viendra, ou peut-être ne viendra-t-il plus, peut-être est-t-il parti.
-Parti où ?
-Je ne sais pas, Tictoc. Il est peut-être parti quelque part ou nulle part, je ne sais pas.
-Mais ce n’est pas normal qu’il parte comme ça.
-C’est comme ça, Tictoc, il arrive qu’on disparaisse, qu’on s’efface.
-Mais qui a voulu que ce soit ainsi, Tatonga, Dieu ou la nature ?
-Je ne sais pas, Tictoc, je ne sais pas pourquoi il y a des choses, je ne sais pas d’où nous venons, je ne sais pas ce que nous faisons là, je ne sais pas où nous allons, ni même si nous allons, je ne sais pas, Tictoc. Tout vient de la nuit et repart dans la nuit.
-Mais qu’y a-t-il dans la nuit, Tatonga ?
-Je ne sais pas, Tictoc. Aucun esprit, aucune intelligence, aucune oreille, aucun œil, aucune voix ne peut pénétrer dans la nuit. Depuis que les hommes sont hommes, ils n’ont cessé de lancer des S.O.S., des appels, des cris, des prières, mais tout se perd dans la nuit, et nul ne sait ce qu’il y a dans la nuit, ni le pigeon-voyageur, ni l’aigle planant dans les cieux, ni la gerboise dans les champs, ni la colombe dans son nid, nul ne soit quoi ni pourquoi.
-Faut-il alors ne s’attacher à rien et à personne ?
-Je ne sais pas si tu dois ou ne dois pas, mais je sais que tu ne peux pas, Tictoc. Ce qui ou celui qui t’a fait a placé en toi une pulsion irrésistible pour t’obliger à t’attacher. Pourquoi et qui est-il, je ne sais pas, Tictoc.
-Et que faut-il faire maintenant ?
-Rien, tu attends. Et en attendant que vienne la nuit, chante au temps, chante longtemps et très, très loin, jusqu’au fond du temps, interpelle le temps, va chercher le temps au fond du temps et interroge le temps, et chante encore et encore longtemps et très loin. »
« Tatonga, cela fait longtemps que j’attends un ami.
-Il viendra, Tictoc, il viendra, ou peut-être ne viendra-t-il plus, peut-être est-t-il parti.
-Parti où ?
-Je ne sais pas, Tictoc. Il est peut-être parti quelque part ou nulle part, je ne sais pas.
-Mais ce n’est pas normal qu’il parte comme ça.
-C’est comme ça, Tictoc, il arrive qu’on disparaisse, qu’on s’efface.
-Mais qui a voulu que ce soit ainsi, Tatonga, Dieu ou la nature ?
-Je ne sais pas, Tictoc, je ne sais pas pourquoi il y a des choses, je ne sais pas d’où nous venons, je ne sais pas ce que nous faisons là, je ne sais pas où nous allons, ni même si nous allons, je ne sais pas, Tictoc. Tout vient de la nuit et repart dans la nuit.
-Mais qu’y a-t-il dans la nuit, Tatonga ?
-Je ne sais pas, Tictoc. Aucun esprit, aucune intelligence, aucune oreille, aucun œil, aucune voix ne peut pénétrer dans la nuit. Depuis que les hommes sont hommes, ils n’ont cessé de lancer des S.O.S., des appels, des cris, des prières, mais tout se perd dans la nuit, et nul ne sait ce qu’il y a dans la nuit, ni le pigeon-voyageur, ni l’aigle planant dans les cieux, ni la gerboise dans les champs, ni la colombe dans son nid, nul ne soit quoi ni pourquoi.
-Faut-il alors ne s’attacher à rien et à personne ?
-Je ne sais pas si tu dois ou ne dois pas, mais je sais que tu ne peux pas, Tictoc. Ce qui ou celui qui t’a fait a placé en toi une pulsion irrésistible pour t’obliger à t’attacher. Pourquoi et qui est-il, je ne sais pas, Tictoc.
-Et que faut-il faire maintenant ?
-Rien, tu attends. Et en attendant que vienne la nuit, chante au temps, chante longtemps et très, très loin, jusqu’au fond du temps, interpelle le temps, va chercher le temps au fond du temps et interroge le temps, et chante encore et encore longtemps et très loin. »
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations 4.
Visibiliser l’invisible.
« Tatonga, il n’y a pas de Dieu pour le matérialisme ?
-Non, mais impossible d’occulter Dieu, Tictoc, même le matérialisme a été obligé d’en tenir compte.
-Je pensais que…
-Obligé d’en tenir compte, Tictoc, mais il l’a dissout dans la matière pour le cacher et dire que c’est la matière qui bouge et se bouge.
-Ah c’est donc ça ?
-Oui, mais que tu le caches ou non, Dieu continue de pétrir sa pâte.
-La matière ne peut pas s’animer ?
-Tu peux la voir s’animer, mais c’est cette animation qui est justement Dieu. Sans Dieu, Tictoc, rien ne peut s’animer et encore moins s’animer intelligemment.
-Mais pourquoi y a-t-il la matière ?
-Même la matière n’est là que pour recevoir l’animation, Dieu œuvre en animant la matière. »
-Le matérialisme dit que c’est la matière qui s’anime ?
-Oui, Tictoc, et le matérialisme anime si bien la matière qu’il serait impossible à Dieu de faire mieux, et c’est normal puisque c’est Dieu même qui anime cette matière.
-C’est donc pour ça qu’il y a la matière.
-En vérité, la matière ne sert qu’à visibiliser l’animation, car l’animation est invisible, l’animation est Dieu. »
« Tatonga, il n’y a pas de Dieu pour le matérialisme ?
-Non, mais impossible d’occulter Dieu, Tictoc, même le matérialisme a été obligé d’en tenir compte.
-Je pensais que…
-Obligé d’en tenir compte, Tictoc, mais il l’a dissout dans la matière pour le cacher et dire que c’est la matière qui bouge et se bouge.
-Ah c’est donc ça ?
-Oui, mais que tu le caches ou non, Dieu continue de pétrir sa pâte.
-La matière ne peut pas s’animer ?
-Tu peux la voir s’animer, mais c’est cette animation qui est justement Dieu. Sans Dieu, Tictoc, rien ne peut s’animer et encore moins s’animer intelligemment.
-Mais pourquoi y a-t-il la matière ?
-Même la matière n’est là que pour recevoir l’animation, Dieu œuvre en animant la matière. »
-Le matérialisme dit que c’est la matière qui s’anime ?
-Oui, Tictoc, et le matérialisme anime si bien la matière qu’il serait impossible à Dieu de faire mieux, et c’est normal puisque c’est Dieu même qui anime cette matière.
-C’est donc pour ça qu’il y a la matière.
-En vérité, la matière ne sert qu’à visibiliser l’animation, car l’animation est invisible, l’animation est Dieu. »
Tatonga- Admin
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