Re: Pérégrinations.

[Tatonga]

La vie II.

"Tatonga, je te répète qu’il n’y a pas d’erreur, que ce qui se fait se fait comme il devait se faire.
-Oui, tictoc, tu as raison, j’ai compris que le monde ne pouvait pas être différent, il ne pouvait être que ce qu’il est, avec ce qu’il a de bon et de mauvais, ses joies et ses peines, ses bonheurs et ses malheurs.

-Que veux-tu dire, Tatonga, que ces souffrances sont une fatalité ?
- Je veux dire que la vie telle qu’elle est faite est le seul modèle viable, le modèle optimum. On déplore, on se plaint, c’est humain, c’est normal, mais la vie devait être ainsi ou ne pas être. Il faut comprendre que si tout ou partie de ce qui nous déplait disparaissait, la vie  se dévitaliserait, serait  frelatée. Tu ne peux pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

-Veux-tu dire, Tatonga, que les peines par exemple sont nécessaires pour apprécier les joies, que les contraires sont nécessaires ?
-Pas que cela, Tictoc. C’est beaucoup plus compliqué et plus profond, et c’est  difficile à expliquer. Je ne trouve pas de mots, Tictoc. Je pourrais me lancer dans des explications, mais aussi longues soient-elles, elles seraient insuffisantes. Alors je me contenterai de dire que ce qui a fait ton coeur et tes poumons sait aussi organiser la vie et tout le reste, ne t’inquiète pas pour ça. Il ne peut pas être tantôt sensé, tantôt insensé. C’est nous qui ne comprenons pas parce que nous n’avons pas une vue d’ensemble.

-Tu dis "ce qui", veux-tu dire Dieu, et veux-tu dire que s’il a réussi le coeur, il est capable d’organiser la vie ?
-Je dis "ce qui", je ne dis même pas "celui qui" pour éviter le mot Dieu. Ce mot est problématique, Tictoc ; dès qu’on l’entend chacun l’identifie à quelque chose qu’il a en tête, et il n’est alors plus possible de s’entendre. Je l’ai déjà défini par pouvoir et je le définirai encore d’une autre façon un peu plus concrète, plus imagée. Pour répondre à la deuxième partie de ta question,  je veux dire que toutes ces choses vont ensemble, font partie d’un ensemble qui est la vie et l’univers en général et que tout est relié. Il ne faut pas les considérer et les juger séparément.

-Que faut-il conclure, Tatonga.
-Il ne faut pas séparer les faits. Chaque chose, souffrance, mal, mort, prise isolément est absurde et  n’a de sens que si on l’insère dans l’ensemble. Si chaque fois que tu ne trouves pas où placer une pièce de ton puzzle, tu la déclares absurde et la balances par-dessus ton épaule, tu ne pourras jamais le reconstituer. Les choses sont imbriquées comme les os du crane et c’est l’ensemble universel ainsi formé qui a un sens. Ce sens est le dessein, ce dessein est Dieu. Dieu ne peut pas ne pas être cela, lui-même est tenu d’être ce qu’il doit être."

[Tatonga]

Parler à Dieu.

"Tatonga, est-ce que je peux parler à Dieu ?
-Tu veux parler à Dieu ou avec Dieu, Tictoc ?
-Pourquoi, y a une différence ?
-Non, Tictoc, y en n’a pas, mais pour certains, "avec" indique plus clairement que tu veux aussi l’entendre te parler ; et moi j’ai besoin de savoir pour te répondre.

-Ce que tu peux être emmerdant avec tes conneries, Tatonga. Disons avec.
-Bon, on va commencer par toi, c’est  toi qui vas commencer à lui parler.

-C’est donc possible, Tatonga ?
-Pas seulement possible, c’est même ce qu’il y a de plus facile, Tictoc. Il est toujours disponible, nuit et jour, week-ends compris, il ne dort jamais, ne s’absente jamais, et tu peux tout lui dire, tout, sans réserve, sans modération, sans pudeur, sans limite. Des milliards de gens lui parlent depuis des millénaires, il écoute tout le monde, y en a même qui l’insultent, et on ne l’a jamais vu ciller une seule fois.

-Super, super, Tatonga, et il peut me parler ?
-Oui, Tictoc, il peut te parler tant, autant et aussi longtemps que tu veux. C’est même toi qui choisis  ce que tu veux l’entendre te dire. Il ne faut surtout pas hésiter à lui demander, il ne déçoit  jamais personne.

-Ça, c’est merveilleux, c’est formidable, Tatonga, et est-ce que tu sais où il habite ?
-Où il habite, où il habite…"

[Invité]

Messieurs, je me permets de déplacer vos échanges dans la rubrique métaphysique sous le titre suivant : https://forum-religions-ines.forumactif.be/t2143-etre-dieu

Afin qu'il ne soit pas enseveli sous les pérégrinations et que vous puissiez continuer à en discuter.
Voilà, je me retire et vous laisse poursuivre votre conversation.
Amandine.

[Tatonga]

La sphère.

"Tatonga, mon esprit est-il lumière ?
-Oui, Tictoc, un faisceau de lumière qui s’étend jusqu’à l’horizon. A l’intérieur de ce rayon, dans ce cercle éclairé, le philosophe peut chercher et comprendre, l’homme de science peut fouiller et trouver.

-Le rayon d’un cercle ?
-Plutôt le rayon d’une sphère ; tu peux regarder devant, derrière, en haut, en bas…

-Je peux voir quoi ?
-J’ai dit sphère plutôt que cercle, j’ai cité le philosophe et la science pour que tu comprennes que tu ne vois pas seulement l’espace spatiale, mais que ça englobe  tous les domaines que ta pensée prospecte, les questions théoriques et pratiques.

-Et je peux tout trouver dans ce cercle ?
-Tu peux chercher, tu peux trouver, tu peux te tromper, ce n’est pas vraiment important.

-Et au-delà de ce rayon, c’est les ténèbres, l’obscurité totale ?
-Tu ne peux même pas le dire, Tictoc, tu ne peux même pas dire qu’il y a les ténèbres, tu n’en sais rien. C’est pire, Tictoc, c’est pire, tu ne peux même pas dire qu’il y a un "hors la sphère". Seule ta folle du logis, ton imagination, va dehors, et elle n’y va qu’en imagination seulement et pour ne rencontrer qu’elle-même.

-Ça alors, Tatonga, c’est vraiment le pire du pire.
-Et ce n’est pas fini, Tictoc, il y a aussi le pire de tous les pires ; tu n’es même pas sûr que ta sphère et toi-même, n’êtes pas hallucinations de toi-même.

-J’hallucine et m’hallucine, je fantasme et me fantasme ? Ça suffit, Tatonga, tu deviens fou, ça suffit.
-J’ai bientôt fini, Tictoc, il reste juste à ajouter le comble des pires ; tu ne sais même pas qui est ce toi halluciné qui hallucine, fantasmé qui fantasme, qui hallucine et s’hallucine, tu ne sais pas QUI  il est, s’il existe vraiment et ce qu’est une hallucination.
Tu es un inconnu inconnu dans l’inconnu.

-Et qu’est-ce que je vais faire moi, maintenant que tu me dis tout ça, Tatonga ?
-Il te reste la prière, Tictoc, tu peux prier."

[Brahim]

C'est la raison pour laquelle certains mystiques pensent que l'intellect ne peut pas, à lui tout seul, percer le mystère divin. L'intellect est bon pour la recherche scientifique et pour organiser la vie courante, mais il n'est pas l'instrument adéquat pour la recherche spirituelle.

Chercher Dieu intellectuellement c'est comme courir après notre ombre ; plus on cours après elle et plus elle se sauve. La solution est d'arrêter de courir, de faire un "demi-tour sur soi" et là on pourrait se retrouver face au Soleil qui est à l'origine de l'ombre. Il ne nous resterait plus qu'à nous laisser enivrer par Sa lumière.

[gaston21]

Tatonga, tu t'affranchis entièrement du monde des maths! Tu tombes dans le mysticisme! Jusqu'à nier l'existence des ténèbres!
En matière de lumière, la pile Wonder est autrement plus efficace que la prière! Une simple pile Wonder peut t'éviter d'halluciner! Tiens, contemple un moment la charmante "image" d'AMANDINE.
Ca va te remonter le moral! Dieu a certainement créé la femme pour le plaisir de l'homme, contrairement à ce qui est écrit dans la Genèse. Dieu n'est pas dans l'intellect, le coquin!

[Tatonga]

Gaston, tu es irrécupérable.
C’est exact, Brahim, il faudra que j’explique une prochaine fois à Tictoc pourquoi il se trouve à l’intérieur, sinon il ne comprendra pas pourquoi il doit le chercher à cet endroit. Gaston aussi sera bien obligé de l’admettre.

[Tatonga]

Trouvé ou construit ?

"Tatonga, est-ce que tu as compris quelque chose ?
-J’ai tout compris, Tictoc.
-Tu as compris quoi ?
-J’ai compris que la seule chose qui compte au monde, c’est la vie, c’est elle qui est vie ; tout le reste, montagnes, planètes,  rivières, est là pour que soit la vie.

-Et c’est quoi la vie ?
-Ce que tu dois savoir surtout, c’est qu’elle est confrontation du bon et du mauvais ; c’est ce balancé qui lui confère sa dynamique, qui en est le ressort. Si tout était bon ou tout mauvais, cette flamme s’éteindrait. Il en serait de même si tout était connu ou inconnu, si tout était prévisible ou imprévisible. C’est la cohabitation conflictuelle de tous ces contraires qui anime la vie. Ce qu’il faut retenir, Tictoc, c’est que le mauvais est au service d’une cause supérieure : la vie. Le mauvais comme le bon doivent se vivre ensemble pour que vive la vie ; et il n’y a nul vivant sans la vie et nulle vie sans le vivant.

-C’est-à-dire ?
-La vie se vit, Tictoc. Il n’y a pas de vie s’il n’y a pas quelqu’un pour la vivre, c’est-à-dire capable de prendre la mesure du bon et du mauvais, de savoir et de ne pas savoir, d’être sûr et de douter, de souffrir aussi, en un mot de se confronter à tous ces contraires pour que la vie soit possible, se vive.

-Et qui est ce quelqu’un, Tatonga ?
-Ce quelqu’un, je peux te prouver que c’est l’homme, Tictoc, et te prouver qu’il est venu spécialement dans ce but, dépêché par Dieu.

-Vas-y, Tatonga, j’aime bien quand tu prouves.
-Tu as sans doute déjà vu ce dessin qui montre des singes qui  avancent en file indienne, plus ou moins courbés, et, en tête, l’homme debout. Bien que critiqué par les savants, ce schéma donne quand même une idée de ce qui s’était passé au cours de l’histoire. Mais il comporte une très grave erreur, une très grave omission, que les savants n’ont pas vue.

-Une grave omission que les savants n'ont pas vue ?
-Oui, Tictoc, une erreur tellement grave que ce dessin ne sert vraiment à rien. Celui qui se trouve en tête, l’homme sapiens, il ne fallait pas le représenter de cette façon. En vérité, il avait coupé le cordon qui le reliait, s’était retourné et avait ri. Il fallait donc le montrer face à ceux qui se trouvaient derrière. C’est très important, Tictoc, plus important que de le montrer debout, car il est le seul à savoir se retourner pour regarder derrière et à rire.

-Il avait ri pour se moquer des autres ?
-Oui, Tictoc, pour se moquer de ceux qui rampaient derrière lui, tout en sachant que c’est lui-même  qui était derrière. Cet animal devenu homme, qui a réussi à se retourner sur lui-même pour regarder son propre passé et même à rire de lui-même, est exactement ce qu’il fallait pour faire vivre la vie. Il est manifeste, Tictoc, qu’il a été sciemment préparé, élu, choisi dans ce but par Dieu ; il est le pivot réalisé de la vie et donc du monde. Tu sais, Tictoc, ce vieil animal savait où il devait se rendre, ça n’a pas été facile pour lui, il a marché, marché, pendant des millions d’années pour se former et arriver à bon port. Il savait, Tictoc, il savait où il devait aller et il était guidé, c’est évident. Il s’était souvent trompé de route, mais il ne s’était pas égaré, il avait su chaque fois quitter les fausses pistes pour prendre la bonne direction. C’est lui qui marchait, mais il était guidé, Tictoc, muni d’une boussole, c’est évident.

-Tu racontes n’importe quoi, Tatonga ; la science dit que ce port a été trouvé par hasard.
-Non, Tictoc, il y a erreur parce que cet homme, ce port, n’était pas à trouver, c’était un homme, un port, à construire. Il devait se construire lui-même, et ce n’était pas facile. Tu me fais rire, Tictoc, comment veux-tu qu’une grenouille devienne homme par pur hasard ?

-Mais pourquoi le faire venir ? Tu racontes encore n’importe quoi, Tatonga ; ceux qui étaient derrière ton homme, ils n’étaient peut-être pas vivants ?
-C’est là qu’il faut bien me comprendre, Tictoc, sinon tout ce j’ai dit avant n’aurait servi à rien : ceux qui étaient derrière étaient bien vivants, mais ils ne vivaient pas, ils subissaient et ne savaient pas qu’ils étaient vivants. Rappelle-toi la Bible, Tictoc, mais il faut savoir la lire : Dieu n’avait pas puni l’homme pour avoir mangé le fruit du mal et du bien, cette lecture qui fait de Dieu un naïf est infantile ; le fruit, il le lui avait fait manger exprès pour lui apprendre à vivre activement.

-J’ai compris, Tatonga. Bon, tu as cité Dieu, aurais-tu prouvé Dieu aussi ?
-Ecoute-moi bien, Tictoc. CE qui a prévu et organisé ce dont on vient de parler, ce CE, Tictoc, qu’il soit casserole, chat, un barbu, une brindille, un esprit, un chameau, un gène ou un lama, tu l’appellerais comment, toi ? Et dirais-tu qu’il n’est pas bon ou qu’il est inconscient ?"

[Tatonga]

Mauvais dosage.

"Tatonga, tu as dit que le mal était nécessaire pour pimenter la vie, qu’il la faisait frémir ou frissonner de plaisir, enfin quelque chose du même tonneau.
-J’ai changé d’avis, le problème du mal est insoluble, Tictoc.

-Pourquoi changer d’avis, ça se tenait bien ce que tu disais.
-Non, Tictoc, le mal est trop répandu, trop intense aussi, insoutenable, au point que ce que nous appelons bonheur fait figure de simples pauses entre deux séances de tortures, pas plus que des pauses. Un lion qui éclate la tête d’une gazelle entre ses mâchoires, un village pris dans les flammes d’un feu de forêt, les larmes d’une mère qui perd son enfant, les séismes, la faim, les maladies, la mort, non, Tictoc, non, c’est trop de larmes, c’est trop de souffrances, ça ne peut pas s’expliquer comme je l’ai expliqué.

-Un Dieu sadique, alors ?
-Non, Tictoc, il faut arrêter de construire des mythes. Je vois plutôt comme un orage qui a éclaté, ce que Geveil a appelé une Volonté aveugle. Un orage éclate, Tictoc, et il en résulte ce qui en résulte, c’est tout. Et là, on peut comprendre qu’il y ait le mal et qu’il y en ait partout, car le mal – note bien cela, Tictoc – peut pousser partout comme les mauvaises herbes, tandis que le bien, lui, a besoin de la main d’un semeur.

-C’est le chaos, quoi, mais Tatonga, on a remarqué qu’il y avait de l’intelligence.
-Non, Tictoc. Après un orage, une explosion, il faut bien que les débris se mettent dans un ordre ou un autre, et c’est cet ordre qui nous parait intelligent ; c’est nous qui disons qu’il est intelligent. Tu sais, Tictoc, si tu cherches dans une grande poubelle des choses blanches, tu en trouveras ; si tu cherches des noires, tu en trouveras.
Je t’avoue cependant qu’il y a quelque chose qui m’intrigue.

-Qu’est-ce qui t’intrigue, Tatonga, j’aime beaucoup quand tu es intrigué.
-La conscience, la lumière et la femme, Tictoc, c’est un grand mystère. Je ne peux pas croire que ça résulte du chaos ou du hasard.

-Donc, tu n’as rien compris.
-J’ai le sentiment que mon œil voit ce que moi, je lui présente, Tictoc, ou d’avoir mille oeils qui ne s’ouvrent pas en même temps ; selon que j’ouvre l’œil 3 ou l’œil 9, je vois une chose ou une autre. Mais cela ne change en rien la réalité, Tictoc, la souffrance est bien là, les horreurs épouvantables.
Qu’est-ce que tout cela veut dire ; pour le moment, je ne sais pas. Quand j’aurai résolu cette énigme, Tictoc, quand j’aurai trouvé le moyen de concilier ces contraires irréductibles, je pourrai alors te dire que j’ai tout compris."

[Tatonga]

Les phénomènes premiers.

"Tatonga, Dieu est créateur, mais que crée-t-il ?
-Il a créé ce que j’appellerais des phénomènes premiers.
-Qu’est-ce qu’un phénomène premier, Tatonga ?
-Un phénomène premier n’est pas toujours facile à reconnaitre. Je peux t’en citer, mais je peux me tromper ; il ne faut donc pas t’accrocher aux exemples, il faut essayer à travers eux de saisir ce que je veux te dire.

-D’accord, donne un exemple.
-La vue, par exemple, le fait que tu puisses voir. Je ne sais pas si tu t’en es rendu compte, mais le fait  qu’un objet  puisse voir un autre objet est absolument incompréhensible, incroyable.

-La science a tout expliqué, Tatonga, il y a le cerveau, le nerf optique, les yeux, la lumière…
-Non, Tictoc, la science peut donner ces explications, détailler autant qu’elle veut, on ne peut pas comprendre qu’un objet en voie un autre, c’est  surréaliste, surnaturel, plus fascinant que tous les tours de magie.

-Tatonga, je vois parce que j’ai, je suis une conscience.
-Ah le grand mot à la mode qu'on dégaine à chaque fois. Ça ne sert à rien, Tictoc, de remplacer un mot par un autre, "vue" par "conscience", et c’est peut-être cette dernière qui est phénomène premier. De plus, Tictoc, on n’explique jamais rien en invoquant la conscience, ce serait invoquer l’inconnu, cela reviendrait au même que de dire "c’est comme ça" ou de dire que c’est Dieu ou Allah ou Manitou qui l’a voulu.

-Cite-moi d’autres phénomènes premiers.
-Ils sont nombreux, Tictoc, je cite, mais encore une fois, il est possible que dans la liste, il y ait de faux exemples. Disons la vue, la lumière, le beau, la vie, l’amour.

-La science à expliqué, Tatonga !
-Non, Tictoc, la science décompose et recompose, constate, énumère, enchaine les faits, les causes, établit des relations, reconstitue, construit avec le matériel qu’elle trouve, elle n’explique rien, elle ne le pourrait pas.

-Mais pourquoi dis-tu qu’elle ne peut pas expliquer, alors qu’elle explique très bien ?
-Parce que ce qu’elle explique ce n’est pas ce qui a été créé. Attends, tu vas mieux comprendre : Dieu a créé directement le phénomène lumière, il n’a pas fabriqué la lumière en assemblant des photons, les photons en ont résulté par la puissance de ce phénomène premier. La science voit les photons, mais elle s’arrête là, elle ne peut pas remonter jusqu’à  la vraie source lumière pour la voir et encore moins l’analyser.

-Pourquoi ?
-Je te l’ai dit,  Dieu n’est pas un maçon, tu dois quand même t'en douter, ce qu’il crée n’est pas composé, n’est pas construit, et n’est donc pas décomposable et recomposable, il crée l'inanalysable. Ce qu'il crée est pour ainsi dire tout d’une pièce, il est phénomène premier sans substance. Chaque phénomène premier est, si tu veux, comme ce souffle de Dieu, dont parlent les livres saints. Dieu n’est pas un horloger, il crée seulement des phénomènes premiers simples que tu peux appeler principes, si tu veux, desquels tout le reste découle et se construit par la force même de ces principes, des principes féconds, Tictoc. Et c’est là que tu peux voir  l’erreur des darwinistes, des scientistes, des matérialistes… Ils croient que tout est dans les fouilles qu’ils entreprennent, ils croient que Dieu a fait la fleur belle en assemblant des pétales. Or Dieu n’a pas fait la fleur en assemblant des pétales, il a créé le beau et la fleur s’est faite, et ce n’est pas en effeuillant la fleur, comme fait la science, qu’on pourrait découvrir le principe du beau à l’intérieur. De même, ils démontent ton cerveau en pièces détachées, comme ils font avec la fleur, pour te dire à la fin : regarde, il n’y a ni conscience ni esprit ni âme, c’était de l’électricité.

-Mais qui te dit qu’il y a un Dieu et qu’il a créé ces principes, Tatonga ?
-Si tu ne le vois pas après ce que je viens de te dire, c’est que tu es vraiment bouché, Tictoc ; même avec des bûchettes et des jetons d’écolier, ce n’est jamais facile avec toi. La prochaine fois, et c’est ce qu’il faut, je te le ferai carrément toucher du doigt, un vrai Dieu, pas une mécanique ou une légende."

[gaston21]

Avec le doigt, il est peut-être préférable de toucher une créature de Dieu que Dieu lui-même...On risque moins de se brûler; quoique...Heureusement que gaston est là pour alimenter le foyer!
Tiens, cet après-midi, on se serait cru dans ton pays, Tatonga; un sirocco chaud et violent; du sable sur les voitures; en nettoyant le mienne, j'ai même regardé si je ne voyais pas  un petit scorpion volant...

[Tatonga]

Gaston, Dieu est un grand artiste, il a peint des plans d’eau et des espaces variés, des espaces de sable, des espaces de verdure, des espaces blancs de neige ; en chaque endroit, il a placé une faune différente, là des lions, là des kangourous et l’homme en Afrique. Que fais-tu donc de l’autre côté, c’est ici que tu devrais être à souffler dans une sarbacane. Tu as donc eu un vent de sable, moi aussi hier soir avec de la poussière partout. C’est Dieu qui est en train de brouiller son tableau.

[Tatonga]

Demain la grande révélation.
La plus grande révélation jamais révélée (Tictoc).

[gaston21]

Ce sirocco était vraiment très violent et très chargé en sable. Et ce matin encore il devait souffler en altitude. J'avais du sable sur mon parapluie. Signe d'un changement climatique durable ...ou de l'invasion de la France par les pays du Sud...

[Tatonga]

La  grande révélation.

"Tatonga, tu m’avais dit que tu me ferais toucher Dieu du doigt.
-Tu sais, Tictoc, il fut un temps où l’homme ne doutait pas de Dieu. Il disait tout simplement une grande vérité, il disait que si le monde existe, c’est qu’il a été créé.
-Et c’est vrai, ça ?
-Oui, Tictoc, c’est ça la vérité, même Lapalisse n’aurait pas dit mieux, mais cet homme de bon sens a été traité d’idiot, de naïf, de simple d’esprit par des gens qui lui ont dit que le monde pouvait exister tout seul.

-Et il ne peut pas exister seul ?
-Non, Tictoc, ceux qui l’affirment ne savent pas ce que créer signifie ; mais toi, tu dois comprendre que toute chose est créée, même si elle n’a pas été créée au sens commun du terme.

-Je ne comprends pas.
-Toute chose qui existe a à son origine une force qui n’est pas nécessairement hors d’elle, est soutenue par quelque chose que tu peux appeler loi, principe, essence, peu importe le mot… Bref, une force qui fait qu’elle est ce qu’elle est, en un mot qui la crée.
-Oui, mais bof, cela on peut le dire de n’importe quoi, d’un grain de sel ou d’une pierre.
-Attention, ce n’est pas la même chose, à la différence d’une pierre, le monde est actif.

-L’acide chlorhydrique aussi, il est même corrosif.
-Tictoc, le monde est créateur, il crée sans cesse des formes nouvelles, toi-même en es une, rien à voir avec une pierre qui, de toute façon, fait partie du monde. Toute forme en l’univers est créée par l’univers, autant dire que l’univers s’est créé et se crée.

-Il s’est créé ou a été créé, Tatonga ?
-De toute évidence, il s’est créé, il recèle en soi sa propre cause, sa propre force, mais on s’en fout, Tictoc. Comme je viens de te l’expliquer, une force, une cause est à son origine, appelons-là Dieu. Ta question revient à demander si cette cause est interne ou externe à l’univers. On s’en fout, Tictoc, on a autre chose à faire que de chercher les coordonnées géo-cosmiques de Dieu. Je sais que certains exigent qu’il soit à l’extérieur, parce que, à écouter leurs raisonnements à la noix, il serait périssable s’il était à l’intérieur. A l’intérieur, la cause créatrice serait, à les entendre, nécessairement de la même nature que l’objet qu’elle crée. Des inepties auxquelles  il est inutile de s’arrêter.

-Tatonga, je commence à m’égarer, attends, je vais faire le point. Donc le monde a été créé par une cause extérieure ou s’est créé grâce à une cause  interne. Interne ou externe, on s’en fout. Dans tous les cas, il y a donc création, et dans tous les cas il y a une cause, et c’est cette cause qui a évidemment droit au titre de Dieu.
-C’est parfait, Tictoc, c’est parfait.

-Tatonga, je suis bien d’accord quand tu dis que le monde (ou sa cause) est créateur, c’est même le seul et unique créateur, je le vois bien, il a créé des merveilles, la lumière, la vie, le bonheur, l’amour, les couleurs, les gazelles, etc. Cette cause-Dieu, Tatonga, tu dis que tu t’en fiche de savoir  l’endroit où elle se trouve, mais enfin qu’est-elle.
-Mais je t’ai déjà dit ce qu’elle est, Tictoc ; elle est ces lois, principes, essence, que j’ai déjà énumérés, qui sous-tendent toute chose, sans lesquels aucune chose ne peut  exister, c’est d’ailleurs pour cela que nous avons donné à cette cause de l’univers le titre de Dieu. Elle est plus précisément l’ensemble de ce que j’ai appelé précédemment les phénomènes premiers, ou créatrice de ces derniers, peu importe, c’est un détail sans conséquence pour notre réflexion.

-Ah d’accord, je vois. Tu m’avais dit que tu me ferais toucher du doigt un Dieu qui n’est pas une légende, pour ça, pas de problème. Mais tu avais dit aussi non-mécanique et j’ai compris un Dieu  bon et conscient.
-Tu veux savoir s’il est bon et conscient, Tictoc, je te renvois aux choses merveilleuses que tu as toi-même énumérées. C’est cela même l’expression de la bonté, je ne vois vraiment pas comment il pourrait être bon autrement et, tiens-toi bien, c’est à toi seul qu’elle profite, tu as même été spécialement créé pour en profiter ; l’homme est le seul être au monde à tirer profit de cette bonté, l’as-tu remarqué ?

-D’accord pour bon, mais tu n’as pas montré en quoi il était conscient.
-Mais sacré nom de Dieu, sais-tu au moins ce qu’est la vie qu’il a créée ? Je vais te dire ce qu’est la vie : c’est la quintessence même de la conscience, ce n’est ni plus ni moins qu’un triple concentré de conscience, triple idiot !

-Ça, c’est une grande révélation, Tatonga ! Ha, mon Dieu, la grande découverte ! La vie même est un concentré de conscience, manifesté en chair et en os ! Plus personne, plus personne ne peut plus douter après cette grande révélation ! Tatonga, il faut vite me faire un sujet spécial sur ça.
Et le mal, Tatonga, le mal, tu en penses quoi ?
-Avant d’aborder cette question, Tictoc, il faut d’abord t’assurer que tu es sur la bonne voie, c’est-à dire  qu’il y a bien création par un créateur bien intentionné d’un monde merveilleux. C’est cela le plus important. Une fois cela bien compris et admis, le problème du mal devient tout relatif et passe au second plan. Tu ne le comprends pas, c’est tout à fait normal, tu ne peux pas tout comprendre, Tictoc ; les hommes de science aussi rencontrent toujours des choses qu’ils ne comprennent pas, mais ils passent outre, ils savent qu’ils ne doivent pas s’y arrêter pour ne pas se trouver bloqués et qu’ils doivent avancer sur la grande route qu’ils ont trouvée. En d’autres termes, ce qui est incompris, le mal, ne doit pas remettre en cause ce qui est acquis. En un mot, Tictoc, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

-Et toi, tu n’as pas ta petite idée sur ce mal, Tatonga ?
-La démarche que je viens de te proposer est excellente, Tictoc, et tout à fait sensée, mais comme tu dis, j’ai ma petite idée sur le mal, que j’ai préféré ne pas te livrer de suite car tu aurais pensé que j’esquivais tes questions. Eh bien, Tictoc, en vérité le mal n’existe pas du tout en tant que mal. Mais qu’est-ce que cela veut dire, qu’est-ce que cela suppose ? Il faut vite que j’aille consulter mes oracles, Tictoc, je les vois qui me font signe d’approcher."

[Tatonga]

Demain  L’esprit et la science.

Le grand chef déterre la hache de guerre et ouvre les hostilités, un combat de titans. (Tictoc)

[Tatonga]

L’esprit et la science.

"Tatonga, tu m’avais dit que la vie était conscience, même que c’était un triple concentré de conscience, peux-tu expliquer ?
-Il n’y a rien à expliquer après ce que j’ai déjà dit la dernière fois, Tictoc, on ne peut pas expliquer que 1 c’est 1. J’allume les projecteurs et c’est à toi de voir. Je choisis les mots les plus concrets, les plus simples, je te mâche tout, je te masse même l’estomac pour t’aider à digérer, mais je ne peux pas te prêter mes yeux.

-Oui, mais quand même, Tatonga, la vie c’est la vie, pourquoi dire que c’est la conscience ?
-La vie, la vie, c’est quoi la vie, Tictoc ? N’est-elle pas sensations, émotions, animation, intelligence, sentiments, pensée, et tout cela n’est-il pas le fait d’une conscience, la vie n’est-elle pas éclosion, jaillissement, feu d’artifice d’une conscience ? La conscience est une force, une puissance, un pouvoir, un potentiel de possibilités illimitées, elle est à la base de la vie ; sans conscience, pas de vie.

-Et elle vient d’où cette conscience, Tatonga ?
-Je vais te faire part de la genèse qui me parait la plus probable, la plus cohérente. La conscience est parvenue sur terre quelque temps avant que n’apparaisse la vie, c’est une copie, un dédoublement sans doute de cette conscience d’en haut que nous avons appelée cause-Dieu de l’univers. La conscience peut se dédoubler sans problème, Tictoc ; elle passe d'ailleurs son temps à se dédoubler.

-Ce que tu racontes est fantastique, Tatonga.
-Ce n’est pas ce que je raconte qui est fantastique, Tictoc, c’est le monde qui l’est, mais tu es trop endormi pour t’en apercevoir. Tout est fantastique, tout, et toi encore plus que le reste. Si un extra-terrestre te voyait pour la première fois bouger, sauter, courir, manger, parler, rire, que crois-tu qu’il ferait ? Il serait terrorisé par une telle vision et repartirait immédiatement chez lui raconter qu’il a été effrayé par un spectre.

-Continue, Tatonga.
-La conscience est donc là, et on sait maintenant qu’elle était venue pour vivre sur terre. Elle avait commencé par étudier  l’environnement pour voir comment il était fait. Après quoi, elle s’était  glissée dans une cellule et avait entrepris de se diviser, de se multiplier (croissez et multipliez, dit la Bible), de développer de l’intérieur les corps où elle s’était installée. En tenant compte de ce qu’elle savait déjà de l’environnement, elle leur faisait pousser des dents, les dotait d’yeux, de nez, etc.

-Mais ce n’est pas ce que dit la science, Tatonga.
-Tictoc, la science a ses raisons et a raison de dire ce qu’elle dit, mais permets-moi de te dire que je ne marche pas.
-Attention, Tatonga, il ne faut pas te moquer de la science, il ne faut pas en parler à la légère, il y va de ta crédibilité.
-Je ne me moque pas de la science, Tictoc, et je ne suis pas le seul à être critique, même des scientifiques ne s’en privent pas. La science s’est imposé, à juste raison, des limites, des barrières, et quand on regarde à partir d’un certain angle de vue ses travaux, il y a de quoi s’étonner.

-Et qu’est-ce qui t’étonne, Tatonga ?
-Tictoc, je suis catégorique. Sans cet esprit, cette conscience nichée en toi qui a façonné petit à petit ton corps au fil des millénaires en soufflant dedans de l’intérieur comme dans une baudruche pour lui donner forme, le doter d’yeux, de dents, d’oeilles, etc., jamais, au grand jamais, tu n’aurais pu avoir le corps que tu as, jamais ! Il ne faut quand même pas déconner ! Alors quand j’entends ceux qui parlent au nom de la science dire que c’est l’environnement aidé par le hasard, lui-même aidé par des cellules qui mutent, elles-mêmes aidées par le temps, lui-même aidé par la sélection, le tout aidé par des bâtonnets et des brindilles appelés gènes, gamètes, chromosomes et je ne sais quoi, des outils qu’ils ont le culot, comble du comble, de déclarer intelligents parce qu’ils ne voient pas la main qui les manie… quand je vois tout cela, quand j’entends dire que c’est tout cela qui façonne les créatures, j’ai l’impression Tictoc d’entendre "un flagrant délit" raconter des balivernes au juge pour se tirer d’affaire. Non, Tictoc, ce montage fait de planchettes clouées, cousu de fil blanc, attaché avec de vieilles ficelles usées, entortillé dans du fil de fer rouillé, c’est du bricolage, du rafistolage. Ce qui est dit, Tictoc, est scientifiquement juste et vrai, mais c’est faux.

-Pourquoi faux ?
-Je ne fais que te l’expliquer depuis tout à l’heure. La science, en s’interdisant de parler de l’esprit, s’est trouvée obligée de mettre tout à l’envers, en plus de fermer l’œil sur tout ce qui gêne sa thèse. Elle inverse l’ordre des choses quand elle  explique l’évolution par des facteurs naturels extérieurs, alors que cette dernière est le fait d’une pulsion spirituelle intérieure évidente. Elle inverse quand elle dit qu’il y a la vie sur terre grâce à la présence de certains éléments, d’une atmosphère, de l’eau, etc., alors que c’est le contraire, Tictoc : c’est l’esprit, cette conscience logée en toi qui, forte de sa connaissance de la nature, a tissé ton corps, tes poumons  et ton estomac, tes sucs, tes hormones, tes humeurs et tes reins, en fonction de cet environnement. Je te répète encore, Tictoc, que la conscience – et retiens bien ceci – est un potentiel de perception et de sensations, mais pour être effective, elle doit se doter d’une antenne adaptée pour se mettre au diapason du milieu où elle va évoluer, et cette antenne c’est ton corps. Elle peut parfaitement aller sur n’importe quelle autre planète, et c’est alors un autre corps qu’il lui faut.

-Tatonga, je suis donc un habit, une antenne, un véhicule.
-Tu es  une conscience, Tictoc, un esprit, une âme, et ton corps est l’habit provisoire qu’elle s’est taillé pour vivre sur terre. Plus tard, tu pourras migrer où tu veux, mais tu ne pourras pas voir tes petits-enfants demeurés sur terre, car tu auras d’autres yeux ou pas d’yeux du tout."

[gaston21]

Tatonga, ta conscience t'égare! Tu as quitté le sol! Regarde où tu vas mettre les pieds quand tu redescendras! Et si tu redescendais par inadvertance chez tes anciens colonisateurs? La grosse farce!

[Tatonga]

Tatonga, ta conscience t'égare! Tu as quitté le sol! Regarde où tu vas mettre les pieds quand tu redescendras! Et si tu redescendais par inadvertance chez tes anciens colonisateurs? La grosse farce!

Bah, si avant de naitre, on t'avait dit que tu naitrais, tu n'y aurais pas cru non plus.

[Tatonga]

Demain Croyants et incroyants.

Le grand chef révèle ce qui n'est pas faux quand tout est faux (Tictoc).

[Mic7777]

tiktok

[Tatonga]

Croyants et incroyants.

"Tatonga, pourquoi y a-t-il tant d’incroyants ?
-Je ne sais pas s’il y a plus d’incroyants que de croyants, Tictoc ; les monothéistes à eux seuls doivent être dans les 4 milliards aujourd’hui ; si on y ajoute les autres, ça va faire du monde !
-Les autres, mais qu’appelles-tu croyants, Tatonga ?
-J’appelle croyants  ceux qui croient que tout ne s’arrête pas à la fin de cette vie-ci.

-Pourquoi y a-t-il des croyants et des incroyants, Tatonga ?
-C’est congénital, c’est une question de conformation naturelle, de structure cervicale, Tictoc. Mais laissons cela de côté, voyons  plutôt le second facteur, le facteur culturel. Quand la cause est culturelle, on peut dire que les incroyants se recrutent parmi  ceux que l’éducation ou les rigueurs de la vie ont formatés réalistes, objectifs, rationnels, cartésiens comme aiment à répéter les Français. Certains sont donc ainsi configurés par la vie, la rue devrais-je dire, sans même avoir été à l’école, mais l’école a beaucoup fait dans ce sens, et c’est pourquoi tu trouveras plus d’incroyants chez les gens instruits et encore davantage chez les savants.

-Donc les incroyants ont raison, Tatonga ?
-Non, tu ne peux pas le dire, Tictoc. Le réalisme, l’objectivité, la rationalité, etc. est un endoctrinement comme un autre ; c’est juste valable et utile pour la conduite de nos occupations  terrestres, scientifiques, professionnelles, etc. Pour les questions qui débordent les limites de ce champ, non seulement cela ne vaut  rien, mais cela devient même un obstacle pour voir hors de ce champ.

-Mais ce hors-champ existe-t-il, Tatonga ?
-Mon avis ne vaut rien, Tictoc ; si tu n’as pas encore compris pourquoi, tu le comprendras mieux tout à l’heure. Ce que je veux te dire, c’est que cet autre champ, tu le vois ou tu ne le vois pas selon ta conformation naturelle (c’est probablement pourquoi il est dit dans le Coran : "Nous donnons la foi à qui Nous voulons.") et selon ton endoctrinement culturel ; cela dépend donc de tes yeux, de ta tête, si tu veux.

-Comment ça de mes yeux ?
-Tictoc, si tu vas à la recherche d’une loupe, tu trouveras des loupes qui grossissent plus ou moins, qui rapetissent plus ou moins, des loupes qui déforment plus ou moins, des convexes, des concaves, des folles, mais  tu ne trouveras pas en vente une loupe normale, neutre, qui ne fait rien de tout cela.

-Et alors, qu’est-ce qu’elles ont les loupes à voir là-dedans ?
-C’est pour te dire que personne, aucune créature ne possède cette loupe neutre, nous avons tous des yeux qui déforment. Cette loupe neutre-référence-témoin n’existe pas. Personne ne peut donc dire que sa vision est la bonne, mais chacun le croit. La chose juste et vraie qu’il faudrait voir, personne ne sait donc ce que c’est, et c’est valable en toute chose.

-Mais ça ne va pas ? Non seulement ma tête voit faux, non seulement aucune tête ne voit juste, mais même la bonne et vraie image qu’il faudrait voir n’existe peut-être même pas. Tu es fou, Tatonga.
-Possible, Tictoc. Après tout, ne viens-je pas de te dire moi-même qu’on ne sait pas qui du fou et du non-fou a raison ? La raison, c’est quoi ce machin ? Mais c’est ainsi, Tictoc, en tout. Tu crois par exemple que l’homme est là depuis des centaines de milliers d’années, preuves à l’appui, et que toi,  tu vis pendant de nombreuses et longues décennies. Cela ne veut rien dire, crois-moi. Vu sous un autre angle, vu par la tête d’une autre créature, tout cela ne ferait peut-être que quelques minutes, ou  un clignement d’œil, et il en est ainsi de toute chose. Les papillons aussi doivent croire vivre longtemps, Tictoc.

-Ah bon, et elle s’appelle comment cette bête qui voit des clins d’œil ?
-Ne fais pas l’imbécile, Tictoc, c’était juste pour t’expliquer. Prends l’idée et casse-toi.
-Attends, Tatonga. Si tout, tout est faux, qu’est-ce qu’il reste alors de bon ?
-Ce qui est bon."

[Mic7777]

Tiktok.

[gaston21]

J'ai de la peine à le formuler, mais je pense que beaucoup d'incroyants se recrutent parmi ceux qui un jour se sont intéressés aux religions et y ont découvert des non-sens et des absurdités.
Comment croire à ce Dieu qui vous oblige à vous mettre devant lui à plat ventre et qui vous menace des tourments les plus atroces? Qui s'est souvent imposé aux peuples par les armes? Qui contraint les femmes à se voiler alors qu'elles sont un plaisir pour les yeux et le reste...Dieu est tout autre chose que celui qui nous est imposé par les croyances commines.

[Mic7777]

J'ai de la peine à le formuler, mais je pense que beaucoup d'incroyants se recrutent parmi ceux qui un jour se sont intéressés aux religions et y ont découvert des non-sens et des absurdités.
Comment croire à ce Dieu qui vous oblige à vous mettre devant lui à plat ventre et qui vous menace des tourments les plus atroces? Qui s'est souvent imposé aux peuples par les armes? Qui contraint les femmes à se voiler alors qu'elles sont un plaisir pour les yeux et le reste...Dieu est tout autre chose que celui qui nous est imposé par les croyances commines.

Le coran n' enjoint pas les femmes à se voiler la face mais à rabattre leur voile sur leur poitrine. Mais peut etre voudrais tu qu 'elles montrent leurs sein dans la rue. Coquin vas

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