Pérégrinations.
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septour1
gaston21
Tatonga
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Re: Pérégrinations.
Le chant.
"Tatonga, pourquoi l’homme chante-t-il ?
-Parce qu’il est malheureux, Tictoc.
-Malheureux, mais ce qu’il chante n’est pas toujours triste.
-Triste ou gai, l’homme chante parce qu’il est malheureux, Tictoc.
-Je ne comprends pas, Tatonga.
-Je ne sais pas expliquer, c'est très difficile Tictoc.
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations.
Quand l'homme est triste, il peut chanter des chansons tristes. Ou bien il peut chanter des chansons gaies car il refuse de laisser la tristesse gagner.
Mais la tristesse n'est pas ennemi de l'homme, elle est son partenaire. C'est de la tristesse que nait la joie, le courage, tout. Celui qui vivrait sans jamais connaitre la tristesse ne pourrait pas connaitre d'empathie, ni d'amour. Il ne pourrait pas même connaitre la joie car elle est la victoire sur la tristesse.
Mais la tristesse n'est pas ennemi de l'homme, elle est son partenaire. C'est de la tristesse que nait la joie, le courage, tout. Celui qui vivrait sans jamais connaitre la tristesse ne pourrait pas connaitre d'empathie, ni d'amour. Il ne pourrait pas même connaitre la joie car elle est la victoire sur la tristesse.
Invité- Invité
Re: Pérégrinations.
Oui, c'est pour oublier son triste sort.Amandine a écrit:Quand l'homme est triste, il peut chanter des chansons tristes. Ou bien il peut chanter des chansons gaies car il refuse de laisser la tristesse gagner.
Une victoire sur la tristesse ? Non, pas une victoire ; la tristesse et les malheurs ne quittent jamais l'homme, il ne fait qu'essayer de les oublier un instant. Cela a commencé le jour où Dieu avait coupé l'être unique en deux pour en faire un homme et une femme et beaucoup de choses en paires opposées... ou complémentaires, qui s'affrontent ou peinent à se rencontrer ou craignent d'être séparés ou souffrent d'être séparés...Mais la tristesse n'est pas ennemi de l'homme, elle est son partenaire. C'est de la tristesse que nait la joie, le courage, tout. Celui qui vivrait sans jamais connaitre la tristesse ne pourrait pas connaitre d'empathie, ni d'amour. Il ne pourrait pas même connaitre la joie car elle est la victoire sur la tristesse.
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations.
Le chant est essentiellement une vibration.
Comme tout est vibratoire, le chant est d'une part, une mode d'expression et de communication avec ce et ceux qui nous entourent et d'autre part, un moyen de communication avec notre Moi intérieur et d'exploration de notre Conscience supérieure.
Le chant a une place majeure dans la pratique spirituelle.
Comme tout est vibratoire, le chant est d'une part, une mode d'expression et de communication avec ce et ceux qui nous entourent et d'autre part, un moyen de communication avec notre Moi intérieur et d'exploration de notre Conscience supérieure.
Le chant a une place majeure dans la pratique spirituelle.
Brahim- Messages : 650
Date d'inscription : 11/04/2016
Age : 81
Localisation : Ile de France
Re: Pérégrinations.
Oui, Brahim, il y a de ça.
Le chant est comme ces messages que l’homme envoie dans le cosmos, et restés à ce jour sans réponse.
Ou un message que l’homme envoie au fin fond de ses tréfonds, sans obtenir de réponse.
Des appels et partout le silence.
Cet enfant n’est pas venu de lui-même, c’est un enfant abandonné ; quelqu’un l’a bien déposé là et s’en est allé sans plus se retourner. Alors, il chante, il chante, avant de s’éteindre.
Et ses chants font vibrer le monde, c'est ce qui marquera l'univers, même si personne ne l'entend.
Le chant est comme ces messages que l’homme envoie dans le cosmos, et restés à ce jour sans réponse.
Ou un message que l’homme envoie au fin fond de ses tréfonds, sans obtenir de réponse.
Des appels et partout le silence.
Cet enfant n’est pas venu de lui-même, c’est un enfant abandonné ; quelqu’un l’a bien déposé là et s’en est allé sans plus se retourner. Alors, il chante, il chante, avant de s’éteindre.
Et ses chants font vibrer le monde, c'est ce qui marquera l'univers, même si personne ne l'entend.
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Pérégrinations.
Amandine a écrit:Quand l'homme est triste, il peut chanter des chansons tristes. Ou bien il peut chanter des chansons gaies car il refuse de laisser la tristesse gagner.
Mais la tristesse n'est pas ennemi de l'homme, elle est son partenaire. C'est de la tristesse que nait la joie, le courage, tout. Celui qui vivrait sans jamais connaitre la tristesse ne pourrait pas connaitre d'empathie, ni d'amour. Il ne pourrait pas même connaitre la joie car elle est la victoire sur la tristesse.
Amandine, pas tellement d'accord. La tristesse peut amener aux pires drames ou du moins ruiner une vie . La joie ne naît pas de la tristesse. Bien sûr que tout le monde a ses moments de tristesse mais moins on en a mieux on se porte! Regardé hier soir Charlot sur France 3 ; plus efficace que les meilleurs psy(s)...Il faut accepter la vie telle qu'elle est et essayer de la prendre comme une plaisanterie, un caprice de Dieu qui jouit ... comme on jouissait d'arracher les ailes à un hanneton quand on était gamin! Sourire!
gaston21- Messages : 2436
Date d'inscription : 17/12/2016
Age : 91
Re: Pérégrinations.
Bonsoir Gaston,
peut-être que tu as raison. Je ne sais pas. On apprécie jamais autant une amitié que quand on en a manqué, idem pour tant d'autre choses. Charlot et tant d'autres, évidement, c'est important, je n'ai pas la culte de la tristesse. Loin de là.
Ce qui est remarquable dans la tristesse, c'est le talent que l'homme déploit pour lui faire face.
peut-être que tu as raison. Je ne sais pas. On apprécie jamais autant une amitié que quand on en a manqué, idem pour tant d'autre choses. Charlot et tant d'autres, évidement, c'est important, je n'ai pas la culte de la tristesse. Loin de là.
Ce qui est remarquable dans la tristesse, c'est le talent que l'homme déploit pour lui faire face.
Invité- Invité
Re: Pérégrinations.
L’Eveil.
"Tatonga, pourquoi les Anciens étaient-ils superstitieux ?
-Superstitieux, je ne crois pas, Tictoc. Je ne pense pas du tout qu’ils étaient moins intelligents, je crois même que nous n’avons rien trouvé après et qu’au contraire nous ne faisons que répéter ce qu’ils avaient compris et dit avant nous.
-Mais, Tatonga, toutes ces histoires de fantômes, de divination, de voyances, les prophéties, etc.
-Tout ce que tu peux dire, Tictoc, c’est que tu ne vois pas, n’entends pas, ne perçois pas, ne ressens pas les mêmes choses qu’eux. Or, tu ne vis pas dans le même milieu, dans le même monde. Tu es plongé depuis quelques siècles dans un monde différent, tumultueux, bruyant, préoccupant, dans un parasitage permanent et des nuisances de toutes sortes. A cela, il faut ajouter que tes antennes se sont forcément émoussées, se sont rouillées avec le temps. Va en bord de mer et tends l’oreille, rien ne te parviendra des fonds marins. Il y a trop de bruits, Tictoc, trop de bruits dehors et trop de bruits dans ta tête, tu es devenu sourd à la symphonie du monde.
-Mais nous disposons d’appareils très sensibles qui…
-Je vois ce que tu veux dire. Pour te répondre et te montrer ton erreur, Tictoc, on va prendre l’exemple simple d’un appareil photo. Si ton appareil photo ne montre pas un fantôme, cela ne prouve pas du tout qu’il n’y en a pas. Pour fabriquer un appareil photo qui prenne en photo des fantômes, il faudrait d’abord connaitre, Tictoc, les signaux par lesquels se manifestent les fantômes, et je ne pense pas, Tictoc, que tous ces signaux soient uniquement visuels. En invoquant tes appareils sophistiqués et très sensibles, tu sous-estimes grandement les infinies ressources de la nature et ses inimaginables possibilités de communiquer.
-Les fameux devins, voyants, etc. se trompaient souvent, Tatonga.
-Oui, il leur arrivait souvent de se tromper, Tictoc, cela ne doit pas t’étonner, ce n’étaient pas des enregistreurs infaillibles et ce n’est pas cela qui est important. Ils étaient si nombreux et si souvent connectés qu’il m’étonnerait fort qu’il s’agisse de simples menteurs et de mystificateurs.
-Tu m’étonnes, Tatonga, tu veux réhabiliter ces charlatans et redonner crédit à ces croyances d’un autre temps.
-Tu es libre de croire ce que tu veux, Tictoc, ce n’est pas important. Ce qu’il faut surtout retenir de cet entretien, c’est que nous sommes à l’exemple des taupes. Elles sont convaincues que toute la réalité se limite à leur trou et sont à des années-lumière d’imaginer le monde, ses cieux, ses océans, ses hommes, ses volcans, ses planètes et ses galaxies. Malgré ce que nous appelons notre intelligence et notre science, nous ne sommes que des taupes. Tout comme elles, nous sommes abrutis, nous somnolons dans une profonde inconscience, nous peinons à sortir de notre coma, à ouvrir les yeux, à nous réveiller. En un mot, Tictoc, il nous manque l’éveil. Ce n’est pas notre intelligence ou la science qui nous révèlerait la réalité, c’est l’éveil, c’est de sortir de notre abrutissement, d’ouvrir les yeux, mais c’est là chose impossible pour la taupe que nous sommes et que nous serons toujours.
-Tu veux dire que nous rêvons.
-Non, Tictoc, ce que nous voyons est bien réel, mais il est aussi insignifiant que ce que voit la taupe et aussi flou que ce que voit le comateux qui peine à soulever ses paupières. Voilà, ce que je voulais surtout que tu comprennes, Tictoc. Nous sommes des bêtes aussi étourdies que les bœufs, trop sonnés, trop assommés pour distinguer ce qui est faux de ce qui ne l’est pas, ce qui est superstition de ce qui ne l’est pas. Ce n’est pas par la science et la connaissance que nous comprendrons le monde, c’est par l’éveil qu’on pourrait le voir, mais notre animal somnole. Nous sommes une petite conscience, une petite ampoule de 2 watts, là où il en faut une de 2 000.
-Et quand aurons-nous cet éveil ?
-Peut-être en passant de l’autre côté, Tictoc. Probablement oui, car il faut bien que tout ce micmac ait un sens, que le rideau se lève et qu’apparaisse enfin la réalité dans toute sa splendeur."
"Tatonga, pourquoi les Anciens étaient-ils superstitieux ?
-Superstitieux, je ne crois pas, Tictoc. Je ne pense pas du tout qu’ils étaient moins intelligents, je crois même que nous n’avons rien trouvé après et qu’au contraire nous ne faisons que répéter ce qu’ils avaient compris et dit avant nous.
-Mais, Tatonga, toutes ces histoires de fantômes, de divination, de voyances, les prophéties, etc.
-Tout ce que tu peux dire, Tictoc, c’est que tu ne vois pas, n’entends pas, ne perçois pas, ne ressens pas les mêmes choses qu’eux. Or, tu ne vis pas dans le même milieu, dans le même monde. Tu es plongé depuis quelques siècles dans un monde différent, tumultueux, bruyant, préoccupant, dans un parasitage permanent et des nuisances de toutes sortes. A cela, il faut ajouter que tes antennes se sont forcément émoussées, se sont rouillées avec le temps. Va en bord de mer et tends l’oreille, rien ne te parviendra des fonds marins. Il y a trop de bruits, Tictoc, trop de bruits dehors et trop de bruits dans ta tête, tu es devenu sourd à la symphonie du monde.
-Mais nous disposons d’appareils très sensibles qui…
-Je vois ce que tu veux dire. Pour te répondre et te montrer ton erreur, Tictoc, on va prendre l’exemple simple d’un appareil photo. Si ton appareil photo ne montre pas un fantôme, cela ne prouve pas du tout qu’il n’y en a pas. Pour fabriquer un appareil photo qui prenne en photo des fantômes, il faudrait d’abord connaitre, Tictoc, les signaux par lesquels se manifestent les fantômes, et je ne pense pas, Tictoc, que tous ces signaux soient uniquement visuels. En invoquant tes appareils sophistiqués et très sensibles, tu sous-estimes grandement les infinies ressources de la nature et ses inimaginables possibilités de communiquer.
-Les fameux devins, voyants, etc. se trompaient souvent, Tatonga.
-Oui, il leur arrivait souvent de se tromper, Tictoc, cela ne doit pas t’étonner, ce n’étaient pas des enregistreurs infaillibles et ce n’est pas cela qui est important. Ils étaient si nombreux et si souvent connectés qu’il m’étonnerait fort qu’il s’agisse de simples menteurs et de mystificateurs.
-Tu m’étonnes, Tatonga, tu veux réhabiliter ces charlatans et redonner crédit à ces croyances d’un autre temps.
-Tu es libre de croire ce que tu veux, Tictoc, ce n’est pas important. Ce qu’il faut surtout retenir de cet entretien, c’est que nous sommes à l’exemple des taupes. Elles sont convaincues que toute la réalité se limite à leur trou et sont à des années-lumière d’imaginer le monde, ses cieux, ses océans, ses hommes, ses volcans, ses planètes et ses galaxies. Malgré ce que nous appelons notre intelligence et notre science, nous ne sommes que des taupes. Tout comme elles, nous sommes abrutis, nous somnolons dans une profonde inconscience, nous peinons à sortir de notre coma, à ouvrir les yeux, à nous réveiller. En un mot, Tictoc, il nous manque l’éveil. Ce n’est pas notre intelligence ou la science qui nous révèlerait la réalité, c’est l’éveil, c’est de sortir de notre abrutissement, d’ouvrir les yeux, mais c’est là chose impossible pour la taupe que nous sommes et que nous serons toujours.
-Tu veux dire que nous rêvons.
-Non, Tictoc, ce que nous voyons est bien réel, mais il est aussi insignifiant que ce que voit la taupe et aussi flou que ce que voit le comateux qui peine à soulever ses paupières. Voilà, ce que je voulais surtout que tu comprennes, Tictoc. Nous sommes des bêtes aussi étourdies que les bœufs, trop sonnés, trop assommés pour distinguer ce qui est faux de ce qui ne l’est pas, ce qui est superstition de ce qui ne l’est pas. Ce n’est pas par la science et la connaissance que nous comprendrons le monde, c’est par l’éveil qu’on pourrait le voir, mais notre animal somnole. Nous sommes une petite conscience, une petite ampoule de 2 watts, là où il en faut une de 2 000.
-Et quand aurons-nous cet éveil ?
-Peut-être en passant de l’autre côté, Tictoc. Probablement oui, car il faut bien que tout ce micmac ait un sens, que le rideau se lève et qu’apparaisse enfin la réalité dans toute sa splendeur."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations.
Le théâtre.
"Tatonga, sais-tu que j’étais à 8h au bureau et à midi au resto.
-Non, Tictoc, il n’y a ni 8h, ni midi, ni bureau, ni resto ; tout cela est faux.
-Comment cela, tout est faux !
-Il n’y a ni espace, ni temps, ni mouvement, Tictoc, c’est faux.
-Comment sais-tu que c’est faux ?
-C’est faux parce que c’est faux.
-Ma montre a bien indiqué l’heure, et il y a bien le soleil, la Terre qui tourne, le jour, la nuit obscure qui succède au jour, moi qui vieillis, tu ne peux pas nier tout cela, Tatonga.
-Tout cela est faux, Tictoc.
-Tu veux dire que nous rêvons ? Que c’est un mirage ?
-Je dis ce que je dis, Tictoc. Tu me jettes ces mots dans les pattes et tu voudrais que je m’escrime avec, que je fasse des comparaisons, etc. Eh bien, non, Tictoc, ces mecs-là, je les connais pas.
-Mais, Tatonga, même la science dit…
-La science étudie ce qu’elle peut étudier, Tictoc, elle étudie le faux.
-Mais enfin explique-toi, je ne te comprends vraiment pas.
-Tictoc, si tu crois que la réalité, c’est toutes ces choses que tu connais et vois, c’est que tu es vraiment naïf ; si tu crois que la réalité, ce sont ces amas de rocailles qu’on appelle montagnes, c’est que tu es vraiment endormi. Il est évident que tout cela est éminemment saugrenu, fantomatique. Tu ne sens donc pas cette forte odeur de canular, la farce ?
-Mais c’est quoi alors toutes ces choses qui nous entourent ?
-Tout cela est un édifice théâtral artificiel et artificieux, Tictoc, où tu es à la fois acteur et spectateur d’une tragi-comédie. Pour que la pièce se joue, il a fallu créer ce théâtre, la scène, les acteurs, les spectateurs, le temps, l’espace, le mouvement et les formes, Tictoc. Mais tout cela est faux ; il n’est là que pour que se joue la pièce.
-Mais alors, c’est quoi la réalité ?
-La vraie réalité, Tictoc, tu ne peux pas la voir ; n’oublie pas que tu n’es qu’un acteur-spectateur à l’intérieur d’un faux théâtre et que la vraie réalité est à l’extérieur. Comment pourrais-tu la voir ou la connaitre ? Cette vraie réalité, Tictoc, est Dieu -- à moins que Dieu ne soit derrière, cela je ne saurais te le dire -- et c’est cette vraie réalité qui a construit le faux théâtre.
-Tatonga, tu racontes n’importe quoi pour faire l’intéressant, peux-tu prouver ce que tu dis ?
-Pauvre, Tictoc, tu es donc un fan de la preuve. La preuve, Tictoc, n’est possible et n’a de sens que pour ce qui a trait au faux théâtre ; et même là, ne t’ai-je pas déjà dit et démontré que ce qu’on appelle pompeusement preuve n’est rien d’autre qu’une évidence, c’est-à-dire une profonde conviction, quelque chose qui s’impose avec force à l’esprit. Eh bien sache, Tictoc, que j’ai cette profonde conviction.
-Oui, Tatonga, mais le problème, c’est que tu es le seul à voir cette évidence, à avoir cette profonde conviction.
-Non, Tictoc, je ne suis pas le seul, et je me demande d’ailleurs pourquoi je me suis donné la peine de tous ces développements alors qu’il m’aurait suffi de citer les livres saints, ces livres qui m’étonneront toujours. N’annoncent-ils pas la fin du monde, Tictoc, et qu’est-ce que cela signifie d’après toi, si ce n’est la disparition, la destruction de ce faux théâtre, pour que ne subsiste plus que la vraie réalité et/ou Dieu ?
-C’est vrai, Tatonga, que d’une certaine façon tu as raconté à ta manière ce qu’avaient dit avant toi les religions. Et moi dans tout cela, Tatonga, je disparais avec le faux théâtre ?
-Sache d’abord, Tictoc - et c’est intéressant - qu’au début de cet entretien, je n’avais nullement en tête ce qu’avaient dit les religions ; c’est à la suite de ta dernière remarque que cela m’est revenu. Sans m’en rendre compte, je viens donc d'arriver à la même révélation faite il y a longtemps par les livres saints, et cette redécouverte est très significative, Tictoc. Quant à toi, Tictoc, ce que je puis te dire, c’est que tu tiens un rôle différent, prépondérant, essentiel dans ce faux théâtre, celui d’acteur, comme si tout ce théâtre avait été construit pour toi ; il est bien évident que c’est pour toi qu’il a été construit, et ce n’est certainement pas pour que tu disparaisses avec."
"Tatonga, sais-tu que j’étais à 8h au bureau et à midi au resto.
-Non, Tictoc, il n’y a ni 8h, ni midi, ni bureau, ni resto ; tout cela est faux.
-Comment cela, tout est faux !
-Il n’y a ni espace, ni temps, ni mouvement, Tictoc, c’est faux.
-Comment sais-tu que c’est faux ?
-C’est faux parce que c’est faux.
-Ma montre a bien indiqué l’heure, et il y a bien le soleil, la Terre qui tourne, le jour, la nuit obscure qui succède au jour, moi qui vieillis, tu ne peux pas nier tout cela, Tatonga.
-Tout cela est faux, Tictoc.
-Tu veux dire que nous rêvons ? Que c’est un mirage ?
-Je dis ce que je dis, Tictoc. Tu me jettes ces mots dans les pattes et tu voudrais que je m’escrime avec, que je fasse des comparaisons, etc. Eh bien, non, Tictoc, ces mecs-là, je les connais pas.
-Mais, Tatonga, même la science dit…
-La science étudie ce qu’elle peut étudier, Tictoc, elle étudie le faux.
-Mais enfin explique-toi, je ne te comprends vraiment pas.
-Tictoc, si tu crois que la réalité, c’est toutes ces choses que tu connais et vois, c’est que tu es vraiment naïf ; si tu crois que la réalité, ce sont ces amas de rocailles qu’on appelle montagnes, c’est que tu es vraiment endormi. Il est évident que tout cela est éminemment saugrenu, fantomatique. Tu ne sens donc pas cette forte odeur de canular, la farce ?
-Mais c’est quoi alors toutes ces choses qui nous entourent ?
-Tout cela est un édifice théâtral artificiel et artificieux, Tictoc, où tu es à la fois acteur et spectateur d’une tragi-comédie. Pour que la pièce se joue, il a fallu créer ce théâtre, la scène, les acteurs, les spectateurs, le temps, l’espace, le mouvement et les formes, Tictoc. Mais tout cela est faux ; il n’est là que pour que se joue la pièce.
-Mais alors, c’est quoi la réalité ?
-La vraie réalité, Tictoc, tu ne peux pas la voir ; n’oublie pas que tu n’es qu’un acteur-spectateur à l’intérieur d’un faux théâtre et que la vraie réalité est à l’extérieur. Comment pourrais-tu la voir ou la connaitre ? Cette vraie réalité, Tictoc, est Dieu -- à moins que Dieu ne soit derrière, cela je ne saurais te le dire -- et c’est cette vraie réalité qui a construit le faux théâtre.
-Tatonga, tu racontes n’importe quoi pour faire l’intéressant, peux-tu prouver ce que tu dis ?
-Pauvre, Tictoc, tu es donc un fan de la preuve. La preuve, Tictoc, n’est possible et n’a de sens que pour ce qui a trait au faux théâtre ; et même là, ne t’ai-je pas déjà dit et démontré que ce qu’on appelle pompeusement preuve n’est rien d’autre qu’une évidence, c’est-à-dire une profonde conviction, quelque chose qui s’impose avec force à l’esprit. Eh bien sache, Tictoc, que j’ai cette profonde conviction.
-Oui, Tatonga, mais le problème, c’est que tu es le seul à voir cette évidence, à avoir cette profonde conviction.
-Non, Tictoc, je ne suis pas le seul, et je me demande d’ailleurs pourquoi je me suis donné la peine de tous ces développements alors qu’il m’aurait suffi de citer les livres saints, ces livres qui m’étonneront toujours. N’annoncent-ils pas la fin du monde, Tictoc, et qu’est-ce que cela signifie d’après toi, si ce n’est la disparition, la destruction de ce faux théâtre, pour que ne subsiste plus que la vraie réalité et/ou Dieu ?
-C’est vrai, Tatonga, que d’une certaine façon tu as raconté à ta manière ce qu’avaient dit avant toi les religions. Et moi dans tout cela, Tatonga, je disparais avec le faux théâtre ?
-Sache d’abord, Tictoc - et c’est intéressant - qu’au début de cet entretien, je n’avais nullement en tête ce qu’avaient dit les religions ; c’est à la suite de ta dernière remarque que cela m’est revenu. Sans m’en rendre compte, je viens donc d'arriver à la même révélation faite il y a longtemps par les livres saints, et cette redécouverte est très significative, Tictoc. Quant à toi, Tictoc, ce que je puis te dire, c’est que tu tiens un rôle différent, prépondérant, essentiel dans ce faux théâtre, celui d’acteur, comme si tout ce théâtre avait été construit pour toi ; il est bien évident que c’est pour toi qu’il a été construit, et ce n’est certainement pas pour que tu disparaisses avec."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations.
Le paradis.
"Tatonga, c’est quoi le paradis ?
-Il ne peut pas y avoir de paradis, Tictoc, c’est impossible. Il y a eu trop de souffrances que rien ne pourrait faire oublier, que rien ne pourrait compenser. La petite justice des hommes a bien prévu des dédommagements pour réparer les préjudices, mais un dédommagement n’efface pas la souffrance, Tictoc.
-Et si ceux qui ont souffert oublient…
-Non, Tictoc, l’oubli n’efface pas la souffrance ; une souffrance reste une souffrance, elle ne concerne pas uniquement ceux qui l’ont subie, elle est Souffrance. Que serait un paradis après tant de souffrances, comment serait-il, quel parfum et quel sens aurait-il ? Triste paradis que l’on construirait après tant de souffrances. Après tant de souffrances, c’est fini, Tictoc, aucun paradis n’est possible.
-Et si ceux qui ont souffert ont mérité de souffrir.
-Non, Tictoc, ça ne change rien. Personne ne mérite de souffrir, personne ne l’a accepté et personne ne l’aurait accepté, et quand même certains l’auraient mérité, toute souffrance est un opprobre. Un opprobre indépendamment de ce qui l’a infligé et de ce qui l’a subi, qui entacherait à jamais le paradis, interdit et condamne d’avance tout projet de paradis. Toute souffrance, méritée ou pas, est une souillure indélébile sur tout paradis éventuel.
-Pourquoi l’homme souffre-t-il ?
-Parce qu’il est passé de l’état de pierre au statut d’homme et, contrairement à ce qu’il croit, y a tout perdu et rien, rien gagné. La souffrance est liée à la conscience, Tictoc ; plus tu es conscient, plus tu souffres. Et c’est pour cela que plus tu es conscient, mieux tu sais t’exprimer, par le geste, par l’émotion, par la pensée, par la parole, par l’écrit, par les arts… pour exprimer ta souffrance. Plus et mieux tu t’exprimes, plus tu souffres… et plus tu es conscient. Un cercle vicieux. Sans conscience, Tictoc, l’homme n’aurait jamais souffert ; il aurait tout gagné en restant pierre, car rien, rien, absolument rien, ne peut compenser la souffrance. Il n’y a eu que souffrance, le reste n’est que diversions.
-Et que va faire Dieu ?
-Il brûlera la Terre, Tictoc, pour faire disparaitre toute trace de l’insondable détresse humaine, afin que nul ne découvre la vérité sur les insoutenables déchirures des cœurs."
"Tatonga, c’est quoi le paradis ?
-Il ne peut pas y avoir de paradis, Tictoc, c’est impossible. Il y a eu trop de souffrances que rien ne pourrait faire oublier, que rien ne pourrait compenser. La petite justice des hommes a bien prévu des dédommagements pour réparer les préjudices, mais un dédommagement n’efface pas la souffrance, Tictoc.
-Et si ceux qui ont souffert oublient…
-Non, Tictoc, l’oubli n’efface pas la souffrance ; une souffrance reste une souffrance, elle ne concerne pas uniquement ceux qui l’ont subie, elle est Souffrance. Que serait un paradis après tant de souffrances, comment serait-il, quel parfum et quel sens aurait-il ? Triste paradis que l’on construirait après tant de souffrances. Après tant de souffrances, c’est fini, Tictoc, aucun paradis n’est possible.
-Et si ceux qui ont souffert ont mérité de souffrir.
-Non, Tictoc, ça ne change rien. Personne ne mérite de souffrir, personne ne l’a accepté et personne ne l’aurait accepté, et quand même certains l’auraient mérité, toute souffrance est un opprobre. Un opprobre indépendamment de ce qui l’a infligé et de ce qui l’a subi, qui entacherait à jamais le paradis, interdit et condamne d’avance tout projet de paradis. Toute souffrance, méritée ou pas, est une souillure indélébile sur tout paradis éventuel.
-Pourquoi l’homme souffre-t-il ?
-Parce qu’il est passé de l’état de pierre au statut d’homme et, contrairement à ce qu’il croit, y a tout perdu et rien, rien gagné. La souffrance est liée à la conscience, Tictoc ; plus tu es conscient, plus tu souffres. Et c’est pour cela que plus tu es conscient, mieux tu sais t’exprimer, par le geste, par l’émotion, par la pensée, par la parole, par l’écrit, par les arts… pour exprimer ta souffrance. Plus et mieux tu t’exprimes, plus tu souffres… et plus tu es conscient. Un cercle vicieux. Sans conscience, Tictoc, l’homme n’aurait jamais souffert ; il aurait tout gagné en restant pierre, car rien, rien, absolument rien, ne peut compenser la souffrance. Il n’y a eu que souffrance, le reste n’est que diversions.
-Et que va faire Dieu ?
-Il brûlera la Terre, Tictoc, pour faire disparaitre toute trace de l’insondable détresse humaine, afin que nul ne découvre la vérité sur les insoutenables déchirures des cœurs."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations.
Tatonga a écrit:Le théâtre.
Tatonga, je suis du même avis que toi à ce sujet.
Moi aussi, il m'arrive parfois de percevoir ce monde comme si c'était une pièce de théâtre où nous sommes à la fois acteurs et spectateurs.
Le décor que nous percevons autour de nous est fait pour nous et fait partie de la pièce de théâtre.
je suis sûr que les abeilles par exemple perçoivent ce monde autrement.
Il m'arrive aussi parfois de percevoir ce monde comme une illusion, comme un rêve qui finira le jour de la fin de notre vie actuelle.
Brahim- Messages : 650
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Re: Pérégrinations.
Oui, Brahim, il m’arrive de me demander parfois comment m’apparaitrait ce monde-ci si un jour je reprenais conscience pour le regarder à partir d’un autre monde, et c’est alors que je comprends, c’est alors que j’ai la certitude que je ne verrais qu’un brouillard ou un air qui vibre et non toutes ces choses que je vois aujourd’hui.
Tu crois que je verrais des bœufs qui tirent des charrues, des ânes qui braient ? Impossible ! Le bon Dieu pousse le bouchon un peu trop loin, ils nous prend vraiment pour des caves
Tu crois que je verrais des bœufs qui tirent des charrues, des ânes qui braient ? Impossible ! Le bon Dieu pousse le bouchon un peu trop loin, ils nous prend vraiment pour des caves
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations.
Inimaginable.
"Tatonga, il parait qu’il n’est pas possible de définir Dieu.
-Mais si, c’est possible, c’est même ce qu’il y a de plus facile.
-Je ne parle pas du Dieu des religions, que les uns et les autres conçoivent à leur manière.
-J’ai bien compris, Tictoc, tu veux la définition du vrai Dieu, indiscutable et indéniable, et non de celui que chacun s’imagine. Celui des religions, des monothéismes par exemple, ne pose pas problème ; il est déjà défini et même décrit par la pensée même qui le conçoit.
-Il existe donc vraiment un vrai Dieu, indépendamment des représentations humaines et tu peux le définir ?
-Oui, Tictoc, c’est bien ce que je dis et il est très facile à définir : c’est un pouvoir.
-Un pouvoir ? Je ne comprends pas.
-Tu ne comprends pas parce que c’est Lapalisse. Les choses les plus simples sont les plus difficiles à comprendre, Tictoc. Eh bien c’est très simple. Il y a quelque chose, des choses existent, des choses apparaissent, d’autres disparaissent, se transforment, se meuvent, évoluent, etc., il y a donc un pouvoir.
-Et si tout cela se faisait tout seul, si toutes ces choses font tout cela toutes seules ?
-Tu fais très bien de poser cette question, Tictoc. Elle est essentielle pour que tu comprennes. Eh bien, c’est un pouvoir ; même dans ce cas, et c’est d’ailleurs bien le cas, c’est un pouvoir.
-Un pouvoir sans personne détenant ce pouvoir ?
-Ha ha ha ! Si tu as un pouvoir, s’il y a un pouvoir, que te faut-il de plus, pourquoi chercher ailleurs et pourquoi chercher autre chose ? Un pouvoir, c’est ce qu’il faut et il suffit. Or ce pouvoir, comme je te l’ai expliqué, existe bel et bien, il est indéniable, indiscutable, et il est Dieu, le vrai. Qu’est-ce qui te prend donc d’aller chercher un maitre à ce pouvoir ? Pourquoi veux-tu qu’il y ait un détenteur et il servirait à quoi, du moment qu’il y a un pouvoir et que tout résulte de ce pouvoir ?
-J’ai bien compris, Tatonga, et ce pouvoir est effectivement indiscutable. Est-ce que tu peux m’en dire un peu plus ?
-Tictoc, j’ai dit que je pouvais définir Dieu, je n’ai pas dit davantage et encore moins le décrire. D’ailleurs un pouvoir ne se décrit pas, ne se voit pas, n’a pas de consistance et pas de couleur, mais on peut constater son action, car un pouvoir agit, et ça, on peut en parler.
-En parler pour dire quoi ?
-Parler de ce qu’il a réalisé, de toutes les choses qu’il a réalisées (il serait plus juste pour ne pas personnifier ce pouvoir de dire : parler de toutes les choses qui en ont résulté), mais toute ces choses qui en ont résulté, tu les connais, du moins en partie. Il n’y a donc rien d’intéressant et rien de nouveau à se dire, sauf une seule chose.
-Et c’est quoi cette chose, Tatonga ?
-Ce qu’il a déjà réalisé est inimaginable, inconcevable, impensable, Tictoc, tellement inattendu qu’on peut dire que rien ne lui est impossible et qu’il pourrait réaliser encore et encore l’inimaginable, l’inconcevable, l’impensable, l’inattendu. Rien ne doit être exclu.
-Il pourrait donc par exemple…
-Stop, Tictoc ! J’ai dit inimaginable, c’est inimaginable et il faut s’attendre à l’inimaginable, c’est à ça que je voulais arriver ; essayer d’imaginer l’inimaginable ne servirait qu’à nous inventer une nouvelle religion.
-Et qu’est-ce qui te dit que ce pouvoir est infini et peut tout réaliser ?
-Parce que c’est l’unique pouvoir, Tictoc. Maintenant, c’est à toi de comprendre pourquoi ma réponse répond à ta question, pourquoi à l’échelle universelle rien n’est impossible à un pouvoir unique."
"Tatonga, il parait qu’il n’est pas possible de définir Dieu.
-Mais si, c’est possible, c’est même ce qu’il y a de plus facile.
-Je ne parle pas du Dieu des religions, que les uns et les autres conçoivent à leur manière.
-J’ai bien compris, Tictoc, tu veux la définition du vrai Dieu, indiscutable et indéniable, et non de celui que chacun s’imagine. Celui des religions, des monothéismes par exemple, ne pose pas problème ; il est déjà défini et même décrit par la pensée même qui le conçoit.
-Il existe donc vraiment un vrai Dieu, indépendamment des représentations humaines et tu peux le définir ?
-Oui, Tictoc, c’est bien ce que je dis et il est très facile à définir : c’est un pouvoir.
-Un pouvoir ? Je ne comprends pas.
-Tu ne comprends pas parce que c’est Lapalisse. Les choses les plus simples sont les plus difficiles à comprendre, Tictoc. Eh bien c’est très simple. Il y a quelque chose, des choses existent, des choses apparaissent, d’autres disparaissent, se transforment, se meuvent, évoluent, etc., il y a donc un pouvoir.
-Et si tout cela se faisait tout seul, si toutes ces choses font tout cela toutes seules ?
-Tu fais très bien de poser cette question, Tictoc. Elle est essentielle pour que tu comprennes. Eh bien, c’est un pouvoir ; même dans ce cas, et c’est d’ailleurs bien le cas, c’est un pouvoir.
-Un pouvoir sans personne détenant ce pouvoir ?
-Ha ha ha ! Si tu as un pouvoir, s’il y a un pouvoir, que te faut-il de plus, pourquoi chercher ailleurs et pourquoi chercher autre chose ? Un pouvoir, c’est ce qu’il faut et il suffit. Or ce pouvoir, comme je te l’ai expliqué, existe bel et bien, il est indéniable, indiscutable, et il est Dieu, le vrai. Qu’est-ce qui te prend donc d’aller chercher un maitre à ce pouvoir ? Pourquoi veux-tu qu’il y ait un détenteur et il servirait à quoi, du moment qu’il y a un pouvoir et que tout résulte de ce pouvoir ?
-J’ai bien compris, Tatonga, et ce pouvoir est effectivement indiscutable. Est-ce que tu peux m’en dire un peu plus ?
-Tictoc, j’ai dit que je pouvais définir Dieu, je n’ai pas dit davantage et encore moins le décrire. D’ailleurs un pouvoir ne se décrit pas, ne se voit pas, n’a pas de consistance et pas de couleur, mais on peut constater son action, car un pouvoir agit, et ça, on peut en parler.
-En parler pour dire quoi ?
-Parler de ce qu’il a réalisé, de toutes les choses qu’il a réalisées (il serait plus juste pour ne pas personnifier ce pouvoir de dire : parler de toutes les choses qui en ont résulté), mais toute ces choses qui en ont résulté, tu les connais, du moins en partie. Il n’y a donc rien d’intéressant et rien de nouveau à se dire, sauf une seule chose.
-Et c’est quoi cette chose, Tatonga ?
-Ce qu’il a déjà réalisé est inimaginable, inconcevable, impensable, Tictoc, tellement inattendu qu’on peut dire que rien ne lui est impossible et qu’il pourrait réaliser encore et encore l’inimaginable, l’inconcevable, l’impensable, l’inattendu. Rien ne doit être exclu.
-Il pourrait donc par exemple…
-Stop, Tictoc ! J’ai dit inimaginable, c’est inimaginable et il faut s’attendre à l’inimaginable, c’est à ça que je voulais arriver ; essayer d’imaginer l’inimaginable ne servirait qu’à nous inventer une nouvelle religion.
-Et qu’est-ce qui te dit que ce pouvoir est infini et peut tout réaliser ?
-Parce que c’est l’unique pouvoir, Tictoc. Maintenant, c’est à toi de comprendre pourquoi ma réponse répond à ta question, pourquoi à l’échelle universelle rien n’est impossible à un pouvoir unique."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations.
Le cerveau.
"Tatonga, comment fonctionne mon cerveau ?
-Je n’en sais rien, Tictoc, je n’y connais rien, mais on va en parler ensemble, si tu veux. Tiens, je constate, par exemple que tu en parles comme d’une tierce personne, et c’est étrange.
-Comment ça, comme d’une tierce personne, c’est mon cerveau.
-Je sais bien. Mais si lui c’est ton cerveau, toi, tu es qui ?
-Moi, je suis Tictoc.
-Ha ha ha, Tictoc, Tictoc. Mais bon, si lui est ton cerveau et toi Tictoc, il pourrait te mentir, te tromper.
-Comment ça, me mentir, me tromper ?
-Mais bien sûr et tu le sais. Il t’arrive d’ailleurs souvent de vérifier si ce qu’il te dit est vrai et juste ; tu t’en méfie.
-Ça c’est vrai, Tatonga, je vérifie.
-Et tu vérifies comment Tictoc, avec quoi ?
-Mais avec mon cerveau !
-Ha ha ha ! Tu demandes à ton cerveau de demander à ton cerveau s’il ne ment pas à ton cerveau !
-Tu te moques de moi, Tatonga.
-Je ne pense pas, Tictoc, et tu n’es pas au bout de tes surprises."
"Tatonga, comment fonctionne mon cerveau ?
-Je n’en sais rien, Tictoc, je n’y connais rien, mais on va en parler ensemble, si tu veux. Tiens, je constate, par exemple que tu en parles comme d’une tierce personne, et c’est étrange.
-Comment ça, comme d’une tierce personne, c’est mon cerveau.
-Je sais bien. Mais si lui c’est ton cerveau, toi, tu es qui ?
-Moi, je suis Tictoc.
-Ha ha ha, Tictoc, Tictoc. Mais bon, si lui est ton cerveau et toi Tictoc, il pourrait te mentir, te tromper.
-Comment ça, me mentir, me tromper ?
-Mais bien sûr et tu le sais. Il t’arrive d’ailleurs souvent de vérifier si ce qu’il te dit est vrai et juste ; tu t’en méfie.
-Ça c’est vrai, Tatonga, je vérifie.
-Et tu vérifies comment Tictoc, avec quoi ?
-Mais avec mon cerveau !
-Ha ha ha ! Tu demandes à ton cerveau de demander à ton cerveau s’il ne ment pas à ton cerveau !
-Tu te moques de moi, Tatonga.
-Je ne pense pas, Tictoc, et tu n’es pas au bout de tes surprises."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations.
L’autre versant.
"Tatonga, que crois-tu que nous pourrons savoir de l’univers ?
- Je crois que l’homme finira par tout savoir de l’univers, Tictoc, sauf en découvrir le secret.
-Qu’appelles-tu secret et pourquoi ne peut-on pas le découvrir ?
-J’appelle secret, Tictoc, la recette qui a servi à le fabriquer. Il est impossible de la découvrir parce que notre pensée, la pensée humaine, la pensée discursive, rationnelle, est inadaptée.
-Elle n’est pas assez puissante ?
-Non, Tictoc, ce n’est pas une question de puissance, elle est inadaptée. Attends, je vais te donner un exemple : un pigeon qui vole, qui se pose sur un toit, se pose sur un arbre, pourrait croire que s’il était assez fort, il pourrait aller sur la lune. Il ne sait pas qu’au-delà d’une certaine hauteur, il n’y a plus d’air ; ses ailes ne peuvent plus opérer. C’est le cas de notre pensée, Tictoc, elle est faite pour un certain espace, mais comme nous n’avons jamais quitté cet espace, nous croyons qu’elle est absolue, pourrait voler très haut et tout comprendre si elle était suffisamment puissante.
-Et qu’elle est donc cet espace où notre pensée est opérationnelle ?
-Mais celui-là même où nous nous trouvons, Tictoc, celui que la science étudie, la terre, les planètes, les galaxies, la nature, l’atome… C’est simple, Tictoc, notre pensée est à l’exemple de nos organes, l’œil, l’oreille, etc., grâce auxquels nous évoluons dans cet espace qui nous est dévolu. Nous sommes conçus pour cet espace, dont nous faisons partie. Hors de cet espace, plus rien ne marche, nos yeux ne verront rien, nos oreilles n’entendront rien, notre pensée ne comprendra rien.
-D’accord. Tu as expliqué en donnant l’exemple du pigeon, mais ça reste un exemple, une analogie que rien ne justifie. Qui dit qu’il y a un autre espace semblable à l’espace sans atmosphère du pigeon, où notre pensée ne pourrait pas opérer ?
-Très bien, Tictoc. Prenons un exemple. Tu sais que nous ne saurons jamais ce qu’est la matière, pour la simple raison que nous aurons beau la fouiller et quoi que nous trouvions, nous nous demanderons toujours de quoi est fait ce à quoi nous aurons abouti. Cela montre bien, Tictoc, que l’essence de cette matière n’est pas dans notre espace mais dans un autre auquel nous n’avons pas accès. Ceci, d’une part, d’autre part, notre pensée a besoin pour comprendre d’aboutir à ce constituant initial, au premier grain en quelque sorte. Ou à une origine, un point de départ, comme c’est le cas quand nous nous interrogeons sur la naissance de l’univers. Or, il est évident que ce grain initial ou ce point 0 n’existent pas et qu’il y a autre chose à la place que notre pensée ne peut même pas imaginer, qui n’est pas de nature à être saisi par notre intelligence. Et cette chose insaisissable ne peut être que dans cet autre espace. On peut multiplier les exemples, Tictoc. La nature de ce secret et l’intelligence capable de comprendre ce secret sont dans un autre espace. Nous sommes comme face à une porte dont la clef se trouve de l’autre côté. Voilà, tu as les deux preuves que tu voulais, la preuve que l’essence des choses se trouve dans un autre espace et la preuve que notre pensée n’est valide que dans et pour notre milieu.
-Il y a donc deux espaces, un espace où notre intelligence est opérationnelle et un versant totalement différent où notre pensée ne peut pas voler, ne serait même pas une pensée si elle s’y trouvait. Mais, Tatonga, il me semble que les deux preuves que tu viens de me donner ne font qu’une seule.
-Ha ha ha, tu as donc remarqué ! Oui, Tictoc, il y a redondance, il s’agit d’une seule preuve, d’un seul fait, qui prouve deux choses, qui ne sont en fait qu’une seule et même chose : l’essence des choses est de l’autre côté, hors de portée de notre pensée, et échappe à l’aperception de notre pensée parce que notre pensée est bloquée de ce côté-ci. Sais-tu ce que cette redondance prouve, Tictoc ? C’est la preuve que ce qu’il y a de l’autre côté est aussi une Pensée, différente de la nôtre, mais une pensée, qui plus est, est l’essence même des choses.
-Hou là là, tu commences à voler trop haut, Tatonga, tu vas te brûler les ailes ; et est-ce que je passerai un jour de l’autre côté ?
-Nul ne peut savoir, Tictoc, c’est possible, tout est possible, tant le secret est mystérieux, magique, incompréhensible pour nous. Notre prétendue rationalité n’est pas plus efficace que les méthodes charlatanesques. Ceux qui fouillent dans la cellule et le cerveau, qui usent de raisonnements et invoquent le réalisme matérialiste pour nier par exemple ce que nous appelons l’âme immortelle, se fient à leurs ailes, ne comprennent pas que ni l’outil dit rationnel dont ils se servent, ni l’étude du champ naturel où nous avons pris pied ne permettent de connaitre la vérité ; la vérité est sur l’autre versant. Rejoindras-tu Dieu sur l’autre versant ou vas-tu continuer à te réincarner de ce côté-ci, aucun raisonnement ou étude ne peut le déterminer. Il faut attendre de vivre l’un ou l’autre, Tictoc."
"Tatonga, que crois-tu que nous pourrons savoir de l’univers ?
- Je crois que l’homme finira par tout savoir de l’univers, Tictoc, sauf en découvrir le secret.
-Qu’appelles-tu secret et pourquoi ne peut-on pas le découvrir ?
-J’appelle secret, Tictoc, la recette qui a servi à le fabriquer. Il est impossible de la découvrir parce que notre pensée, la pensée humaine, la pensée discursive, rationnelle, est inadaptée.
-Elle n’est pas assez puissante ?
-Non, Tictoc, ce n’est pas une question de puissance, elle est inadaptée. Attends, je vais te donner un exemple : un pigeon qui vole, qui se pose sur un toit, se pose sur un arbre, pourrait croire que s’il était assez fort, il pourrait aller sur la lune. Il ne sait pas qu’au-delà d’une certaine hauteur, il n’y a plus d’air ; ses ailes ne peuvent plus opérer. C’est le cas de notre pensée, Tictoc, elle est faite pour un certain espace, mais comme nous n’avons jamais quitté cet espace, nous croyons qu’elle est absolue, pourrait voler très haut et tout comprendre si elle était suffisamment puissante.
-Et qu’elle est donc cet espace où notre pensée est opérationnelle ?
-Mais celui-là même où nous nous trouvons, Tictoc, celui que la science étudie, la terre, les planètes, les galaxies, la nature, l’atome… C’est simple, Tictoc, notre pensée est à l’exemple de nos organes, l’œil, l’oreille, etc., grâce auxquels nous évoluons dans cet espace qui nous est dévolu. Nous sommes conçus pour cet espace, dont nous faisons partie. Hors de cet espace, plus rien ne marche, nos yeux ne verront rien, nos oreilles n’entendront rien, notre pensée ne comprendra rien.
-D’accord. Tu as expliqué en donnant l’exemple du pigeon, mais ça reste un exemple, une analogie que rien ne justifie. Qui dit qu’il y a un autre espace semblable à l’espace sans atmosphère du pigeon, où notre pensée ne pourrait pas opérer ?
-Très bien, Tictoc. Prenons un exemple. Tu sais que nous ne saurons jamais ce qu’est la matière, pour la simple raison que nous aurons beau la fouiller et quoi que nous trouvions, nous nous demanderons toujours de quoi est fait ce à quoi nous aurons abouti. Cela montre bien, Tictoc, que l’essence de cette matière n’est pas dans notre espace mais dans un autre auquel nous n’avons pas accès. Ceci, d’une part, d’autre part, notre pensée a besoin pour comprendre d’aboutir à ce constituant initial, au premier grain en quelque sorte. Ou à une origine, un point de départ, comme c’est le cas quand nous nous interrogeons sur la naissance de l’univers. Or, il est évident que ce grain initial ou ce point 0 n’existent pas et qu’il y a autre chose à la place que notre pensée ne peut même pas imaginer, qui n’est pas de nature à être saisi par notre intelligence. Et cette chose insaisissable ne peut être que dans cet autre espace. On peut multiplier les exemples, Tictoc. La nature de ce secret et l’intelligence capable de comprendre ce secret sont dans un autre espace. Nous sommes comme face à une porte dont la clef se trouve de l’autre côté. Voilà, tu as les deux preuves que tu voulais, la preuve que l’essence des choses se trouve dans un autre espace et la preuve que notre pensée n’est valide que dans et pour notre milieu.
-Il y a donc deux espaces, un espace où notre intelligence est opérationnelle et un versant totalement différent où notre pensée ne peut pas voler, ne serait même pas une pensée si elle s’y trouvait. Mais, Tatonga, il me semble que les deux preuves que tu viens de me donner ne font qu’une seule.
-Ha ha ha, tu as donc remarqué ! Oui, Tictoc, il y a redondance, il s’agit d’une seule preuve, d’un seul fait, qui prouve deux choses, qui ne sont en fait qu’une seule et même chose : l’essence des choses est de l’autre côté, hors de portée de notre pensée, et échappe à l’aperception de notre pensée parce que notre pensée est bloquée de ce côté-ci. Sais-tu ce que cette redondance prouve, Tictoc ? C’est la preuve que ce qu’il y a de l’autre côté est aussi une Pensée, différente de la nôtre, mais une pensée, qui plus est, est l’essence même des choses.
-Hou là là, tu commences à voler trop haut, Tatonga, tu vas te brûler les ailes ; et est-ce que je passerai un jour de l’autre côté ?
-Nul ne peut savoir, Tictoc, c’est possible, tout est possible, tant le secret est mystérieux, magique, incompréhensible pour nous. Notre prétendue rationalité n’est pas plus efficace que les méthodes charlatanesques. Ceux qui fouillent dans la cellule et le cerveau, qui usent de raisonnements et invoquent le réalisme matérialiste pour nier par exemple ce que nous appelons l’âme immortelle, se fient à leurs ailes, ne comprennent pas que ni l’outil dit rationnel dont ils se servent, ni l’étude du champ naturel où nous avons pris pied ne permettent de connaitre la vérité ; la vérité est sur l’autre versant. Rejoindras-tu Dieu sur l’autre versant ou vas-tu continuer à te réincarner de ce côté-ci, aucun raisonnement ou étude ne peut le déterminer. Il faut attendre de vivre l’un ou l’autre, Tictoc."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations.
Il était homme.
"Tatonga, pourquoi sommes-nous faits tels que nous sommes ?
-A mon avis, c’est une non-question, Tictoc. Elle sous-entend que nous devrions être faits autrement. Et pourquoi donc ? Cependant, elle peut avoir un sens dans la mesure où nous sommes quand même différents des autres objets de l’univers. Il faut dire aussi que si un étranger venant d’une autre planète nous voyait pour la première fois, il serait bien étonné.
-Et que réponds-tu, Tatonga ?
-La question est très large, Tictoc ; pour y répondre, nous devons envisager l’homme dans l’ensemble univers. Pour ne pas faire long, il serait bon que tu te souviennes de ce que nous nous étions dit lors de nos trois derniers entretiens à propos de Dieu qui est en fait un Pouvoir et qui est en même temps l’Autre-Versant qui a réalisé le versant théâtral où nous nous trouvons et que nous appelons univers.
-Je m’en souviens, Tatonga.
-Très bien. L’univers est donc un théâtre où l’on a installé le temps, l’espace, le mouvement et l’homme (toi) comme acteur-spectateur pour que se joue la pièce. Je voudrais maintenant en appeler à ton solide bon sens, Tictoc, pour comprendre deux choses, car je ne voudrais pas que tu croies que je tiens des propos fantaisistes. D’abord comprendre que ce monde est bel et bien un théâtre ou se joue une pièce, avec actes et scènes qui se succèdent. Que tu comprennes ensuite que qualifier ce théâtre et cette pièce de réels ou d’irréels n’a strictement aucun sens : il n’y a aucune différence. Il faut juste retenir que notre univers galactique est un théâtre réalisé par l’Autre-Versant, c’est-à-dire par Dieu qui n’est lui-même qu’un Pouvoir.
-Je comprends fort bien, Tatonga, mais n’oublie pas la question.
-Très bien, Tictoc. Acteur-spectateur dans ce théâtre, tu es tout naturellement le premier à être concerné par l’espace, le temps et le mouvement. Tu dois donc avoir un volume, d’où ton corps. Tu dois durer le temps qu’il faut pour jouer ton rôle, d’où un corps qui se régénère pour durer. Tu dois pouvoir bouger, d’où tes tissus élastiques. Tu dois pouvoir imaginer, te souvenir, penser, d’où ton cerveau. Tu dois céder ta place à d’autres acteurs pour que se succèdent et se diversifient les scènes, d’où ta procréation et ta mort. Reconsidère maintenant tout ce que je viens de te dire et tu comprendras pourquoi tu es fait d’une matière spéciale, de matière biologique, de chair, de viande, et non de calcaire ou de plastique. Voilà, tu as la réponse à ta question "pourquoi on est faits comme ça".
-C’est tout à fait clair et évident, Tatonga. Je comprends maintenant pourquoi c'est cette matière biologique pourtant très difficile à fabriquer qui est utilisée pour bâtir notre corps.
-Mais bien sûr que c’est évident, Tictoc. Ton corps a été voulu ainsi par le Pouvoir. Tes cellules et les réseaux qui sillonnent ton corps sont plus labyrinthiques que la ville de Tokyo, sans parler du reste, tes dents, tes yeux, ton langage, ta pensée, etc. Si tu crois que cette machine est le résultat de je ne sais quels facteurs et du hasard, c’est que tu es fou à lier. Un fou qui ne connait pas le sens du mot hasard. Sache, Tictoc, que si les millions de choses qui composent ton corps concordent et s’accordent entre elles, même sous l’effet de divers facteurs aléatoires, c’est que justement ce n’est pas un hasard. Retiens bien ceci : l’action isolée d’un facteur peut être dû au hasard, mais si plusieurs actions aléatoires aboutissent à un ensemble fonctionnel, tu ne peux pas appeler hasard ce résultat, tu ne peux pas appeler hasard l’action conjuguée, cumulée, consolidée (bilan consolidé comme disent les comptables), de tous ces hasards. En d’autres termes, il y a des hasards prémédités. N’importe qui peut, sans tricher, t’en créer à la pelle si tu veux ; le hasard, il suffit de savoir le choisir, oui il se choisit, et de le répéter pour le domestiquer et obtenir le résultat que tu veux. Or le Pouvoir n’a même pas compté sur le hasard, puisqu’il parait qu’il a installé dans tes cellules des mécanismes, de petits robots, capables de te tisser intelligemment.
-C’est bien vrai ce que tu dis, Tatonga. Et que viennent faire les animaux dans ce théâtre ?
-Quels animaux, Tictoc, il n’y a pas d’animaux, il n’y a que toi. Tous les animaux, tout ce qui est animal a servi à te faire toi, et c’est toi qui es dans tout ce qui est animal. Les scientifiques - ils ont leurs raisons - te disent que tu descends de l’animal, plus précisément du primate, et que tu es un animal. Je vais te dire une chose, Tictoc, que tu aurais dû d’ailleurs comprendre tout seul, tant elle est évidente : c’est le primate qui était homme, Tictoc. Sinon, jamais tu n’aurais pu en descendre.
-Mais Tatonga, les animaux sont encore là.
-Tictoc, tu commences à m’énerver. Où veux-tu qu’ils aillent et en quoi gênent-ils ? Ou tu sais regarder ce qu’il faut regarder ou tu ne sais pas et dans ce cas des broutilles peuvent te distraire et te dérouter. Si je te laisse faire, tu vas encore me noyer dans des histoires d’ADN et de patrimoine génétique, parfaitement inutiles, auxquelles les scientifiques eux-mêmes disent ne pas piger grand-chose. Une chose est sûre, Tictoc : de tous les animaux, c’est du gorille et du cochon que tu es le plus proche, et c’est probablement pour cela qu’il est interdit de les manger. Ils sont hommes, Tictoc, des humains gorilles et cochons, et il ne me semble pas que tu t’en sois trop éloigné.
-Tatonga, le théâtre est donc là pour moi et en vue d’un dessein.
-Sans le moindre petit doute, Tictoc. Ne t’égare pas dans les dédales des ruelles, prends de la hauteur et tu comprendras. La prochaine fois, je te parlerai plus en détail du créationnisme et de l’évolution et tu comprendras mieux."
"Tatonga, pourquoi sommes-nous faits tels que nous sommes ?
-A mon avis, c’est une non-question, Tictoc. Elle sous-entend que nous devrions être faits autrement. Et pourquoi donc ? Cependant, elle peut avoir un sens dans la mesure où nous sommes quand même différents des autres objets de l’univers. Il faut dire aussi que si un étranger venant d’une autre planète nous voyait pour la première fois, il serait bien étonné.
-Et que réponds-tu, Tatonga ?
-La question est très large, Tictoc ; pour y répondre, nous devons envisager l’homme dans l’ensemble univers. Pour ne pas faire long, il serait bon que tu te souviennes de ce que nous nous étions dit lors de nos trois derniers entretiens à propos de Dieu qui est en fait un Pouvoir et qui est en même temps l’Autre-Versant qui a réalisé le versant théâtral où nous nous trouvons et que nous appelons univers.
-Je m’en souviens, Tatonga.
-Très bien. L’univers est donc un théâtre où l’on a installé le temps, l’espace, le mouvement et l’homme (toi) comme acteur-spectateur pour que se joue la pièce. Je voudrais maintenant en appeler à ton solide bon sens, Tictoc, pour comprendre deux choses, car je ne voudrais pas que tu croies que je tiens des propos fantaisistes. D’abord comprendre que ce monde est bel et bien un théâtre ou se joue une pièce, avec actes et scènes qui se succèdent. Que tu comprennes ensuite que qualifier ce théâtre et cette pièce de réels ou d’irréels n’a strictement aucun sens : il n’y a aucune différence. Il faut juste retenir que notre univers galactique est un théâtre réalisé par l’Autre-Versant, c’est-à-dire par Dieu qui n’est lui-même qu’un Pouvoir.
-Je comprends fort bien, Tatonga, mais n’oublie pas la question.
-Très bien, Tictoc. Acteur-spectateur dans ce théâtre, tu es tout naturellement le premier à être concerné par l’espace, le temps et le mouvement. Tu dois donc avoir un volume, d’où ton corps. Tu dois durer le temps qu’il faut pour jouer ton rôle, d’où un corps qui se régénère pour durer. Tu dois pouvoir bouger, d’où tes tissus élastiques. Tu dois pouvoir imaginer, te souvenir, penser, d’où ton cerveau. Tu dois céder ta place à d’autres acteurs pour que se succèdent et se diversifient les scènes, d’où ta procréation et ta mort. Reconsidère maintenant tout ce que je viens de te dire et tu comprendras pourquoi tu es fait d’une matière spéciale, de matière biologique, de chair, de viande, et non de calcaire ou de plastique. Voilà, tu as la réponse à ta question "pourquoi on est faits comme ça".
-C’est tout à fait clair et évident, Tatonga. Je comprends maintenant pourquoi c'est cette matière biologique pourtant très difficile à fabriquer qui est utilisée pour bâtir notre corps.
-Mais bien sûr que c’est évident, Tictoc. Ton corps a été voulu ainsi par le Pouvoir. Tes cellules et les réseaux qui sillonnent ton corps sont plus labyrinthiques que la ville de Tokyo, sans parler du reste, tes dents, tes yeux, ton langage, ta pensée, etc. Si tu crois que cette machine est le résultat de je ne sais quels facteurs et du hasard, c’est que tu es fou à lier. Un fou qui ne connait pas le sens du mot hasard. Sache, Tictoc, que si les millions de choses qui composent ton corps concordent et s’accordent entre elles, même sous l’effet de divers facteurs aléatoires, c’est que justement ce n’est pas un hasard. Retiens bien ceci : l’action isolée d’un facteur peut être dû au hasard, mais si plusieurs actions aléatoires aboutissent à un ensemble fonctionnel, tu ne peux pas appeler hasard ce résultat, tu ne peux pas appeler hasard l’action conjuguée, cumulée, consolidée (bilan consolidé comme disent les comptables), de tous ces hasards. En d’autres termes, il y a des hasards prémédités. N’importe qui peut, sans tricher, t’en créer à la pelle si tu veux ; le hasard, il suffit de savoir le choisir, oui il se choisit, et de le répéter pour le domestiquer et obtenir le résultat que tu veux. Or le Pouvoir n’a même pas compté sur le hasard, puisqu’il parait qu’il a installé dans tes cellules des mécanismes, de petits robots, capables de te tisser intelligemment.
-C’est bien vrai ce que tu dis, Tatonga. Et que viennent faire les animaux dans ce théâtre ?
-Quels animaux, Tictoc, il n’y a pas d’animaux, il n’y a que toi. Tous les animaux, tout ce qui est animal a servi à te faire toi, et c’est toi qui es dans tout ce qui est animal. Les scientifiques - ils ont leurs raisons - te disent que tu descends de l’animal, plus précisément du primate, et que tu es un animal. Je vais te dire une chose, Tictoc, que tu aurais dû d’ailleurs comprendre tout seul, tant elle est évidente : c’est le primate qui était homme, Tictoc. Sinon, jamais tu n’aurais pu en descendre.
-Mais Tatonga, les animaux sont encore là.
-Tictoc, tu commences à m’énerver. Où veux-tu qu’ils aillent et en quoi gênent-ils ? Ou tu sais regarder ce qu’il faut regarder ou tu ne sais pas et dans ce cas des broutilles peuvent te distraire et te dérouter. Si je te laisse faire, tu vas encore me noyer dans des histoires d’ADN et de patrimoine génétique, parfaitement inutiles, auxquelles les scientifiques eux-mêmes disent ne pas piger grand-chose. Une chose est sûre, Tictoc : de tous les animaux, c’est du gorille et du cochon que tu es le plus proche, et c’est probablement pour cela qu’il est interdit de les manger. Ils sont hommes, Tictoc, des humains gorilles et cochons, et il ne me semble pas que tu t’en sois trop éloigné.
-Tatonga, le théâtre est donc là pour moi et en vue d’un dessein.
-Sans le moindre petit doute, Tictoc. Ne t’égare pas dans les dédales des ruelles, prends de la hauteur et tu comprendras. La prochaine fois, je te parlerai plus en détail du créationnisme et de l’évolution et tu comprendras mieux."
Tatonga- Admin
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Re: Pérégrinations.
Le jet d’eau.
"Tatonga, tu devais me parler du créationnisme et de l’évolution, et j’ai bien compris que tu es créationniste et contre la théorie de l’évolution.
-Ho là, doucement, mon ami ! On ne va pas raconter n’importe quoi, et puis je n’aime pas ces mots en isme, même ceux qui les inventent et s’en servent ne savent pas au juste ce qu’il y a dedans ; ces mots sont eux-mêmes toujours source de controverses et de malentendus même et surtout entre leurs promoteurs.
-Alors de quoi s’agit-il ?
-Je dis qu’il y a un Dieu qui est un Pouvoir, cause de l’univers, et je t’ai déjà expliqué pourquoi ce Pouvoir est indéniable, incontournable, et je ne vais pas y revenir. Mais je ne nie pas l’évolution, ni la science ; je réfute la thèse de ceux qui les invoquent ou qui ne jurent que par la matière pour nier ce Pouvoir.
-Pourquoi nient-ils le Pouvoir ?
-Très bonne question, Tictoc, très bonne question. Pour reconnaitre le Pouvoir, ils exigent de le voir sous forme matérielle, mais si jamais il se présente à eux sous cette forme, ils diront voilà, il est matériel, ce n’est donc pas un Dieu.
-Donc, d’après toi, on ne peut pas nier ce Pouvoir, ce Dieu au nom de la science.
-Absolument pas. La science, paléontologie comprise, ne se préoccupe pas de découvrir Dieu. Elle l’exclut de sa démarche, ne l’invoque ni pour confirmer ni pour infirmer ses observations, elle ne se prononce ni sur son existence ni sur son inexistence.
-Oui, mais elle n’a jamais perçu, soupçonné sa présence lors de ses investigations.
-Elle ne peut pas Tictoc, un Pouvoir n’est pas directement perceptible, observable ou analysable en laboratoire, je t’ai déjà dit qu’il est sans consistance et sans couleur, et de toute façon la science s’interdit par principe de s’y intéresser. C’est simple, elle lui tourne délibérément le dos. Où veux-tu qu’elle le trouve, Tictoc, dans une pomme de terre, dans un atome ? Je dirais plutôt qu’elle ne fait que trébucher sur Dieu chaque fois qu’elle dit "je ne sais pas". Et tu sais, en réalité, elle ne sait rien, à part comment cuire un œuf.
-D’accord, mais ce qu’elle découvre dément ce qui est censé venir de Dieu, et elle l’infirme ainsi implicitement.
-Je t’entends bien. En termes clairs et simples, tu veux dire que la science a démontré que le tonnerre n’est pas la colère de Dieu et a prouvé que l’homme descend du primate. Cela ne mérite même pas que j’y réponde, Tictoc. C’est lamentable, tu confonds Dieu, le Pouvoir, et les croyances et mythes des hommes. C’est cela que la science remet en cause, pas le Pouvoir. Elle remet en cause les préjugés et les superstitions des hommes, elle remet en cause les écrits bibliques, du moins leur lecture littérale.
-Il n’y a pas que ça, Tatonga, la science a montré que tout est explicable naturellement.
-Mais bien sûr, puisqu’elle étudie ce que j’ai appelé le théâtre, la création, entièrement constitué de nature, elle étudie ce versant-ci, le versant matériel où nous nous trouvons, alors que le Pouvoir est au verso, c’est l’autre versant. Et puis qu’a-t-elle découvert ? Que l’eau, c’est H2O ? Et d’où vient H, d’où vient O et qui a mis en place le laboratoire qui les a réunis ? Il est quand même extraordinaire que la science qui aime tant les laboratoires ne s’étonne pas de trouver un laboratoire tout prêt, car toute la question est là.
-Elle finira par découvrir tout cela, Tatonga.
-Non, Tictoc, tu sais bien que non, et je t’ai déjà expliqué pourquoi. Chaque fois qu’elle découvrira quelque chose elle se demandera ce qu’il y avait avant, sans jamais trouver le bout. Et tu sais ce qu’il y a avant, Tictoc ? C’est le Pouvoir, c’est flagrant.
-Ecoute, Tatonga, tous ces ingrédients et ce laboratoire sont là tout seuls, ce n’est quand même pas difficile à comprendre, et si des choses se forment, c’est par frottements aidés par le hasard.
-Alors, on va faire une expérience. Je mets là une chaussure et juste à côte mon briquet, tu crois qu’il va en sortir quelque chose ? Attends, on va donner un grand coup de main au hasard, on ajoute un lacet, tu crois qu’il va se placer dans les trous de la chaussure au bout d’un milliard d’années ?
-Hou là là, Tatonga, dans la nature, ça ne se passe pas comme ça. Le lacet est fait d’ADN, de gamètes, etc. qui le rendent intelligent et lui donnent le pouvoir de s’organiser.
-Le pouvoir ? Tu parles de pouvoir ! Ce mot dont tu sembles ignorer la véritable signification est interdit pour toi, Tictoc.
-Tatonga, tu ne crois pas au hasard dans l’évolution ?
-Si, mais c’est un hasard organisé, encadré, dirigé, domestiqué. Je ne vais pas te soûler avec des exemples pour te montrer qu’avec de simples dés on peut savoir d’avance avec une grande précision le résultat qu’on peut obtenir. Ça tourne à la plaisanterie, ce truc-là. Si tu plantes un chou et qu’une chèvre le trouve, tu vas parler de hasard ?
-Tatonga, on a découvert que l’évolution n’est pas logique, ne marche pas sur une ligne droite, mais buissonne, va dans toutes les directions, comme si elle était soûle ; on ne peut donc pas dire qu'elle est dirigée de main de maitre par un Pouvoir intelligent en vue d’un dessein.
-Oui, j’ai même entendu de grands savants proférer cette ânerie ? Mais pourquoi nom de Dieu veux-tu que le dessein soit au bout d’une ligne droite ? Moi, je connais le dessein, Tictoc, et il n’a rien d’une ligne droite.
-Tatonga, tu connais donc le dessein du Pouvoir, comment expliques-tu alors qu’un Pouvoir absolu poursuive un dessein, donc nécessairement hors de lui.
-Oui, Tictoc, je connais le dessein, il ne peut d’ailleurs y en avoir qu’un seul. Il faut que tu saches d’abord, Tictoc, qu’un Pouvoir sans dessein n’est pas un Pouvoir. Il serait un pouvoir inutile, vain, stérile, éteint, mort, qui ne servirait à rien, et donc pas un Pouvoir. Un Pouvoir est pouvoir de quelque chose d’effectif. Le Pouvoir et le dessein ne font qu’un Tictoc, fondus l’un dans l’autre, c’est une seule et même chose. Maintenant, il va falloir que tu fasses un effort pour comprendre. De ce que je viens de dire, il découle ceci : le Pouvoir doit se faire dessein, dessein de lui-même, et le dessein se faire Pouvoir. Faute de quoi tout s’éteint et retourne au néant. Pour t’aider à comprendre, imagine un jet d’eau. L’eau monte, puis retombe, puis remonte, et c’est ainsi que le jet d’eau vit, ainsi qu’il vit, ainsi qu’il existe et ne s’éteint pas. La même eau qui tourne, et tu es cette eau miroitante de vie. Et comme tu vois, le dessein n’est pas hors du Pouvoir.
-Mais ça, ce n’est pas un dessein, Tatonga.
-Au contraire, c’est l’unique et plus grand dessein. On dirait que tu ne sais pas ce que tu veux. Si le dessein est le Pouvoir même, tu dis que ce n’est pas un dessein ; si le dessein est hors du Pouvoir, tu dis qu’il ne peut pas être à l’extérieur. Tu veux quoi, Tictoc ?"
"Tatonga, tu devais me parler du créationnisme et de l’évolution, et j’ai bien compris que tu es créationniste et contre la théorie de l’évolution.
-Ho là, doucement, mon ami ! On ne va pas raconter n’importe quoi, et puis je n’aime pas ces mots en isme, même ceux qui les inventent et s’en servent ne savent pas au juste ce qu’il y a dedans ; ces mots sont eux-mêmes toujours source de controverses et de malentendus même et surtout entre leurs promoteurs.
-Alors de quoi s’agit-il ?
-Je dis qu’il y a un Dieu qui est un Pouvoir, cause de l’univers, et je t’ai déjà expliqué pourquoi ce Pouvoir est indéniable, incontournable, et je ne vais pas y revenir. Mais je ne nie pas l’évolution, ni la science ; je réfute la thèse de ceux qui les invoquent ou qui ne jurent que par la matière pour nier ce Pouvoir.
-Pourquoi nient-ils le Pouvoir ?
-Très bonne question, Tictoc, très bonne question. Pour reconnaitre le Pouvoir, ils exigent de le voir sous forme matérielle, mais si jamais il se présente à eux sous cette forme, ils diront voilà, il est matériel, ce n’est donc pas un Dieu.
-Donc, d’après toi, on ne peut pas nier ce Pouvoir, ce Dieu au nom de la science.
-Absolument pas. La science, paléontologie comprise, ne se préoccupe pas de découvrir Dieu. Elle l’exclut de sa démarche, ne l’invoque ni pour confirmer ni pour infirmer ses observations, elle ne se prononce ni sur son existence ni sur son inexistence.
-Oui, mais elle n’a jamais perçu, soupçonné sa présence lors de ses investigations.
-Elle ne peut pas Tictoc, un Pouvoir n’est pas directement perceptible, observable ou analysable en laboratoire, je t’ai déjà dit qu’il est sans consistance et sans couleur, et de toute façon la science s’interdit par principe de s’y intéresser. C’est simple, elle lui tourne délibérément le dos. Où veux-tu qu’elle le trouve, Tictoc, dans une pomme de terre, dans un atome ? Je dirais plutôt qu’elle ne fait que trébucher sur Dieu chaque fois qu’elle dit "je ne sais pas". Et tu sais, en réalité, elle ne sait rien, à part comment cuire un œuf.
-D’accord, mais ce qu’elle découvre dément ce qui est censé venir de Dieu, et elle l’infirme ainsi implicitement.
-Je t’entends bien. En termes clairs et simples, tu veux dire que la science a démontré que le tonnerre n’est pas la colère de Dieu et a prouvé que l’homme descend du primate. Cela ne mérite même pas que j’y réponde, Tictoc. C’est lamentable, tu confonds Dieu, le Pouvoir, et les croyances et mythes des hommes. C’est cela que la science remet en cause, pas le Pouvoir. Elle remet en cause les préjugés et les superstitions des hommes, elle remet en cause les écrits bibliques, du moins leur lecture littérale.
-Il n’y a pas que ça, Tatonga, la science a montré que tout est explicable naturellement.
-Mais bien sûr, puisqu’elle étudie ce que j’ai appelé le théâtre, la création, entièrement constitué de nature, elle étudie ce versant-ci, le versant matériel où nous nous trouvons, alors que le Pouvoir est au verso, c’est l’autre versant. Et puis qu’a-t-elle découvert ? Que l’eau, c’est H2O ? Et d’où vient H, d’où vient O et qui a mis en place le laboratoire qui les a réunis ? Il est quand même extraordinaire que la science qui aime tant les laboratoires ne s’étonne pas de trouver un laboratoire tout prêt, car toute la question est là.
-Elle finira par découvrir tout cela, Tatonga.
-Non, Tictoc, tu sais bien que non, et je t’ai déjà expliqué pourquoi. Chaque fois qu’elle découvrira quelque chose elle se demandera ce qu’il y avait avant, sans jamais trouver le bout. Et tu sais ce qu’il y a avant, Tictoc ? C’est le Pouvoir, c’est flagrant.
-Ecoute, Tatonga, tous ces ingrédients et ce laboratoire sont là tout seuls, ce n’est quand même pas difficile à comprendre, et si des choses se forment, c’est par frottements aidés par le hasard.
-Alors, on va faire une expérience. Je mets là une chaussure et juste à côte mon briquet, tu crois qu’il va en sortir quelque chose ? Attends, on va donner un grand coup de main au hasard, on ajoute un lacet, tu crois qu’il va se placer dans les trous de la chaussure au bout d’un milliard d’années ?
-Hou là là, Tatonga, dans la nature, ça ne se passe pas comme ça. Le lacet est fait d’ADN, de gamètes, etc. qui le rendent intelligent et lui donnent le pouvoir de s’organiser.
-Le pouvoir ? Tu parles de pouvoir ! Ce mot dont tu sembles ignorer la véritable signification est interdit pour toi, Tictoc.
-Tatonga, tu ne crois pas au hasard dans l’évolution ?
-Si, mais c’est un hasard organisé, encadré, dirigé, domestiqué. Je ne vais pas te soûler avec des exemples pour te montrer qu’avec de simples dés on peut savoir d’avance avec une grande précision le résultat qu’on peut obtenir. Ça tourne à la plaisanterie, ce truc-là. Si tu plantes un chou et qu’une chèvre le trouve, tu vas parler de hasard ?
-Tatonga, on a découvert que l’évolution n’est pas logique, ne marche pas sur une ligne droite, mais buissonne, va dans toutes les directions, comme si elle était soûle ; on ne peut donc pas dire qu'elle est dirigée de main de maitre par un Pouvoir intelligent en vue d’un dessein.
-Oui, j’ai même entendu de grands savants proférer cette ânerie ? Mais pourquoi nom de Dieu veux-tu que le dessein soit au bout d’une ligne droite ? Moi, je connais le dessein, Tictoc, et il n’a rien d’une ligne droite.
-Tatonga, tu connais donc le dessein du Pouvoir, comment expliques-tu alors qu’un Pouvoir absolu poursuive un dessein, donc nécessairement hors de lui.
-Oui, Tictoc, je connais le dessein, il ne peut d’ailleurs y en avoir qu’un seul. Il faut que tu saches d’abord, Tictoc, qu’un Pouvoir sans dessein n’est pas un Pouvoir. Il serait un pouvoir inutile, vain, stérile, éteint, mort, qui ne servirait à rien, et donc pas un Pouvoir. Un Pouvoir est pouvoir de quelque chose d’effectif. Le Pouvoir et le dessein ne font qu’un Tictoc, fondus l’un dans l’autre, c’est une seule et même chose. Maintenant, il va falloir que tu fasses un effort pour comprendre. De ce que je viens de dire, il découle ceci : le Pouvoir doit se faire dessein, dessein de lui-même, et le dessein se faire Pouvoir. Faute de quoi tout s’éteint et retourne au néant. Pour t’aider à comprendre, imagine un jet d’eau. L’eau monte, puis retombe, puis remonte, et c’est ainsi que le jet d’eau vit, ainsi qu’il vit, ainsi qu’il existe et ne s’éteint pas. La même eau qui tourne, et tu es cette eau miroitante de vie. Et comme tu vois, le dessein n’est pas hors du Pouvoir.
-Mais ça, ce n’est pas un dessein, Tatonga.
-Au contraire, c’est l’unique et plus grand dessein. On dirait que tu ne sais pas ce que tu veux. Si le dessein est le Pouvoir même, tu dis que ce n’est pas un dessein ; si le dessein est hors du Pouvoir, tu dis qu’il ne peut pas être à l’extérieur. Tu veux quoi, Tictoc ?"
Tatonga- Admin
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Age : 48
Re: Pérégrinations.
La question fondamentale que je me pose quand je lis Tatonga; à quelle heure s'accorde-t-il quelques heures de sommeil? Des nuits entières à s'interroger ! Le Matthieu Ricard des Aurès?
gaston21- Messages : 2436
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Age : 91
Re: Pérégrinations.
Je suis un oiseau nocturne, Gaston. Non, au contraire je dors beaucoup. Mais je suis toujours fatigué, c’est héréditaire . Poster ne demande que quelques minutes.
Tatonga- Admin
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Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Pérégrinations.
La source.
"Tatonga, est-ce que Dieu existe ?
-Définis-moi Dieu et je te dirai s’il existe.
-Le définir, mais je ne sais pas le définir, je n’en ai aucune idée, comment le définirais-je ?
-C’est simple, Tictoc, il est ce qu’il y a de meilleur, de plus beau, de plus fort, de plus bon, de plus généreux, de plus génial, supérieur, suprême, indépassable.
-Mais tu l’as défini, tu as tout dit, Tatonga !
-Pas encore, Tictoc, il reste à dire ce qu’il faut en attendre, ce qu’il doit être, ce qu’il doit faire, pour savoir s’il existe. Allez, réfléchis bien et dis-moi ton vœu.
-Un vœu, un vœu à adresser à Dieu, pas facile, pas facile, Tatonga. J’ai bien une idée, mais c’est trop difficile, impossible, je ne sais pas s’il peut…
-Dis toujours, Tictoc, on verra.
-Qu’il soit source de vie et de lumière.
-Eh bien, c’est fait, Tictoc, il y a la vie, la lumière, les yeux pour voir la lumière, et il y a même les couleurs.
-Mais…
-Il n’y a pas de mais, Tictoc, tout est dit et il n’y a plus rien à ajouter, rien, plus un mot ; ton vœu est plus qu’exaucé, la réalité est réalité, rien ne peut le contester. Tu veux découper des carottes en carrés pour me dire que ce n’est pas des carottes, eh bien non, Tictoc, cette cuisine n’est pas science mais saladerie de charlatan.
-Il y a encore des charlatans, Tatonga ?
-Il y en a eu, il y en a et il y en aura toujours, Tictoc, leurs saladeries aussi, et ils portent tous chacun la toque de son époque."
"Tatonga, est-ce que Dieu existe ?
-Définis-moi Dieu et je te dirai s’il existe.
-Le définir, mais je ne sais pas le définir, je n’en ai aucune idée, comment le définirais-je ?
-C’est simple, Tictoc, il est ce qu’il y a de meilleur, de plus beau, de plus fort, de plus bon, de plus généreux, de plus génial, supérieur, suprême, indépassable.
-Mais tu l’as défini, tu as tout dit, Tatonga !
-Pas encore, Tictoc, il reste à dire ce qu’il faut en attendre, ce qu’il doit être, ce qu’il doit faire, pour savoir s’il existe. Allez, réfléchis bien et dis-moi ton vœu.
-Un vœu, un vœu à adresser à Dieu, pas facile, pas facile, Tatonga. J’ai bien une idée, mais c’est trop difficile, impossible, je ne sais pas s’il peut…
-Dis toujours, Tictoc, on verra.
-Qu’il soit source de vie et de lumière.
-Eh bien, c’est fait, Tictoc, il y a la vie, la lumière, les yeux pour voir la lumière, et il y a même les couleurs.
-Mais…
-Il n’y a pas de mais, Tictoc, tout est dit et il n’y a plus rien à ajouter, rien, plus un mot ; ton vœu est plus qu’exaucé, la réalité est réalité, rien ne peut le contester. Tu veux découper des carottes en carrés pour me dire que ce n’est pas des carottes, eh bien non, Tictoc, cette cuisine n’est pas science mais saladerie de charlatan.
-Il y a encore des charlatans, Tatonga ?
-Il y en a eu, il y en a et il y en aura toujours, Tictoc, leurs saladeries aussi, et ils portent tous chacun la toque de son époque."
Tatonga- Admin
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Age : 48
Re: Pérégrinations.
Le peintre dans sa peinture.
"Tatonga, je viens d’avoir une idée géniale !
-Je n’en doute pas Tictoc. Je sais que tu es promis à une brillante carrière de grand philosophe, la gloire t’attend. Qu’as-tu donc découvert, Tictoc ?
-Je me suis libéré de toutes les superstitions, de tous les mythes, des idées reçues, préconçues, des préjugés, j’ai répudié le surnaturel, l’occulte, l’ésotérique, ce qui est irréaliste, surréaliste.
-Bravo, Tictoc, c’est une grande avancée, j’applaudis.
-Je m’attache à l’objectivité, au réalisme.
-C’est ce qu’il faut, Tictoc, c’est très bien. Et qu’as-tu donc compris ?
-J’ai compris que cet immense univers avec ses planètes, ses galaxies, ses créatures, ses océans, ne pouvait pas être l’œuvre d’un être, Tatonga, c’est impossible. C’est un fantasme. Les gens ont imaginé un être et ont cru qu’il suffisait de lui coller le nom de Dieu pour qu’il fasse l’impossible.
-Et alors ?
-J’ai compris qu’il est plus facile que ce tableau se fasse tout seul, oui beaucoup plus facile que d’être l’œuvre de quelqu’un.
-Oui, Tictoc, ce tableau pouvait se peindre tout seul, le monde pouvait se faire tout seul. Sauf une chose, et cette chose ne pouvait pas se faire toute seule.
-Sauf une chose, quelle chose ?
-C’est cette pensée qui pense ce que nous pensons du monde et qui nous fait dire ce que nous nous disons toi et moi. Elle est représentation par le peintre de lui-même regardant son tableau.
-Mais ça aussi, c’est possible, Tatonga. Un peintre peut se peindre lui-même dans sa toile en train de regarder la toile qu’il peint.
-Oui, Tictoc, mais tu as dit qu’il n’y avait pas de peintre.
-D’accord, Tatonga, mais je crois qu’il y a autre chose que tu veux me dire.
-Oui, Tictoc, mais je ne sais pas comment te le dire, c’est difficile et trop subtil. Qu’il y a le peintre, bien sûr, et il y a le peintre dans la peinture peint par le peintre qui se peint peignant sa peinture. C’est très compliqué, Tictoc. Une très forte impression que les deux sont le même."
"Tatonga, je viens d’avoir une idée géniale !
-Je n’en doute pas Tictoc. Je sais que tu es promis à une brillante carrière de grand philosophe, la gloire t’attend. Qu’as-tu donc découvert, Tictoc ?
-Je me suis libéré de toutes les superstitions, de tous les mythes, des idées reçues, préconçues, des préjugés, j’ai répudié le surnaturel, l’occulte, l’ésotérique, ce qui est irréaliste, surréaliste.
-Bravo, Tictoc, c’est une grande avancée, j’applaudis.
-Je m’attache à l’objectivité, au réalisme.
-C’est ce qu’il faut, Tictoc, c’est très bien. Et qu’as-tu donc compris ?
-J’ai compris que cet immense univers avec ses planètes, ses galaxies, ses créatures, ses océans, ne pouvait pas être l’œuvre d’un être, Tatonga, c’est impossible. C’est un fantasme. Les gens ont imaginé un être et ont cru qu’il suffisait de lui coller le nom de Dieu pour qu’il fasse l’impossible.
-Et alors ?
-J’ai compris qu’il est plus facile que ce tableau se fasse tout seul, oui beaucoup plus facile que d’être l’œuvre de quelqu’un.
-Oui, Tictoc, ce tableau pouvait se peindre tout seul, le monde pouvait se faire tout seul. Sauf une chose, et cette chose ne pouvait pas se faire toute seule.
-Sauf une chose, quelle chose ?
-C’est cette pensée qui pense ce que nous pensons du monde et qui nous fait dire ce que nous nous disons toi et moi. Elle est représentation par le peintre de lui-même regardant son tableau.
-Mais ça aussi, c’est possible, Tatonga. Un peintre peut se peindre lui-même dans sa toile en train de regarder la toile qu’il peint.
-Oui, Tictoc, mais tu as dit qu’il n’y avait pas de peintre.
-D’accord, Tatonga, mais je crois qu’il y a autre chose que tu veux me dire.
-Oui, Tictoc, mais je ne sais pas comment te le dire, c’est difficile et trop subtil. Qu’il y a le peintre, bien sûr, et il y a le peintre dans la peinture peint par le peintre qui se peint peignant sa peinture. C’est très compliqué, Tictoc. Une très forte impression que les deux sont le même."
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Pérégrinations.
Tatonga, l'image du peintre que tu donnes de Dieu me donne la certitude que ce malheureux peintre finira noyé et asphyxié, la tête dans son pot de peinture! Une tête trop alourdie pour que son cou résiste à la gravité! Dieu est indescriptible, au-delà de toute perception corporelle, sensitive et mentale. C'est le tort des religions de s'être obstiné à lui donner une sorte de visage humain; il serait jaloux, mégalo, juge...Il n'est rien de tout ça.
On ne peut avoir l'intuition de l'existence d'un Etre suprême que par la nécessité s'admettre qu'il a bien fallu un horloger pour construire "l'infinie" complexité de l'Univers et de ses petits soldats, à plumes, à poils, gros comme le dinosaure ou le coronavirus... L'Intelligence que sous-tend l'Univers s'impose à nous; attribuer l'existant au hasard n'est qu'une bonne blague;du genre de celle qui pourrait suggérer que l'existence de gaston est la résultante du passage du facteur...Sourire!
On ne peut avoir l'intuition de l'existence d'un Etre suprême que par la nécessité s'admettre qu'il a bien fallu un horloger pour construire "l'infinie" complexité de l'Univers et de ses petits soldats, à plumes, à poils, gros comme le dinosaure ou le coronavirus... L'Intelligence que sous-tend l'Univers s'impose à nous; attribuer l'existant au hasard n'est qu'une bonne blague;du genre de celle qui pourrait suggérer que l'existence de gaston est la résultante du passage du facteur...Sourire!
gaston21- Messages : 2436
Date d'inscription : 17/12/2016
Age : 91
Re: Pérégrinations.
Gaston, ta vision est voilée par cette idée qui te hante du Dieu bon. Il ne faut pas te focaliser sur ça. Il faut regarder ailleurs et autrement pour le voir, sans le détacher de sa création, car il en fait partie et en dépend. Ne le sépare pas, ne l'isole pas. Tout est dit dans ce tableau d'un peintre peint par le peintre peignant sa peinture.
Il ne faut pas chercher à les distinguer ou à savoir qui peint l'autre. Le secret est qu'ils sont l'un l'autre, l'un par l'autre. Ne cherche pas qui est cause et qui est premier : tu ne trouveras rien de cette façon. Ils sont l'un l'autre, l'un par l'autre.
Homme, ne crains rien, avait dit Hugo. Oui, Gaston, tu es tout, le tout, l'unique tout pour toujours et à jamais
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Pérégrinations.
Je sais surtout que je ne serai très bientôt plus rien, plus rien du tout! Même pas bon pour nourrir les renards!
gaston21- Messages : 2436
Date d'inscription : 17/12/2016
Age : 91
Re: Pérégrinations.
La vie.
"Tatonga, c’est quoi la vie ?
-C’est un très vieux projet, Tictoc, qui a été lancé il y a très longtemps et qui a échoué. Un fiasco lamentable.
-Un échec de qui, de Dieu ?
-Je ne sais pas, Tictoc, ça n’a pas d’importance. Ce qui est certain, c’est qu’un processus a été enclenché pour créer le plaisir, la joie, le bonheur. C’est indéniable, tout en toi l’atteste, ton désir de vivre, tes papilles, tes yeux… Le but était clair, évident, Tictoc, même la femme a été inventée, les fleurs, les oiseaux…
-Et c’est un échec ?
-Oui, Tictoc, ça n’a pas marché comme prévu, quelque chose a foiré, ça a tourné à la débâcle, au sauve-qui-peut, et c’est une catastrophe, un cataclysme. Regarde tous ces gens qui pleurent, s’inquiètent, s’affolent, courent dans tous les sens, qui lancent des "est-ce que ça va ?", tous ces hôpitaux qu'on construit. Des plans Orsec, un état de guerre permanent.
-Ça a été mal programmé ?
-Je ne sais pas si ça a été mal programmé ou si ça a mal tourné en cours de route, mais c’est un désastre, Tictoc. Partout des affamés, des malades, des aveugles, des handicapés, des malheureux, des morts.
-Ça peut être réparé, non ?
-Non, Tictoc, le projet a été abandonné.
-Et tous ces gens qui ont été utilisés dans ce projet, que deviennent-ils ?
-Ils ne savent plus quoi faire, Tictoc, ils sont désemparés. Ils prient, ils espèrent, ils lancent des appels au secours, des SOS, en vain.
-Des appels à qui ?
-Ils ne savent pas, Tictoc. Comme je viens de te le dire, personne ne sait comment a démarré ce projet. Ils lancent des appels comme ça, en disant que c’est à Dieu, sans savoir qui il est, et, comme je te l’ai dit à l’instant, personne ne sait et ne peut te dire ce qu’il est ou qui il est au juste et encore moins où il se trouve.
-Hi hi hi, c’est à mourir de rire, excuse-moi Tatonga, mais je n’ai jamais entendu une histoire pareille, jamais vu un drame pareil, dont on ne connait ni l’origine, ni la cause. Que faut-il faire maintenant ?
-Tu ne peux rien faire, Tictoc, la machine est détraquée, tu ne peux ni la guider ni la freiner ni en descendre. Tout ce que tu peux faire, c’est continuer de croquer les cacahuètes qui te restent en attendant le moment de débouler dans un ravin.
-Tu as dit qu’ils espéraient, ils espèrent quoi, Tatonga ?
-Ils ont bien compris que le Titanic coule, Tictoc, ça, ils l’ont bien compris. Que veux-tu qu’ils espèrent, ils demandent à être transbordés dans un autre paquebot, Tictoc. Par qui, où ? Ils ne savent pas, ils espèrent, ils espèrent, c’est tout.
-Ha ! ha ! ha !, quelle histoire, mon Dieu, qu’elle histoire ! Je n’ai jamais entendu histoire pareille et jamais autant de sottises de ta part, Tatonga. Une erreur, un échec ! Non Tatonga, les erreurs, c’est le fait des hommes. Seuls les hommes se trompent et échouent ; ce qui se fait ailleurs, hors des hommes, ignore l’erreur et l’échec, il se fait comme il devait se faire c’est tout.
-Mais qu’est-ce qui est en train de se faire, Tictoc ? Je ne comprends pas. Des choses merveilleuses ont été faites, comme la vie, comme les yeux, qui attestent d’une grande conscience, d’une grande intelligence, mais l’ensemble est un désordre épouvantable, scandaleux, complètement incohérent, une bêtise. Le fait même de ne pas savoir, de ne pas comprendre ce qui se fait, n’est pas normal. Pourquoi ne savons-nous pas, c’est absurde, c’est insupportable. Pourquoi nous faire venir, puis tout nous cacher, ça n’a aucun sens. Tu arrives sans savoir d’où, tu débarques sans savoir où et tu repars sans savoir où, mais c’est quoi ça ? Même les animaux sont intrigués, Tictoc, je le vois dans leurs yeux, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive, ils veulent une réponse, un mot, mais que leur dire ? Pauvres bêtes !"
"Tatonga, c’est quoi la vie ?
-C’est un très vieux projet, Tictoc, qui a été lancé il y a très longtemps et qui a échoué. Un fiasco lamentable.
-Un échec de qui, de Dieu ?
-Je ne sais pas, Tictoc, ça n’a pas d’importance. Ce qui est certain, c’est qu’un processus a été enclenché pour créer le plaisir, la joie, le bonheur. C’est indéniable, tout en toi l’atteste, ton désir de vivre, tes papilles, tes yeux… Le but était clair, évident, Tictoc, même la femme a été inventée, les fleurs, les oiseaux…
-Et c’est un échec ?
-Oui, Tictoc, ça n’a pas marché comme prévu, quelque chose a foiré, ça a tourné à la débâcle, au sauve-qui-peut, et c’est une catastrophe, un cataclysme. Regarde tous ces gens qui pleurent, s’inquiètent, s’affolent, courent dans tous les sens, qui lancent des "est-ce que ça va ?", tous ces hôpitaux qu'on construit. Des plans Orsec, un état de guerre permanent.
-Ça a été mal programmé ?
-Je ne sais pas si ça a été mal programmé ou si ça a mal tourné en cours de route, mais c’est un désastre, Tictoc. Partout des affamés, des malades, des aveugles, des handicapés, des malheureux, des morts.
-Ça peut être réparé, non ?
-Non, Tictoc, le projet a été abandonné.
-Et tous ces gens qui ont été utilisés dans ce projet, que deviennent-ils ?
-Ils ne savent plus quoi faire, Tictoc, ils sont désemparés. Ils prient, ils espèrent, ils lancent des appels au secours, des SOS, en vain.
-Des appels à qui ?
-Ils ne savent pas, Tictoc. Comme je viens de te le dire, personne ne sait comment a démarré ce projet. Ils lancent des appels comme ça, en disant que c’est à Dieu, sans savoir qui il est, et, comme je te l’ai dit à l’instant, personne ne sait et ne peut te dire ce qu’il est ou qui il est au juste et encore moins où il se trouve.
-Hi hi hi, c’est à mourir de rire, excuse-moi Tatonga, mais je n’ai jamais entendu une histoire pareille, jamais vu un drame pareil, dont on ne connait ni l’origine, ni la cause. Que faut-il faire maintenant ?
-Tu ne peux rien faire, Tictoc, la machine est détraquée, tu ne peux ni la guider ni la freiner ni en descendre. Tout ce que tu peux faire, c’est continuer de croquer les cacahuètes qui te restent en attendant le moment de débouler dans un ravin.
-Tu as dit qu’ils espéraient, ils espèrent quoi, Tatonga ?
-Ils ont bien compris que le Titanic coule, Tictoc, ça, ils l’ont bien compris. Que veux-tu qu’ils espèrent, ils demandent à être transbordés dans un autre paquebot, Tictoc. Par qui, où ? Ils ne savent pas, ils espèrent, ils espèrent, c’est tout.
-Ha ! ha ! ha !, quelle histoire, mon Dieu, qu’elle histoire ! Je n’ai jamais entendu histoire pareille et jamais autant de sottises de ta part, Tatonga. Une erreur, un échec ! Non Tatonga, les erreurs, c’est le fait des hommes. Seuls les hommes se trompent et échouent ; ce qui se fait ailleurs, hors des hommes, ignore l’erreur et l’échec, il se fait comme il devait se faire c’est tout.
-Mais qu’est-ce qui est en train de se faire, Tictoc ? Je ne comprends pas. Des choses merveilleuses ont été faites, comme la vie, comme les yeux, qui attestent d’une grande conscience, d’une grande intelligence, mais l’ensemble est un désordre épouvantable, scandaleux, complètement incohérent, une bêtise. Le fait même de ne pas savoir, de ne pas comprendre ce qui se fait, n’est pas normal. Pourquoi ne savons-nous pas, c’est absurde, c’est insupportable. Pourquoi nous faire venir, puis tout nous cacher, ça n’a aucun sens. Tu arrives sans savoir d’où, tu débarques sans savoir où et tu repars sans savoir où, mais c’est quoi ça ? Même les animaux sont intrigués, Tictoc, je le vois dans leurs yeux, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive, ils veulent une réponse, un mot, mais que leur dire ? Pauvres bêtes !"
Tatonga- Admin
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