La voie que vous suivez
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La voie que vous suivez
Je voudrais discuter avec vous de la question de l'efficacité de la voie. Qu'est-ce qui fait que la voie que vous suivez (religieuse, agnostique ou athée) va porter des fruits ?
Chacun peut faire ce constat dans sa vie, dans son entourage, quels sue soient l'enseignement qu'ils suivent, la formation spirituelle qu'ils suivent, le maitre, ou la tradition de laquelle ils se réclament, au bout de vingt années de familiarité et ce malgré leur sincérité, et leur fidélité, ils continuent d'être menés par leurs attentes, leurs déceptions, leurs découragements, leurs conflits, ou encore leurs mésententes avec les autres. Beaucoup ont beau suivre des stages, des formations, de participer à des séminaires, ou à des ateliers, des groupes de partage et de prières, le constat reste le même : ils changent très peu.
Pourquoi ? Où est l'erreur ?
La pratique n'est-elle pas supposée être efficace ?
Alors il y a ceux qui abandonnent. Oui, mais je pense aux autres, ceux qui persistent, qui se donnent du mal avec sincérité, qui prennent la peine d'aller cuire dans la chaleur de l'Inde pour rencontrer des maitres authentiques, qui se lèvent tôt pour prendre le métro afin d'aller pratiquer le zazen du matin, etc.
Si au bout de dix ans, tu ne sais toujours pas gratter de la guitare, c'est qu'il y a une erreur, non ?
Pourquoi tant de gens sincères n'ont toujours pas changé ? et continuent à se faire du soucis, à s'emporter pour des broutilles, à mener une existence chaotique ou d'autres libertine ?
Quel critère permet de vraiment progresser ?
Cordialement,
Ase
Chacun peut faire ce constat dans sa vie, dans son entourage, quels sue soient l'enseignement qu'ils suivent, la formation spirituelle qu'ils suivent, le maitre, ou la tradition de laquelle ils se réclament, au bout de vingt années de familiarité et ce malgré leur sincérité, et leur fidélité, ils continuent d'être menés par leurs attentes, leurs déceptions, leurs découragements, leurs conflits, ou encore leurs mésententes avec les autres. Beaucoup ont beau suivre des stages, des formations, de participer à des séminaires, ou à des ateliers, des groupes de partage et de prières, le constat reste le même : ils changent très peu.
Pourquoi ? Où est l'erreur ?
La pratique n'est-elle pas supposée être efficace ?
Alors il y a ceux qui abandonnent. Oui, mais je pense aux autres, ceux qui persistent, qui se donnent du mal avec sincérité, qui prennent la peine d'aller cuire dans la chaleur de l'Inde pour rencontrer des maitres authentiques, qui se lèvent tôt pour prendre le métro afin d'aller pratiquer le zazen du matin, etc.
Si au bout de dix ans, tu ne sais toujours pas gratter de la guitare, c'est qu'il y a une erreur, non ?
Pourquoi tant de gens sincères n'ont toujours pas changé ? et continuent à se faire du soucis, à s'emporter pour des broutilles, à mener une existence chaotique ou d'autres libertine ?
Quel critère permet de vraiment progresser ?
Cordialement,
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
Re: La voie que vous suivez
Et pourquoi suivre une voie ?
Pourquoi pas se "laisser porter" et réagir en connaissance?
Du reste c'est la réalité, le LA est un leurre.
Un athée ne suis pas de voie, puisque c'est un qualificatif et non une doctrine.
Pourquoi pas se "laisser porter" et réagir en connaissance?
Du reste c'est la réalité, le LA est un leurre.
La vie, elle est belle ....aussi et source de progression, c'est pourquoi je suis libertin et athée.Quel critère permet de vraiment progresser ?
Un athée ne suis pas de voie, puisque c'est un qualificatif et non une doctrine.
Dede 95- Messages : 2057
Date d'inscription : 01/02/2016
Age : 81
Localisation : Corse et Région Parisienne
Re: La voie que vous suivez
Ase a écrit:Je voudrais discuter avec vous de la question de l'efficacité de la voie. Qu'est-ce qui fait que la voie que vous suivez (religieuse, agnostique ou athée) va porter des fruits ?
Chacun peut faire ce constat dans sa vie, dans son entourage, quels sue soient l'enseignement qu'ils suivent, la formation spirituelle qu'ils suivent, le maitre, ou la tradition de laquelle ils se réclament, au bout de vingt années de familiarité et ce malgré leur sincérité, et leur fidélité, ils continuent d'être menés par leurs attentes, leurs déceptions, leurs découragements, leurs conflits, ou encore leurs mésententes avec les autres. Beaucoup ont beau suivre des stages, des formations, de participer à des séminaires, ou à des ateliers, des groupes de partage et de prières, le constat reste le même : ils changent très peu.
Pourquoi ? Où est l'erreur ?
La pratique n'est-elle pas supposée être efficace ?
Alors il y a ceux qui abandonnent. Oui, mais je pense aux autres, ceux qui persistent, qui se donnent du mal avec sincérité, qui prennent la peine d'aller cuire dans la chaleur de l'Inde pour rencontrer des maitres authentiques, qui se lèvent tôt pour prendre le métro afin d'aller pratiquer le zazen du matin, etc.
Si au bout de dix ans, tu ne sais toujours pas gratter de la guitare, c'est qu'il y a une erreur, non ?
Pourquoi tant de gens sincères n'ont toujours pas changé ? et continuent à se faire du soucis, à s'emporter pour des broutilles, à mener une existence chaotique ou d'autres libertine ?
Quel critère permet de vraiment progresser ?
Cordialement,
Ase
C'est un très intéressant sujet!
Je ne crois pas que la pratique religieuse opère comme une recette de cuisine. Le resultat ne dépend pas exclusivement de l'application à suivre les instruction.
Il y a beaucoup de choses qui entre en considération dans un cheminement personnel.
Pour moi la pratique religieuse m'a beaucoup, beaucoup aidé à grandir. J'étais très éparpillée, volubile, inconstante... Ca m'a aidé à me poser à réfléchir à se qui compte et comment avancer dans la direction qui m'y conduit.
Si une personne est insatisfaite de ce que lui apporte sa "voie", c'est peut-être qu'elle a des barrières qui la sépare de ce qu'elle espère.
Est ce que vraiment la paix intérieur ou avec les autre est son objectif?
Dans un vieux message, Tatonga avait écrit "la religion c'est maitriser sa bête".
Mais on y est attaché à notre bête et on a pas toujours envie de la brider... Qu'on le veuille ou non, parfois on la laisse se ballader au risque de mordre les autres, de nous mordre, nous-même ou encore pire blesser ceux qu'on aime....
Invité- Invité
Re: La voie que vous suivez
Cette bête c'est l'ego : notre ego et sa consistance le mental.
Cette bête faut apprendre à la dompter. Et c'est en cela que consiste la voie.
Comme toute discipline, qu'il s'agisse de faire la cuisine, de l'équitation, du violon, de la danse classique ou un artisanat tel la menuiserie, il n'y a pas de progrès si on ne s'exerce pas régulièrement et pendant longtemps. C'est comme à l'école lorsque le maitre note dans le bulletin trimestriel "manque de rigueur", "manque de sérieux", "manque de régularité", "pas assez consciencieux", etc. il faut de l'implication et du travail sur soi et ce de manière régulière sur le long terme.
Mais qu'est-ce que la pratique en fait ? C'est bien de cela qu'il s'agit, et ce peu importe notre confession de foi (athée comme chrétien).
Pour expliquer ce dont il s'agit, j'aime bien utiliser l'image du prisonnier enfermé en prison : il y a une différence entre être libre dans la prison et être libre de la prison.
La plupart des pratiquants d'une religion et même ceux qui ont renoncé au cadre "religieux" en cherchant une voie autre sont confrontés aux mêmes pièges de l'ego. Ils sont enfermés dans des schémas de pensées et de croyances affectivo-émotionnelles qui empêchent toute réalisation (éveil du coeur) et toute transformation intérieure. L'ascèse c'est justement notre participation à cette transformation, qui repose sur ce potentiel que nous avons en nous de mettre en oeuvre de manière consciente cette réalisation. Ce potentiel de réalisation, on l'a tous, il nous est donné, par contre, notre détermination est très inégale.
Notre prisonnier qui cherche à s'évader, va mettre tout en oeuvre, tout ce qui lui est possible pour effectuer son évasion, il va passer son temps à observer les murs de la prison, va noter tous les horaires des tours de garde, chaque position des gardiens, il consacrera un temps considérable à creuser un trou, à se fabriquer une corde, etc. Cette obsession de l'évasion est ce qu'on peut appeler une ascèse réalisatrice, une pratique efficace.
Il comprendra la différence entre être libre dans son confort matériel et personnel (être libre dans la prison) et être guéri de ses blessures et noeuds émotionnelles (être libre en dehors de la prison). La pratique consiste à se dépouiller de ses freins, de ses inhibitions, de tous ses conditionnements qui sont en trop qui nous encombrent.
Alors moi non plus, je ne crois pas que la pratique religieuse opère comme une recette de cuisine, c'est clair. Il faut avant cela se laisser toucher, bouleverser même par la voie.
Dans cette optique, il est nécessaire de remettre profondément en cause sa manière d'agir, se laisser bousculer par les idées universelles exprimés par les enseignements de sagesse, car il ne s'agit pas d'opinions, ni de conjectures, ni encore moins de propositions philosophiques, mais des outils puissants auxquels chacun d'entre nous doit se confronter afin de sortir de ses illusions. Sans cette implication, on se laisse bercer à la surface de soi-même par des mots qu'on a entendu, des expériences que l'on a vécu, mais que l'on a pas vraiment digérés, assimilés, et intériorisés.
Cordialement,
Ase
Cette bête faut apprendre à la dompter. Et c'est en cela que consiste la voie.
Comme toute discipline, qu'il s'agisse de faire la cuisine, de l'équitation, du violon, de la danse classique ou un artisanat tel la menuiserie, il n'y a pas de progrès si on ne s'exerce pas régulièrement et pendant longtemps. C'est comme à l'école lorsque le maitre note dans le bulletin trimestriel "manque de rigueur", "manque de sérieux", "manque de régularité", "pas assez consciencieux", etc. il faut de l'implication et du travail sur soi et ce de manière régulière sur le long terme.
Mais qu'est-ce que la pratique en fait ? C'est bien de cela qu'il s'agit, et ce peu importe notre confession de foi (athée comme chrétien).
Pour expliquer ce dont il s'agit, j'aime bien utiliser l'image du prisonnier enfermé en prison : il y a une différence entre être libre dans la prison et être libre de la prison.
La plupart des pratiquants d'une religion et même ceux qui ont renoncé au cadre "religieux" en cherchant une voie autre sont confrontés aux mêmes pièges de l'ego. Ils sont enfermés dans des schémas de pensées et de croyances affectivo-émotionnelles qui empêchent toute réalisation (éveil du coeur) et toute transformation intérieure. L'ascèse c'est justement notre participation à cette transformation, qui repose sur ce potentiel que nous avons en nous de mettre en oeuvre de manière consciente cette réalisation. Ce potentiel de réalisation, on l'a tous, il nous est donné, par contre, notre détermination est très inégale.
Notre prisonnier qui cherche à s'évader, va mettre tout en oeuvre, tout ce qui lui est possible pour effectuer son évasion, il va passer son temps à observer les murs de la prison, va noter tous les horaires des tours de garde, chaque position des gardiens, il consacrera un temps considérable à creuser un trou, à se fabriquer une corde, etc. Cette obsession de l'évasion est ce qu'on peut appeler une ascèse réalisatrice, une pratique efficace.
Il comprendra la différence entre être libre dans son confort matériel et personnel (être libre dans la prison) et être guéri de ses blessures et noeuds émotionnelles (être libre en dehors de la prison). La pratique consiste à se dépouiller de ses freins, de ses inhibitions, de tous ses conditionnements qui sont en trop qui nous encombrent.
Alors moi non plus, je ne crois pas que la pratique religieuse opère comme une recette de cuisine, c'est clair. Il faut avant cela se laisser toucher, bouleverser même par la voie.
Dans cette optique, il est nécessaire de remettre profondément en cause sa manière d'agir, se laisser bousculer par les idées universelles exprimés par les enseignements de sagesse, car il ne s'agit pas d'opinions, ni de conjectures, ni encore moins de propositions philosophiques, mais des outils puissants auxquels chacun d'entre nous doit se confronter afin de sortir de ses illusions. Sans cette implication, on se laisse bercer à la surface de soi-même par des mots qu'on a entendu, des expériences que l'on a vécu, mais que l'on a pas vraiment digérés, assimilés, et intériorisés.
Cordialement,
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
Re: La voie que vous suivez
Je comprends tout à fait ce que tu dis et c'est assez proche de ma façon de voir les chose. Sauf que la bête ou l'égo, il n'est pas question de l'anéantir ni même de le dompter entièrement. On a besoin d'avoir aussi cette force vitale, car c'en est une.
Mais on ne peux pas avoir la bête comme maitre et ne vivre que pour la suivre tel un maitre trainé par son chien a travers les rue.
Si chacun ne vit plus que pour son ego et qu'on fait des générations entières et successives comme ça, on est mal barré!
Notre société nous montre bien que tout avoir n'est jamais suffisant pour être satisfait. Quand on a tous eu de quoi se nourrir, se soigner, l'accès à l'enseignement... On a inventer d'autre choses pour se différencier entre riches et encore plus riche. Les gens se battent pour savoir qui est savant et ultra savant... Bref, même lorsqu'on a tout à volonté, celui qui veut poser son ego au dessus de l'autre trouve toujours à redire.
Pourtant il faut reconnaître que si tout le monde renonçait à son ego, la vie serait trop plate. Tu nous vois comme le peuple des gentil schtroumpfs, aller cueillir des baies dans la forêt et tous obéir au gentil grand schtroumpf! hahahahhaha
Mais on ne peux pas avoir la bête comme maitre et ne vivre que pour la suivre tel un maitre trainé par son chien a travers les rue.
Si chacun ne vit plus que pour son ego et qu'on fait des générations entières et successives comme ça, on est mal barré!
Notre société nous montre bien que tout avoir n'est jamais suffisant pour être satisfait. Quand on a tous eu de quoi se nourrir, se soigner, l'accès à l'enseignement... On a inventer d'autre choses pour se différencier entre riches et encore plus riche. Les gens se battent pour savoir qui est savant et ultra savant... Bref, même lorsqu'on a tout à volonté, celui qui veut poser son ego au dessus de l'autre trouve toujours à redire.
Pourtant il faut reconnaître que si tout le monde renonçait à son ego, la vie serait trop plate. Tu nous vois comme le peuple des gentil schtroumpfs, aller cueillir des baies dans la forêt et tous obéir au gentil grand schtroumpf! hahahahhaha
Invité- Invité
Re: La voie que vous suivez
Bonjour chère Amandine,
Si je peut me permettre, il ne s'agit pas de renoncer à l'ego, mais de le dompter, de le dépasser, comme nous l'avons dit. Et pour cela il faut se demander ce qu'est l'ego ? Et que peut bien signifier le dépasser, le dompter ?
Selon ce que j'en ai compris, l'ego c'est simplement cette identification que l'on fait, en permanence, à l'idée de "moi". Un "moi" avec un nom, un prénom, des qualités, un caractère, une identification à un milieu social, à une profession. Une sorte de "carte d'identité" qu'on présente au monde, et qui est le reflet de nos identifications et de nos conditionnements. L'idée est de dépasser celui-ci, c'est à-dire de dépasser ce mécanisme de constamment tout ramener à soi, de tout voir en fonction de soi, de son intérêt, et de ses désirs imaginaires. Dépasser l'ego revient ainsi à être tourné vers une vision alterocentrée.
Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas l'améliorer indéfiniment, il y a un moment dans nos vies où on le remet en cause, tout simplement et c'est fondamental. Il est nécessaire à un moment donné de remettre en cause le sens de la séparation, de l'individualisation, pour justement découvrir ce qu'il y a en plus, et... ce qu'on découvre par la suite c'est simplement la vie.
Bien à toi,
Désolé je ne peut pas m'attarder plus longuement,
Ase
Si je peut me permettre, il ne s'agit pas de renoncer à l'ego, mais de le dompter, de le dépasser, comme nous l'avons dit. Et pour cela il faut se demander ce qu'est l'ego ? Et que peut bien signifier le dépasser, le dompter ?
Selon ce que j'en ai compris, l'ego c'est simplement cette identification que l'on fait, en permanence, à l'idée de "moi". Un "moi" avec un nom, un prénom, des qualités, un caractère, une identification à un milieu social, à une profession. Une sorte de "carte d'identité" qu'on présente au monde, et qui est le reflet de nos identifications et de nos conditionnements. L'idée est de dépasser celui-ci, c'est à-dire de dépasser ce mécanisme de constamment tout ramener à soi, de tout voir en fonction de soi, de son intérêt, et de ses désirs imaginaires. Dépasser l'ego revient ainsi à être tourné vers une vision alterocentrée.
Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas l'améliorer indéfiniment, il y a un moment dans nos vies où on le remet en cause, tout simplement et c'est fondamental. Il est nécessaire à un moment donné de remettre en cause le sens de la séparation, de l'individualisation, pour justement découvrir ce qu'il y a en plus, et... ce qu'on découvre par la suite c'est simplement la vie.
Bien à toi,
Désolé je ne peut pas m'attarder plus longuement,
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
Re: La voie que vous suivez
Selon ce que j'en ai compris, l'ego c'est simplement cette identification que l'on fait, en permanence, à l'idée de "moi". Un "moi" avec un nom, un prénom, des qualités, un caractère, une identification à un milieu social, à une profession. Une sorte de "carte d'identité" qu'on présente au monde, et qui est le reflet de nos identifications et de nos conditionnements.
Oui mais cette carte d'identité est plus que cela elle est l'image qu'on a de soi. C'est aussi "je suis fort" ou bien "je gagne toujours au scrabble" ou encore "je suis une super chanteuse" ...
Mais on peut garder son égo tout en se donnant la peine de voir l'autre, de l'entendre et le considérer. Il ne faut pas renoncer à soi pour considérer l'autre.L'idée est de dépasser celui-ci, c'est à-dire de dépasser ce mécanisme de constamment tout ramener à soi, de tout voir en fonction de soi, de son intérêt, et de ses désirs imaginaires. Dépasser l'ego revient ainsi à être tourné vers une vision alterocentrée.
Je suis d'accord ne voir que soit, c'est aller dans le mur!Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas l'améliorer indéfiniment, il y a un moment dans nos vies où on le remet en cause, tout simplement et c'est fondamental. Il est nécessaire à un moment donné de remettre en cause le sens de la séparation, de l'individualisation, pour justement découvrir ce qu'il y a en plus, et... ce qu'on découvre par la suite c'est simplement la vie.
Invité- Invité
Re: La voie que vous suivez
Se prendre pour ce que l'on est pas est l'ego. On s'identifie au personnage que nous sommes avec tous ses clichés, ses citations, ses pensées et ses émotions. L'ego c'est cette hallucination qui fait que la conscience se prend pour "un tel" au lieu de se considérer comme distribuée dans le rôle "d'un tel" mais fondamentalement libre de ce rôle. Cette carte d'identité ou carte des identifications émotionnelles n'est pas notre véritable identité car cette dernière est totalement indépendante de ce qui est marqué sur la carte d'identité en question. Ce sont toutes nos émotions dualistes qui définissent nos egos. Et on peut se libérer de ces réactions émotionnelles : les choses et les évènements de nos vies ne sont ni ceci, ni cela, mais juste ce qu'elles sont, elles ne sont pas comme on voudraient qu'elles soient, mais simplement comme elles sont. C'est cela l'éclatement de la prison du Je qui libère une perception plus juste du monde. C'est cela le dépassement de l'ego.
Bien à toi,
Ase
Bien à toi,
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
Re: La voie que vous suivez
Tient! Je n'avais pas vu cette réponse.
Je comprends bien ta réponse mais dans ce cas, pourquoi renoncer à l'égo? Ce n'est pas un crime en soi de rêver d'être meilleur qu'on est, ça peut même être un moteur.
Ce qui pose problème c'est de se leurrer, mais à part ça il faut bien avoir une image de ce qu'on est...
Je comprends bien ta réponse mais dans ce cas, pourquoi renoncer à l'égo? Ce n'est pas un crime en soi de rêver d'être meilleur qu'on est, ça peut même être un moteur.
Ce qui pose problème c'est de se leurrer, mais à part ça il faut bien avoir une image de ce qu'on est...
Invité- Invité
Re: La voie que vous suivez
Il ne s'agit pas de vivre en te disant "faut que je renonce à l'ego", mais simplement de voir et de vivre le réel tel qu'il est. Le dépassement de l'ego n'est pas un état mais un processus qui murît et jaillit d'un coup. Ce dépassement se fera s'il doit se faire, si tu en as "payé le prix".
Le véritable fond du problème est plutôt que le réel ce n'est pas l'ego pour lequel on se prend : tu n'es pas cet ego, cette carte d'identité pour laquelle tu t'identifies, tu exprimes juste un ego, comme j'exprime également un ego.
Accepter la vie tel qu'elle est, avec son lot de peurs, de douleurs, d'insécurité, et l'accepter exactement telle qu'elle est, c'est comme donner sa propre vie au Divin. C'est une véritable libération. C'est permettre au Divin de s'installer dans ta vie, et alors la transformation spirituelle intervient sur la base de l'autorisation évolutive que tu lui donnes. L'ego c'est cette entité qui t'empêche de te confier entièrement au divin, voilà pourquoi il faut le dépasser, l'ego définit l'état de ton existence et entretient ta peur de la mort : on maintient notre ego, on veut avoir un ego solide pour accomplir ceci ou cela, et en cela on ne se rend pas compte qu'on entretient notre peur du vide, notre peur de la mort.
Dépasser cela, Amandine, c'est s'abandonner à la vie, lui dire oui, accepter ce qui est. C'est abandonner ce besoin impérieux de contrôle et n'avoir plus peur d'être le jouet de la vie. Tu prives l'ego de ce contrôle, et tu découvres que la vie continue sans cet ego qui veut tout "réussir" et qui n'est qu'un amas de peurs anti-évolutive.
Bien à toi,
Ase
Le véritable fond du problème est plutôt que le réel ce n'est pas l'ego pour lequel on se prend : tu n'es pas cet ego, cette carte d'identité pour laquelle tu t'identifies, tu exprimes juste un ego, comme j'exprime également un ego.
Accepter la vie tel qu'elle est, avec son lot de peurs, de douleurs, d'insécurité, et l'accepter exactement telle qu'elle est, c'est comme donner sa propre vie au Divin. C'est une véritable libération. C'est permettre au Divin de s'installer dans ta vie, et alors la transformation spirituelle intervient sur la base de l'autorisation évolutive que tu lui donnes. L'ego c'est cette entité qui t'empêche de te confier entièrement au divin, voilà pourquoi il faut le dépasser, l'ego définit l'état de ton existence et entretient ta peur de la mort : on maintient notre ego, on veut avoir un ego solide pour accomplir ceci ou cela, et en cela on ne se rend pas compte qu'on entretient notre peur du vide, notre peur de la mort.
Dépasser cela, Amandine, c'est s'abandonner à la vie, lui dire oui, accepter ce qui est. C'est abandonner ce besoin impérieux de contrôle et n'avoir plus peur d'être le jouet de la vie. Tu prives l'ego de ce contrôle, et tu découvres que la vie continue sans cet ego qui veut tout "réussir" et qui n'est qu'un amas de peurs anti-évolutive.
Bien à toi,
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
Re: La voie que vous suivez
Il ne s'agit pas de vivre en te disant "faut que je renonce à l'ego", mais simplement de voir et de vivre le réel tel qu'il est. Le dépassement de l'ego n'est pas un état mais un processus qui murît et jaillit d'un coup. Ce dépassement se fera s'il doit se faire, si tu en as "payé le prix".
Le véritable fond du problème est plutôt que le réel ce n'est pas l'ego pour lequel on se prend : tu n'es pas cet ego, cette carte d'identité pour laquelle tu t'identifies, tu exprimes juste un ego, comme j'exprime également un ego.
Ok, je comprends bien cette idée.
Accepter la vie tel qu'elle est, avec son lot de peurs, de douleurs, d'insécurité, et l'accepter exactement telle qu'elle est, c'est comme donner sa propre vie au Divin. C'est une véritable libération. C'est permettre au Divin de s'installer dans ta vie, et alors la transformation spirituelle intervient sur la base de l'autorisation évolutive que tu lui donnes. L'ego c'est cette entité qui t'empêche de te confier entièrement au divin, voilà pourquoi il faut le dépasser, l'ego définit l'état de ton existence et entretient ta peur de la mort : on maintient notre ego, on veut avoir un ego solide pour accomplir ceci ou cela, et en cela on ne se rend pas compte qu'on entretient notre peur du vide, notre peur de la mort.
Mais c'est aussi ce qui nous fait avancer. Ce qui fait qu'on ne se laisse pas juste balloter par la vie, à droite ou à gauche.
C'est parfois de mauvaise choses qui poussent à en accomplir de belle.
Le sportif qui veut être le meilleur et qui au final accompli des prouesses, par exemple.
Tu me fais penser à un texte sur le "lacher prise" qui rejoins cette idée, je vais essayer de le retrouver...Dépasser cela, Amandine, c'est s'abandonner à la vie, lui dire oui, accepter ce qui est. C'est abandonner ce besoin impérieux de contrôle et n'avoir plus peur d'être le jouet de la vie. Tu prives l'ego de ce contrôle, et tu découvres que la vie continue sans cet ego qui veut tout "réussir" et qui n'est qu'un amas de peurs anti-évolutive.
Invité- Invité
Re: La voie que vous suivez
Quelqu'un a écrit:Pourquoi pas se "laisser porter" et réagir en connaissance?
Du reste c'est la réalité, le LA est un leurre.
Oui, sois juste un instrument. Accorde la guitare et laisse le guitariste en jouer.
Laisse toi porter par la Vie ou par Dieu. Laisse toi jouer, et tu seras surpris d'écouter que la musique est toujours belle et juste, et ce même si tu n'es pas de loin le plus bel instrument de la planète.
Un bon guitariste peut faire un délicieux concert avec une guitare à 2000 euros, tandis qu'un mauvais guitariste, même avec un Ramirez à 10 000 euros fera dix fois moins bien.
Accorde toi et accepte-toi avec toutes tes limites et tes impuissances. Renonce-toi, renonce à être un super-héros (avec ton masque de "libertin-athée"), les choses se font et se défont, et les actions s'accomplissent, tu n'as pas à être responsable du résultat car ce qui t'appartient c'est d'être vulnérable, et sans protection.
Cordialement,
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
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