Miracles et magie.

[Tatonga]

C'est paradoxal, mais, pour exister, une chose ne doit pas avoir de cause.
Si, pour exister, une chose devait avoir une cause, rien alors ne pourrait exister. Car chaque cause en supposant une autre, l’enchainement des causes successives censées aboutir à une cause initiale formerait une chaine infinie et n’aboutirait jamais. Une chose causée est donc  impossible.

Quelle est cette chose qui existe ? C'est celle qui existe, l’univers, la nature.
Chose sans cause, mais comment existe-t-elle ? La question comment n’est que la question de la cause posée autrement, c’est la même question que la question de la cause et, pour les mêmes raisons, ne doit pas être posée.
Qu’y a-t-il hors de la nature ? C’est une question purement fantasmatique. Rien n’autorise, rien ne justifie, rien ne permet, rien ne nécessite qu’une telle question soit posée.

Comment expliquer ces miracles, cette magie, cette intelligence de la nature ?
Tout comme le beau et le laid, le miraculeux et le magique sont dans notre esprit, pas dans les choses elles-mêmes, pas dans la nature. Ce qui est miraculeux, époustouflant, magique finit d’ailleurs par devenir banal dès qu’on s’y habitue, tel est le cas du feu, de l’électricité, de la vie, de notre esprit, de la lumière, de l’électromagnétisme et même de la simple fonte des corps solides qui deviennent liquides. Il est dans la nature de la nature de produire tout cela, le miraculeux et le magique. Un homme qui n’a jamais vu du feu serait bien surpris, voire effrayé ou émerveillé, la première fois qu’il en verrait, bien qu’il ne s’agisse là que d’un phénomène des plus naturels. Il en est de même de la fameuse intelligence mathématique, il n’y a là rien d’extraordinaire, la nature est capable de faire tout  naturellement des réglages d’une très grande précision, la grande précision n’étant  qu’un jugement, une appréciation de notre esprit de petite bestiole.

Quelque chose existe donc sans cause et c’est la nature, c’est ce qui existe en premier et en dernier,  il n’y a qu’elle et rien en dehors d’elle. Elle se transforme, dépérit, vieillit, se régénère. Elle recèle en elle sa propre dynamique ; tout ce qui se produit en son sein est causé par ses propres mouvements, sans aucune intervention de ce que nous appelons hasard, ce dernier n’étant que l’un de ses phénomènes dont nous ne percevons pas clairement les causes.

[Dede 95]

L'oeuf et la poule.
ou
Dédé et ce Forum.

Salut à toi!

[gaston21]

En HS. Dédé de retour...Beaucoup, comme moi, se faisaient du souci ! La santé des vieux, c'est fragile! Et là, ce n'est pas le hasard! Mais parfois, ça tient du miracle!

[Tatonga]

Une machine à tricoter des pulls est intelligente, mais elle ne sait pas qu’elle fait des pulls, ni comment elle les fait. De même la nature, elle tricote intelligemment, mais n’a pas notre intelligence et notre conscience ; elle ignore ce qu’elle fait,  s’ignore elle-même et ignore totalement notre existence. Pas plus que la machine, elle n’est une personne.

Notre intelligence et notre conscience, nos sentiments et nos émotions, comme nos ongles et nos cheveux, n’appartiennent qu’à nous ; la nature les fabrique, mais n’en a pas, et cette conscience en nous n’a pas plus d'intérêt dans et pour l’univers que le reste, il n’y a que l’homme qui s'en émerveille et la sublime.

Il n’y a aucune grande conscience dans l’univers, pas plus de conscience qu’il n’y a de grand oiseau, une grande paire d’ailes, un grand poisson ou une grande nageoire. Seuls les oiseaux de la terre et les poissons de la mer pourraient, par transposition d’eux-mêmes, croire qu’il y en a.

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