Le permis d'enfanter
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Tatonga
gaston21
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Re: Le permis d'enfanter
Merci Geveil, je suis contente quand j'ai des retour sur le texte, ça me motive à m'y remettre, ça remet mon imagination en marche pour répondre aux attentes du lecteur.geveil a écrit:Bon début, Amandine, très vivant, il y a déjà du suspense, puisque on ne sait pas encore si le journaliste est pour ou contre la régulation ni comment sa fille veut lutter pour réintégrer les marginaux.
Je ne suis pas très assidue ces dernières années, je commence beaucoup de textes que je ne termine pas. En plus j'ai encore un manuscrit sur les bras dont aucun éditeur ne veut. Ce qui est assez banal mais qui influence assez négativement mon courage pour m'y remettre.Si tu souhaites publier,
il faudra corriger quelques fautes d'orthographe,
Oui, bien sur, il y a une sérieuse relecture avant de le proposer à l'édition et les dernières coquilles sont traqué par les équipe des éditeurs. N'aie pas peur on ne publie pas des texte mal orthographié ni même si peu retravaillés que ce que je propose ici à la lecture directe après écriture.
des "s" oubliés au pluriel, et la plus grosse: " contre son gré" et non " contre son grès".
Je vais chercher ça et le corriger, si tu en vois d'autre n'hésite pas à me les signaler.
Invité- Invité
Re: Le permis d'enfanter
ps : je n'ai pas trouvé contre son gré dans mon texte. Mais j'ai trouvé de gré ou de force, j'ai modifié ça.
Invité- Invité
Re: Le permis d'enfanter
Merci Amandine pour ce beau poste, et j'y répond en me citant si nécessaire!
Déjà répondu, mais je préfère le terme complicité.
Permanente non, mais très souvent oui, 76 ans et 2 fois par semaine et tout les jours un sentiment de besoin, le Pépé de DD s'est remarié à ...82 ans, je dois tenir de lui, il est vrai que ma femme a 15 ans de moins que moi!Je ne pense pas connaître de mariage dans lesquelles l’excitation sexuelle est permanente.
Et vice versa. C'est la vie commune qui facilite la résolution des soucis!On aura toujours le soucis commun de nos enfants. On protégera toujours notre conjoint des difficultés du monde extérieur.
Pas nécessairement de la haine, Simplement le ressenti de ne pas être complices l'un l'autre. Ca a été mon cas on s'est dit 7 ans ça suffit au revoir, maintenant les deux filles on les aiment autant l'un l'autre, elles ont compris (pas de suite hélas!)Parfois les gens arrive à se haïr ou se vouloir du mal, dans ces cas là il vaut mieux divorcer, on rompt le contrat, c'est mieux que de se détruire
.Le mariage inclu généralement la fidélité
Déjà répondu, mais je préfère le terme complicité.
Sauf qu'on est des animaux ....pas bête du tout dans nos responsabilités communes!Mais si c'est juste pour une petite distraction sexuelle, il baisserait fortement dans mon estime et il ne serait plus l'homme que j'aime. On est pas des bêtes.
Dede 95- Messages : 2057
Date d'inscription : 01/02/2016
Age : 81
Localisation : Corse et Région Parisienne
Re: Le permis d'enfanter
Allez, encore un petit bout
Jason, et ses amis.
Clac ! Le bruit du ballon qui rebondi sur le bitume du terrain. Parce qu’il n’y a rien de plus cool.
- Allez, la pause est finie, on y retourne, suffoque Azzi en bloquant la balle.
- Vas-y une dernière. Mort subite, celui qui marque remporte tout.
- T’es vraiment prêt à tout pour ne pas y retourner. T’as 10 paniers d’avance, c’est bon t’as gagné.
L’espace de co-working propose un petit espace relaxation, trois lits-banquettes, un sauna- douche et lampe solaire pour compenser le manque d’exposition aux rayons naturels. L’espace extérieur reste cependant recommandé, il dispose d’une cage de foot, un panier de basket et un panneau de rappel : « le sport est votre meilleur allié pour la santé – Jeux vidéo strictement interdit dans l’enceinte du co-working »
- On a dit une heure par jour, et une heure de jogging, ordonne Jason.
- On a joué plus d’une heure et tu m’obliges à venir travailler en courant. C’est bon, j’ai atteint mon objectif. Et toi, laisse tomber, ton corps d’athlète ne changera rien au problème.
- Je l’ai vue ! réaffirme Jason.
- Oui, il l’a vue. Confirme une fille assise sur un banc, son ordinateur de bord sur les genoux.
- Ok, tu l’as vu, concède Azzi.
Les deux complices se moquent gentiment de leur ami commun.
- Allez, va travailler, je vais lui envoyer les dix paniers qui te manquent dans les filets, tranche la fille en se levant. Il me reste vingt minutes d’activité physique intense. A moins que tu n’aies une autre idée à me proposer Jordan….
Elle se lève, range son ordinateur de bord, arrache le ballon des mains d’Azzi, et marque un panier sous le regard perplexe de Jason. Sonnie est frêle et dynamique. Drôle, souvent furieuse, toujours première. Parfois méchante, parce que la vie l’est aussi.
- Laisse tomber Sonnie, il est envouté. Et puis tu sais bien que l’homme de tes rêves c’est moi.
- Evidemment, Jason n’a pas d’idée de toute façon, aucune qui n’entrent pas dans son plan de développement. A force de développer ton intelligence, il n’y a plus de place pour l’esprit dans ta petite tête, dit-elle à Jason, en lui envoyant une balle comme un boulet de canon.
-
- T’as l’air d’un con planté comme ça. Parce que toi tu l’as vue, mais Marie-Amélie, elle ne t’as pas vu, continue Sonnie. T’es transparent pour elle. Elle vient surement faire un article sur ces braves travailleurs du co-working, comme la gestion animalière qui va filmer la réintroduction des moutons à la campagne. Elle s’en fout de toi et au mieux elle t’étudie.
Jason, se met à dribler et avance tranquillement vers le panier. Tel un ouragan, elle le rejoint, frappe le ballon de basket qui s’envole dans les airs. Il tente de le rattraper et d’une gifle bien placée elle l’envoie à Azzi. Ce dernier réceptionne le missile avec surprise et le pose au sol.
- Ca y est, vous m’avez gavé avec vos histoires. Je retourne à l’intérieur, je me fais encore 10 dépannages sur la hot line et je rentre. Bye ! J’en ai ma claque de passer mes journées ici. Et c’est la balle qu’il faut frapper Sonie, pas le pauvre cœur meurtri de Jason !
Sonie se marre.
- Le cœur meurtri de Jason, hahahhahahaha et tu le situes où ? Si on ouvrait sa cage thoracique, on y trouverait un trou béant. Gardez votre ballon, et t’as qu’à prendre mes clients Jason, moi je me barre, dit-elle en quittant la cour.
Il fait frais. Clac. Clac. Clac. Sonnie est parti. Azzi s’est assis. Clac. Clac. Clac. Jason s’approche de lui.
- Tu crois qu’elle est partie les rejoindre ?
- Tu lui as brisé le cœur.
- Arrête tes conneries, c’est elle qui m’a quitté, se défend Jason. Et elle m’en a fait voir de toutes les couleurs avant ça… Et après aussi.
- N’empêche qu’elle t’aimait.
- Au début, peut-être, on a grandi ensemble, on a passé ensemble la porte de l’espace de co-working, putain, Azzi, t’étais avec nous, on était fous de joie, on était les plus forts, on était les seuls à venir des familles en accompagnement intensif, les seuls à rentrer dormir dans les dortoirs de l’état, les seuls à savoir où on allait parce qu’on savait ou on ne voulait pas retourner. Avec Sonnie, on n’était pas juste des jeunes amoureux, elle était tout pour moi.
- Ce n’est pas elle qui a changé, c’est toi, répond Azzi en sortant une unique cigarette de la doublure de son jogging.
- Tu vas pas fumer ici, t’es fou !
- Tu vois qui a changé. Avant tu étais avec nous dans tous les plans. Les bons et les mauvais, on se moquait d’eux et leur système, on voulait tout décrocher pour arriver en haut mais ne jamais devenir comme eux.
- « Eux » c’est qui « eux », C’est Sophie, Louis, Kayan, les gars avec qui on travaille tous les jours, c’est « eux » que tu détestes ?
- Je n’ai pas dit que je les déteste, mais moi je sais que je ne suis pas comme eux. Et toi tu l’as oublié. Moi, je ne balance pas à la figure de Sonnie qu’elle n’arrive pas à la cheville d’une Marie-Amélie.
- Vous me saoulez ! T’as qu’à les rejoindre toi aussi. Vas-y. Je n’ai besoin d’aucun de vous. Vas-y, fumes ta cigarette sous la caméra et ne viens pas me dire après que tu t’es fait viré du co-working parce que tu n’es pas comme « eux » Vas-y !
Jason baisse subitement d’un ton, il attrape le visage d’Azzi des deux mains. Il fait toujours aussi frais, la nuit tombe. Le ballon a roulé dans un coin de la cour.
- Vas-y, rejoins la résistance avec Sonnie, mais n’oubliez jamais que vous aviez tout, tout dans vos mains et c’est vous qui êtes partis. Moi j’ai mieux à faire, je ne gâcherai pas ma vie pour vos idéaux biaisés. On est plus fort, plus intelligent que personne ici. J’ai rien oublié, je sais où je vais, vous ne pouvez pas en dire autant.
Jason ramasse le ballon de basket et sans attendre la réponse d’Azzi, il prend la direction du vestiaire. Une bonne douche, c’est une douche chronométrée, car la consommation d’eau est réglementée. Il prend le temps de s’habillé impeccablement. Il ajuste son costume dont il prend un grand soin. Il brosse ses cheveux noirs et les discipline avec un gel composé de produit cosmétiques biologiques. Il coiffe ses sourcils noirs aussi, regarde longtemps ses yeux noirs dans le miroir. Il coche quelques cases sur son ordinateur de bord.
- 70 minutes de sport intensif
- 70 minutes d’exposition à la lumière naturelle du soleil
- 15 de socialisation avec ses collègues de travail. Sonnie. Azzi.
Evaluer votre rapport amical. Non, il décoche. Ils mériteraient un bon zéro chacun, voir même une signalisation pour mise en danger de la société. Il re-coche aussitôt la case. Il leur donne 4/5 à chacun. Sonnie est partie trop tôt, elle ne fait jamais ça. Elle n’a pas reçu tous ses appels de clients. Azzi est occupé à fumer sous la camera. Il voudrait s’en foutre de tout ce talent gâché, s’en foutre de ses seuls vrai amis, ceux qui ont remplacé la famille qu’il n’a pas. Il leur envoie quelque étoiles.
- 1 douche journalière
- 1 brossage de dent
Jason sort du vestiaire, il va partager son repas du soir avec Kayan dans l’espace restauration du co-working. Un repas équilibré, bien évidement dont il détaillera la composition dans son journal de bord. Il travaillera jusque tard dans la nuit. Il croisera Azzi, ils ne se parleront plus. Le cœur lourd, mais le pas assuré, il reprend la marche vers ses objectifs.
Il est déjà 2h du matin. Jason est au bout des objectifs de sa journée. Azzi et Kayan sont partis depuis longtemps. Il s’apprête à remplir son ordinateur de bord et quitter le co-working quand une voix le fait sursauter.
- Bonsoir Azzi.
C’est elle. Marie-Amélie.
Jason, et ses amis.
Clac ! Le bruit du ballon qui rebondi sur le bitume du terrain. Parce qu’il n’y a rien de plus cool.
- Allez, la pause est finie, on y retourne, suffoque Azzi en bloquant la balle.
- Vas-y une dernière. Mort subite, celui qui marque remporte tout.
- T’es vraiment prêt à tout pour ne pas y retourner. T’as 10 paniers d’avance, c’est bon t’as gagné.
L’espace de co-working propose un petit espace relaxation, trois lits-banquettes, un sauna- douche et lampe solaire pour compenser le manque d’exposition aux rayons naturels. L’espace extérieur reste cependant recommandé, il dispose d’une cage de foot, un panier de basket et un panneau de rappel : « le sport est votre meilleur allié pour la santé – Jeux vidéo strictement interdit dans l’enceinte du co-working »
- On a dit une heure par jour, et une heure de jogging, ordonne Jason.
- On a joué plus d’une heure et tu m’obliges à venir travailler en courant. C’est bon, j’ai atteint mon objectif. Et toi, laisse tomber, ton corps d’athlète ne changera rien au problème.
- Je l’ai vue ! réaffirme Jason.
- Oui, il l’a vue. Confirme une fille assise sur un banc, son ordinateur de bord sur les genoux.
- Ok, tu l’as vu, concède Azzi.
Les deux complices se moquent gentiment de leur ami commun.
- Allez, va travailler, je vais lui envoyer les dix paniers qui te manquent dans les filets, tranche la fille en se levant. Il me reste vingt minutes d’activité physique intense. A moins que tu n’aies une autre idée à me proposer Jordan….
Elle se lève, range son ordinateur de bord, arrache le ballon des mains d’Azzi, et marque un panier sous le regard perplexe de Jason. Sonnie est frêle et dynamique. Drôle, souvent furieuse, toujours première. Parfois méchante, parce que la vie l’est aussi.
- Laisse tomber Sonnie, il est envouté. Et puis tu sais bien que l’homme de tes rêves c’est moi.
- Evidemment, Jason n’a pas d’idée de toute façon, aucune qui n’entrent pas dans son plan de développement. A force de développer ton intelligence, il n’y a plus de place pour l’esprit dans ta petite tête, dit-elle à Jason, en lui envoyant une balle comme un boulet de canon.
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- T’as l’air d’un con planté comme ça. Parce que toi tu l’as vue, mais Marie-Amélie, elle ne t’as pas vu, continue Sonnie. T’es transparent pour elle. Elle vient surement faire un article sur ces braves travailleurs du co-working, comme la gestion animalière qui va filmer la réintroduction des moutons à la campagne. Elle s’en fout de toi et au mieux elle t’étudie.
Jason, se met à dribler et avance tranquillement vers le panier. Tel un ouragan, elle le rejoint, frappe le ballon de basket qui s’envole dans les airs. Il tente de le rattraper et d’une gifle bien placée elle l’envoie à Azzi. Ce dernier réceptionne le missile avec surprise et le pose au sol.
- Ca y est, vous m’avez gavé avec vos histoires. Je retourne à l’intérieur, je me fais encore 10 dépannages sur la hot line et je rentre. Bye ! J’en ai ma claque de passer mes journées ici. Et c’est la balle qu’il faut frapper Sonie, pas le pauvre cœur meurtri de Jason !
Sonie se marre.
- Le cœur meurtri de Jason, hahahhahahaha et tu le situes où ? Si on ouvrait sa cage thoracique, on y trouverait un trou béant. Gardez votre ballon, et t’as qu’à prendre mes clients Jason, moi je me barre, dit-elle en quittant la cour.
Il fait frais. Clac. Clac. Clac. Sonnie est parti. Azzi s’est assis. Clac. Clac. Clac. Jason s’approche de lui.
- Tu crois qu’elle est partie les rejoindre ?
- Tu lui as brisé le cœur.
- Arrête tes conneries, c’est elle qui m’a quitté, se défend Jason. Et elle m’en a fait voir de toutes les couleurs avant ça… Et après aussi.
- N’empêche qu’elle t’aimait.
- Au début, peut-être, on a grandi ensemble, on a passé ensemble la porte de l’espace de co-working, putain, Azzi, t’étais avec nous, on était fous de joie, on était les plus forts, on était les seuls à venir des familles en accompagnement intensif, les seuls à rentrer dormir dans les dortoirs de l’état, les seuls à savoir où on allait parce qu’on savait ou on ne voulait pas retourner. Avec Sonnie, on n’était pas juste des jeunes amoureux, elle était tout pour moi.
- Ce n’est pas elle qui a changé, c’est toi, répond Azzi en sortant une unique cigarette de la doublure de son jogging.
- Tu vas pas fumer ici, t’es fou !
- Tu vois qui a changé. Avant tu étais avec nous dans tous les plans. Les bons et les mauvais, on se moquait d’eux et leur système, on voulait tout décrocher pour arriver en haut mais ne jamais devenir comme eux.
- « Eux » c’est qui « eux », C’est Sophie, Louis, Kayan, les gars avec qui on travaille tous les jours, c’est « eux » que tu détestes ?
- Je n’ai pas dit que je les déteste, mais moi je sais que je ne suis pas comme eux. Et toi tu l’as oublié. Moi, je ne balance pas à la figure de Sonnie qu’elle n’arrive pas à la cheville d’une Marie-Amélie.
- Vous me saoulez ! T’as qu’à les rejoindre toi aussi. Vas-y. Je n’ai besoin d’aucun de vous. Vas-y, fumes ta cigarette sous la caméra et ne viens pas me dire après que tu t’es fait viré du co-working parce que tu n’es pas comme « eux » Vas-y !
Jason baisse subitement d’un ton, il attrape le visage d’Azzi des deux mains. Il fait toujours aussi frais, la nuit tombe. Le ballon a roulé dans un coin de la cour.
- Vas-y, rejoins la résistance avec Sonnie, mais n’oubliez jamais que vous aviez tout, tout dans vos mains et c’est vous qui êtes partis. Moi j’ai mieux à faire, je ne gâcherai pas ma vie pour vos idéaux biaisés. On est plus fort, plus intelligent que personne ici. J’ai rien oublié, je sais où je vais, vous ne pouvez pas en dire autant.
Jason ramasse le ballon de basket et sans attendre la réponse d’Azzi, il prend la direction du vestiaire. Une bonne douche, c’est une douche chronométrée, car la consommation d’eau est réglementée. Il prend le temps de s’habillé impeccablement. Il ajuste son costume dont il prend un grand soin. Il brosse ses cheveux noirs et les discipline avec un gel composé de produit cosmétiques biologiques. Il coiffe ses sourcils noirs aussi, regarde longtemps ses yeux noirs dans le miroir. Il coche quelques cases sur son ordinateur de bord.
- 70 minutes de sport intensif
- 70 minutes d’exposition à la lumière naturelle du soleil
- 15 de socialisation avec ses collègues de travail. Sonnie. Azzi.
Evaluer votre rapport amical. Non, il décoche. Ils mériteraient un bon zéro chacun, voir même une signalisation pour mise en danger de la société. Il re-coche aussitôt la case. Il leur donne 4/5 à chacun. Sonnie est partie trop tôt, elle ne fait jamais ça. Elle n’a pas reçu tous ses appels de clients. Azzi est occupé à fumer sous la camera. Il voudrait s’en foutre de tout ce talent gâché, s’en foutre de ses seuls vrai amis, ceux qui ont remplacé la famille qu’il n’a pas. Il leur envoie quelque étoiles.
- 1 douche journalière
- 1 brossage de dent
Jason sort du vestiaire, il va partager son repas du soir avec Kayan dans l’espace restauration du co-working. Un repas équilibré, bien évidement dont il détaillera la composition dans son journal de bord. Il travaillera jusque tard dans la nuit. Il croisera Azzi, ils ne se parleront plus. Le cœur lourd, mais le pas assuré, il reprend la marche vers ses objectifs.
Il est déjà 2h du matin. Jason est au bout des objectifs de sa journée. Azzi et Kayan sont partis depuis longtemps. Il s’apprête à remplir son ordinateur de bord et quitter le co-working quand une voix le fait sursauter.
- Bonsoir Azzi.
C’est elle. Marie-Amélie.
Invité- Invité
Re: Le permis d'enfanter
Grenache, le chien de Gaston,
L’odeur du café flotte dans la pièce, le bruit des tasses que l’on débarrasse, cette maison qu’il adore, il est temps d’aller promener son compagnon. Il lui fait signe, et c’est à jurer qu’il l’a compris ! Comme si, sans parole, leurs cœurs se répondaient. Grenache en est certain, les hommes sont tout à fait capables de ressentir et d’aimer comme n’importe quel animal. Ils sont seulement limités par leurs sens qui sont peu développés. L’homme doit faire analyser toutes les situations par son cerveau, c’est son seul moyen pour comprendre ce qui se passe. Comme son cœur et son instinct sont très peu utilisés, l’homme se trompe souvent, ce qui explique les nombreuses catastrophes qui sont arrivé à travers lui dans le monde.
Mais Grenache pourrait le jurer, quand il plonge son regard dans celui de Gaston, il sait que l’homme est un animal comme les autres, il est capable d’aimer aussi et son instinct n’est pas mauvais, juste dénaturé par des millénaires de mauvaise utilisation. C’est à tout cela qu’il pensait regardant la Belle laver les tasses que Gaston essuie. Ils sont si mignons ces humains, on s’y attache.
Le chemin pour rejoindre la forêt n’est plus vraiment sûr, parfois des jeunes de la ville voisine s’y aventurent. Grenache a habitué Gaston à ne pas crier, par sécurité. Dès que le portail de la cour s’ouvre, il part, ventre à terre, et l’attend à la lisière de la forêt. Il a fallu éduquer Gaston correctement pour qu’il ne se mette pas à courir derrière lui, pauvre humain, à son âge, si vous l’aviez vu, courir derrière Grenache, hurlant son nom, il était tout perturbé. Et après on dit que les hommes n’ont pas de cœur… Bref, il s’est habitué, Gaston, maintenant accepte que Grenache aille se mettre en sécurité et le rejoint paisiblement au point de rencontre. Il n’est pas facile d’apprendre à un homme à reconnaitre un arbre, ou un territoire, mais Gaston a quelque chose d’animal, c’est surement pour ça qu’il est si attachant.
Ce jour-là, comme chaque matin, Grenache attendait Gaston, une centaine de mètre plus au nord. Son odeur familière approchait lentement. Museau dans le vent, Grenache humait l’air histoire de s’assurer qu’ils ne seraient pas dérangés par la brigade de gestion animalière, mais le chagrin flottait dans l’air. Au loin il entendait le sanglot d’une jeune humaine et le sol avait été foulé par une femelle en fuite. Gaston arrivait à pas tranquille, impossible d’expliquer à ce pauvre homme que l’un de ses congénères était en difficulté. Il avait été dressé à reconnaitre quelque aboiement ou mouvement, l’humain comprenait au moins que quelque chose clochait. Il fallait le conduire jusqu’à la jeune humaine en le devançant suffisamment pour qu’il ne puisse pas lui passer une laisse autour du cou, en restant suffisamment près pour qu’il le voit et le suive. Comme à chaque fois, il confondait avec la brigade de gestion journalière, il comprenait le danger mais était incapable de l’identifier. Et comme toujours Gaston s’inquiétait et tentait d’obliger Grenache à rentrer à la maison pour le mettre à l’abri.
- Reviens là ! Bougre d’idiot ! criait l’homme. Au pied ! Tu vas voir, c’est fini les ballades sans laisse ! Grenache ! Je n’ai plus vingt ans pour te courir après.
C’est vrai que les hommes sont mignons, comme si a vingt ans il avait eu une chance de gagner Grenache à la course. Enfin, l’homme ne sentait rien, ne comprenait rien et il fallait le mener jusqu’à elle. Ça n’a pas été facile, mais Gaston est un brave homme et malgré son grand âge et il a bien suivi. Evidemment, les voyant approché, la jeune humaine a pris peur et a commencé à courir. Les humains savent pourtant que les chiens courent plus vite qu’eux mais leur instinct n’a pas d’autre option, ils ne savent plus se cacher correctement ni se mettre à l’abri. Donc elle court. Grenache lui part après, et elle se met à hurler. Voilà, puisqu’on en parle, ce que Grenache voudrait expliquer à l’homme. Soit on fuit, discrètement et silencieusement, ce qui n’est pas la plus mauvaise des solutions, à condition d’être le plus rapide. Soit on crie, aboie, brame, croasse, hurle ou hulule, on fait face comme on peut. Mais l’homme, part en hurlant, très mauvaise stratégie, avec un fonctionnement pareil, c’est à se demander comment ils ont survécu jusque-là.
Au loin, Gaston essaie encore de rappeler Grenache. La jeune fille a fini par tomber toute seule et elle hurle toujours autant. Ses hormones atteignent directement le cerveau de Grenache en traversant ses narines, elle attend un bébé. Grenache recule, elle est terrorisée et désespérée, il a peur de prendre un coup tant elle se débat. Gaston arrive enfin.
Les humains parlent beaucoup pour échanger peu d’informations, ou en tout cas une grande quantité d’informations inutile. Quand la jeune fille semble calmée, Grenache va faire son petit tour, confiant l’humaine à l’humain, il est temps pour lui de se détendre. Il va fouiner un peu autour pour voir qui est passé par là ces dernier jours, il adore faire ça. Il a toujours l’espoir d’humer le passage d’une jolie chienne sur son territoire. Hélas, elles sont plus rares que les grosses bottes en caoutchouc de la brigade de gestion animalière. Ah oui, les humains, que se disent-ils ? Un seul parle, c’est Gaston, il essaie de relever la jeune humaine, qui le repousse. Il pose de nombreuse question auxquelles elle ne répond pas. Il tourne autour d’elle tout inquiet. Ça dure longtemps, il négocie pour gagner sa confiance. Elle finit par le suivre.
Qu’on est bien chez soi. A peine le portail ouvert, Grenache file dans sa cabane. Il lape sa gamelle d’eau et s’offre un sommeil bien mérité. Mais les humains eux, ils sont tout en ébullition. Par la fenêtre ouverte, Grenache entend tout, cette tension le dérange un peu dans son sommeil. Ils disent des choses comme ça :
D’abord la Belle a crié : « Mon Dieu ! D’où sort cette gamine ! Elle est blessée ! » Elle a de petite écorchures sur les mains, mais les humains paniquent à la moindre goutte de sang.
La Belle et Gaston se sont ensuite disputés devant la « gamine » muette et en larme. La Belle voulait la cacher, Gaston lui disait qu’elle était folle. Puisqu’elle n’avait pas de tableau de bord c’était surement une non-identifié. Gaston a répondu qu’elle avait pu le perdre dans sa fuite et que de toute façon il n’y avait plus de non-identifié depuis des années, que les derniers avaient été expédiés hors de la frontière ou intégrés par le gouvernement. Les frontières sécurisées et infranchissables, plus personne ne passe à travers depuis longtemps. Gaston disait que cette petite fille devait avoir des parents morts d’inquiétude. Les humains font ça aussi, ils considèrent leur jeune comme des enfants très longtemps, celle-là avait déjà un petit en route dans son ventre, et eux ils en parlaient comme d’un enfant.
A ce moment-là, la Belle n’a pas été très gentille, elle a dit
- Ca fait des années qu’on cache ton clébard et tu voudrais livrer cette pauvre gamine au gouvernement ? Tu sais qu’ils la renverront mourir de l’autre côté.
Elle a fait les mêmes yeux que Grenache quand Gaston dit que la balade est fini mais que le chien veut se promener encore. Mais ce n’était quand même pas gentil de s’en prendre au clébard, qui n’avait rien demandé et dont la sieste était déjà fort perturbée.
Voilà, c’est ainsi que s’est passé la ballade de Grenache ce jour-là. Le premier jour, la gamine a dormi dans la chambre de la Belle, à la place de Gaston qui a dormi dans le canapé. Et le matin suivant, la Belle a déménagé toute la cabane, le peu d’outil qui restait à Gaston, et toutes les traces de Grenache. Elle a décidé que la gamine se cacherait ici si quelqu’un venait à entrer.
- Et Grenache ? a demandé Gaston.
- A la cave, a répondu la Belle.
La cave c’était vraiment nul. Mais comme la Belle était très à cran, Gaston et Grenache n’ont trop rien dit. Le soir même Gaston a appelé Tatonga, histoire de se renseigner sur d’éventuels non-identifié qui auraient passé la frontière récemment. Il y avait bien quelques passages dont il avait entendu parler. Mais ce n’était que de jeunes hommes, il allait leur parler et il passerait voir Gaston dans la semaine.
De son côté la Belle avait appelé Geveil, il avait encore ses amis au gouvernement, et il allait voir si des jeune filles avaient fugués ces derniers temps.
Et Grenache savait déjà tout, il leur aurait bien expliqué s’ils avaient su écouté. Grenache savait bien pourquoi elle se cachait et il savait bien qui elle attendait. Heureusement, parce qu’il en avait marre d’être envoyé à la cave à chaque fois que quelqu’un bougeait dans le quartier, sa cabane lui manquait.
L’odeur du café flotte dans la pièce, le bruit des tasses que l’on débarrasse, cette maison qu’il adore, il est temps d’aller promener son compagnon. Il lui fait signe, et c’est à jurer qu’il l’a compris ! Comme si, sans parole, leurs cœurs se répondaient. Grenache en est certain, les hommes sont tout à fait capables de ressentir et d’aimer comme n’importe quel animal. Ils sont seulement limités par leurs sens qui sont peu développés. L’homme doit faire analyser toutes les situations par son cerveau, c’est son seul moyen pour comprendre ce qui se passe. Comme son cœur et son instinct sont très peu utilisés, l’homme se trompe souvent, ce qui explique les nombreuses catastrophes qui sont arrivé à travers lui dans le monde.
Mais Grenache pourrait le jurer, quand il plonge son regard dans celui de Gaston, il sait que l’homme est un animal comme les autres, il est capable d’aimer aussi et son instinct n’est pas mauvais, juste dénaturé par des millénaires de mauvaise utilisation. C’est à tout cela qu’il pensait regardant la Belle laver les tasses que Gaston essuie. Ils sont si mignons ces humains, on s’y attache.
Le chemin pour rejoindre la forêt n’est plus vraiment sûr, parfois des jeunes de la ville voisine s’y aventurent. Grenache a habitué Gaston à ne pas crier, par sécurité. Dès que le portail de la cour s’ouvre, il part, ventre à terre, et l’attend à la lisière de la forêt. Il a fallu éduquer Gaston correctement pour qu’il ne se mette pas à courir derrière lui, pauvre humain, à son âge, si vous l’aviez vu, courir derrière Grenache, hurlant son nom, il était tout perturbé. Et après on dit que les hommes n’ont pas de cœur… Bref, il s’est habitué, Gaston, maintenant accepte que Grenache aille se mettre en sécurité et le rejoint paisiblement au point de rencontre. Il n’est pas facile d’apprendre à un homme à reconnaitre un arbre, ou un territoire, mais Gaston a quelque chose d’animal, c’est surement pour ça qu’il est si attachant.
Ce jour-là, comme chaque matin, Grenache attendait Gaston, une centaine de mètre plus au nord. Son odeur familière approchait lentement. Museau dans le vent, Grenache humait l’air histoire de s’assurer qu’ils ne seraient pas dérangés par la brigade de gestion animalière, mais le chagrin flottait dans l’air. Au loin il entendait le sanglot d’une jeune humaine et le sol avait été foulé par une femelle en fuite. Gaston arrivait à pas tranquille, impossible d’expliquer à ce pauvre homme que l’un de ses congénères était en difficulté. Il avait été dressé à reconnaitre quelque aboiement ou mouvement, l’humain comprenait au moins que quelque chose clochait. Il fallait le conduire jusqu’à la jeune humaine en le devançant suffisamment pour qu’il ne puisse pas lui passer une laisse autour du cou, en restant suffisamment près pour qu’il le voit et le suive. Comme à chaque fois, il confondait avec la brigade de gestion journalière, il comprenait le danger mais était incapable de l’identifier. Et comme toujours Gaston s’inquiétait et tentait d’obliger Grenache à rentrer à la maison pour le mettre à l’abri.
- Reviens là ! Bougre d’idiot ! criait l’homme. Au pied ! Tu vas voir, c’est fini les ballades sans laisse ! Grenache ! Je n’ai plus vingt ans pour te courir après.
C’est vrai que les hommes sont mignons, comme si a vingt ans il avait eu une chance de gagner Grenache à la course. Enfin, l’homme ne sentait rien, ne comprenait rien et il fallait le mener jusqu’à elle. Ça n’a pas été facile, mais Gaston est un brave homme et malgré son grand âge et il a bien suivi. Evidemment, les voyant approché, la jeune humaine a pris peur et a commencé à courir. Les humains savent pourtant que les chiens courent plus vite qu’eux mais leur instinct n’a pas d’autre option, ils ne savent plus se cacher correctement ni se mettre à l’abri. Donc elle court. Grenache lui part après, et elle se met à hurler. Voilà, puisqu’on en parle, ce que Grenache voudrait expliquer à l’homme. Soit on fuit, discrètement et silencieusement, ce qui n’est pas la plus mauvaise des solutions, à condition d’être le plus rapide. Soit on crie, aboie, brame, croasse, hurle ou hulule, on fait face comme on peut. Mais l’homme, part en hurlant, très mauvaise stratégie, avec un fonctionnement pareil, c’est à se demander comment ils ont survécu jusque-là.
Au loin, Gaston essaie encore de rappeler Grenache. La jeune fille a fini par tomber toute seule et elle hurle toujours autant. Ses hormones atteignent directement le cerveau de Grenache en traversant ses narines, elle attend un bébé. Grenache recule, elle est terrorisée et désespérée, il a peur de prendre un coup tant elle se débat. Gaston arrive enfin.
Les humains parlent beaucoup pour échanger peu d’informations, ou en tout cas une grande quantité d’informations inutile. Quand la jeune fille semble calmée, Grenache va faire son petit tour, confiant l’humaine à l’humain, il est temps pour lui de se détendre. Il va fouiner un peu autour pour voir qui est passé par là ces dernier jours, il adore faire ça. Il a toujours l’espoir d’humer le passage d’une jolie chienne sur son territoire. Hélas, elles sont plus rares que les grosses bottes en caoutchouc de la brigade de gestion animalière. Ah oui, les humains, que se disent-ils ? Un seul parle, c’est Gaston, il essaie de relever la jeune humaine, qui le repousse. Il pose de nombreuse question auxquelles elle ne répond pas. Il tourne autour d’elle tout inquiet. Ça dure longtemps, il négocie pour gagner sa confiance. Elle finit par le suivre.
Qu’on est bien chez soi. A peine le portail ouvert, Grenache file dans sa cabane. Il lape sa gamelle d’eau et s’offre un sommeil bien mérité. Mais les humains eux, ils sont tout en ébullition. Par la fenêtre ouverte, Grenache entend tout, cette tension le dérange un peu dans son sommeil. Ils disent des choses comme ça :
D’abord la Belle a crié : « Mon Dieu ! D’où sort cette gamine ! Elle est blessée ! » Elle a de petite écorchures sur les mains, mais les humains paniquent à la moindre goutte de sang.
La Belle et Gaston se sont ensuite disputés devant la « gamine » muette et en larme. La Belle voulait la cacher, Gaston lui disait qu’elle était folle. Puisqu’elle n’avait pas de tableau de bord c’était surement une non-identifié. Gaston a répondu qu’elle avait pu le perdre dans sa fuite et que de toute façon il n’y avait plus de non-identifié depuis des années, que les derniers avaient été expédiés hors de la frontière ou intégrés par le gouvernement. Les frontières sécurisées et infranchissables, plus personne ne passe à travers depuis longtemps. Gaston disait que cette petite fille devait avoir des parents morts d’inquiétude. Les humains font ça aussi, ils considèrent leur jeune comme des enfants très longtemps, celle-là avait déjà un petit en route dans son ventre, et eux ils en parlaient comme d’un enfant.
A ce moment-là, la Belle n’a pas été très gentille, elle a dit
- Ca fait des années qu’on cache ton clébard et tu voudrais livrer cette pauvre gamine au gouvernement ? Tu sais qu’ils la renverront mourir de l’autre côté.
Elle a fait les mêmes yeux que Grenache quand Gaston dit que la balade est fini mais que le chien veut se promener encore. Mais ce n’était quand même pas gentil de s’en prendre au clébard, qui n’avait rien demandé et dont la sieste était déjà fort perturbée.
Voilà, c’est ainsi que s’est passé la ballade de Grenache ce jour-là. Le premier jour, la gamine a dormi dans la chambre de la Belle, à la place de Gaston qui a dormi dans le canapé. Et le matin suivant, la Belle a déménagé toute la cabane, le peu d’outil qui restait à Gaston, et toutes les traces de Grenache. Elle a décidé que la gamine se cacherait ici si quelqu’un venait à entrer.
- Et Grenache ? a demandé Gaston.
- A la cave, a répondu la Belle.
La cave c’était vraiment nul. Mais comme la Belle était très à cran, Gaston et Grenache n’ont trop rien dit. Le soir même Gaston a appelé Tatonga, histoire de se renseigner sur d’éventuels non-identifié qui auraient passé la frontière récemment. Il y avait bien quelques passages dont il avait entendu parler. Mais ce n’était que de jeunes hommes, il allait leur parler et il passerait voir Gaston dans la semaine.
De son côté la Belle avait appelé Geveil, il avait encore ses amis au gouvernement, et il allait voir si des jeune filles avaient fugués ces derniers temps.
Et Grenache savait déjà tout, il leur aurait bien expliqué s’ils avaient su écouté. Grenache savait bien pourquoi elle se cachait et il savait bien qui elle attendait. Heureusement, parce qu’il en avait marre d’être envoyé à la cave à chaque fois que quelqu’un bougeait dans le quartier, sa cabane lui manquait.
Invité- Invité
Re: Le permis d'enfanter
Gaston ne s'y retrouve pas! Mettre une laisse à son toutou? Jamais! Toujours en liberté, sauf cas vraiment exceptionnels! Les chiens en liberté ne s'attaquent pas; ils se flairent puis font ami-ami! Les humains se flairent-ils? Va savoir, mais c'est plus discret...Mais je suis persuadé que la découverte de l'amour est une question d'odeur...Et Gaston qui dort sur le canapé? Ca me donne des frissons! Un vieil homme qui risque d'attraper froid et d'attraper des rhumatismes! Quelle ingratitude!
Amandine, un plaisir de te lire! Sourire!
Amandine, un plaisir de te lire! Sourire!
gaston21- Messages : 2436
Date d'inscription : 17/12/2016
Age : 91
Re: Le permis d'enfanter
J'adore ceci
et ceci:
et ça, c"est tellement vrai:
Amandine a écrit: Grenache en est certain, les hommes sont tout à fait capables de ressentir et d’aimer comme n’importe quel animal. Ils sont seulement limités par leurs sens qui sont peu développés. L’homme doit faire analyser toutes les situations par son cerveau, c’est son seul moyen pour comprendre ce qui se passe. Comme son cœur et son instinct sont très peu utilisés, l’homme se trompe souvent, ce qui explique les nombreuses catastrophes qui sont arrivé à travers lui dans le monde.
et ceci:
Soit on fuit, discrètement et silencieusement, ce qui n’est pas la plus mauvaise des solutions, à condition d’être le plus rapide. Soit on crie, aboie, brame, croasse, hurle ou hulule, on fait face comme on peut. Mais l’homme, part en hurlant, très mauvaise stratégie, avec un fonctionnement pareil, c’est à se demander comment ils ont survécu jusque-là.
et ça, c"est tellement vrai:
Les humains parlent beaucoup pour échanger peu d’informations, ou en tout cas une grande quantité d’informations inutile.
Re: Le permis d'enfanter
gaston21 a écrit:Gaston ne s'y retrouve pas! Mettre une laisse à son toutou? Jamais! Toujours en liberté, sauf cas vraiment exceptionnels! Les chiens en liberté ne s'attaquent pas; ils se flairent puis font ami-ami! Les humains se flairent-ils? Va savoir, mais c'est plus discret...Mais je suis persuadé que la découverte de l'amour est une question d'odeur...Et Gaston qui dort sur le canapé? Ca me donne des frissons! Un vieil homme qui risque d'attraper froid et d'attraper des rhumatismes! Quelle ingratitude!
Amandine, un plaisir de te lire! Sourire!
Tu vois, ton chien m'inspire, il vit encore
Invité- Invité
Re: Le permis d'enfanter
Geveil, contente que ça te plaise, tu vois ça 'est un point de vue que j'ai découvert en vous lisant, toi, Gaston bien sur ou encore Cheyenne qui est parti il y a longtemps. Je suis contente de me dire parfois que je ne perds pas mon temps ici
Invité- Invité
Re: Le permis d'enfanter
Tout cela n'est pas du tout une fiction, est trop vrai, pour être classé dans la catégorie littérature.
Amandine vient d'inventer un nouveau genre d'écriture, qui peint une réalité réelle, mais pas celle vécue.
Il faudra lui trouver un nom.
Tu vois Amandine, je serai toujours ton meilleur critique et ton meilleur préfacier.
Toujours le premier et toujours le meilleur pour toi, toujours imbattable, invincible et présent.
Bon, je freine mon âne des quatre fers, sinon il va se laisser pousser des ailes.
Amandine vient d'inventer un nouveau genre d'écriture, qui peint une réalité réelle, mais pas celle vécue.
Il faudra lui trouver un nom.
Tu vois Amandine, je serai toujours ton meilleur critique et ton meilleur préfacier.
Toujours le premier et toujours le meilleur pour toi, toujours imbattable, invincible et présent.
Bon, je freine mon âne des quatre fers, sinon il va se laisser pousser des ailes.
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Le permis d'enfanter
PQ un permis pour amener un enfant sur terre?
Un enfant n'est rien d'autre qu'un ancien adulte d'une ancienne vie!
IL a peut etre été votre frere ou votre soeur, voir votre epouse ou votre pere. Vous aviez rendez vous avec cet etre humain. Personne n'arrive sur terre comme cheveu sur la soupe.
Un enfant n'est rien d'autre qu'un ancien adulte d'une ancienne vie!
IL a peut etre été votre frere ou votre soeur, voir votre epouse ou votre pere. Vous aviez rendez vous avec cet etre humain. Personne n'arrive sur terre comme cheveu sur la soupe.
septour- Messages : 128
Date d'inscription : 11/11/2019
Age : 80
Re: Le permis d'enfanter
Plus prosaïquement, la venue d'un enfant ne peut parfois dépendre que de l'obligation d'un facteur de se rendre au domicile d'une dame pour lui remettre une lettre recommandée; le dessein de Dieu est impénétrable; la dame...
gaston21- Messages : 2436
Date d'inscription : 17/12/2016
Age : 91
Re: Le permis d'enfanter
Bonsoir messieurs,
Septour : Je commence à connaître ta conception de Dieu et de la vie. Mais vois-tu, lorsqu'on sait que des enfants vivent le manque de soins, parfois les plus primaires et des conditions que je ne vais pas encore une fois énumérer, face à l'inacceptable, on ne peut pas se contenter de dire que c'est lui qui l'a choisi dans une autre vie. Je pense que ta façon de voir le monde est un échappatoire pour en accepter l'horreur. Et ce n'est pas un reproche, on survit tous comme on peut. N'empêche que moi ça me pose question. Et il y a des gens dont c'est le métier la responsabilité de protéger ces enfants. Une tache très ardue puisque la famille est une bulle privée. Et la qquestion se pose. Est ce qu'on ne devrait pas empêcher des personnes à risque d'avoir des enfants? Je crois que non, on ne peut pas le faire pour des raison éthiques évidentes mais la question reste posée, et je peux te dire que ça me préoccupe beaucoup.
Septour : Je commence à connaître ta conception de Dieu et de la vie. Mais vois-tu, lorsqu'on sait que des enfants vivent le manque de soins, parfois les plus primaires et des conditions que je ne vais pas encore une fois énumérer, face à l'inacceptable, on ne peut pas se contenter de dire que c'est lui qui l'a choisi dans une autre vie. Je pense que ta façon de voir le monde est un échappatoire pour en accepter l'horreur. Et ce n'est pas un reproche, on survit tous comme on peut. N'empêche que moi ça me pose question. Et il y a des gens dont c'est le métier la responsabilité de protéger ces enfants. Une tache très ardue puisque la famille est une bulle privée. Et la qquestion se pose. Est ce qu'on ne devrait pas empêcher des personnes à risque d'avoir des enfants? Je crois que non, on ne peut pas le faire pour des raison éthiques évidentes mais la question reste posée, et je peux te dire que ça me préoccupe beaucoup.
Invité- Invité
Re: Le permis d'enfanter
gaston21 a écrit:Plus prosaïquement, la venue d'un enfant ne peut parfois dépendre que de l'obligation d'un facteur de se rendre au domicile d'une dame pour lui remettre une lettre recommandée; le dessein de Dieu est impénétrable; la dame...
Mais voyons Gaston, on est plus dans les années 50. Si une femme veut recevoir le facteur dans sa ... demeure. Elle utilise un préservatif. Et de toute façon si elle ne compte pas avoir un enfant touts les 9mois (Allez, on va dire 10) elle prend déjà la pilule.
La question se pose aujourd'hui quasiment pour toutes les naissance de savoir s'il y a un désir d'enfant. Ils ne nous tombe plus dans... les bras, comme à l'époque. Et en cas de loupé, on est pas non plus obligé de le garder alors tu vois qu'avant d'avoir un enfant avec le facteur, il faut vraiment l'avoir voulu.
Et je ne dis pas que personne ne peut vouloir un enfant avec le facteur, ou autre. Mais la question se pose. On choisit d'avoir un enfant ou non, et ce choix implique une réflexion qui n'était pas nécessaire quand la naissance n'était qu'une suite logique.
Invité- Invité
Re: Le permis d'enfanter
Amandine. l'adulte /enfant a choisi ses parents ET IL SAIT ce qui l'attend! Tu n'as pas a t'en faire avec l'avenir de cet enfant. Ce qui arrivera C SON CHOIX.
Tout ce que je dis, c le PERE/DIEU qui me LE DIT.
Tout ce que je dis, c le PERE/DIEU qui me LE DIT.
septour- Messages : 128
Date d'inscription : 11/11/2019
Age : 80
Re: Le permis d'enfanter
Oui, je sais mais ça reste ton avis, alors dans le doute, je préfère quand même qu'il y ait des lois et que les gens soient le plus possibles vigilants et soutenant les uns envers les autres. J'aimerai bien avoir ta philosophie, mais je reste malheureusement consciente que si on était tous comme ça, il n'y aurait pas grand chose pour faire barrage à la barbarie.
Invité- Invité
Re: Le permis d'enfanter
NON, ce n'est pas MON AVIS, mais comme des millions de gens aujourd'hui nous sommes en rapport avec le pere, autrement appelé DIEU...... C ce QU'IL NOUS DIT!!
septour- Messages : 128
Date d'inscription : 11/11/2019
Age : 80
Re: Le permis d'enfanter
Ceci dit, il n'y a aucune erreur de ta part, tu peux avoir le rapport que tu veux avec ces enfants que tu crois malheureux.
septour- Messages : 128
Date d'inscription : 11/11/2019
Age : 80
Re: Le permis d'enfanter
Julien, le rédacteur en chef du journal de JMI
Edito : Le permis d'enfanter est-il une forme d'Eugénisme ?
Julien est le genre d’homme qui arrive en retard à la réunion mais que personne ne signale sur son journal de bord. La débriefe du matin a déjà démarré mais ce n’est que lorsqu’il aura donné son avis que l’équipe prendra note de la direction à suivre pour la journée.
- La députée Kimberley Jovichey donne une interview sur le permis d’enfanter, on couvre ? demande la responsable du département politique du journal.
- Pas question, répond un collaborateur de la rubrique people, tout le monde connait sa relation avec JMI, on va se faire lyncher, le journal est déjà accusé de servir le gouvernement, c’est un coup à perdre définitivement notre crédibilité.
Ils sont trop sages, insipides, s’il fallait attendre ces gens pour faire un journal, il serait plus intéressant de lire le dictionnaire. Et ça parle encore… Julien n’est pas arrivé assez en retard. Il va falloir les supporter encore un peu.
- On ne peut pas faire l’impasse, se défend la responsable du département politique, le permis d’enfanter, c’est la révolution à la fois sociale et politique, c’est le grand changement de notre époque. Si Kimberley Jovichey fait passer cette loi, toute notre société aura pris un virage capital. Julien, qu’en penses-tu ?
Voilà, c’est l’heure à laquelle il aurait dû arriver. 9h27. Cette équipe d’incapables a pu se passer de lui 27 minutes. Le monde reconstruit est un journal historique, le plus grand, le seul indépendant. Les autres lèchent tous la patte du gouvernement. Avant 2040, avant l’arrivé au pouvoir du gouvernement unifié, ils ont été les premier à se remettre debout. On raconte que ce sont eux qui ont rétabli la connexion internet pour pouvoir diffuser leur premier numéro. Après la crise de 2020, il n’y avait plus rien, plus d’internet, à peine quelques générateurs qui marchaient à l’essence. Et le gouvernement ultra répressif de Delsey en France n’avait pas internet comme priorité. Il diffusait quelques bulletins de propagande papier qu’il avait le culot d’appeler journal. Les chinois et les indiens avaient été les premiers à rétablir la connexion internet. Le gouvernement quasi dictatorial de Delsey faisait barrage pour empêcher qu’internet reprenne vie en France. Le père de JMI était dans l’équipe qui a rétabli internet, et lui a fondé son journal : La reconstruction. Ils offraient même une tablette, l’ancêtre du journal de bord, à toute personne qui s’abonnait un an au journal. C’était audacieux de donner une tablette à un homme qui demande du pain. Tous les gars du gouvernement unifié venaient de cette équipe. Une bande d’idéalistes qui s’imageaient que l’unification était la clé pour s’en sortir. Personne avant eux n’avait envisagé que la France serait la première à relever la tête. Il y a 100 ans personne n’aurait pu imaginer un gouvernement pour tous les pays d’Europe et encore moins que la Russie, la Chine et l’Inde les rejoindraient. Quand il a fallu fixer la frontière, tout le monde voulait être dedans. Mais qui avait fait ça ? Un miracle de volonté commune de paix et de prospérité ? Qui était le lien entre les chinois et la France, qui passait ses nuits à traduire en anglais les infos qui inondaient l’Inde ? La plume talentueuse, la force de cette entreprise ce n’était pas les barricades qu’on déplaçait de notre jardin à une lointaine frontière. C’était eux qui galvanisaient les foules, promettaient du pain en échange d’un petit programme sur leur tablette. Quelques informations pour qu’on réapprenne à vivre ensemble. Ils allaient tous s’y mettre, signaler les points d’eau potable au début, puis qui a des légumes dans son jardin, et au milieu on nous disait que la chine allait nous rejoindre. Une femme de confiance dans chaque quartier pour garder les enfants de celles qui réparent les usines, des cœurs et des étoiles pour nos bons soldats qui partaient à la frontière. Les chinois étaient les premiers à avoir su remettre leurs usines et leur réseau internet en route, ils avaient des applications pour toutes les questions. Et les jeunes français avaient des réponses pour toutes les remplir. Quand le gouvernement unifié est arrivé au pouvoir, c’était l’euphorie dans la rue. La fin de toutes les guerres, des pillages, des famines, la fraternité retrouvée. Ils avaient imaginé une frontière flottante qui engloberait le monde en entier avec le temps. Mais ça personne ne l’a retenu. Elle a été si dure à fixer que plus personne n’y toucherait. Aujourd’hui, les habitants de l’unification pensent que l’histoire n’est qu’une matière rébarbative, ils croient que tout est certain et acquis. Ils oublient qu’il y a 100 ans, ici, ou mourait de faim, c’était la guerre, et personne n’était à l’abri. Les contenus politique on s’en désintéresse, et un tuto de maquillage fait plus de vue que son édito dur le permis d’enfanter. Julien sait où il va, parce qu’il sait d’où il vient.
- Alors Julien ? T’en pense quoi ? Insiste le collaborateur de la rubrique people.
Le rédacteur en chef, éditorialiste, successeur de JMI, lui, Julien, lève les yeux de son tableau de bord.
- N’appelez plus ça le permis d’enfanter. C’est la loi Jovichey. Non appelez là, la loi Kimberley, c’est plus glamour, ça marquera mieux les esprits. On couvre l’interview mais laissez parler les autres. Un petit encart, ça suffira. Laissez la aller au feu, faites la une sur une autre question. Un sujet qui intéresse tout le monde mais vous le traitez façon intello.
- Les appli de rencontre ? Propose la sociologue.
- Ah non, pitié, on nous colle ça à toutes les sauces, soupire Julien. Au fait ou est la fille de JMI ?
- Marie-Amélie ? Elle n’aime pas qu’on l’appelle la fille de…
- Ok, je m’en fous. Elle est où ?
- Mais, elle est sur un projet, je ne sais pas quoi, mais de toute façon elle n’est pas responsable d’un département du journal, elle n’a aucune raison d’être ici, elle n’est même pas convoquée.
- Bon, tu n’as pas de réponse à ma question pour résumé. Dites-lui d’arrêter son projet et je la veux ici tous les matins à 9hOO pour la débriefe. On part sur le célibat, on le traite en transversale, socio, people, politique…
- J’avais un projet à soumettre sur les appli de rencontre, le système est discriminant jusque dans son algorithme. Une personne issue d’une famille en accompagnement intensif se voit proposé trois fois plus de profile de célibataires issue de la même situation. Démarre la sociologue
- On s’en fout, la question du célibat c’est pourquoi un couple stable donne accès à de précieux points de sociabilité.
La sociologue monte le ton :
- Parce qu’un couple stable augmente l’accès à une vie stable, à une santé plus surveillé, à un plus grand souci d’autrui et de la communauté.
Elle déteste Julien qui se croit tout permis. C’est à se demandé comment il n’a pas un bon 0/20 en sociabilité. Et elle ne se demande pas pourquoi il n’a pas le statu en couple.
- Bravo, vous avez déjà la thèse, vous me chercherez l’antithèse. Il doit bien avoir moyen de considérer la valeur d’un individu au-delà de sa capacité à se coller par deux.
Julien se retourne vers son seul allié. Un ami de JMI qui refuse de partir à la retraite, le responsable environnement et écologie. Marc, tu as ton sujet principal pour la journée ?
- Je pars à la brigade de gestion animalière, ils envisagent de réintroduire quelques chiens, chat, oiseaux, dans les campagnes. J’avais envie de faire une retro sur l’époque où les chiens vivaient parmi les hommes. Et puis je suis sur une piste, ils vont faire une perquisition chez un couple de vieux qui auraient planqué un chien chez eux.
- Et ben voilà, tu ne les lâches pas d’un mètre et tu nous tire une jolie photo du vieux qui pleure quand on lui prend son chien.
- Ça reste à vérifier, je ne crois pas que les chiens après tant d’année de vie sauvage soient capable de vivre dans une maison, ni que des personnes âgées puissent le tenir en captivité. Mais la brigade de gestion animalière a reçu plusieurs témoignages, enfin, je couvre l’affaire et je te mail un premier retour dès que l’intervention est passée. Au pire, je ferais un petit shooting dans le coin, des maisons à l’ancienne, des routes non-homologuées, je devrais avoir de quoi tirer quelques clichés et je colle ça avec une retro chien et homme.
- C’était les symptômes d’une société très malade ou les citoyens en manque de sens et de cohésion, reportaient un amour maladif sur leurs animaux de compagnie, précise la sociologue.
- Bon, vous voyez si vous pouvez faire quelque chose ensemble. On boucle la réunion, vous m’envoyer les premiers jets dès que c’est au point et ce soir on clôture avant minuit. Je dois encore trouver l’âme sœur pour remonter ma cote de sociabilité.
Julien sort, son journal de bord à la main. Il laisse sa chaise de travers, sa tasse de café sur la table, ne salue personne et quitte la pièce. Le reste de l’équipe se regarde un instant.
- C’est vraiment un con ce mec, pense la sociologue.
- Quel con, se dit la responsable du département politique.
- Sale con, murmure le collaborateur de la rubrique people.
Son seul allié prend la parole.
- Ce n’est pas un simple journal « le monde reconstruit », c’est le dernier à ne pas dépendre du gouvernement, et le dernier à pouvoir peser sur l’opinion publique.
- Ah oui ? Demande la sociologue, en l’alimentant avec la rubrique des chiens errants !
- Il sait comment faire tourner ce journal, on a besoin de lui, même si c’est un con.
Voilà, tout le monde est d’accord. Julien est un con.
Marc se lève, range la chaise de Julien et mets sa tasse dans le lave-vaisselle. Il se tourne vers la sociologue : tu viens avec moi ? Je voudrais rencontrer la brigade de gestion animalière avant leur intervention.
Edito : Le permis d'enfanter est-il une forme d'Eugénisme ?
Julien est le genre d’homme qui arrive en retard à la réunion mais que personne ne signale sur son journal de bord. La débriefe du matin a déjà démarré mais ce n’est que lorsqu’il aura donné son avis que l’équipe prendra note de la direction à suivre pour la journée.
- La députée Kimberley Jovichey donne une interview sur le permis d’enfanter, on couvre ? demande la responsable du département politique du journal.
- Pas question, répond un collaborateur de la rubrique people, tout le monde connait sa relation avec JMI, on va se faire lyncher, le journal est déjà accusé de servir le gouvernement, c’est un coup à perdre définitivement notre crédibilité.
Ils sont trop sages, insipides, s’il fallait attendre ces gens pour faire un journal, il serait plus intéressant de lire le dictionnaire. Et ça parle encore… Julien n’est pas arrivé assez en retard. Il va falloir les supporter encore un peu.
- On ne peut pas faire l’impasse, se défend la responsable du département politique, le permis d’enfanter, c’est la révolution à la fois sociale et politique, c’est le grand changement de notre époque. Si Kimberley Jovichey fait passer cette loi, toute notre société aura pris un virage capital. Julien, qu’en penses-tu ?
Voilà, c’est l’heure à laquelle il aurait dû arriver. 9h27. Cette équipe d’incapables a pu se passer de lui 27 minutes. Le monde reconstruit est un journal historique, le plus grand, le seul indépendant. Les autres lèchent tous la patte du gouvernement. Avant 2040, avant l’arrivé au pouvoir du gouvernement unifié, ils ont été les premier à se remettre debout. On raconte que ce sont eux qui ont rétabli la connexion internet pour pouvoir diffuser leur premier numéro. Après la crise de 2020, il n’y avait plus rien, plus d’internet, à peine quelques générateurs qui marchaient à l’essence. Et le gouvernement ultra répressif de Delsey en France n’avait pas internet comme priorité. Il diffusait quelques bulletins de propagande papier qu’il avait le culot d’appeler journal. Les chinois et les indiens avaient été les premiers à rétablir la connexion internet. Le gouvernement quasi dictatorial de Delsey faisait barrage pour empêcher qu’internet reprenne vie en France. Le père de JMI était dans l’équipe qui a rétabli internet, et lui a fondé son journal : La reconstruction. Ils offraient même une tablette, l’ancêtre du journal de bord, à toute personne qui s’abonnait un an au journal. C’était audacieux de donner une tablette à un homme qui demande du pain. Tous les gars du gouvernement unifié venaient de cette équipe. Une bande d’idéalistes qui s’imageaient que l’unification était la clé pour s’en sortir. Personne avant eux n’avait envisagé que la France serait la première à relever la tête. Il y a 100 ans personne n’aurait pu imaginer un gouvernement pour tous les pays d’Europe et encore moins que la Russie, la Chine et l’Inde les rejoindraient. Quand il a fallu fixer la frontière, tout le monde voulait être dedans. Mais qui avait fait ça ? Un miracle de volonté commune de paix et de prospérité ? Qui était le lien entre les chinois et la France, qui passait ses nuits à traduire en anglais les infos qui inondaient l’Inde ? La plume talentueuse, la force de cette entreprise ce n’était pas les barricades qu’on déplaçait de notre jardin à une lointaine frontière. C’était eux qui galvanisaient les foules, promettaient du pain en échange d’un petit programme sur leur tablette. Quelques informations pour qu’on réapprenne à vivre ensemble. Ils allaient tous s’y mettre, signaler les points d’eau potable au début, puis qui a des légumes dans son jardin, et au milieu on nous disait que la chine allait nous rejoindre. Une femme de confiance dans chaque quartier pour garder les enfants de celles qui réparent les usines, des cœurs et des étoiles pour nos bons soldats qui partaient à la frontière. Les chinois étaient les premiers à avoir su remettre leurs usines et leur réseau internet en route, ils avaient des applications pour toutes les questions. Et les jeunes français avaient des réponses pour toutes les remplir. Quand le gouvernement unifié est arrivé au pouvoir, c’était l’euphorie dans la rue. La fin de toutes les guerres, des pillages, des famines, la fraternité retrouvée. Ils avaient imaginé une frontière flottante qui engloberait le monde en entier avec le temps. Mais ça personne ne l’a retenu. Elle a été si dure à fixer que plus personne n’y toucherait. Aujourd’hui, les habitants de l’unification pensent que l’histoire n’est qu’une matière rébarbative, ils croient que tout est certain et acquis. Ils oublient qu’il y a 100 ans, ici, ou mourait de faim, c’était la guerre, et personne n’était à l’abri. Les contenus politique on s’en désintéresse, et un tuto de maquillage fait plus de vue que son édito dur le permis d’enfanter. Julien sait où il va, parce qu’il sait d’où il vient.
- Alors Julien ? T’en pense quoi ? Insiste le collaborateur de la rubrique people.
Le rédacteur en chef, éditorialiste, successeur de JMI, lui, Julien, lève les yeux de son tableau de bord.
- N’appelez plus ça le permis d’enfanter. C’est la loi Jovichey. Non appelez là, la loi Kimberley, c’est plus glamour, ça marquera mieux les esprits. On couvre l’interview mais laissez parler les autres. Un petit encart, ça suffira. Laissez la aller au feu, faites la une sur une autre question. Un sujet qui intéresse tout le monde mais vous le traitez façon intello.
- Les appli de rencontre ? Propose la sociologue.
- Ah non, pitié, on nous colle ça à toutes les sauces, soupire Julien. Au fait ou est la fille de JMI ?
- Marie-Amélie ? Elle n’aime pas qu’on l’appelle la fille de…
- Ok, je m’en fous. Elle est où ?
- Mais, elle est sur un projet, je ne sais pas quoi, mais de toute façon elle n’est pas responsable d’un département du journal, elle n’a aucune raison d’être ici, elle n’est même pas convoquée.
- Bon, tu n’as pas de réponse à ma question pour résumé. Dites-lui d’arrêter son projet et je la veux ici tous les matins à 9hOO pour la débriefe. On part sur le célibat, on le traite en transversale, socio, people, politique…
- J’avais un projet à soumettre sur les appli de rencontre, le système est discriminant jusque dans son algorithme. Une personne issue d’une famille en accompagnement intensif se voit proposé trois fois plus de profile de célibataires issue de la même situation. Démarre la sociologue
- On s’en fout, la question du célibat c’est pourquoi un couple stable donne accès à de précieux points de sociabilité.
La sociologue monte le ton :
- Parce qu’un couple stable augmente l’accès à une vie stable, à une santé plus surveillé, à un plus grand souci d’autrui et de la communauté.
Elle déteste Julien qui se croit tout permis. C’est à se demandé comment il n’a pas un bon 0/20 en sociabilité. Et elle ne se demande pas pourquoi il n’a pas le statu en couple.
- Bravo, vous avez déjà la thèse, vous me chercherez l’antithèse. Il doit bien avoir moyen de considérer la valeur d’un individu au-delà de sa capacité à se coller par deux.
Julien se retourne vers son seul allié. Un ami de JMI qui refuse de partir à la retraite, le responsable environnement et écologie. Marc, tu as ton sujet principal pour la journée ?
- Je pars à la brigade de gestion animalière, ils envisagent de réintroduire quelques chiens, chat, oiseaux, dans les campagnes. J’avais envie de faire une retro sur l’époque où les chiens vivaient parmi les hommes. Et puis je suis sur une piste, ils vont faire une perquisition chez un couple de vieux qui auraient planqué un chien chez eux.
- Et ben voilà, tu ne les lâches pas d’un mètre et tu nous tire une jolie photo du vieux qui pleure quand on lui prend son chien.
- Ça reste à vérifier, je ne crois pas que les chiens après tant d’année de vie sauvage soient capable de vivre dans une maison, ni que des personnes âgées puissent le tenir en captivité. Mais la brigade de gestion animalière a reçu plusieurs témoignages, enfin, je couvre l’affaire et je te mail un premier retour dès que l’intervention est passée. Au pire, je ferais un petit shooting dans le coin, des maisons à l’ancienne, des routes non-homologuées, je devrais avoir de quoi tirer quelques clichés et je colle ça avec une retro chien et homme.
- C’était les symptômes d’une société très malade ou les citoyens en manque de sens et de cohésion, reportaient un amour maladif sur leurs animaux de compagnie, précise la sociologue.
- Bon, vous voyez si vous pouvez faire quelque chose ensemble. On boucle la réunion, vous m’envoyer les premiers jets dès que c’est au point et ce soir on clôture avant minuit. Je dois encore trouver l’âme sœur pour remonter ma cote de sociabilité.
Julien sort, son journal de bord à la main. Il laisse sa chaise de travers, sa tasse de café sur la table, ne salue personne et quitte la pièce. Le reste de l’équipe se regarde un instant.
- C’est vraiment un con ce mec, pense la sociologue.
- Quel con, se dit la responsable du département politique.
- Sale con, murmure le collaborateur de la rubrique people.
Son seul allié prend la parole.
- Ce n’est pas un simple journal « le monde reconstruit », c’est le dernier à ne pas dépendre du gouvernement, et le dernier à pouvoir peser sur l’opinion publique.
- Ah oui ? Demande la sociologue, en l’alimentant avec la rubrique des chiens errants !
- Il sait comment faire tourner ce journal, on a besoin de lui, même si c’est un con.
Voilà, tout le monde est d’accord. Julien est un con.
Marc se lève, range la chaise de Julien et mets sa tasse dans le lave-vaisselle. Il se tourne vers la sociologue : tu viens avec moi ? Je voudrais rencontrer la brigade de gestion animalière avant leur intervention.
Invité- Invité
Re: Le permis d'enfanter
gaston21 a écrit:Plus prosaïquement, la venue d'un enfant ne peut parfois dépendre que de l'obligation d'un facteur de se rendre au domicile d'une dame pour lui remettre une lettre recommandée; le dessein de Dieu est impénétrable; la dame...
Tu as une drôle conception du sexe féminin, Gaston
Il me semble que les femmes d'aujourd'hui savent dire oui ou non, les ingénues datent du vingtième siècle dans les romans ou au théâtre...
HorizonB- Messages : 184
Date d'inscription : 17/07/2019
Age : 74
Re: Le permis d'enfanter
''Pas vu, pas pris'', la madame fera l'amour avec le facteur ou le laitier ou avec n'importe qui, si monsieur neglige madame, c dans la nature humaine!!!
septour- Messages : 128
Date d'inscription : 11/11/2019
Age : 80
Re: Le permis d'enfanter
HorizonB a écrit:gaston21 a écrit:Plus prosaïquement, la venue d'un enfant ne peut parfois dépendre que de l'obligation d'un facteur de se rendre au domicile d'une dame pour lui remettre une lettre recommandée; le dessein de Dieu est impénétrable; la dame...
Tu as une drôle conception du sexe féminin, Gaston
Il me semble que les femmes d'aujourd'hui savent dire oui ou non, les ingénues datent du vingtième siècle dans les romans ou au théâtre...
J'aime bien plaisanter et chacun le sait! La contraception et l'IVG ont été des progrès majeurs et ont permis à la femme de jouir pleinement de sa sexualité et de faire un enfant quand elle le désirait. J'ai connu la période où l'enfant arrivait même si on n'en voulait pas! C'était exceptionnellement un cadeau de Dieu! Je me souviens d'une dame de la Bresse, très croyante, qui en avait quinze et qui les a tous accueillis avec ferveur et dévouement! Une femme par ailleurs formidable. Les jeunes ont maintenant le choix de programmer une naissance et c'est un progrès énorme. Je ne sais pas comment Dieu s'y retrouve, surtout que dans l"amour s'agite souvent le diable!
gaston21- Messages : 2436
Date d'inscription : 17/12/2016
Age : 91
Re: Le permis d'enfanter
Ma foi, c DIEU qui a créé l'AMOUR sous tous ses angles; IL doit certainement s'y retrouver.
et le diable n'existant pas, je ne vois ce que ce dernier vient faire dans l'équation.
et le diable n'existant pas, je ne vois ce que ce dernier vient faire dans l'équation.
septour- Messages : 128
Date d'inscription : 11/11/2019
Age : 80
Re: Le permis d'enfanter
septour a écrit:''Pas vu, pas pris'', la madame fera l'amour avec le facteur ou le laitier ou avec n'importe qui, si monsieur neglige madame, c dans la nature humaine!!!
Ce n'est pas le nœud du problème, ou en tout cas pas ici. Aujourd'hui avoir un enfant est quasiment un choix. Donc, madame peut se jeter sur le facteur (quoiqu'aujourd'hui, ils ont des timing très serré). Et pourtant beaucoup d'enfants continuent à naître dans d’épouvantablement circonstances. Les désir d'enfant n'apparait pas que chez des mamans en pleine forme physique et psychologique et l'enfant "indésiré", se retrouve toujours, peut-être moins qu'avant, je ne sais pas...
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Re: Le permis d'enfanter
gaston21 a écrit:
J'aime bien plaisanter et chacun le sait! La contraception et l'IVG ont été des progrès majeurs et ont permis à la femme de jouir pleinement de sa sexualité et de faire un enfant quand elle le désirait. J'ai connu la période où l'enfant arrivait même si on n'en voulait pas! C'était exceptionnellement un cadeau de Dieu! Je me souviens d'une dame de la Bresse, très croyante, qui en avait quinze et qui les a tous accueillis avec ferveur et dévouement! Une femme par ailleurs formidable. Les jeunes ont maintenant le choix de programmer une naissance et c'est un progrès énorme. Je ne sais pas comment Dieu s'y retrouve, surtout que dans l"amour s'agite souvent le diable!
Oui, je sais. Je dirais même que c'est ta plaisanterie préférée, déclinable à l'infini
Tu vois l'exemple de ta dame de la Bresse, elle avait le désir d'avoir 15 enfant, même si à moi (et beaucoup d'autres) ça apparait comme un cauchemars)
La grande majorité de la population a intégré l'usage de la contraception, mais on ne maîtrise pas le désir d'enfant et malheureusement les personnes les moins aptes à les élever ne sont pas toujours consciente de la situation et leur désir est parfois très fort.
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