Notre personnalité est-elle influencée par la langue que nous parlons ?

[Invité]

Ça ne m'étonnerait pas du tout.

La langue est associée à une culture, mais si on apprend que la langue sans aborder la culture, l'influence est-elles aussi marquée ? Sans doute que non, mais ce n'est pas sûr: le vocabulaire sera nécessairement centré sur des sujets différents.

Un article intéressant à lire à ce sujet : http://www.levif.be/actualite/sciences/notre-personnalite-peut-changer-lorsqu-on-parle-une-autre-langue/article-normal-627893.html?utm_source=Newsletter-13%2F03%2F2017

[Invité]

Bonsoir Aurae,
Je viens de lire l'article que tu proposes.
A mon avis, ils leur manque un aspect important. Ils ne tiennent pas compte du fait que lorsqu'on change de langue on se met dans la "société" de cette langue.
Par exemple les latinos vivant aux USA. On leur demande de parler d'eux en anglais, ils racontent ce qui leur semble adapté à l'interlocuteur : ils parlent de leur vie professionnelle. Si on leur pose la question en espagnole, ils parlent de leur famille. Mais je ne crois pas que ce soit du à la langue, plutôt au contexte auquel on associe la langue.

En tout cas, merci du partage

[Invité]

merci aussi de ta réponse.
Je pense que la question mérite d'être posée. Il y a une phrase qui dit "on est autant de fois homme qu'on connaît de langues". Je suis très peu douée en langues,mais en tant que Belge, j'ai déjà appris deux, plus l'anglais qui est ma langue professionnelle. J'ai aussi étudié l'arabe plus de 4 ans. Voici ce que je peux dire

- les belges de Nord (flamands) et du Sud (francophones) ne rient pas des mêmes blagues, l'humour est différent. Mais c'est peut-être dû à la culture... voilà je ne sais pas en dire plus

- je ne suis pas littéraire dans la langue maternelle (FR), je n'accroche pas à la poésie, par contre il m'arrive de pondre des poèmes en anglais, qui, à mes oreilles est beaucoup plus chantant et expressif. Je suis donc "technique" en français et plus littéraire en anglais

- en étudiant l'arabe j'ai vraiment eu l'impression de mieux comprendre leur façon de penser, la structure des phrases est si différente, le mécanisme des racines et surtout des formes verbales nous est tellement étranger que cela ne peut qu'influencer la pensée. J'ai entendu dire aussi qu'il y avait beaucoup moins de mots désignant des choses abstraites. J'ai longuement correspondu en anglais avec un égyptien, mais je n'ai compris sa pensée que quand j'ai appris l'arabe: il y a donc vraiment un truc, là derrière...

[Tatonga]

Ça ne m'étonnerait pas du tout.
La langue est associée à une culture, mais si on apprend que la langue sans aborder la culture, l'influence est-elles aussi marquée ?  Sans doute que non, mais ce n'est pas sûr: le vocabulaire sera nécessairement centré sur des sujets différents.

Pourquoi tu compliques inutilement le problème ?
Comment veux-tu qu'on apprenne une langue... sans aborder la culture ?
Tu penses à quoi en formulant cette condition ou distinction ? A ceux qui apprennent quelques mots pour voyager ou des mots techniques pour les besoins de leur profession ?
Mais on sait bien qu'il ne s'agit pas de ces gens-là.
Connaitre une langue, la pratiquer c'est s'abreuver à sa littérateur et à sa poésie, et comme toute langue porte la marque de sa communauté, il est naturel que " l'apprenant" acquière et s'impreigne de la culture de cette communauté, de sa pensée, de ses us et coutumes, de son mode de vie, de ses visions, de ses croyances, de sa façon de manger, de cuisiner, de s'habiller, de se marier, de divorcer, de naitre et de mourir, de sa logique, de son humour... de son âme.

[Invité]

tous à fait d'accords, Tatonga, du moins à un deuxième stade, quand on en connaît déjà un minimum ...

L'article propose une autre approche.

On a aussi remarqué que des langues très différentes font fonctionner des zones différentes du cerveau.

Je ne vois pas ce qu'il y a de compliqué à cela, c'est simplement logique, mais grâce aux IRM... on peut mieux comprendre tout cela.

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