Histoire collective.
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Histoire collective.
Voici le début d’une histoire que je laisse en suspens. Chacun pourra écrire une suite sous forme de petit paragraphe, pas trop long, tout en essayant de garder un minimum de cohérence au récit.
Voici le début.
La jeune femme avançait d’un pas décidé. Arrivée au coin de la rue, elle s’arrêta, regarda tout autour, puis tourna à gauche. Du même pas alerte, elle s’éloignait. L’homme qui l’épiait de l’autre côté, lui emboîta le pas…
Voici le début.
La jeune femme avançait d’un pas décidé. Arrivée au coin de la rue, elle s’arrêta, regarda tout autour, puis tourna à gauche. Du même pas alerte, elle s’éloignait. L’homme qui l’épiait de l’autre côté, lui emboîta le pas…
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Histoire collective.
Oh ! J'aime ce genre de projets !
Donc...
"La jeune femme avançait d’un pas décidé. Arrivée au coin de la rue, elle s’arrêta, regarda tout autour, puis tourna à gauche. Du même pas alerte, elle s’éloignait. L’homme qui l’épiait de l’autre côté, lui emboîta le pas…"
> Mais elle voulut l'ignorer et poursuivre sa route. Seule. Son ombre pour unique compagne. Seule elle était partie, seule elle irait par les chemins. Tel était le destin promis par son nom - Mona. Même sa peau avait de ces airs froissés et sombres qu'ont au soir les courbes du désert. Le vent soufflait entre les breloques qui cliquetaient à sa gorge, comme il souffle sur les dunes.
Donc...
"La jeune femme avançait d’un pas décidé. Arrivée au coin de la rue, elle s’arrêta, regarda tout autour, puis tourna à gauche. Du même pas alerte, elle s’éloignait. L’homme qui l’épiait de l’autre côté, lui emboîta le pas…"
> Mais elle voulut l'ignorer et poursuivre sa route. Seule. Son ombre pour unique compagne. Seule elle était partie, seule elle irait par les chemins. Tel était le destin promis par son nom - Mona. Même sa peau avait de ces airs froissés et sombres qu'ont au soir les courbes du désert. Le vent soufflait entre les breloques qui cliquetaient à sa gorge, comme il souffle sur les dunes.
Tristan-Gaïa- Messages : 25
Date d'inscription : 04/03/2017
Age : 29
Re: Histoire collective.
L'homme pressa le pas, avançant maintenant à grandes enjambées. En quelques minutes, il rattrapa la jeune femme, la saisit par le bras.
" Mais où vas-tu comme ça?
-Je m'en vais...
-Mais pourquoi?
-Je n'en peux plus, je m'en vais.
-Mais tu ne peux pas t'en aller comme ça, ce n'est pas possible !
-Je te dis que je n'en peux plus.
-Et moi, qu'est-ce que je deviens, y as-tu pensé ?"
" Mais où vas-tu comme ça?
-Je m'en vais...
-Mais pourquoi?
-Je n'en peux plus, je m'en vais.
-Mais tu ne peux pas t'en aller comme ça, ce n'est pas possible !
-Je te dis que je n'en peux plus.
-Et moi, qu'est-ce que je deviens, y as-tu pensé ?"
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Histoire collective.
Elle s'arrêta et se mit à trembler. Son regard se posa un instant sur l'homme mais elle ne le voyait déjà plus, ses yeux vides semblaient désespérément chercher une réponse quelque part au plus profond d'elle-même. Elle se mit à tordre ses longs doigts fantomatiques et, s'apercevant du silence étourdissant qui les enveloppait elle lui dit dans un murmure :
" Si je reste j'en mourrai. Ne me retiens pas, je n'ai plus rien à te donner."
Elle s'enfuit comme on cours après la vie, sans attendre de réponse, soutenue par la force de sa décision. Mais l'homme s'élança derrière elle, hurlant son prénom d'une voix qui déchirait la nuit tandis que la terre s'ouvrait sous ses pieds.
" Si je reste j'en mourrai. Ne me retiens pas, je n'ai plus rien à te donner."
Elle s'enfuit comme on cours après la vie, sans attendre de réponse, soutenue par la force de sa décision. Mais l'homme s'élança derrière elle, hurlant son prénom d'une voix qui déchirait la nuit tandis que la terre s'ouvrait sous ses pieds.
Beltane- Messages : 314
Date d'inscription : 27/01/2017
Age : 52
Re: Histoire collective.
Mais elle disparut, avalée par l’obscurité. Resté seul, tremblant de tous ses membres, l’homme se mit à sangloter, répétant Mona, Mona, Mona d’une voix que la nuit lui renvoyait en écho. Il demeura là, longtemps, espérant la voir revenir. Il scrutait la nuit. Des silhouettes bougeaient au loin et son cœur bondissait, mais elles s'évanouissaient aussitôt, remplacées par d'autres. Après des heures d’attente, il rebroussa chemin, tête baissée, le visage baigné de larmes, doucement il rentrait chez lui. Soudain, l’idée qu’elle était peut être retournée à la maison lui traversa l’esprit et il se mit à courir, trébuchant et haletant. Arrivé devant sa porte, il sortit frénétiquement ses clés et entra. La lumière était allumée et cela le remplit de joie. Il se mit à crier : Mona ! Mona ! Mona ! Mais personne ne répondait. Il s’avança jusqu’à leur chambre. Vide ! Il se mit à chercher dans les autres pièces quand un bruit de vaisselle le fit sursauter et il se remit à appeler Mona ! Mona ! Mona ! courant et bousculant tout sur son passage. Personne, il n’y avait personne. Il se laissa tomber à même le sol et il sanglota de nouveau Mona…Mona…Mona…
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Histoire collective.
Bien des années ont passé depuis.
Mona revoit la rue, elle la décend, souriant, elle s'arrête devant le pas de la porte. C'était leur maison. Ils se sont embrassé sous ce porche, c'était leur maison à eux. Elle était une gamine, elle est devenue une dame. Comme ils ont ri entre ces murs... Ils sont témoins aussi des larmes et des cris, le feu détruit tout, il ne reste que des cendres après son passage.
Deux enfants avait habité cette adresse, elle en était ressorti femme. Il faut toujours payer un prix, elle y a laissé une vie.
Il était un garçon passionné, il dévorait le monde, sûr de lui, il confondait Mona et sa maison. Près d'elle il était chez lui. Elle emmené son monde et le soleil. Elle est parti il y a si longtemps. Elle n'a pas dit au revoir. Est ce qu'on pardonne un jour? Qui vit aujourd'hui derrière cette porte? Est il là?
Mona revoit la rue, elle la décend, souriant, elle s'arrête devant le pas de la porte. C'était leur maison. Ils se sont embrassé sous ce porche, c'était leur maison à eux. Elle était une gamine, elle est devenue une dame. Comme ils ont ri entre ces murs... Ils sont témoins aussi des larmes et des cris, le feu détruit tout, il ne reste que des cendres après son passage.
Deux enfants avait habité cette adresse, elle en était ressorti femme. Il faut toujours payer un prix, elle y a laissé une vie.
Il était un garçon passionné, il dévorait le monde, sûr de lui, il confondait Mona et sa maison. Près d'elle il était chez lui. Elle emmené son monde et le soleil. Elle est parti il y a si longtemps. Elle n'a pas dit au revoir. Est ce qu'on pardonne un jour? Qui vit aujourd'hui derrière cette porte? Est il là?
Invité- Invité
Re: Histoire collective.
Mona descendait lentement la rue dans laquelle, quelques années années plus tôt, elle avait quitté Pierre. Chaque pas réveillait les détails des souvenirs profondément enfouis derrière toutes ces années. Elle avait tenté d'oublier mais elle n'avait pas pu échapper, la marée montante, aux éclats de sa mémoire. Ses émotions s'emmêlaient et se brouillaient tandis qu'elle avançait, souriant et pleurant à la fois. Elle découvrait cette rue identique et si différente à la fois. L'épicerie de Mr Paul s'était transformée en magasin de vêtements, les arbres, plus grands et plus forts étalaient leurs branches feuillues, ombrageant la petite allée qui menait à leur maison. En arrivant près des marches elle s'arrêta un instant, embrassant d'un regard les détails insignifiants qui lui rappelaient sa longue absence.
Elle entendait son coeur tambouriner contre sa poitrine tandis que ses mains, moites et tremblantes, cherchaient à se rassurer en se tordant l'une contre l'autre. Etait-il encore là? Avait-il refait sa vie? Avait-il, lui aussi, réglé les comptes de ce passé étouffant qui les avait menés jusqu'à l'asphyxie? Elle prit une longue inspiration et, lentement, elle commença la montée des marches, chaque pas la rapprochant davantage de ce face à face avec le passé.
Elle entendait son coeur tambouriner contre sa poitrine tandis que ses mains, moites et tremblantes, cherchaient à se rassurer en se tordant l'une contre l'autre. Etait-il encore là? Avait-il refait sa vie? Avait-il, lui aussi, réglé les comptes de ce passé étouffant qui les avait menés jusqu'à l'asphyxie? Elle prit une longue inspiration et, lentement, elle commença la montée des marches, chaque pas la rapprochant davantage de ce face à face avec le passé.
Beltane- Messages : 314
Date d'inscription : 27/01/2017
Age : 52
Re: Histoire collective.
Ses yeux avaient la couleur du ciel. Ils étaient gris, ils étaient bleus, ils étaient verts. Ils étaient sombres, ils étaient clairs. Ils étaient changeant et toujours fidèles à eux-même.
Il s'est écoulé trois secondes avant que l'un d'eux ne parle, mais elles ont duré mille ans.
Ses yeux, elle les connaissait si bien. Ils avaient joué des heures à se fixer sans baisser le regard. Il gagnait toujours et il riait comme un enfant. Elle aimait son rire, pourtant un jour elle s'est lassé "Tu devrais apprendre à perdre".
Ses yeux la dévisageait, que faisait-elle sur le pas de la porte?
Ses yeux étaient cerclés de petite rides, ils brillait sur un visage vieilli.
- Mona... Bonjour.
Une jeune femme s'était approchée d'eux, elle venait voir qui avait sonné à la porte.
- Bonjour...
La jeune femme enroula son bras autour de celui de Pierre. Evidement... Il avait bien du refaire sa vie. Il n'était pas resté figé dans le temps. Evidement...
Elle était plus jeune que lui, bien plus jeune que Mona qui se sentait ratatinée dans ses escarpins. Pierre avait gardé sa belle assurance, et la jeune femme à son bras marquait encore d'avantage l'intemporalité de son regard. Le temps avait glissé sur lui. Griffonnant a peine sa peau de petites rides.
Aucun d'eux ne parlait. La jeune fille devinait leur embarras, elle devina aussi d'instinct qu'il s'agissait de retrouvailles de longues dates.
- Papa, tu invites ton amie à entrer? demandant-elle.
Il s'est écoulé trois secondes avant que l'un d'eux ne parle, mais elles ont duré mille ans.
Ses yeux, elle les connaissait si bien. Ils avaient joué des heures à se fixer sans baisser le regard. Il gagnait toujours et il riait comme un enfant. Elle aimait son rire, pourtant un jour elle s'est lassé "Tu devrais apprendre à perdre".
Ses yeux la dévisageait, que faisait-elle sur le pas de la porte?
Ses yeux étaient cerclés de petite rides, ils brillait sur un visage vieilli.
- Mona... Bonjour.
Une jeune femme s'était approchée d'eux, elle venait voir qui avait sonné à la porte.
- Bonjour...
La jeune femme enroula son bras autour de celui de Pierre. Evidement... Il avait bien du refaire sa vie. Il n'était pas resté figé dans le temps. Evidement...
Elle était plus jeune que lui, bien plus jeune que Mona qui se sentait ratatinée dans ses escarpins. Pierre avait gardé sa belle assurance, et la jeune femme à son bras marquait encore d'avantage l'intemporalité de son regard. Le temps avait glissé sur lui. Griffonnant a peine sa peau de petites rides.
Aucun d'eux ne parlait. La jeune fille devinait leur embarras, elle devina aussi d'instinct qu'il s'agissait de retrouvailles de longues dates.
- Papa, tu invites ton amie à entrer? demandant-elle.
Invité- Invité
Re: Histoire collective.
Pierre ... que le choc avait rendu rigide comme un roc. Pierre qui pensait en avoir fini avec les douleurs du passé, sentit les brèches et les plaies se ré-ouvrir. Des images se bousculaient dans sa tête, le film de sa vie se déroula en un instant sous ses yeux, on aurait dit que le temps s'était plié, il fixait Mona, d'un regard triste comme s'il l'avait perdu la veille. Sa gorge nouée par une émotion dont il ne se croyait plus capable, il voulait parler, mais les mots se mélangeaient, il voulait tant dire ... mais aucun son ne sortait de sa gorge.
La jeune fille jeta un regard à son père, puis se tourna vers Mona, son regard pétillant et vif lui rappela celui de Pierre. Elle fixa un instant cette dame au visage si doux, marqué par le temps, tenant son sac à main rouge comme un bouclier, les doigts crispés sur les poignées. Dans son regard se lisait la joie, l'inquiétude, la tendresse, la douleur, les remords. La jeune fille sourit, et lui tendit la main dans un geste de bienvenue:
-Bonjour, je suis Mona.
La jeune fille jeta un regard à son père, puis se tourna vers Mona, son regard pétillant et vif lui rappela celui de Pierre. Elle fixa un instant cette dame au visage si doux, marqué par le temps, tenant son sac à main rouge comme un bouclier, les doigts crispés sur les poignées. Dans son regard se lisait la joie, l'inquiétude, la tendresse, la douleur, les remords. La jeune fille sourit, et lui tendit la main dans un geste de bienvenue:
-Bonjour, je suis Mona.
Invité- Invité
Re: Histoire collective.
- Spoiler:
- Poignant ! Vous m'arrachez des larmes ! Jamais lu des histoires co-écrites aussi bien faites.
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Histoire collective.
- Spoiler:
- Oui! C'est trop fort. Vraiment c'est une super bonne idée Tala. j'ai dû relire trois fois pour m'en assurer mais c'est bien sa fille que Pierre a appelé Mona?
J'ai souvent écrit des histoires à plusieurs mais sans vouloir vous flatter, c'est la meilleure équipe que j'ai jamais eu! Le rebondissements, les sentiments, l'écriture, beaucoup d'éléments de grande qualité. Après ça doit bloquer personne pour participer. Même une phrase ou un mot. Plus on est de fous...
Invité- Invité
Re: Histoire collective.
- Spoiler:
- Après avoir posté ce texte j'ai vu que toi aussi, plus ou moins au même moment, tu avais posté une suite à l'autre histoire en incluant un enfant à l'héro. On était dans la même noosphère )
Beltane- Messages : 314
Date d'inscription : 27/01/2017
Age : 52
Re: Histoire collective.
Mona regarda avec surprise cette jeune femme qui lui tendait la main. Il avait donc appelé sa fille comme elle? En une seconde elle comprit qu'il n'avait jamais cessé de l'aimer, que rien n'avait changé, que même son retour qu'elle pensait inopiné était en réalité prévu depuis toujours.
Émue elle lui tendit la main en retour et répondit d'une voix douce :
"Bonjour. Je m'appelle Mona."
Le regard de la jeune fille s'illumina et ses yeux se mirent à briller d'une lueur joyeuse.
"Mona? Alors c'est vous? Mon père m'a beaucoup parlé de vous. Il savait que vous alliez revenir."
Cette réponse troubla Mona. Où était donc la mère de cette jeune femme? Que lui avait raconté Pierre? Lui avait-il vraiment tout révélé? Elle le regarda, cherchant dans ses yeux la réponse à ses questions. Elle s'aperçut qu'il tremblait d'émotion. C'est alors que la jeune femme dit d'une voie enjouée:
" Entrez Mona, le thé est déjà prêt. Vous avez surement beaucoup de choses à vous dire."
Elle tendit le bras, suggérant à Mona d'entrer, puis saisit un gilet dont elle se couvrit, faisant comprendre à Mona qu'elle allait s'éclipser. Pierre sourit à sa fille et prit la main de Mona, l'invitant à s'assoir sur une chaise rouge, près d'une petite table sur laquelle était posée un plateau contenant une théière encore fumante et deux tasses.
Émue elle lui tendit la main en retour et répondit d'une voix douce :
"Bonjour. Je m'appelle Mona."
Le regard de la jeune fille s'illumina et ses yeux se mirent à briller d'une lueur joyeuse.
"Mona? Alors c'est vous? Mon père m'a beaucoup parlé de vous. Il savait que vous alliez revenir."
Cette réponse troubla Mona. Où était donc la mère de cette jeune femme? Que lui avait raconté Pierre? Lui avait-il vraiment tout révélé? Elle le regarda, cherchant dans ses yeux la réponse à ses questions. Elle s'aperçut qu'il tremblait d'émotion. C'est alors que la jeune femme dit d'une voie enjouée:
" Entrez Mona, le thé est déjà prêt. Vous avez surement beaucoup de choses à vous dire."
Elle tendit le bras, suggérant à Mona d'entrer, puis saisit un gilet dont elle se couvrit, faisant comprendre à Mona qu'elle allait s'éclipser. Pierre sourit à sa fille et prit la main de Mona, l'invitant à s'assoir sur une chaise rouge, près d'une petite table sur laquelle était posée un plateau contenant une théière encore fumante et deux tasses.
Beltane- Messages : 314
Date d'inscription : 27/01/2017
Age : 52
Re: Histoire collective.
Pierre servit le thé et lui tendit une tasse, prit la sienne et dégusta le breuvage fumant le regard perdu au loin. Il attendit d'entendre la porte d'entrer se fermer avant de se décider à parler.
- pourquoi es-tu revenue ?
La question prit Mona au dépourvue, sa main tremblota. Elle reposa sa tasse sur la table et fixa le liquide ambré, sa fumée s'échappait lentement et s'évanouissait dans les airs comme les années dans le temps, il s'était passé tellement de temps, qu'allait-elle lui dire à présent ? Elle risqua un regard vers lui, Pierre lui sembla d'un coup lointain, perdu dans ses pensées.
- Je voulais revoir mon village, ma maison, revoir les lieux qui m'ont vu grandir ... il y a si longtemps ... je voulais te revoir aussi ...
Pierre tourna la tête dans sa direction et fixa Mona, le regard dur comme l'acier.
-Et qu'espérais-tu après tant d'années ?
Surprise par ce revirement Mona se raidit. Ses mots lui firent l'effet d'une douche froide. Elle était folle de penser qu'il avait changé, d’espérer que le temps l'adoucirait. Pierre n'était pas du genre à pardonner, il pouvait aimer follement et détester tout autant, il était passionné sans demi-mesures.
Sans dire un mot, Mona se leva de table, saisi son sac à mains, et se dirigea vers la sortie, elle se hâta vers la porte et dévala les escaliers avant que Pierre n'ait eu le temps de réagir, puis se mis à marcher d'un pas rapide afin de calmer la colère qui montait en elle.
Pourquoi était-elle revenue en fait ? le savait-elle, elle même ?
- pourquoi es-tu revenue ?
La question prit Mona au dépourvue, sa main tremblota. Elle reposa sa tasse sur la table et fixa le liquide ambré, sa fumée s'échappait lentement et s'évanouissait dans les airs comme les années dans le temps, il s'était passé tellement de temps, qu'allait-elle lui dire à présent ? Elle risqua un regard vers lui, Pierre lui sembla d'un coup lointain, perdu dans ses pensées.
- Je voulais revoir mon village, ma maison, revoir les lieux qui m'ont vu grandir ... il y a si longtemps ... je voulais te revoir aussi ...
Pierre tourna la tête dans sa direction et fixa Mona, le regard dur comme l'acier.
-Et qu'espérais-tu après tant d'années ?
Surprise par ce revirement Mona se raidit. Ses mots lui firent l'effet d'une douche froide. Elle était folle de penser qu'il avait changé, d’espérer que le temps l'adoucirait. Pierre n'était pas du genre à pardonner, il pouvait aimer follement et détester tout autant, il était passionné sans demi-mesures.
Sans dire un mot, Mona se leva de table, saisi son sac à mains, et se dirigea vers la sortie, elle se hâta vers la porte et dévala les escaliers avant que Pierre n'ait eu le temps de réagir, puis se mis à marcher d'un pas rapide afin de calmer la colère qui montait en elle.
Pourquoi était-elle revenue en fait ? le savait-elle, elle même ?
Invité- Invité
Re: Histoire collective.
- Passage retiré de l'histoire:
- C'était son rêve de la veille. Mona avait rêvé être revenue revoir sa maison d'antan, avoir été accueillie par cette jeune fille qui se prénommait comme elle, Mona, et ce face à face avec son ex-mari... Un cauchemar.
Et c'est suite à ce rêve qu'elle avait eu l'idée de revoir ce qui fut, il n'y a pas longtemps, son monde, oui, il n'y a pas longtemps, car elle était encore jeune, aussi belle et plus épanouie qu'avant.
Mona avançait d'un pas lent, le coeur battant, se demandant si elle faisait bien de revenir et ce qu'elle allait découvrir.
- Spoiler:
- Tala, mais qu'est-ce qui t'a pris à imaginer une suite aussi triste ? Bon, j'ai rattrapé, c'était juste un rêve
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Histoire collective.
- Spoiler:
- Les histoires n'ont pas toutes leur happy end...
Mais voyons si qqn est mieux inspiré que nous. Attendons la suite.
Invité- Invité
Re: Histoire collective.
- Spoiler:
- Madame l'admin par pitié virez nous ce mauvais rêveee (je parle du post de Tatonga qui manque cruellement d’inspiration et d’imagination)
Je vais continuer sur ma lancée, puis passer la main
Invité- Invité
Re: Histoire collective.
Mona continua à marcher d'un pas rapide perdue dans ses pensées, quand brusquement elle heurta une silhouette qui sortait prestement de derrière un arbre. Elle trébucha, puis se tourna pour s'excuser lorsqu'elle reconnut Mona, la fille de Pierre. Celle-ci paraissait étonnée de la voir:
-Mona ? vous partez déjà ?
-Oui, j'ai affaire en ville. répondit-elle en détournant la tête pour éviter de croiser le regard perçant de la jeune fille.
La jeune fille se tut un instant puis déclara sans préambule:
- C'est à cause de mon père n'est ce pas ? il n'a pas du être très sympa avec vous.
- Je suis juste passée lui dire bonjour, je dois vous laisser à présent, on m'attend.
Mona fit un pas pour s'en aller lorsque la jeune fille lui tint le bras.
- S'il vous plait ne partez pas .... elle hésita un instant puis rajouta la gorge nouée: " il a besoin de vous".
Le regard si vif et enjoué de la jeune fille s'empreignit d'une profonde tristesse. Mona sentit son cœur se serrer, elle prit la jeune fille par le bras:
- Allons faire quelques pas ...
Elles marchèrent en silence quelques minutes puis la jeune fille prit parole:
- Mon père est un homme seul et triste, et je ne veux plus le voir ainsi.
Devant le silence de Mona, elle continua à parler:
- Ma maman est morte juste après ma naissance .... c'est elle même qui m'a donnée votre prénom.
Mona sursauta, mais garda le silence, la jeune fille semblait perdue dans ses souvenirs, elle continua:
- Mon père l'a aimé, beaucoup aimé, lorsqu'ils se sont rencontrés, il était brisé de vous avoir perdu, et au fil du temps ils s'étaient liés d'amitié puis aimés.
Mona osa enfin une question:
- Mais pourquoi vous avoir donné mon nom.
La jeune fille sourit:
- Maman voulait voir papa revivre après sa mort. Soudain le visage de la jeune fille se rembrunit:
-Dites vous allez le revoir n'est ce pas ?
-Mona ? vous partez déjà ?
-Oui, j'ai affaire en ville. répondit-elle en détournant la tête pour éviter de croiser le regard perçant de la jeune fille.
La jeune fille se tut un instant puis déclara sans préambule:
- C'est à cause de mon père n'est ce pas ? il n'a pas du être très sympa avec vous.
- Je suis juste passée lui dire bonjour, je dois vous laisser à présent, on m'attend.
Mona fit un pas pour s'en aller lorsque la jeune fille lui tint le bras.
- S'il vous plait ne partez pas .... elle hésita un instant puis rajouta la gorge nouée: " il a besoin de vous".
Le regard si vif et enjoué de la jeune fille s'empreignit d'une profonde tristesse. Mona sentit son cœur se serrer, elle prit la jeune fille par le bras:
- Allons faire quelques pas ...
Elles marchèrent en silence quelques minutes puis la jeune fille prit parole:
- Mon père est un homme seul et triste, et je ne veux plus le voir ainsi.
Devant le silence de Mona, elle continua à parler:
- Ma maman est morte juste après ma naissance .... c'est elle même qui m'a donnée votre prénom.
Mona sursauta, mais garda le silence, la jeune fille semblait perdue dans ses souvenirs, elle continua:
- Mon père l'a aimé, beaucoup aimé, lorsqu'ils se sont rencontrés, il était brisé de vous avoir perdu, et au fil du temps ils s'étaient liés d'amitié puis aimés.
Mona osa enfin une question:
- Mais pourquoi vous avoir donné mon nom.
La jeune fille sourit:
- Maman voulait voir papa revivre après sa mort. Soudain le visage de la jeune fille se rembrunit:
-Dites vous allez le revoir n'est ce pas ?
Invité- Invité
Re: Histoire collective.
- Spoiler:
Tu te rattrapes. Il va falloir donc que l'Admin efface " mon rêve" pour que ça reste cohérent.
Mais quel dommage d'avoir fait vieillir cette femme.
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: Histoire collective.
- Spoiler:
Mais il n'y avait rien à rattraper, c'est ton imagination qui est trop plate
Invité- Invité
Re: Histoire collective.
- Spoiler:
- J'aurais continué avec plaisir mais le temps me manque, ce soir Inch'Allah.
Qui sait? Il y aura peut-être une nouvelle partie depuis.
J'ai mis entre parenthèses le passage de Tatonga
Attention, racisme anti-vieux! Surtout que vu la moyenne d'âge de notre forum, tu vas en fâcher plus d'un!Tatonga a écrit:Mais quel dommage d'avoir fait vieillir cette femme.
Il n'y a pas d'âge pour les grandes histoires d'amour, regarde Gaston avec son chien. Sourire!
Regarde, ceux là ils ont bien l'air amoureux.
ps : Et puis avec une fille d'une vingtaine d'année, on est pas encore si vieux que ça, n'est ce pas Tatonga!
Invité- Invité
Re: Histoire collective.
-Dites vous allez le revoir n'est ce pas ?
Mona regarda sa montre, pui dit dans un long soupir:
- Je ne sais pas, ça fait si longtemps, beaucoup de choses ont changé. Il n'est plus le même et moi non plus. Je n'aurais pas dû venir. Ce qui est passé est passé, il fallait l'oublier à jamais. Pourquoi remuer le passé, souffrir et faire souffrir ? J'ai été folle de venir, excusez-moi.
Mona s'apprêta à repartir, jeta un dernier regard derrière elle, les yeux embués de larmes.
Elle vit Pierre debout sur le seuil de la porte, il les regardait en silence. Mona en fut profondément bouleversée, un sanglot lui échappa. Il tremblait, la gorge nouée par l'émotion, oui, il tremblait, elle en était certaine. Elle n'avait pas besoin de se rapprocher pour le voir. Elle savait depuis longtemps "lire", deviner Pierre rien qu'à sa façon de se tenir.
Mona regarda sa montre, pui dit dans un long soupir:
- Je ne sais pas, ça fait si longtemps, beaucoup de choses ont changé. Il n'est plus le même et moi non plus. Je n'aurais pas dû venir. Ce qui est passé est passé, il fallait l'oublier à jamais. Pourquoi remuer le passé, souffrir et faire souffrir ? J'ai été folle de venir, excusez-moi.
Mona s'apprêta à repartir, jeta un dernier regard derrière elle, les yeux embués de larmes.
Elle vit Pierre debout sur le seuil de la porte, il les regardait en silence. Mona en fut profondément bouleversée, un sanglot lui échappa. Il tremblait, la gorge nouée par l'émotion, oui, il tremblait, elle en était certaine. Elle n'avait pas besoin de se rapprocher pour le voir. Elle savait depuis longtemps "lire", deviner Pierre rien qu'à sa façon de se tenir.
Tatonga- Admin
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Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
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