Notre barque.

[Tatonga]

Oui, Dieu et les dieux ne sont que le fruit de notre imagination.
Mais ce que nous portons en nous, ces phares lumineux qui sont en nous, esprit, conscience, où nous portent-ils, où nous mène notre barque.
Vers où, vers quoi se dirige la "création" avec tous ces merveilleux bagages embarqués ?
Cette question est incontournable, ne pas se la poser, c'est sous-estimer ces lumières et toutes ces choses merveilleuse dont nous sommes riches, et cette question ne rejoint-elle pas en définitive, d'une façon ou d'aune autre l'idée de Dieu?

[Invité]

Un collègue astrophysicien, philosophe et professeur d'épistémologie m'avait dit un jour "j'ai appris à vivre avec des questions sans réponse".
C'est mon cas aussi (mais je n'ai pas ses qualifications ! ).  Je n'ai aucun complexe et aucune frustration à me considérer comme trop peu intelligente et trop peu savante pour espérer connaître un jour toutes les réponses.

Dans le mythe d'Adam et Ève, ils reçoivent comme punition de leur orgueil la mort. Je pense que ce n'est pas la mort, mais l'inconnu après la mort. Si on sait qu'on vivra autre chose après la mort physique, elle n'est plus une mort, mais un accouchement. Cet inconnu pourrait donc faire partie de notre condition. C'est juste une idée, hein, même pas une hypothèse !

il est un fait que nous avons ce présent merveilleux qu'est la conscience: mes interrogations se situent plutôt par là: qu'est ce que la conscience ?

La question du sens de la vie n'a peut être pas de réponse, tout simplement parce que "le sens" est une notion qui appartient à notre monde matériel (l'espace) et disparaîtra dans doute avec lui.  C'est nous qui avons inventé cette notion.

Autrement dit, nous avons inventé une question puis nous lui cherchons une réponse, ce qui nous met tout à fait à côté de la plaque.  C'est le serpent qui se mord la queue.

La Vie n'A pas un sens, elle EST un sens, notre sens.
En tous cas, elle n'a pas attendu que nous lui donnions un sens pour en avoir un.  Elle se fiche bien de savoir ce que nous en pensons...

Ça me fait penser à ce conte chinois de l'homme qui cherche dans le monde entier un trésor et qui le trouve chez lui.

[Tatonga]

Je te comprends très bien Aurae, mais je suis pas d'accord.
Nous ne faisons pas que nous poser la question du sens de notre vie.
Le question repose sur une observation, elle est objective.
Nous avons bien vu que la " création " est portée par un vecteur orienté........................selon notre compréhension.
Qu'il y a eu apparition de la vie, puis des être " comateux", puis des êtres un peu éveillés, puis de plus en plus éveillés, il y a de plus en plus d'esprit et de conscience, un passage des ténèbres à de plus en plus de lumière............................selon notre compréhension.
Et toujours selon notre compréhension, nous nous demandons vers quoi ce dirige ce vecteur, car il est bien orienté pour aller vers quelque chose qui nous satisferait.
Et nous ne demandons pas plus que d'être satisfaits......... selon notre compréhension de la satisfaction et du bonheur.
Tu vois, ton raisonnement ne tient pas droit

[Invité]

je pense que nous somme plus d'accord que ce que tu crois. De toutes façon, je n'ai pas besoin que nous le fussions*. C'est un vaste sujet et je n'ai répondu que très partiellement.
Je voulais surtout suggérer qu'il n'est pas indispensable d'obtenir des réponses à toutes nos questions métaphysiques. À partir d'un certain stade, ces recherches sont mêmes nuisibles : du temps et de l'énergie perdues qui pourraient être mieux utilisés. Une recherche compulsive montre une angoisse de l'inconnu, alors la tendance est de la compléter par des croyances ou des rêves, donc des illusions qui sont une façon de refuser de confronter nos limites.

Tu mets en valeur la croissance de la Vie vers plus de possibilités, donc une amélioration constante, comme les plantes et animaux s'adaptent progressivement, il y a donc une croissance, ça c'est le sens de la Vie. C'est ce que je pense, puisque mon Livre Sacré c'est la Nature, et c'est ce qu'elle m'enseigne.

Elle peut se faire dans le plan physique, mais surtout moral, donc notre conscience.

Donc pour moi le sens de la vie c'est la croissance et pour nous c'est la croissance de la conscience.

Pour savoir où elle nous mène on peut extrapoler mais ça ne fait qu'ouvrir de nouvelles questions... On ne peut alors que supposer, espérer, rêver ...

Étant pragmatique, je me contente d'essayer de croître en sagesse et conscience bien que je craigne que ce soit au-dessus de mes capacités ... Je trouve que c'est déjà pas mal comme certitude... ça me suffit. Je n'ai pas besoin de chercher plus loin pour le moment.


* j'espère que cette forme est correcte, sinon j'aurai l'air malin!

[gaston21]

Je pense pour ma part que nous n'avons pas encore intégré dans notre manière de penser les perspectives fantastiques que nous ont ouvertes les découvertes scientifiques et mathématiques des cent et quelques dernières années. Création? Ah bon? Avec les dimensions simplement de l'espace-temps du grand Albert, on peut très bien s'affranchir du concept de création. Et ce fameux mur de Planck? Qu'y-t-il juste avant? Nul n'en sait rien; peut-être simplement un retour au point zéro à un point d'énergie quasi infini puis une nouvelle explosion plus que cataclysmique.La seule chose que nous pouvons affirmer, c'est qu'il y a mouvement, transformation, explosion phénoménale d'énergie, et de l'ordre dans tout ça..., ce qui exclut le hasard. Un accroissement de la conscience? Du savoir et à notre échelle, oui. Plus? J'attends qu'on me le prouve.

[Tatonga]

Je pense pour ma part que nous n'avons pas encore intégré dans notre manière de penser les perspectives fantastiques que nous ont ouvertes les découvertes scientifiques et mathématiques des cent et quelques dernières années. Création? Ah bon? Avec les dimensions simplement de l'espace-temps du grand Albert, on peut très bien s'affranchir du concept de création. Et ce fameux mur de Planck? Qu'y-t-il juste avant? Nul n'en sait rien; peut-être simplement un retour au point zéro à un point d'énergie quasi infini puis une nouvelle explosion plus que cataclysmique.La seule chose que nous pouvons affirmer, c'est qu'il y a mouvement, transformation, explosion phénoménale d'énergie, et de l'ordre dans tout ça..., ce qui exclut le hasard. Un accroissement de la conscience? Du savoir et à notre échelle, oui. Plus? J'attends qu'on me le prouve.

Merci, Gaston pour cette exposé très clair. Il faut donc exclure la hasard. Nous avons donc bien affaire à une grande intelligence.
Très bien !
Mais je voudrais ajouter ce que je déduis de ton exposé: il s'agit d'une intelligence naturelle. Nous avons affaire à une nature intelligence, sans plus, n'est-ce pas ? Une intelligence mécanique, mathématique. Je voudrais ajouter encore autre chose: si je crois cela ou crois en cela ne fait de moi ni un croyant, ni un agnostique, puisqu'il ne s'agit même plus de croyance mais de faits censés être établis par la science.
Je pense qu'il faut donc remiser au grenier ces mots croyants, athée, agnostique, qui appartiennent aux religions monothéistes et ne sont donc plus valides.
Je pense que tu es d'accord et que toi-même, tu ne peux plus te dire agnostique.

[d6p7]

Il y a quelque chose en nous de Dieu qui échappe à la nature et nous le voyons bien parce que nous ne voulons plus qu'elle.

Il est étrange d'ailleurs que la nature si sophistiquée qu'elle soit n'a pas pensé à nous doter de l'immortalité.

Car après des prouesses toutes plus époustouflantes les unes que les autres, devant l'immensité de l'univers qui nous donne le vertige, elle ne nous a pas donné ce qui pour nous est essentiel. N'en est-elle pas capable ? C'est surprenant. Elle construit des galaxies, mais ne créé pas une permanence à nos vies. Comme si cet aspect finalement lui était secondaire. Pourtant, elle survivra à notre mort, elle qui paraît à ce qu'il semble moins sophistiquée restera quand nous partirons. N'est-ce pas troublant ?

A moins que la mort ne soit qu'un passage obligé voulu pour un renouveau. Une sorte de chrysalide de laquelle sortirait la vie sous une autre forme.
Une telle transformation nécessite la mort, c'est dire à quelle point les changements entre un état et l'autre seront colossaux.

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