Sondage: comment préférez-vous mourir ?

[Tatonga]

Alors comment préférez-vous mourir, avez-vous peur de mourir et que craignez-vous le plus dans la mort ?

[Tatonga]

Tiens, tout le monde a la trouille, personne ne veut répondre.
Pourtant la mort fait partie de la vie.

[Invité]

J'aimerais mourir quand mes enfants seront assez fort pour se passer de moi. Ou au moins, je souhaite qu'il soient assez bien entourés. C'est ma seule inquiétude.

Pour le reste, que ce soit dans une bombe ou dans un lit, peu importe. Le plus important ce ne sont pas ces dernières minutes mais tout ce qu'on a fait ou pas dans le parcours qui nous y a amené.
Enfin, pour moi

[abdulwahid]

J'aimerais mourir quand mes enfants seront assez fort pour se passer de moi. Ou au moins, je souhaite qu'il soient assez bien entourés. C'est ma seule inquiétude.

Pour le reste, que ce soit dans une bombe ou dans un lit, peu importe. Le plus important ce ne sont pas ces dernières minutes mais tout ce qu'on a fait ou pas dans le parcours qui nous y a amené.
Enfin, pour moi

Certes, ce qu'on a accompli durant toute sa vie est important, mais la disposition d'esprit dans laquelle on se trouve au moment du passage de l'autre monde n'en a pas moins une importance primordiale pour la vie future...C'est la raison pour laquelle le Coran insiste à plusieurs reprises sur la nécessité de "ne mourir qu'en pleine soumission", ou que Muhammad (saws) a insisté jusqu'aux derniers instants auprès de son oncle abu Taleb pour qu'il prononce l'attestation de foi...
De même dans les autres religions, les chrétiens doivent recevoir les derniers sacrements, ou les bouddhistes récitent des prières pour apaiser l'âme du mourant et l'accompagner dans son passage dans l'au delà...
Mais bien sur, comme on ne sait pas à quel moment on va mourir (voir fin sourate Luqman) il faut s'appliquer dès à présent à se trouver dans les meilleures dispositions envers Dieu et les créatures...

[Tatonga]

C'est la raison pour laquelle le Coran insiste à plusieurs reprises sur la nécessité de "ne mourir qu'en pleine soumission", ou que Muhammad (saws) a insisté jusqu'aux derniers instants auprès de son oncle abu Taleb pour qu'il prononce l'attestation de foi...
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Mais bien sur, comme on ne sait pas à quel moment on va mourir (voir fin sourate Luqman) il faut s'appliquer dès à présent à se trouver dans les meilleures dispositions envers Dieu et les créatures...

Je crois que les religions disent n'importe quoi et son contraire.
Dans le Coran, il est dit à plusieurs reprises que ça ne fait ni chaud ni froid à Dieu que les gens " se soummettent " ou pas. Mais il y est dit qu'il châtierait sévèrement ceux qui ne se soumettraient pas.
Je trouve cela contradictoire.
Et quand il y est dit aussi que ceux qui ne se "soumettent" pas ne porteront préjudice qu'à eux-mêmes, alors Dieu prend figure à mes yeux d'un phénomène naturel. Quelque chose d'inconscient et d'indifférent qui réagit automatiquement comme un effet fait suite à une cause. Ce n'est qu'à cette condition que ce discours devient cohérent.
Evidemment, et pour revenir au sujet, suivre ces religions doit être très réconfortant et aiderait à passer cette phase difficile qu'est la mort.

[Invité]

Oui, c'est une remarque pertinente. Mais comme tu le dis dans ta conclusion, c'est à chaque moment qu'il faut se tenir dans les meilleurs disposition envers Dieu et ses créatures.

Je crois que si le moment de la mort est si important et si souvent cité, c'est pour rappelé qu'il n'est jamais trop tard pour se tourner vers Dieu.
Sauf après la mort, on ne peut plus se tourner vers Lui, puisqu'on est déjà avec Lui.

[geveil]

La mort n'est pas un sommeil éternel, le sommeil, c'est le sommeil de quelqu'un. Y-a-t-il encore quelqu'un dans la dépouille mortelle, hormis quelques milliards de cellules, qui vont mourir elles aussi? Y-t-il un âme, pourvue de la personnalité du défunt qui s'échappe du corps? Je ne le crois pas, je crois que mourir c'est perdre conscience, et dans l'instant qui suit, un être naîtra qui éprouvera quelque chose, et comme les humains ont fait de ce monde un enfer, déchets plastiques dans les océans qui étouffent des dauphins, mercure qui empoisonne les poissons, pesticides qui empoisonnent les abeilles, sans parler bien sûr de tous les crimes, guerres, et j'en passe.
Alors, j'ai peur de mourir, peur de revivre sous forme d'un dauphin étouffé, ou pire, d'un enfant maltraité, je voudrais vivre éternellement, non parce que je m'estime important, mais parce que j'ai peur de mourir.
Ceci dit, si je vois la dégradation du vieillissement me réduire à l'état de légume, et si j'en ai encore le courage et la force, je partirais dans un pays où la mer est chaude et nagerais au loin jusqu'à épuisement.

[Dede 95]

Rien ne se crée , tout se transforme ....

[geveil]

Voilà!

[Tatonga]

La mort, un écrivain algérien en parle. Petit extrait :

.................. je n'arrive pas à pardonner la mort à la mort. A côté de la vie, elle a cet air d’une honteuse insulte. Une petite traîtrise de marche manquante sur l’escalier de l’ascension. Elle n’a rien de la clôture d’un destin et tout d’un acte de pickpocket sournois. Ce que je déteste d’abord dans la mort, c’est qu’elle laisse cette chose derrière elle pour nous insulter tous : le cadavre. Qui n’est ni le corps de celui qu’on a perdu, ni la vie, ni la preuve de son trépas, ni son meilleur souvenir, ni la preuve de sa finitude. Tout juste un pourrissement. Et là, à chaque fois, je me dis que c’est vraiment une insulte : il n’y a rien de commun entre le feu instable et superbement inexplicable de la conscience de chacun et ce tas mou du cadavre, occasion des processions inutiles. Je me dis qu’il y a arnaque et que les hommes sont chacun si miraculeux qu’ils ne doivent pas mourir comme ça, en vrac, mollement, dans l’immobilité et la décomposition des liquides en débandade. Je me dis aussi que la mort devrait être plus noble dans son esthétique, qu’elle doit choisir ses poisons et ses épilogues.

Un homme doit s’effacer comme une scène, s’éparpiller comme un livre, se voir offrir un escalier vers le ciel qu’il ira grimper avec des gestes d’au-revoir, ou s’éteindre en s’évaporant comme une eau propre, mais pas s’affaler comme ça, pourrir, s’affaisser et finir en tas. Mourir de maladie ou d’accident ou de n’importe quoi est tellement ridicule comparé au miracle de la vie qu’à chaque fois j’en reste surpris. On dirait un chef-d’œuvre clos par une coupure d’électricité ou le périple d’un Ulysse interrompu pour raison de chaussures étroites ou de semelles décollées. Et tu sais ! c’est pour cette raison que je ne vais pas aux enterrements des amis. Je n’aime pas honorer le corps qui les a lâchés. La beauté de la course n’ayant rien à voir avec le pneu crevé. Je n’aime pas l’arnaque de l’enfouissement. ...

Vous voyez, je vous gâte !

[Dede 95]

La beauté de la course n’ayant rien à voir avec le pneu crevé. Je n’aime pas l’arnaque de l’enfouissement. ...
C'est pourquoi je serais incinéré et jeté à nourrir aux poissons, j'en ai tellement mangé que je compenserais pas!

[geveil]

Je n’aime pas l’arnaque de l’enfouissement. ...

L'existence entière est une arnaque, une pièce que l'Être se joue à lui-même en s'oubliant dans chacun de ses acteurs.

[dan26]

pour répondre à la question de départ .
Mon rêve : mourir a 95 ans tué par un mari jaloux!!!

amicalement

[gaston21]

Moi aussi, Dédé, l'incinération, puis mes cendres dispersées sur le lieu dit du souvenir. La disparition totale. Dommage même que mon corps ne puisse pas servir a quelque chose. J'avais écrit jadis à la Faculté de médecine de Dijon pour leur offrir ma carcasse! Ils n'en ont pas voulu; trop de macchabées déjà dans le formol! Ils m'ont proposé la faculté de Caen, mais je devais payer le transport! Et la SNCF ne prend pas en charge le transport des cheminots à l'horizontal...
Comment je préfère mourir? Dans mon lit, en rêvant d'une jeune femme, voilée ou non, qui me chuchote tendrement: " Laisse-toi aller, mon chéri, je vais te transporter au paradis"...

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