Bien se sentir

[Ase]

Un tas de gens ridiculisent l'idée qu'il faut se faire du bien. Ils disent c'est le chemin de l'enfer.

Et si c'était le chemin du paradis ?

Toute notre vie, ne nous-as-on pas sermonné qu'il était mal de se faire plaisir ?
N'as-ton pas cherché à nous rendre coupable de choses que l'on désire le plus ?

Ces choses-là sont l'étoffe de la vie et quand on les aime, on aime la vie.
Quand on déclare qu'on les désire, on choisi alors toutes les bonnes choses que la vie peut nous offrir.

Quels sont ces choses-là ?
Le pouvoir ? La gloire ? La renommée ? Le succès ? Le gain ? Le sexe ? La masturbation ? L'adulation des autres ? S'améliorer ? Posséder davantage ? Le savoir (savoir comment et savoir pourquoi) ?

Voilà des choses où certains se sentent coupable...

Et l'ultime objet de culpabilité quel est-il ?
Avoir le sentiment de connaître Dieu !

Toute notre vie, on nous as enseigné qu'il valait mieux donner que recevoir. Mais nous ne pouvons pas donner ce que nous n'avons pas !
Voilà pourquoi l'auto-gratification est si importante, pourquoi il est si malheureux qu'elle en soit venue à sembler si laide.

Alors donnes-toi du plaisir en abondance et tu auras un abondant plaisir à donner aux autres !

Cordialement,
Ase

[Tatonga]

Quel sens y a-t-il à énoncer une telle philosophie, si ce n'est pour dire qu'il ne doit y avoir ni empêchement ni limites.
C'est bien le sens, sinon on ne se donnerait pas la peine de l'énoncer.
Philosophie extrêmement dangereuse à mon sens. Il n'y a rien qui déshumanise et pervertit davantage l'homme, qui anéantisse davantage la distance entre l'homme et l'animal que cette philosophie qui prône le plaisir.
Je ne suis pas contre le plaisir, mais toute philosophie prônant le plaisir implique tacitement, si ce n'est expressément, l'abolition des limites...et conduit à la dépravation de l'homme, à la décadence, au déclin des sociétés.

[Invité]

Oui, je suis d'accord avec tout le monde!

Je veux dire que j'ai plutôt tendance à me méfier de l'abolition des limites et j'ai surtout remarqué que ça ne rend pas plus heureux, ça ne conduit qu'à lorgner la limite suivante.

Cependant, depuis bientôt un an que je te lis Ase, je crois que tu oscille entre les deux tendances, comme nous tous. Et que c'est le renoncement de l'ego qui a longtemps été ton objectif et je crois que ça peut être pour restreindre un grand désir de reconnaissance qui est trop longtemps brimer.
Donc je dis oui aussi
Tu as le droit d'aspirer à la gloire. On t'arrêtera avant que tu reverse Hollande (quoique... )

[Ase]

Amandineeeeeeeeeeee !!!!!!!!!! youpiiiiii !!!!!!!!!!!
C'est encore plus profond que cela !

L'impermanence est la seule réalité !

Ce n'est pas une question à proprement parler de désir de reconnaissance qui est resté trop longtemps brimé, mais la réalisation d'un désir de toute-puissance par la découverte d'une pulsion de mort. La mort est quelque chose de joyeux, un moment de gloire ! Qui nous enseigne ce qui est réel. Et ce qui est réel c'est la Vie, ses transformations.

La Vie ne peut se donner et se découvrir à nous si on ne comprends pas la mort, chaque interaction. Mais plus que comprendre la mort, il nous faut l'accepter et l'aimer. Aimer la mort autant que nous célébrons la vie. En jouir.

Girl Power, Bizous,
Ase

[Invité]

L'impermanence et l'ambivalence font partie de l'humain de toute façon, on est ainsi.

On a tous en nous des pulsion de mort et de vie.

[Ase]

Yep ^^

La culpabilité, et la peur sont aussi le lot quotidien des hommes.

Nos pires ennemies ^^

Ase

[d6p7]

C'est vrai que les religions voient d'un œil coupable les plaisirs. Comme s'il était un mal de se faire plaisir. Comme si Dieu était contre la joie et les larmes de rire.

Cela vient que l'excès de joie ou simplement son expression ont été vus comme un dérèglement de la personne dans la mesure où elle ne peut plus se contrôler. Et si elle ne le peut plus c'est qu'elle n'est pas maître d'elle et presque possédée.

C'est vrai qu'il y a une autre idéologie religieuse qui dit que le corps est sale. On s'est tellement perché dans les idées du ciel qu'on ne sait plus voir d'un regard non suspect tout ce qui a trait au corps.

Bien sûr l'excès de plaisir n'est jamais bon, et il est parfois un moyen d'évacuer les névroses existentielles.

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