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Le Fils est Dieu dans la Trinité

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Le Fils est Dieu dans la Trinité Empty Le Fils est Dieu dans la Trinité

Message par Ase Sam 14 Mai - 6:55

Reprise d'un texte que j'avais écrit, avec de légères modifications.

Comment comprendre et vivre la réalité du Mystère divin et de l'Incarnation si on reste prisonnier de mécanismes de défenses psychologiques et soumis à des réactions d'animosité idéologiques (ce que Jésus nommait être "pauvre en esprit") ?

Pour comprendre, il faut, me semble-t-il, mourir à soi-même, et pénétrer la Parole du Cœur. "Le Royaume de Dieu n'est à personne si ce n'est au mort parfait" enseignait Maître Eckhart, paraphrasant le livre de l'Apocalypse de St Jean 14,13 ("Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur").

On le sait, une telle question "le Fils est-il Dieu ?" en soulève beaucoup d'autres.

Il faut bien comprendre et ce peu importe que la Trinité se trouve ou ne se trouve pas inscrit dans la lecture des Évangiles et de la Torah, que tout n'est pas dans les Évangiles, ni dans l’Écriture.
La conception trinitaire est contenu dans la Tradition des Pères, des Conciles, des Saints, et se synthétise dans le Credo catholique. Ce Credo qui affirme que Jésus-Christ est "Fils unique", "Né du Père", "Dieu de Dieu", "Lumière de la Lumière", "Vrai Dieu du Vrai Dieu", "engendré et non crée", "consubstantiel au Père" résume la Foi catholique. En ceci, on est soit "en-dedans", soit "en-dehors", ou bien "a côté" du Mystère.
Tout le reste ne sera qu'une question d'interprétation selon nos représentations infantiles de la toute puissance d'un Dieu d'Amour.

Pourquoi ce Credo et cette christologie trinitaire sont-ils si importants pour les catholiques pratiquants ?
Parce que la conception d'un Dieu Créateur ou régent de l'Univers est insuffisante. Cette conception est aussi insuffisante que les titres railleurs que l'on entend parfois, celles d'un "dieu barbu" (perché et lointain), d'un "bon dieu" (qui gâte), d'un "dieu gendarme" (qui punit ou récompense) ou celle d'un "dieu comptable" (qui additionne les messes célébrées).

Toutes ces représentations sont des créations mentales infantiles.

Alors qu'au contraire, la Christologie doit permettre de donner du sens au Mystère de la Divinité de "Jésus-Christ" et de la Maternité hypostasique.
Le chrétien dans sa pratique quotidienne doit désirer ardemment s'unir au corps mystique du Christ. Ce corps qui pénètre le Mystère de la Trinité, afin de revêtir un corps de gloire. C'est cela le fond du dogme catholique, pouvoir se revêtir de l'union hypostasique (l'union des deux natures pleinement divine et pleinement humaine dans la personne du Christ).

Pour comprendre la foi du pratiquant catholique, votre frère aussi en Christ, il faut comprendre sa conception hypostasique, pourquoi le Fils procède du Père par mode d'Intelligence, tandis que l'Esprit Saint procède du Père par mode de Volonté.
Comprendre que le mystère trinitaire se place au niveau de l'Essence divine (ce n'est pas du tout compris car beaucoup confondent point de vue de la Nature et point de vue de l'Essence), mais également que la nature humaine est reçue dans une hypostase sans pour autant s'y identifier.
Dans cette ordre de pensée, le tout s'inscrit dans la partie, tout comme la partie s'inscrit dans le tout. Il n'y a plus alors de relation fragmentée, de fragmentation dans la relation trinitaire, ni dans la relation subsistante du Père au Fils.

"In divinis", comme le disent les catholiques, "l'en a se" (l'être par soi, c'est-à-dire Dieu) est essentiellement "ad aliud" (tourné vers l'autre), ce qui signifie que l'Aséité divine ne se clôt pas sur elle-même, bien au contraire elle s'épanouit dans une relation d'ouverture au Monde.

N'est-il pas écrit que c'est par Amour que Dieu à crée le monde, non pas par amour du monde, mais par Essence ? Et c'est dans cet esprit que Dieu s'offre au monde. Si Dieu est Amour, pourquoi Dieu ne pourrait-il pas envoyer cet Amour, et ainsi s'envoyer lui-même ? Si Dieu est Esprit non-manifesté, pourquoi ne pourrait-il pas manifester sa non-manifestation ?

Bonnes réflexions,
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Message par tamar35 Sam 14 Mai - 22:27

Il me semble que vous soulignez combien le Nouveau Testament puis les Pères rompent avec nos préjugés sur un Dieu très anthropomorphisé.

Toutefois, j'ignore si la théologie a raison d'exploiter des concepts comme "nature", "essence", "substance" ou "hypostase", j'ai l'impression qu'elle court le risque d'étudier de façon très matérialiste.
Oh bien sûr, "essence" devrait éviter ce risque mais il reste contaminé par le fait qu'il est également employé pour ce qui est matériel.

Les seuls concepts qui me paraissent valides devraient être absolument immatériels. C'est sans doute pour ça que je suis sensible à ce que tente maladroitement de viser le mot "prosopon" qui n'est pas autant pollué que "personne". Étant absolument immatériel il est universel.
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Message par Ase Dim 15 Mai - 6:03

Tu as raison tamar, surtout que cela me semble très inutile et parfois même très ronflant.

Concernant le mot prosopon, que je ne connaissais pas, et n'étant pas linguiste, je suis entrain de lire, grâce à toi, La personne en Grèce ancienne de Frédérique Ildefonse.

On y lit ceci (http://terrain.revues.org/13577):

Pierre Hadot a montré combien l’introduction des termes « persona » et « prosôpon » dans les controverses chrétiennes a influé sur leur évolution sémantique, et combien celle du nouveau terme « hupostasis » a été décisive (Hadot 1973 : 123-124).
Je ne tenterai pas de restituer l’évolution sémantique complexe qui, de la réflexion philosophique aux débats juridiques, a mené jusqu’à la personne.
Ce n’est que tardivement que prosôpon, qui signifie d’abord « visage » et « masque », prend le sens de « personne », à partir du iie siècle avant notre ère, si l’on s’accorde à dater ainsi la Tekhnи Grammatikи attribuée à Denys le Thrace, où il apparaît dans le sens de « personne grammaticale ».
On ne trouve aux époques archaïque et classique aucun concept de personne – si l’on cherche par là un équivalent à la notion d’un être humain singulier, conscient de soi, défini par la conscience de sa singularité et de son unicité, et autonome.
Là où le moderne parle de personne, le grec parle d’être humain (anthrôpos en grec et homo en latin). Il semble donc qu’il n’y ait pas place en Grèce ancienne pour un débat qui sépare être humain et personne (Gill 1990 : 7). Marcel Mauss a suffisamment contribué à défaire le présupposé que l’idée de personne était « naturelle » ou « innée », « précise au fond de la conscience » de « tout le monde », « tout équipée au fond de la morale qui s’en déduit » (Mauss 1991 : 333), et à nous engager dans une « vue plus précise » de son histoire.
S’opposant à la tradition presque unanime qui accorde au masque un rôle décisif dans l’évolution du terme prosôpon vers la notion de personne, Françoise Frontisi-Ducroux (1995 : 60) insiste sur le fait que « le prosôpon équivaut très tôt а l’individu ».
Si, pour les Latins, « le masque est une puissance surgie du séjour des ténèbres, de l’invisible et de l’informe, du «monde où il n’y a plus de visages» », le prosôpon, à la fois masque et visage, est, comme l’écrit Vernant, « ce qu’on présente de soi au regard d’autrui, cette figure individualisée offerte aux yeux de quiconque vous aborde de front et qui est comme le sceau de votre identité » (Vernant 1996a : 118). Le déplacement du visage à l’âme qu’opère Socrate dans l’Alcibiade est d’autant plus frappant : « Ne convient-il pas […] de penser que, lorsque toi et moi nous conversons ensemble, en usant de discours, c’est l’âme qui s’adresse à l’âme ? […] Lorsque Socrate s’entretient avec Alcibiade au moyen du discours, ce n’est pas à ton visage, comme il semble, qu’il adresse ses discours, mais à Alcibiade lui-même ; or ceci c’est l’âme » (Platon 1999: 130d-131a).


Voilà, la suite aussi est de bonne lecture.

Bien à toi,
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Message par tamar35 Dim 15 Mai - 14:46

Merci pour ce texte.
Je réagis à propos de
« ce qu’on présente de soi au regard d’autrui, cette figure individualisée offerte aux yeux de quiconque vous aborde de front et qui est comme le sceau de votre identité » (Vernant 1996a : 118).
Dans le numéro 216, mars-avril 2016, du "Monde de la Bible" j'ai découvert des éléments de l'anthropologie de l'ancienne Égypte : À tout humain est associé son KA, à savoir à la fois sa force vitale individuelle, sa vie et à la fois le lien qui l'unit à son père et à la chaîne de ses aïeux. À tout humain est également associé son BA, et je cite ici l'encadré en page 35 de la revue :
BA : notion de l'anthropologie égyptienne souvent rendue approximativement par "âme". C'est plutôt une "puissance d'interface" que possèdent les hommes et les dieux, la capacité d'être présent tant dans le pôle visible que dans le pôle invisible de l'univers. En raison de cette "volatilité", le BA d'un homme est figuré comme un oiseau à tête humaine.

Peut-être suis-je dans le contresens mais j'imagine que depuis longtemps les humains explorent le caractère absolument incorporel et définitivement immatériel de l'individualité. J'ignore si nous en savons plus que les Égyptiens, je crois que cette question lancinante reste d'actualité.

Au sujet de
Le déplacement du visage à l’âme qu’opère Socrate dans l’Alcibiade est d’autant plus frappant : « Ne convient-il pas […] de penser que, lorsque toi et moi nous conversons ensemble, en usant de discours, c’est l’âme qui s’adresse à l’âme ? […] Lorsque Socrate s’entretient avec Alcibiade au moyen du discours, ce n’est pas à ton visage, comme il semble, qu’il adresse ses discours, mais à Alcibiade lui-même ; or ceci c’est l’âme » (Platon 1999: 130d-131a).
j'ai envie de songer qu'au plan de la Trinité, la question peut se décliner en "Quand YHWH parle à Moïse, Moïse entend-il YHWH ou entend-il la Parole de YHWH ?"
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Message par Ase Dim 15 Mai - 21:51

Kikoo,

Durant mes études en égyptologie, j'avais longtemps associé le ka des anciens égyptiens à une sorte de double spirituel, qui me faisait penser à l'atman de la sagesse indienne, que l'on traduit en français par le Soi ou le Moi supérieur, tandis que le ba des anciens égyptiens me faisait penser à un principe spirituel fluidique, assez proche de ce qu'en dit la doctrine spirite ou du ru'ah des anciens hébreux. Puis, j'ai compris que je faisais fausse route, que ces notions de ka et de ba chez les Égyptiens étaient assez obscure, changeante dans le temps, et très différente de nos notions judéo-chrétienne de l'âme pour être facilement compréhensible par notre pensée occidentale.
Ce qu'on peut en dire, c'est que chez les anciens égyptiens, les dieux avaient un ba qui désignait la forme sous laquelle ils se manifestaient quand ils voulaient agir, tandis que le ba des hommes représentait leur conscience (qui survit à la mort et va dans l'Amenti pour y être jugée). Le ka égyptien représente la force vitale individuelle et sexuelle celle qui permet la perpétuation de l'hérédité des ancêtres. Et enfin, le akh chez eux désigne l'esprit, probablement semblable au ru'ah des hébreux. C'est cet akh qui suite à la mort physique rejoint le ciel pour revêtir une nouvelle forme et devenir un être intermédiaire entre les hommes et les dieux.

Donc oui, ce caractère incorporel, bien que je trouve le mot impropre, est exploré depuis longtemps. Mais les sens ont changé, évolué, voire ont étés précisés, et aujourd'hui ces notions anciennes n'ont plus le même sens que ceux qu'on utilise ordinairement.

Concernant l'aspect immatériel de l'individualité, je pense qu'une très bonne approche est celle du Vedanta qui distingue conscience manifesté individuelle séparée et conscience non manifestée.

Bien à toi,
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Message par tamar35 Lun 16 Mai - 22:25

Ase a écrit:Durant mes études en égyptologie, j'avais longtemps associé le ka des anciens égyptiens à une sorte de double spirituel, qui me faisait penser à l'atman de la sagesse indienne, que l'on traduit en français par le Soi ou le Moi supérieur, tandis que le ba des anciens égyptiens me faisait penser à un principe spirituel fluidique, assez proche de ce qu'en dit la doctrine spirite ou du ru'ah des anciens hébreux. Puis, j'ai compris que je faisais fausse route, que ces notions de ka et de ba chez les Égyptiens étaient assez obscure, changeante dans le temps, (...) Et enfin, le akh chez eux désigne l'esprit, probablement semblable au ru'ah des hébreux. C'est cet akh qui suite à la mort physique rejoint le ciel pour revêtir une nouvelle forme et devenir un être intermédiaire entre les hommes et les dieux.

Merci pour nous avoir partagé ton érudition.

Ase a écrit:Concernant l'aspect immatériel de l'individualité, je pense qu'une très bonne approche est celle du Vedanta qui distingue conscience manifesté individuelle séparée et conscience non manifestée.

Dans cette perspective, je crains que la Trinité ne relève plus de la sur-essence de Dieu mais qu'elle soit liée à l'ordre de la manifestation.
Ce que j'aime bien dans Genèse 1 c'est que la manifestation semble seconde par rapport à la Trinité.
À mes yeux, la séparation ne surgit pas avec la manifestation, cela reviendrait à dire que la séparation surgit ex nihilo. Pour moi, en revanche, la séparation est ontologique car Dieu, dans sa sur-essence, est au-delà de l'opposition un/multiple.

Pourquoi sur-essence me direz-vous ? car le fait d'être pour Dieu n'a aucune commune mesure avec toute idée humaine concernant le fait d'être.
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Message par Ase Mar 17 Mai - 7:59

La séparation est bien ontologique, c'est bien au ciel que l'être de l'homme s'est séparé de Dieu.

Mais la relation de l'être de l'homme à l'être de Dieu reste hypostasié même après la manifestation. Si bien que l'on peut revenir à Dieu et ce peu importe dans quelle réalité (degré de manifestation) on se trouve.

Bien à toi,
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Message par tamar35 Mar 17 Mai - 20:50

Ase a écrit:La séparation est bien ontologique, c'est bien au ciel que l'être de l'homme s'est séparé de Dieu.
Je peine à vous comprendre.
Pour moi "ce qui est", c'est à dire ce qui est du domaine de l'ontologie n'est pas soumis à la contingence.
Mais je peux me tromper car je suis en dehors de on domaine de compétence.
Il me semble que la séparation de Dieu et de l'homme est seconde, j'ose penser qu'elle n'est pas nécessaire.

- Cette séparation est-elle antérieure à la Création ?
- Cette séparation est-elle une oeuvre de l'homme ?

Ase a écrit:Mais la relation de l'être de l'homme à l'être de Dieu reste hypostasié même après la manifestation. Si bien que l'on peut revenir à Dieu et ce peu importe dans quelle réalité (degré de manifestation) on se trouve.

Parlez-vous ici de "relation hypostatique" à la manière de Saint Augustin ?

Certes, nul ne vient au Père que par le Fils, mais le Fils n'est pas un moyen disponible sans la grâce du Père.

Très cordialement
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Message par Ase Mer 25 Mai - 8:00

Il me semble que la séparation de Dieu et de l'homme est seconde, j'ose penser qu'elle n'est pas nécessaire.

Elle est à la fois nécessaire : pour que l'homme (sa conscience, son esprit) retrouve son chemin vers Dieu.
Et non pas nécessaire : si l'être ne s'est pas séparé de l'union avec Dieu au Ciel.


- Cette séparation est-elle antérieure à la Création ?
- Cette séparation est-elle une oeuvre de l'homme ?

Tu parles de la création de la conscience (esprit) ou de la création de l'homme (corps) ?
Avant d'être hommes, nous fûmes de purs esprits (sans corps de chair).
Toute l'incarnation, la manifestation dans la création des mondes est dans l'optique de permettre à notre esprit en évolution de redevenir en union avec l'étincelle même qui créa nos consciences.


Parlez-vous ici de "relation hypostatique" à la manière de Saint Augustin ?

Je ne sais pas trop ce qu'il en dit.

Bien à toi,
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Message par tamar35 Ven 27 Mai - 9:01

Ase a écrit:
Il me semble que la séparation de Dieu et de l'homme est seconde, j'ose penser qu'elle n'est pas nécessaire.
Elle est à la fois nécessaire : pour que l'homme (sa conscience, son esprit) retrouve son chemin vers Dieu.
Et non pas nécessaire : si l'être ne s'est pas séparé de l'union avec Dieu au Ciel.

Pardonne-moi si je trouve qu'ici on flirte avec la blague du fou qui se tape sur la tête avec un marteau pour goûter le plaisir de s'arrêter : L'humain serait séparé juste pour chercher à ne plus l'être.
Perso je reste sensible à un message de la Genèse : l'homme est séparé parce qu'il l'a souhaité, même si c'est plus par désinvolture que par malice.

Par ailleurs, je suis convaincue que si l'on parle de Dieu, l'idée même de séparation n'est que le fruit d'un point de vue humain.

Ase a écrit:
- Cette séparation est-elle antérieure à la Création ?
- Cette séparation est-elle une oeuvre de l'homme ?

Tu parles de la création de la conscience (esprit) ou de la création de l'homme (corps) ?
Avant d'être hommes, nous fûmes de purs esprits (sans corps de chair).

Je ne sais pas trop ce qu'est un "pur esprit" et par là j'ignore la spécificité du corps (le vrai, celui d'avant la Chute, celui qui n'est pas revêtu de costume de peau, celui qui fut créé à l'image de Dieu) par rapport à l'esprit.

Dans l'ordre de la perception, j'ai une forme de connaissance de ce que sont les apparences du "corps déchu" et de la vie qui l'anime. En revanche je ne sais rien de ce qu'est la vie d'un "pur esprit".

Une piste possible est qu'un esprit est l'idée que s'en fait Dieu avant de passer à l'étape de la Création de notre temps, de notre espace et de tout le reste.

Ase a écrit:
Toute l'incarnation, la manifestation dans la création des mondes est dans l'optique de permettre à notre esprit en évolution de redevenir en union avec l'étincelle même qui créa nos consciences.
Je ne suis pas très sensible à l'idée d'un Dieu qui jouerait à ce jeu-là

Par contre, je pense que l'Évolution est le moteur fournit à la Création par Dieu pour se passer totalement de lui.
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Message par Ase Dim 5 Juin - 11:06

Perso je reste sensible à un message de la Genèse : l'homme est séparé parce qu'il l'a souhaité, même si c'est plus par désinvolture que par malice.

La vision de la Genèse qui se rapproche le plus de la mienne est celle-ci :
https://www.youtube.com/watch?v=u6rKipJHb0c

Chapitre 157, Genèse I, 1-5 : Le premier jour de la création, L'entendement de l'homme de nature et l'éveil spirituel, Nuit spirituelle de l'âme de l'enfant, La raison = le soir spirituel, La lumière de Dieu dans le coeur est l'aurore spirituelle

Le Seigneur : « N'est-il pas dit : Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, et la terre était informe et vide, les ténèbres couvrant la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu planant sur les eaux. Et Dieu dit — Que la lumière soit —, et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne et il sépara la lumière des ténèbres. Il appela la lumière jour et les ténèbres nuit. Il y eut un soir et il y eut un matin, et ce fut le premier jour.
Voilà les mots de Moïse. Voulez-vous les prendre au sens littéral et naturel ?
Au premier coup d'oeil, leur non-sens saute aux yeux !
Que peuvent être le ciel et la terre dont parle Moïse et qui sont créés au commencement ? Le ciel est le spirituel et la terre l'être de nature dans l'homme qui est encore informe et vide comme vous l'êtes. Les eaux sont vos mauvaises connaissances de toutes les choses sur lesquelles plane l'esprit de Dieu, mais II n'est pas en elles. Mais comme l'esprit de Dieu voit de tout temps qu'il fait effroyablement nuit dans les profondeurs de votre monde matériel, II vous dit — Que la lumière soit ! — Alors il se met à faire jour dans votre nature, et Dieu voit combien cette lumière est bonne pour vos ténèbres. Mais vous ne voulez et ne pouvez pas le voir, c'est pourquoi il se passe une scission en vous, à savoir que le jour et la nuit se séparent et vous reconnaissez, du jour qui est fait en vous, la nuit de votre coeur. Chez l'homme, sa première nature est du soir, elle est nuit. Mais comme la lumière que Dieu donne à l'homme est pour lui une aurore, c'est alors dans l'homme, avec ce crépuscule et cette aurore, son premier jour de vie ! Car voyez-vous, si Moïse, qui était initié à toutes les sciences des Égyptiens, avait voulu insérer dans son écrit l'apparition des premiers jours de la terre, avec toute sa science et sa sagesse il aurait bien vu qu'un jour ne vient pas d'un soir et d'un matin, car après le soir vient la nuit profonde et le jour succède au matin ! Ce qui est donc entre le soir et le matin, c'est la nuit, et ce qui est entre le matin et le soir, c'est le jour. Moïse aurait donc dit : d'un matin et d'un soir, apparut le premier jour ; et vous auriez compris de quoi est fait un jour. Mais à cause des correspondances, il dit exactement le contraire, le soir est en même temps la nuit de l'homme, ce qui est facile à comprendre car personne n'a jamais vu un enfant expert en toutes sciences. Quand un enfant vient au monde, son âme est dans les ténèbres, c'est-à-dire dans la nuit. Mais l'enfant grandit, reçoit toutes sortes de leçons et devient ainsi de plus en plus versé dans toutes sortes de choses, et ceci est le soir, c'est-à-dire que le crépuscule de l'âme commence, selon la correspondance avec le soir. Vous dites aussi bien le crépuscule du matin ! Et Moïse aurait pu dire : — du crépuscule du matin, c'est-à-dire de la clarté du matin apparaît le premier jour ! — Moïse parlant un langage symbolique aurait dit alors une stupidité. Moïse savait que seule la nuit correspond à l'état terrestre de l'homme, et que le développement de l'entendement purement terrestre de l'homme est semblable au soir où la lumière est décroissante. Car plus l'homme se met à appréhender les choses terrestres avec son entendement, plus s'amenuise en son coeur la lumière purement divine de l'amour et de la vie spirituelle. C'est pourquoi Moïse appelait cette lumière terrestre de l'homme le soir ! Mais lorsque Dieu, dans sa miséricorde, allume dans le coeur de l'homme une étincelle de vie, l'homme peut alors commencer à voir la nullité de tout ce qu'il s'est approprié avec son entendement du soir et il voit de plus en plus que tous les trésors de sa lumière du soir sont périssables comme la lumière du soir. La vraie lumière que Dieu allume dans le coeur de l'homme est l'aurore qui succède et surgit du soir précédent et fait naître en l'homme le premier jour véritable. De ces éclaircissements, vous devez voir qu'il y a une immense différence entre ces deux lumières, ou mieux dit entre ces deux connaissances. Car toute connaissance à la lumière crépusculaire du soir du monde est trompeuse, fallacieuse et donc périssable ; seule dure éternellement la vérité ; mais l'illusion doit disparaître.»



Par ailleurs, je suis convaincue que si l'on parle de Dieu, l'idée même de séparation n'est que le fruit d'un point de vue humain.

Dans la réalité nous ne sommes pas séparés de Dieu : Dieu est en Toute chose.
Mais nous vivons séparés de Lui. La séparation est une illusion que l'on crée et que l'on entretient.


Je ne sais pas trop ce qu'est un "pur esprit" et par là j'ignore la spécificité du corps (le vrai, celui d'avant la Chute, celui qui n'est pas revêtu de costume de peau, celui qui fut créé à l'image de Dieu) par rapport à l'esprit.
Dans l'ordre de la perception, j'ai une forme de connaissance de ce que sont les apparences du "corps déchu" et de la vie qui l'anime. En revanche je ne sais rien de ce qu'est la vie d'un "pur esprit".

Procure toi et lis les Lettres de Pierre, cela te fera un début de compréhension.

Qui était Pierre Monnier ?
Il nous est connu au travers de sa mère, Cécile Monnier, qui à entretenu pendant 19 années (de 1918 à 1937) une communication directe avec son fils, lui-même décédé le 8 janvier 1915 âgé de 23 ans sur le front d'Argonne. Voici une vidéo sur le site de l'INA qui présente Les lettres de Pierre (7 Tomes), intitulée Messages de l'au-delà de Pierre Monnier, et qui nous fait mieux connaître ce jeune homme et ce qu'il à appris dans l'au-delà : http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/audio/PHD95060719/messages-de-…


Par contre, je pense que l'Évolution est le moteur fournit à la Création par Dieu pour se passer totalement de lui.

Non pas pour se passer de Lui, mais pour s'unir à Lui.
Tous les esprits ont été soumis à la loi d’évolution qu'il a crée afin que Dieu puisse naître dans notre conscience, croître dans notre évolution et se manifester en plénitude dans nos actions d'amour.

Cordialement,
Ase
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Message par tamar35 Dim 5 Juin - 21:25

Ase a écrit:
Par ailleurs, je suis convaincue que si l'on parle de Dieu, l'idée même de séparation n'est que le fruit d'un point de vue humain.
Dans la réalité nous ne sommes pas séparés de Dieu : Dieu est en Toute chose.
Mais nous vivons séparés de Lui. La séparation est une illusion que l'on crée et que l'on entretient.

Je suis rétive à l'exploitation de la notion d'illusion, cette notion exige des limites strictes pour ne pas tout envahir.

Pour moi Adam est déjà séparé, et cette séparation est le fruit de la volonté divine.
Et j'hésite à poser que le créateur est un créateur d'illusion.

Ase a écrit:
Il nous est connu au travers de sa mère, Cécile Monnier, qui à entretenu pendant 19 années (de 1918 à 1937) une communication directe avec son fils, lui-même décédé le 8 janvier 1915 âgé de 23 ans sur le front d'Argonne. Voici une vidéo sur le site de l'INA qui présente Les lettres de Pierre (7 Tomes), intitulée Messages de l'au-delà de Pierre Monnier, et qui nous fait mieux connaître ce jeune homme et ce qu'il à appris dans l'au-delà : http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/audio/PHD95060719/messages-de-…

Merci  pour ce lien.
Il est difficile pour moi de ne pas craindre l'illusion.

Ase a écrit:
Par contre, je pense que l'Évolution est le moteur fournit à la Création par Dieu pour se passer totalement de lui.

Non pas pour se passer de Lui, mais pour s'unir à Lui.
Tous les esprits ont été soumis à la loi d’évolution qu'il a crée afin que Dieu puisse naître dans notre conscience, croître dans notre évolution et se manifester en plénitude dans nos actions d'amour.

Pour moi, Dieu respecte notre liberté au point de doter Adam de sa Toute-Puissance pour que nous puissions parfaitement nous passer de lui, sans que cette séparation ne soit le moins du monde une punition ou un désagrément pour l'Adam séparé qui vivra dans la joie de vivre "comme un dieu".

D'autres... ceux qui le voudront librement chercheront à s'unir à Dieu et, éventuellement, Dieu consentira pour tel ou tel, en pure grâce pour nous et en pure liberté pour lui.

L'union ne peut être pas être une fatalité,
la non-union ne peut pas être une sanction,
sinon tout est biaisé.

Cordialement
tamar35
tamar35

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