Pensée et réalité.

[Tatonga]

L’homme peut-il par la seule pensée découvrir la réalité cachée à ses sens ?
Peut-il voir par la pensée ce que ses yeux ne peuvent voir ?
Oui, les exemples sont légion et la preuve est mathématique.
Les maths, cette pure pensée.
D’aucuns croient que les mathématiques  sont un système, un jeu de cohérence interne dont les vérités  purement spéculatives renvoient  à leur propres postulats dans un cercle fermé sur lui-même.
Or, par un miracle insoupçonnable, époustouflant, l’homme est capable par le seul jeu des mathématiques, c'est-à-dire de la pensée seule, qui ne s’appuie ni sur l'observation ni sur l’expérimentation, de découvrir des réalités cachées à ses sens, mieux que les voyants les plus performants.
Les exemples sont légion. Voici les plus connus :
- Au milieu du 19° siècle, l’astronome Le Verrier annonce par le seul calcul la position exacte de Neptune avant toute confirmation par l’observation.
- Au début du 20° siècle, le mathématicien russe Alexander Friedmann et le Belge Georges Lemaître avaient construit des modèles purement mathématiques prédisant avec  exactitude la fuite des galaxies avant que Hubble ne confirme par l’expérimentation l’expansion de l’univers.
- Le tour de force de la théorie de la relativité générale et de la théorie des quanta est de coller de très près à ce que nous appelons la réalité.
- Les prédictions théoriques d’Einstein sur la courbure de l’espace furent confirmées plus tard expérimentalement.
Peu nous importent ces exemples, il y en a tant, venons-en à l’essentiel, à ce qu'ils montrent:
L'homme est capable de découvrir son monde par le seul truchement de sa pensée.
Quelle signification cela a-t-il, pourquoi et comment cela est-il possible, et que faut-il en inférer ?

[3mondes]

Tu oublies l'expérience, l'observation et les vérifications expérimentales, autrement dit la part de sciences qui ont permis ces résultats.

J'ai écrit que ces découvertes sont des découvertes purement mathématiques qui n'ont été précédées ou appuyées ni par l'observation, ni par l'expérimentation.
L'observation est venue à postériori confirmer les déductions mathématiques. Pourquoi tu ne lis pas ce que j'écris ?

J'ai répondu, à elle seule, les mathématiques ne permettent de ne connaitre que les implications logiques de ses constructions axiomatiques géométriques et arithmétiques.

Il semble que non. Il y a de nombreux savants qui pesent qu'il y a une jonction entre les conclusions mathématiques et l'observation de la réalité. La réalité serait mathématique. Mieux, la seule réalité serait mathématique. La mathématique structurerait l'univers et il est donc possible, théoriquement, de le découvrir par le seul jeux des équations mathématiques
Ps: excuse-moi, j'ai effacé ton texte à la suite d'une fausse manoeuvre, mais il y a là la substance de ta pensée sur ce sujet et ma réponse

[d6p7]

Oui, l'homme voit les choses du monde en les déchiffrant.

Et avec la pensée, dis-tu.

Mais peut-il entrer dans les choses ? Sa pensée l'amène t-elle jusqu'au confins de l'univers jusqu'à rencontrer Dieu ?

Dieu est inaccessible en ce sens que nous sommes comme en vase clos. Nous sommes dans un monde fermé sur lui-même. Et comme tu aimes à le répéter, comment atteindre la pensée divine ?

Le monde est une prison, et les lois sont les geôliers en même temps que les tortionnaires.

Impossible de s’évader.

Ce qu'il faut dans un monde avec ces lois où il semble que Dieu se situe aux extrêmes bordures de l'univers, c'est que lui vienne à notre rencontre.

Ce qui est le propre d'une religion comme la religion chrétienne où c'est le divin qui vient à la rencontre des hommes pour écarter un à un les barreaux de la cage.

Évidemment qu'il y a cette pensée en l'être humain qui témoigne qu'il n'est pas d'ici. Il ne se satisfait pas de son milieu, il préfère s'en construire un autre chimérique dans sa pensée tellement il n'y est pas à l'aise. Il rêve à un au-delà pour s'évader un peu alors qu'il est enfermé à double tour.

Il nous faut quelqu'un qui a la clé. Sinon, nous sommes périssables, et nous savons que nous périrons comme la nature.

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