Un conte déjanté,...par Tatonga.

[Tatonga]

Dieu un jour voulut faire un monde. Il m’en faut un, se dit-il ! Il réfléchit longtemps, la tâche n’était pas  facile, il le savait, mais Dieu pouvait tout, du moins le croyait-il.
Il dépêcha un émissaire et fit venir Euclide, Neper, Thalès, Al-Kindi, Albert, Pythagore, Al-Biruni.
Il fit venir Ibn Al-banna, Galilée, Newton, Ghazali, Archimède, Khayyam, et même Marie Curie.

Quand tout le monde fut là, Dieu fit servir un grand couscous au mouton, relevé de safran. Des pommes aussi, à la grande surprise de tous. Newton voulut en croquer une, mais un "touche pas à ça, imbécile", ponctué d’un violent coup de coude de son voisin Galilée,  le fit renoncer.
Marie Curie, assise en face, souriait malicieusement.
Enfin, un thé à la menthe…

Le repas expédié, la table débarrassée, Dieu prit la parole et dit : O vous savants qui savez tout, faites-moi un monde.
Aussitôt dit, aussitôt fait, enfin presque. En six jours, le monde fut fait et Dieu satisfait.

Le monde tournait, pas très rond, mais il tournait. Il tourne, il tourne, se dit Dieu. Mais quelque chose manquait, c’était trop froid, trop nu, et Dieu s’en était aperçu. Il manque l’ameublement, l’habillement, la décoration… Trop de béton et pas de bois, cria-t-il. Vite, vite, il me faut du bois, des étoffes, des peaux, de la laine.
D’autres savants furent convoqués, des arbres plantés, des moutons élevés. Et, petit à petit, de monde, le monde était devenu une ferme boueuse, une campagne où rien ne manquait : bouses de vaches, fosses à purin, ânes en errance, guêpes, foin, soleil accablant, paille, moustiques, ronces, et la mauvaise herbe semant sa mauvaise graine envahit tout l’espace.

Dieu regarda longtemps son monde, leva, baissa les bras, puis partit faire sa sieste à l’ombre d’un figuier. Au rythme de sa respiration, lente et régulière, il rêve encore d’un monde meilleur.

[gaston21]

Dieu seul, depuis toujours et pour l'éternité! Quelle vie de misère!
Pas même une déesse souple, flexible et brûlante pour meubler ses loisirs et broyer les feuilles du figuier...Il a portant penser à l'épanouissement de notre petite Eve! Quelle désespérance!

[Tatonga]

Dieu seul, depuis toujours et pour l'éternité! Quelle vie de misère!
Pas même une déesse souple, flexible et brûlante pour meubler ses loisirs et broyer les feuilles du figuier...Il a portant penser à l'épanouissement de notre petite Eve! Quelle désespérance!

Dieu n'est pas inutile, Gaston, il permet à Tatonga d'écrire. Sans Dieu, sur quoi veux-tu que j'écrive ?
Mais c'est vrai qu'avec une épouse acariâtre, il m'aurait mieux inspiré

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