Culte et enfants.

[Tatonga]

L’exposition des enfants mineurs au discours religieux dans les lieux de culte ou à la maison, même dépouillé de toute violence, est dangereux pour leur développement intellectuel de par la confusion qu’il pourrait introduire dans les esprits entre le réel et l’irréel, le naturel et le surnaturel, qu’il sera par la suite difficile, sinon impossible d’extirper.
Non ?

[Invité]

Que dire des enfants qui entre 3 ans et demi et 5 ans sont arrachés aux bras de leurs parents par des moines lamaïstes pour les faire entrer au monastère pour un soi-disant "bien de l'humanité"... On attend toujours d'en voir les résultats et on attendra encore fort longtemps !! Le lavage de cerveau que ces pauvres petits subissent est tout simplement révoltant. D'une part, à cet âge-là, ils ont besoin de l'amour des parents pour se développer harmonieusement et ils doivent pouvoir jouer pour développer leur créativité et découvrir leur potentialités cachées et non débiter à longueur de journée de vieilles litanies. D'autre part, leur vie leur appartient et personne n'a a décidé de leur avenir à leur place.

http://sosmaman.20minutes-blogs.fr/archive/2009/08/01/le-sacrifice-d-un-petit-elu-tibetain-pour-le-bien-de-l-human.html

Cette pratique d'un autre âge devrait être reléguée aux oubliettes comme ce fut le cas du jus primae noctis ou tchen-t'an, coutume de prélibation sacerdotale (défloration de toutes les fillettes entre 9 et 11 ans par un prêtre) au Siam, au Laos et aux Philippines ("The Philippine Islands" Jean-Pierre Abel-Rémusat, 1906).

[Invité]

Il y a des choses très graves comme celles dont parle Cheyenne: des enfants placés (volés) hors de leur famille, des abus sexuels et encore d'autres dont on pourrait faire une longue liste. Ceux là sont à combattre avec force.

Mais je crois que ce dont parle Tatonga est moins "grave" mais plus insidieux. Dans beaucoup de famille on parle de religion. On dit parfois aux enfants "le petit Jésus te voit!" ou encore "Robi dik f'l nar!" (traduction : Dieu va te mettre dans le feu! ) employé par des mamans pas très judicieuse dans ce choix.
Au delà de ces petits mot parfois mal employés, il y a tout l'enseignement religieux. Est ce qu'on parle de Dieu ou pas à un enfant? Comment apprendre les rites sans parler de Dieu? Est ce qu'on abandonne tout?

[gaston21]

Tatonga aborde un problème extrêmement important; il faut reconnaître pourtant qu'en France le poids de la religion dans l'éducation des enfants s'est considérablement allégé. De toute façon, les curés sont devenus une matière rare; on n'en trouve plus pour les enterrements! Enfant, j'ai connu cette période où on ne pouvait échapper à cette intoxication religieuse. Dans mon village, impensable qu'un bébé échappe au baptême. La messe dominicale était un rite obligatoire; le curé "possédait" les reins et les coeurs! Les filles du Jura sont très jolies...; le diable devait le tourmenter
quand il les entendait au confessionnal...Il n'y a plus de confessionnal! Ca a bougé quand même!

[Invité]

C'est vrai et c'est admirable la religion est devenue beaucoup plus libre. Chacun choisit en fonction du sens que ça a pour lui d'y prendre part ou non.
Et en même temps on voit que religare ça avait un sens. On est devenu beaucoup plus individualistes moins relier les uns aux autres et moi relié au grands esprits puisque vous aimez l'appeler comme ça.

[Tatonga]

Je crois que c’est à cet âge-là et non à l’âge adulte que le fanatisme religieux s’installe et s’incruste dans les esprits avec tout son cortège de superstitions, de fatalisme, d'un Dieu interventionniste, de destinée pré-déterminée, etc.
Une confusion entre le surnaturel et le naturel. Confusion aussi entre le temps présent et les valeurs anciennes de l'époque où  les livres de religion ont été écrits. Une forme de schizophrénie.

L’intrusion de ce surnaturel dans des esprits juvéniles brouille la saine réflexion et conduit à des comportements irrationnels dont il serait long de dresser la liste et les graves conséquences dans la vie sur soi-même et sur les autres.

Le discours religieux est de très loin plus prégnant que  certains films et jeux vidéo dont on connait l'influence. Dans le discours religieux, le prêtre n’est pas une fiction mais  bien un homme réel en chair et en os, de même que les adultes hommes et femmes qui viennent l’écouter et l'admirer. Les prêches et les livres sont donc autant crédibles et vrais, autant à prendre au sérieux,  que le cours de math du prof et le livre de physique de l’école, y compris dans leurs incohérences et leurs incongruités.

C’est ce qui explique que même devenus adultes les gens restent fortement marqués et facilement manipulables. Il suffit à un Ponte religieux de décréter que porter une chemise avec des dessins attire le courroux de Dieu ou que lutter dans la vie revient à contrecarrer la volonté divine pour qu’ils y croient.
Un dérèglement du mental qui peut conduire à tout, y compris à renoncer et à mépriser la vie, à la sacrifier, pour se consacrer...à la prochaine.
Non ?

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