La résurrection de Jésus
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La résurrection de Jésus
Je voudrais vous partager une réflexion que j'ai faite en janvier 2015. Je précise que je suis d’obédience chrétienne, et que j'ai foi dans le Christ Ressuscité. Mon but dans ce qui suit n'est pas d'ébranler les croyances des chrétiens, mais d'approfondir le sens même de la Résurrection du Christ, d'en saisir la signification et de comprendre ce qu'elle apporte à nos vies.
La résurrection de Jésus fonde le Christianisme, on le sait. Mais à proprement parler, Jésus ne ressuscite pas : dans les évangiles la résurrection de Jésus n'est jamais racontée. C'est assez surprenant !
Le texte peut être fouillé en vain : il n'y a aucune description, aucune évocation du moment où il ressuscite. Et pour cause, il n'y avait aucun témoin et que de surcroit le corps se trouvait dans un tombeau clos. Pourtant on jurerait du contraire tellement le NT testament est coutumier de ce genre d'illusion d'optique : Jésus ne sort du tombeau que dans notre imagination et sur les toiles de certains peintres, sur les fresques, sur les mosaïques qui couvrent les murs de nos chères Églises et des musées. On jurerait donc du contraire, tellement nous, chrétiens, pensons qu'il a bien ressuscité d'entre les morts.
Mais en toute évidence ici, la résurrection de Jésus est différente, d'un autre ordre : Jésus ne se réveille pas comme l'enfant à qui il dit "Talitha Koum !", il ne revient pas à la vie entouré de bandelettes comme son ami Lazare.
Résumons les brefs éléments en notre disposition relatés dans les Évangiles :
- Jésus meurt sur la croix puis ré-apparaît.
- Le mort apparait vivant, il se "fait voir" à ses disciples.
- Toutes ces apparitions, ces christophanies, forment un ensemble disparate chez les trois évangiles. L'évangile de Marc (écrit avant les trois autres) n'en contenait à l'origine aucune.
On y lit également que les femmes qui découvrirent la disparition du corps de Jésus ne sont pas rassurées : pourtant l'ange leur avait annoncé la résurrection, elles auraient dû exulter de Joie à l'Annonce. Cet ange leur avait demander d'aller en Galilée prévenir les disciples, mais au lieu de s'acquitter de cette mission et de répandre la nouvelle, le texte originel de Marc s'achève sur le silence des femmes et leur effroi. Le texte de Marc 16, 8 se termine avec ces quelques mots : "s'enfuirent", "tremblantes", "hors d'elles-mêmes", "ne dirent rien", "avaient peur". C'est ainsi que s'achève le premier évangile. Or ce n'est que vers le début du IIème siècle que la conclusion que l'on trouve aujourd'hui dans nos Bibles n'a été ajoutée au texte brut primitif. Cette partie appelée la "finale de Marc" d'une cinquantaine de lignes reprend les trois autres évangiles et en fait une synthèse.
Cette finale de Marc fait maintenant partie intégrante du récit canonique. Et si on l'étudie attentivement, on se rend compte que les textes composant le NT concernant la Passion n'étaient pas aussi sacralisés comme on le pense aujourd'hui. Il révèle également une certaine disparité des récits d'apparition dans les évangiles. Et bien que le récit de la Passion restitue un schéma à peu près commun, les christophanies semblent obéir à une production libre qui ne correspond à aucun canevas classique.
De plus, parmi ceux qui racontent sa résurrection, les disciples "Mathieu", "Luc" et "Jean" semblent œuvrer chacun à leur propre compte, en totale indépendance :
- chez Mathieu : les apparitions ont lieu à Jérusalem, elles concernent trois femmes Marie Madeleine, l'autre Marie de Mathieu 27, 61 et la mère de Jacques de Mathieu 27, 10. Il y a très peu de précisions. Une autre survient en Galilée à l'intention des disciples privés de Judas, mais le récit de Mathieu reste très laconique à ce sujet.
- chez Luc : l'une des visions se produit sur la route d'Emmaüs et concernent deux pèlerins Cléophas et un marcheur anonyme. Le même jour, plus tard dans la journée, une autre apparition a lieu à Jérusalem, le récit de Luc 24, 33 relate que les Onze et leurs compagnons la voient. Ici ces deux pèlerins sont privilégiés par rapport aux disciples (toujours privés de Judas) et on constate qu'aucune femme ne reçoit de vision, de même aucune vision en Galilée.
- chez Jean : c'est Marie-Madeleine qui a une vision à Jérusalem. Et à l'exception de Thomas, le reste des disciples en ont une également. Huit jours plus tard, tous les disciples sont présents et une scène d'apparition se reproduit à Jérusalem. Quelque jours plus tard, sur le bord du lac de Tibériade, en Galilée, sept disciples ont une apparition parmi lesquels Simon-Pierre, Nathanaël de Cana, Thomas, les deux fis de Zébédée, le "disciple bien-aimé" et encore un autre.
Puis avec le récit des Actes des Apôtres, Jésus n’apparait plus qu'aux disciples seulement à proprement parler mais aux "apôtres". Ces apparitions s'étalent sur 40 jours.
On a essayer de faire concorder ces apparitions, mais malheureusement :
- celles-ci ne témoignent d'aucune unité de lieu : elles se produisent autant à l'intérieur qu'à l'extérieur d'une maison fermée, elles ont lieu soit en Judée, soit à Jérusalem et aux alentours, soit en Galilée, sans que les différents récits puissent se concilier.
- elles ne concernent pas un ensemble précis et défini de témoins, c'est-à-dire des témoins clairement identifiables, elles apparaissent soit à une personne, soit à deux personnes soit à un groupe.
Et face aux divergences des Évangiles, il y a une autre difficulté à saisir : dans la première épitre aux Corinthiens, Paul se fait le mémorialiste d'une tradition qu'il dit avoir reçue et qu'il se permet de transmettre. Des études plus approfondies ont pu montrer que cette tradition pourrait remonter à la fin des années 30 ou 40, ce qui serait antérieur d'une quarantaine voire d'une cinquantaine d'années par rapport aux évangiles de Mathieu, Luc et Jean. Or en reprenant cette tradition, Paul énumère les bénéficiaires de ces apparitions, malheureusement de manière très limitative. 1 Corinthiens 15, 5-9 nous raconte donc que le Christ apparait d'abord à Céphas, puis aux Douze, puis il apparaitra à plus de 500 frères à la fois, puis seulement à Jacques et à tous les apôtres, et en dernier lieu à Paul lui-même "l'avorton". Cette liste ne coïncide pas du tout avec celles des évangiles.
Les évangiles ne sont pas d'accord entre eux, ni avec Paul.
Comment expliquer ces quelques divergences ? Que plusieurs rumeurs aient circulé chez les premiers chrétiens, on peut aisément le concevoir, mais comment se fait-il que la croyance fondatrice du Christianisme, dans les textes eux-mêmes, soient à ce point dépourvus d'unité ?
Pourquoi les destinataires de ces christophanies n'ont-ils pas étés dûment répertoriés ?
Les femmes, dans les évangiles, entrent et sortent des listes, les disciples résistent autant qu'ils le peuvent et Pierre n'est pas systématiquement donné comme ayant été le premier à croire.
Un ami m'a suggéré "qu'il fallait se positionner dans le contexte de l'époque car aucun de ces écrits n'est l’œuvre de témoins oculaires. Il s'agit toujours de témoignages rapportés et intégrés dans des écrits à finalité pédagogique. Ils étaient des aides-mémoire de ces conteurs qui diffusaient la bonne nouvelle. Chacun illustrait son propos selon son style. La préoccupation n'était pas l'historicité des faits mais l'efficacité de conviction. Alors la rencontre ici ou là, avec telle ou telle personne, n'était qu'un détail pour dire que le ressuscité avait été reconnu par des gens plusieurs jours après sa mort. Le souci de cohérence des textes n'est apparu que plus tard quand ces premiers chrétiens ont structuré leur église."
Je partage totalement ce point de vue, mais en même temps je pose du coup la question du sens de la résurrection.
De cette analyse, il en ressort que la résurrection n'est pas un évènement historique, un fait empiriquement constatable. Jésus n’apparait qu'à ceux qui croient en lui, jamais à ses détracteurs, jamais à ses ennemis qu'il aurait été alors facile de confondre.
Les évangélistes sont doués pour réécrire l'histoire judiciaire, ils ont cette honnêteté intellectuelle, ils ne cachent pas que leur foi échappe à l'histoire, ils prêchent, rappelons-le, des convertis : les évangiles sont écrits pour affermir les croyants dans leurs convictions profondes. Ils s'emploient à faire voir Jésus comme ressuscité, à travers les mots. Le recensement de Paul ignore le contexte et les caractéristiques des apparitions : ce n'est pas un procès-verbal. Paul se situe par rapport à ses deux rivaux, Pierre et Jacques, il cherche à proposer une troisième voie, et pour se faire va se revendiquer comme dernier héritier des christophanies. Chez Paul, ces apparitions ne sont pas d'ordre évènementiel, elles sont sources d'autorité, c'est sur l'enjeu du pouvoir, de la prise de position, qu'il se situe. Les dépositaires des apparitions bénéficient, pour lui, littéralement, de révélations. Il ira même jusqu'à mettre en scène sa propre vision, la lumière de Dieu le terrassant sur le chemin de Damas, ce qui le convertira. Pour lui, l'apparition de Jésus est une vision lumineuse. Il ne s'agit pas d'un être de chair et de sang.
Luc et Jean, à contrario n'utilisent pas le même schéma narratif, il n'est pas question d'éblouissement ni de révélation.
Luc raconte que les deux pèlerins sur le chemin d'Emmaüs prennent Jésus pour un autre pèlerin, Marie Madeleine confond Jésus avec le jardinier, les disciples qui prêchent sur le lac de Tibériade ne le reconnaissent pas non plus, Mathieu précisera même que certains doutèrent, Luc raconte que les disciples sont effrayés. Le Jésus ressuscité des Évangiles est une figure indécise, à la fois semblable à ce qu'elle était autrefois et méconnaissable. Au lieu d'être celui que l'on ne peut voir, comme Dieu dans le judaïsme, c'est un être que l'on voit à peine, que l'on voit trop tard, ou que l'on reconnait quand il n'est plus là.
Ce malentendu me semble pertinent, il me semble démontrer un objectif précis à savoir que la reconnaissance du "Jésus ressuscité", de Jésus en tant que Christ n'a rien d'un phénomène objectif. C'est tout l'art des rédacteurs. Ils construisent les récits de résurrection comme des démonstrations : ils fournissent des preuves de la matière corporelle du ressuscité, ils en feront un personnage familier qui ira jusqu'à manger le poisson grillé avec eux.
Le Jésus ressuscité, le Jésus qui ressuscite est un ressuscité dans la chair. C'est le sens de ce partage qui est montré à ses disciples ("c'est bien moi le crucifié qui suis ressuscité devant vous". Cette chair est éternisée.
En dépit de l'accumulation de signes, de ressemblances, de coïncidences, c'est par dessus tout un acte d'adhésion, qui engage l'adhésion du croyant, ce qu'on pourrait appeler un acte de démonstration de foi.
Selon les évangiles de Luc et de Jean, les témoins de ces apparitions ne sont pas ses disciples ou ses intimes ! Les vrais témoins sont absents, les vrais témoins sont les destinataires des évangiles, les auditeurs qui n'ont pas connu Jésus, ceux qui ne le verront jamais de leurs yeux mais qui le reconnaitront, au contraire des personnages du récit qui d'abord restent sourds et aveugles.
Répétons-le, ces récits d'apparition ne sont pas des témoignages historiques, ni des titres de noblesse, ils sont plutôt du ressort des exercices spirituels qui touchent l'auditeur dans sa foi : des exercices qui laissent libre le choix entre croire et ne pas croire, entre voir sans croire et croire sans voir. A ce sujet, un bel éclairage est donné par le disciple qui doutait, Thomas, l'incroyant. Il demande à toucher, demande à voir, pour croire, mais les évangiles se gardent de lui faire effectuer le geste : Thomas finit par croire sans toucher. Thomas est un de ces heureux de Jean 20, 27 ("heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru").
Cordialement,
Ase
La résurrection de Jésus fonde le Christianisme, on le sait. Mais à proprement parler, Jésus ne ressuscite pas : dans les évangiles la résurrection de Jésus n'est jamais racontée. C'est assez surprenant !
Le texte peut être fouillé en vain : il n'y a aucune description, aucune évocation du moment où il ressuscite. Et pour cause, il n'y avait aucun témoin et que de surcroit le corps se trouvait dans un tombeau clos. Pourtant on jurerait du contraire tellement le NT testament est coutumier de ce genre d'illusion d'optique : Jésus ne sort du tombeau que dans notre imagination et sur les toiles de certains peintres, sur les fresques, sur les mosaïques qui couvrent les murs de nos chères Églises et des musées. On jurerait donc du contraire, tellement nous, chrétiens, pensons qu'il a bien ressuscité d'entre les morts.
Mais en toute évidence ici, la résurrection de Jésus est différente, d'un autre ordre : Jésus ne se réveille pas comme l'enfant à qui il dit "Talitha Koum !", il ne revient pas à la vie entouré de bandelettes comme son ami Lazare.
Résumons les brefs éléments en notre disposition relatés dans les Évangiles :
- Jésus meurt sur la croix puis ré-apparaît.
- Le mort apparait vivant, il se "fait voir" à ses disciples.
- Toutes ces apparitions, ces christophanies, forment un ensemble disparate chez les trois évangiles. L'évangile de Marc (écrit avant les trois autres) n'en contenait à l'origine aucune.
On y lit également que les femmes qui découvrirent la disparition du corps de Jésus ne sont pas rassurées : pourtant l'ange leur avait annoncé la résurrection, elles auraient dû exulter de Joie à l'Annonce. Cet ange leur avait demander d'aller en Galilée prévenir les disciples, mais au lieu de s'acquitter de cette mission et de répandre la nouvelle, le texte originel de Marc s'achève sur le silence des femmes et leur effroi. Le texte de Marc 16, 8 se termine avec ces quelques mots : "s'enfuirent", "tremblantes", "hors d'elles-mêmes", "ne dirent rien", "avaient peur". C'est ainsi que s'achève le premier évangile. Or ce n'est que vers le début du IIème siècle que la conclusion que l'on trouve aujourd'hui dans nos Bibles n'a été ajoutée au texte brut primitif. Cette partie appelée la "finale de Marc" d'une cinquantaine de lignes reprend les trois autres évangiles et en fait une synthèse.
Cette finale de Marc fait maintenant partie intégrante du récit canonique. Et si on l'étudie attentivement, on se rend compte que les textes composant le NT concernant la Passion n'étaient pas aussi sacralisés comme on le pense aujourd'hui. Il révèle également une certaine disparité des récits d'apparition dans les évangiles. Et bien que le récit de la Passion restitue un schéma à peu près commun, les christophanies semblent obéir à une production libre qui ne correspond à aucun canevas classique.
De plus, parmi ceux qui racontent sa résurrection, les disciples "Mathieu", "Luc" et "Jean" semblent œuvrer chacun à leur propre compte, en totale indépendance :
- chez Mathieu : les apparitions ont lieu à Jérusalem, elles concernent trois femmes Marie Madeleine, l'autre Marie de Mathieu 27, 61 et la mère de Jacques de Mathieu 27, 10. Il y a très peu de précisions. Une autre survient en Galilée à l'intention des disciples privés de Judas, mais le récit de Mathieu reste très laconique à ce sujet.
- chez Luc : l'une des visions se produit sur la route d'Emmaüs et concernent deux pèlerins Cléophas et un marcheur anonyme. Le même jour, plus tard dans la journée, une autre apparition a lieu à Jérusalem, le récit de Luc 24, 33 relate que les Onze et leurs compagnons la voient. Ici ces deux pèlerins sont privilégiés par rapport aux disciples (toujours privés de Judas) et on constate qu'aucune femme ne reçoit de vision, de même aucune vision en Galilée.
- chez Jean : c'est Marie-Madeleine qui a une vision à Jérusalem. Et à l'exception de Thomas, le reste des disciples en ont une également. Huit jours plus tard, tous les disciples sont présents et une scène d'apparition se reproduit à Jérusalem. Quelque jours plus tard, sur le bord du lac de Tibériade, en Galilée, sept disciples ont une apparition parmi lesquels Simon-Pierre, Nathanaël de Cana, Thomas, les deux fis de Zébédée, le "disciple bien-aimé" et encore un autre.
Puis avec le récit des Actes des Apôtres, Jésus n’apparait plus qu'aux disciples seulement à proprement parler mais aux "apôtres". Ces apparitions s'étalent sur 40 jours.
On a essayer de faire concorder ces apparitions, mais malheureusement :
- celles-ci ne témoignent d'aucune unité de lieu : elles se produisent autant à l'intérieur qu'à l'extérieur d'une maison fermée, elles ont lieu soit en Judée, soit à Jérusalem et aux alentours, soit en Galilée, sans que les différents récits puissent se concilier.
- elles ne concernent pas un ensemble précis et défini de témoins, c'est-à-dire des témoins clairement identifiables, elles apparaissent soit à une personne, soit à deux personnes soit à un groupe.
Et face aux divergences des Évangiles, il y a une autre difficulté à saisir : dans la première épitre aux Corinthiens, Paul se fait le mémorialiste d'une tradition qu'il dit avoir reçue et qu'il se permet de transmettre. Des études plus approfondies ont pu montrer que cette tradition pourrait remonter à la fin des années 30 ou 40, ce qui serait antérieur d'une quarantaine voire d'une cinquantaine d'années par rapport aux évangiles de Mathieu, Luc et Jean. Or en reprenant cette tradition, Paul énumère les bénéficiaires de ces apparitions, malheureusement de manière très limitative. 1 Corinthiens 15, 5-9 nous raconte donc que le Christ apparait d'abord à Céphas, puis aux Douze, puis il apparaitra à plus de 500 frères à la fois, puis seulement à Jacques et à tous les apôtres, et en dernier lieu à Paul lui-même "l'avorton". Cette liste ne coïncide pas du tout avec celles des évangiles.
Les évangiles ne sont pas d'accord entre eux, ni avec Paul.
Comment expliquer ces quelques divergences ? Que plusieurs rumeurs aient circulé chez les premiers chrétiens, on peut aisément le concevoir, mais comment se fait-il que la croyance fondatrice du Christianisme, dans les textes eux-mêmes, soient à ce point dépourvus d'unité ?
Pourquoi les destinataires de ces christophanies n'ont-ils pas étés dûment répertoriés ?
Les femmes, dans les évangiles, entrent et sortent des listes, les disciples résistent autant qu'ils le peuvent et Pierre n'est pas systématiquement donné comme ayant été le premier à croire.
Un ami m'a suggéré "qu'il fallait se positionner dans le contexte de l'époque car aucun de ces écrits n'est l’œuvre de témoins oculaires. Il s'agit toujours de témoignages rapportés et intégrés dans des écrits à finalité pédagogique. Ils étaient des aides-mémoire de ces conteurs qui diffusaient la bonne nouvelle. Chacun illustrait son propos selon son style. La préoccupation n'était pas l'historicité des faits mais l'efficacité de conviction. Alors la rencontre ici ou là, avec telle ou telle personne, n'était qu'un détail pour dire que le ressuscité avait été reconnu par des gens plusieurs jours après sa mort. Le souci de cohérence des textes n'est apparu que plus tard quand ces premiers chrétiens ont structuré leur église."
Je partage totalement ce point de vue, mais en même temps je pose du coup la question du sens de la résurrection.
De cette analyse, il en ressort que la résurrection n'est pas un évènement historique, un fait empiriquement constatable. Jésus n’apparait qu'à ceux qui croient en lui, jamais à ses détracteurs, jamais à ses ennemis qu'il aurait été alors facile de confondre.
Les évangélistes sont doués pour réécrire l'histoire judiciaire, ils ont cette honnêteté intellectuelle, ils ne cachent pas que leur foi échappe à l'histoire, ils prêchent, rappelons-le, des convertis : les évangiles sont écrits pour affermir les croyants dans leurs convictions profondes. Ils s'emploient à faire voir Jésus comme ressuscité, à travers les mots. Le recensement de Paul ignore le contexte et les caractéristiques des apparitions : ce n'est pas un procès-verbal. Paul se situe par rapport à ses deux rivaux, Pierre et Jacques, il cherche à proposer une troisième voie, et pour se faire va se revendiquer comme dernier héritier des christophanies. Chez Paul, ces apparitions ne sont pas d'ordre évènementiel, elles sont sources d'autorité, c'est sur l'enjeu du pouvoir, de la prise de position, qu'il se situe. Les dépositaires des apparitions bénéficient, pour lui, littéralement, de révélations. Il ira même jusqu'à mettre en scène sa propre vision, la lumière de Dieu le terrassant sur le chemin de Damas, ce qui le convertira. Pour lui, l'apparition de Jésus est une vision lumineuse. Il ne s'agit pas d'un être de chair et de sang.
Luc et Jean, à contrario n'utilisent pas le même schéma narratif, il n'est pas question d'éblouissement ni de révélation.
Luc raconte que les deux pèlerins sur le chemin d'Emmaüs prennent Jésus pour un autre pèlerin, Marie Madeleine confond Jésus avec le jardinier, les disciples qui prêchent sur le lac de Tibériade ne le reconnaissent pas non plus, Mathieu précisera même que certains doutèrent, Luc raconte que les disciples sont effrayés. Le Jésus ressuscité des Évangiles est une figure indécise, à la fois semblable à ce qu'elle était autrefois et méconnaissable. Au lieu d'être celui que l'on ne peut voir, comme Dieu dans le judaïsme, c'est un être que l'on voit à peine, que l'on voit trop tard, ou que l'on reconnait quand il n'est plus là.
Ce malentendu me semble pertinent, il me semble démontrer un objectif précis à savoir que la reconnaissance du "Jésus ressuscité", de Jésus en tant que Christ n'a rien d'un phénomène objectif. C'est tout l'art des rédacteurs. Ils construisent les récits de résurrection comme des démonstrations : ils fournissent des preuves de la matière corporelle du ressuscité, ils en feront un personnage familier qui ira jusqu'à manger le poisson grillé avec eux.
Le Jésus ressuscité, le Jésus qui ressuscite est un ressuscité dans la chair. C'est le sens de ce partage qui est montré à ses disciples ("c'est bien moi le crucifié qui suis ressuscité devant vous". Cette chair est éternisée.
En dépit de l'accumulation de signes, de ressemblances, de coïncidences, c'est par dessus tout un acte d'adhésion, qui engage l'adhésion du croyant, ce qu'on pourrait appeler un acte de démonstration de foi.
Selon les évangiles de Luc et de Jean, les témoins de ces apparitions ne sont pas ses disciples ou ses intimes ! Les vrais témoins sont absents, les vrais témoins sont les destinataires des évangiles, les auditeurs qui n'ont pas connu Jésus, ceux qui ne le verront jamais de leurs yeux mais qui le reconnaitront, au contraire des personnages du récit qui d'abord restent sourds et aveugles.
Répétons-le, ces récits d'apparition ne sont pas des témoignages historiques, ni des titres de noblesse, ils sont plutôt du ressort des exercices spirituels qui touchent l'auditeur dans sa foi : des exercices qui laissent libre le choix entre croire et ne pas croire, entre voir sans croire et croire sans voir. A ce sujet, un bel éclairage est donné par le disciple qui doutait, Thomas, l'incroyant. Il demande à toucher, demande à voir, pour croire, mais les évangiles se gardent de lui faire effectuer le geste : Thomas finit par croire sans toucher. Thomas est un de ces heureux de Jean 20, 27 ("heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru").
Cordialement,
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
Re: La résurrection de Jésus
Evidemment que ces récits ne sont pas historiques...tout juste des témoignages de foi...
Le Jésus historiques s'arrêtent à la crucifixion mais que représente Jésus? Sa mort? et sa résurrection pour un Chrétien...
« Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vide » (1 Corinthiens 15, 14).
Le fondement du Christianisme est beaucoup trop long a expliquer par où commencer? On devrait commencer par la création de l'Homme et puis la chute et les possibilités de renouer avec les liens divins...
Voyons ce que représente la résurrection pour un juif car c'est une histoire juive et le rapport qu'il existe avec le salut...
Le Jésus historiques s'arrêtent à la crucifixion mais que représente Jésus? Sa mort? et sa résurrection pour un Chrétien...
« Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vide » (1 Corinthiens 15, 14).
Le fondement du Christianisme est beaucoup trop long a expliquer par où commencer? On devrait commencer par la création de l'Homme et puis la chute et les possibilités de renouer avec les liens divins...
Voyons ce que représente la résurrection pour un juif car c'est une histoire juive et le rapport qu'il existe avec le salut...
mister be- Messages : 660
Date d'inscription : 07/04/2016
Age : 65
Localisation : Belgique
Re: La résurrection de Jésus
Oui des témoignages de foi, et c'est renversant, car cela donne une toute autre dimension à la résurrection. Cela pose la question de ce que nous apporte le récit pour nous, pas que le récit de la résurrection, mais chaque récit : en quoi chaque récit nous parle, qu'à-t-il à nous apprendre ? Comment fais-ton corps avec le récit, comment s'y intégré-t-on ?
Que signifie de vivre en tant que christ ressuscité ?
Cordialement,
Ase
Que signifie de vivre en tant que christ ressuscité ?
Cordialement,
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
Re: La résurrection de Jésus
Comme on sait que les témoignages sont subjectifs,on se rend compte d'abord que chacun a vécu une même réalité spirituelle en fonction de ce que nous sommes.
Ainsi Matthieu qui est Juif ne vivra pas l'expérience de la résurrection comme le vit Luc qui est grec etc...
Donc en fonction de notre être,de notre culture,de notre éducation...de tout ce qui a contribué à faire ce que nous sommes,nous vivrons la résurrection de manière différente mais sous la même réalité spirituelle...
Il est inconcevable pour moi de ne pas associer la résurrection du Christ à la Pâque juive qui lui donne tout son sens et que nous enseigne cette Pâque que nous commémorons une fois l'an?
L'Eternel nous libère "du pays de servitude et de la maison de servitude"
On pourrait se dire mais pourquoi se commémorer cet événement...puisque c'est passé et on est passé à autres choses...?
Nos maisons de servitudes modernes dont nous devons nous libérer existent encore aujourd'hui...
Vous allez me demander qu'est-ce que ça avoir avec la résurrection?
A longueur d'années,nous étions la Bible et que nous dit-elle?
L'Homme a été créé connecté à l'Eternel,acte d'amour ineffable, et en remerciement l'homme décide de faire son propre chemin sans celui qui l'a créé.Il se coupe de la relation qu'il a avec le divin mais il ne peut se passer de lui.
Cette rupture a des conséquences terribles mais l'Eternel promet de restaurer l'Homme dans son statut initiale...Il met en oeuvre toutes une séries de choses pour donner à l'Humain la possibilité de se reconnecter avec le mais par un acte de désobéissance le chemin est définitivement fermé et l'humain pourra s'approcher sans jamais plus avoir accès.
Une des chose que l'Eternel va réaliser est un réceptacle,une matrice dans laquelle Il viendra en personne nous libérer de ce cancer qui nous ronge et
ouvrira le chemin du ciel...
Avec la résurrection,je peux entrer par Yéshoua( Jésus) dans cette promesse qui nous a été faite...
Le Christ est un exemple pour chaque Chrétien qui nous promet de nous restituer le statut d'avant la chute...
Comme lui,avec lui et en lui notre corps corruptible deviendra un corps glorieux
Pour moi vivre en tant que Christ ressuscité signifie vivre dans l'espérance de cette résurrection et annoncer au monde que nous sommes sauvés de la malédiction de mort en prenant comme guide cet exemple:
Jn14
6Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
Ainsi Matthieu qui est Juif ne vivra pas l'expérience de la résurrection comme le vit Luc qui est grec etc...
Donc en fonction de notre être,de notre culture,de notre éducation...de tout ce qui a contribué à faire ce que nous sommes,nous vivrons la résurrection de manière différente mais sous la même réalité spirituelle...
Il est inconcevable pour moi de ne pas associer la résurrection du Christ à la Pâque juive qui lui donne tout son sens et que nous enseigne cette Pâque que nous commémorons une fois l'an?
L'Eternel nous libère "du pays de servitude et de la maison de servitude"
On pourrait se dire mais pourquoi se commémorer cet événement...puisque c'est passé et on est passé à autres choses...?
Nos maisons de servitudes modernes dont nous devons nous libérer existent encore aujourd'hui...
Vous allez me demander qu'est-ce que ça avoir avec la résurrection?
A longueur d'années,nous étions la Bible et que nous dit-elle?
L'Homme a été créé connecté à l'Eternel,acte d'amour ineffable, et en remerciement l'homme décide de faire son propre chemin sans celui qui l'a créé.Il se coupe de la relation qu'il a avec le divin mais il ne peut se passer de lui.
Cette rupture a des conséquences terribles mais l'Eternel promet de restaurer l'Homme dans son statut initiale...Il met en oeuvre toutes une séries de choses pour donner à l'Humain la possibilité de se reconnecter avec le mais par un acte de désobéissance le chemin est définitivement fermé et l'humain pourra s'approcher sans jamais plus avoir accès.
Une des chose que l'Eternel va réaliser est un réceptacle,une matrice dans laquelle Il viendra en personne nous libérer de ce cancer qui nous ronge et
ouvrira le chemin du ciel...
Avec la résurrection,je peux entrer par Yéshoua( Jésus) dans cette promesse qui nous a été faite...
Le Christ est un exemple pour chaque Chrétien qui nous promet de nous restituer le statut d'avant la chute...
Comme lui,avec lui et en lui notre corps corruptible deviendra un corps glorieux
Pour moi vivre en tant que Christ ressuscité signifie vivre dans l'espérance de cette résurrection et annoncer au monde que nous sommes sauvés de la malédiction de mort en prenant comme guide cet exemple:
Jn14
6Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
mister be- Messages : 660
Date d'inscription : 07/04/2016
Age : 65
Localisation : Belgique
Re: La résurrection de Jésus
Coucou misterbe,
Sur ce point, il faut juste faire attention, car il semble que Jésus suivait le calendrier sacerdotal solaire (des textes esséniens retrouvés à Qumran, qui suivait les calendriers d'Enosh et du livre des Jubilés) et non le calendrier lunaire (des juifs, provenant du retour d'exil de Babylone).
Sinon, pour le reste je suis en accord avec toi. Les Juifs célèbrent la libération de l'esclavage d’Égypte, car Dieu les as délivrés. Pour moi cet épisode est fondamental si l'on se remémore que Jésus accomplit les Écritures. Il les accomplit par sa vie, son ministère sur terre d'Israël, mais également par sa résurrection en tant que Jésus ressuscité.
L'Égypte est la symbolique même de la servitude, de la tenue en esclavage : une servitude intérieure ainsi que le rappellent plusieurs spécialistes. Cette Égypte est frappée des terribles plaies, jusqu'à ce qu'arrive la neuvième, comme une neuvième heure qui vient enfanter un terrible silence d'obscurité. Le peuple est alors pleinement et pendant trois jours à terre. Les égyptiens sont habités d'effroi. La symbolique est forte et riche de sens, comment sommes-nous lorsque nous sommes abattus, que l'on perd ses valeurs ainsi que le sens de notre vie ? Comment sommes-nous lorsque nos repères ne sont plus-là ? L'image des ténèbres qui submerge notre vie est saisissante. Mais quelque chose résiste, et surtout demeure debout, se verticalise. Seuls les Hébreux de Goshen ont de la lumière en cette période sombre. Cet Israël-là est debout, vivant de l'espoir, c'est le levain de la pâte, mis à part, qui une fois fermenté et réintroduit fait tout se lever. Pendant trois jours, se produit cette verticalisation secrète, jusqu'à ce que la dixième plaie arrive sur terre d'Egypte, dans notre agonie intérieure. Lors de cette dernière nuit, la troisième, l'ange exterminateur s'abat. Il vient d'En-Haut. Il y a là un sens profond en hébreu, car le sens "mashehit" (du verbe "shahot" exterminer) renvoi au "mashiah", c'est-à-dire le Messie, l'épée messianique. Il s'agit-là d'un sens tout à fait significatif impliquant le processus d'extermination de ce qui nous retient prisonnier dans nos structures intérieures. Cet ange exterminateur épargne les Hébreux eux-même conduits par Moïse ("le sauvé des eaux"). Les eaux troubles représentent nos états intérieurs prisonniers de nos mécanismes psychologiques, de nos structures non intégrées. Or épargner signifie "passer au dessus de" et en hébreu "passoah" qui donnera son nom à la Pâque, Pessa'h en hébreu. "Pessa'h n'est pas le passage (en hébreu "abor") de la Mer Rouge mais le salut des fils de ceux qui construisent le Fils [...] le passage de la Mer Rouge n'est que la conséquence de la Pâque" nous apprend Annick de Souzenelle. Le Seder de Pessa'h, le repas de la Pâque, inaugure la fête des pains azymes (pains sans levain), et a lieu le 14e jour du 1er mois au soir, lorsque le sacrifice de la Pâque avait eu lieu : on sacrifiait l'agneau vers la neuvième heure à "l'entre deux soirs" ("beyn hâ'arvayim"), après l'avoir préparé et cuisiné, pour pouvoir le manger le soir venu. Ce salut annoncé s'accomplit en Jésus qui ressuscite durant le troisième jour.
Il ne s'agit donc pas de vivre seulement de vivre dans l'espérance de la résurrection, mais intégrer dans la conscience que Jésus est ressuscité, déjà ressuscité. Et en cela il l'as dit lui-même "Je suis la Résurrection".
Cordialement,
Ase
Il est inconcevable pour moi de ne pas associer la résurrection du Christ à la Pâque juive qui lui donne tout son sens et que nous enseigne cette Pâque que nous commémorons une fois l'an?
Sur ce point, il faut juste faire attention, car il semble que Jésus suivait le calendrier sacerdotal solaire (des textes esséniens retrouvés à Qumran, qui suivait les calendriers d'Enosh et du livre des Jubilés) et non le calendrier lunaire (des juifs, provenant du retour d'exil de Babylone).
Sinon, pour le reste je suis en accord avec toi. Les Juifs célèbrent la libération de l'esclavage d’Égypte, car Dieu les as délivrés. Pour moi cet épisode est fondamental si l'on se remémore que Jésus accomplit les Écritures. Il les accomplit par sa vie, son ministère sur terre d'Israël, mais également par sa résurrection en tant que Jésus ressuscité.
L'Égypte est la symbolique même de la servitude, de la tenue en esclavage : une servitude intérieure ainsi que le rappellent plusieurs spécialistes. Cette Égypte est frappée des terribles plaies, jusqu'à ce qu'arrive la neuvième, comme une neuvième heure qui vient enfanter un terrible silence d'obscurité. Le peuple est alors pleinement et pendant trois jours à terre. Les égyptiens sont habités d'effroi. La symbolique est forte et riche de sens, comment sommes-nous lorsque nous sommes abattus, que l'on perd ses valeurs ainsi que le sens de notre vie ? Comment sommes-nous lorsque nos repères ne sont plus-là ? L'image des ténèbres qui submerge notre vie est saisissante. Mais quelque chose résiste, et surtout demeure debout, se verticalise. Seuls les Hébreux de Goshen ont de la lumière en cette période sombre. Cet Israël-là est debout, vivant de l'espoir, c'est le levain de la pâte, mis à part, qui une fois fermenté et réintroduit fait tout se lever. Pendant trois jours, se produit cette verticalisation secrète, jusqu'à ce que la dixième plaie arrive sur terre d'Egypte, dans notre agonie intérieure. Lors de cette dernière nuit, la troisième, l'ange exterminateur s'abat. Il vient d'En-Haut. Il y a là un sens profond en hébreu, car le sens "mashehit" (du verbe "shahot" exterminer) renvoi au "mashiah", c'est-à-dire le Messie, l'épée messianique. Il s'agit-là d'un sens tout à fait significatif impliquant le processus d'extermination de ce qui nous retient prisonnier dans nos structures intérieures. Cet ange exterminateur épargne les Hébreux eux-même conduits par Moïse ("le sauvé des eaux"). Les eaux troubles représentent nos états intérieurs prisonniers de nos mécanismes psychologiques, de nos structures non intégrées. Or épargner signifie "passer au dessus de" et en hébreu "passoah" qui donnera son nom à la Pâque, Pessa'h en hébreu. "Pessa'h n'est pas le passage (en hébreu "abor") de la Mer Rouge mais le salut des fils de ceux qui construisent le Fils [...] le passage de la Mer Rouge n'est que la conséquence de la Pâque" nous apprend Annick de Souzenelle. Le Seder de Pessa'h, le repas de la Pâque, inaugure la fête des pains azymes (pains sans levain), et a lieu le 14e jour du 1er mois au soir, lorsque le sacrifice de la Pâque avait eu lieu : on sacrifiait l'agneau vers la neuvième heure à "l'entre deux soirs" ("beyn hâ'arvayim"), après l'avoir préparé et cuisiné, pour pouvoir le manger le soir venu. Ce salut annoncé s'accomplit en Jésus qui ressuscite durant le troisième jour.
Il ne s'agit donc pas de vivre seulement de vivre dans l'espérance de la résurrection, mais intégrer dans la conscience que Jésus est ressuscité, déjà ressuscité. Et en cela il l'as dit lui-même "Je suis la Résurrection".
Cordialement,
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
Re: La résurrection de Jésus
Sur ce point, il faut juste faire attention, car il semble que Jésus suivait le calendrier sacerdotal solaire (des textes esséniens retrouvés à Qumran, qui suivait les calendriers d'Enosh et du livre des Jubilés) et non le calendrier lunaire (des juifs, provenant du retour d'exil de Babylone).
Pour moi ça n'a aucune espèce d'importance!
Lorsque les Chrétiens catholiques et protestants réformés fêtent Pâques et que je suis invité...je célèbre avec eux!
Dans ma communauté on se base sur le calendrier luni-solaire rabbinique bien que nous soyons de tendance karaïte, je fête Pessa'h avec eux
Il y a quelques semaines,certains chrétiens évangéliques célébraient la Pâque selon le calendrier d'hénoch et j'ai fêté avec eux...Pourquoi?
Colossiens 2
…16Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats: 17c'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ.
Que signifie ce verset?
Qu'il importe peu de commémorer la Passion et la Résurrection du christ selon le calendrier grégorien,rabbinique ou de Qumram...la réalité n'est pas la date ni l'heure ou le jour de la crucifixion de Yéshoua(Jésus)mais qu'il soit ressuscité...voilà ce qui est important
18Qu'aucun homme, sous une apparence d'humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu'il s'abandonne à ses visions et qu'il est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles,…
19sans s'attacher au chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l'accroissement que Dieu donne.…etc
Ainsi j'ai connu de grand rabbins,pasteurs,prêtres qui avaient une éloquence extraordinaire dont leurs prêches étaient attendus et entendus de par le monde entier,venant deu Vatican ou de Jérusalem ...
Leurs études époustoufflantes qui par leurs belles paroles séductrices faisaient un tas d'adeptes convaincus mais qui nous faisaient oublier la réalité qui est que Yéshoua est vivant car ressuscité mais nous divisaient par l'observance d'un calendrier ou d'une pratique ou d'un seder...
Faites-ceci en mémoire de moi...le devoir de mémoire qui nous rappelle que Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes: 21Ne prends pas! ne goûte pas! ne touche pas!…
22préceptes qui tous deviennent pernicieux par l'abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes?…
mister be- Messages : 660
Date d'inscription : 07/04/2016
Age : 65
Localisation : Belgique
Re: La résurrection de Jésus
Le partage ton point de vue sur la commémoration, comme je l'ai développé. Mais surtout l'important est de comprendre et d'intégrer que réellement Jésus est vraiment réssuscité, c'est-à-dire que chaque instant est une affaire de résurrection, de vie-mort (et non de vie et de mort), de pleine intégration et de pleine conscience. Saisis-tu la nuance ?
"Mourir en Christ" pour un chrétien catholique à un sens aussi significatif que "mourir sur le zafu" pour un moine zen, ou qu'être "baptisé dans la mort" du Christ pour un chrétien orthodoxe.
Cordialement,
Ase
"Mourir en Christ" pour un chrétien catholique à un sens aussi significatif que "mourir sur le zafu" pour un moine zen, ou qu'être "baptisé dans la mort" du Christ pour un chrétien orthodoxe.
Cordialement,
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
Re: La résurrection de Jésus
Oui je saisis bien la nuance
D.ieu a accepté le sacrifice de Yéshoua( Jésus) en notre nom. Cela prouve que D.ieu a le pouvoir de nous élever des morts. Elle garantit que ceux qui croient en Christ ne resteront pas morts, mais seront ressuscités à la vie éternelle. Telle est notre espérance bénie!
D.ieu a accepté le sacrifice de Yéshoua( Jésus) en notre nom. Cela prouve que D.ieu a le pouvoir de nous élever des morts. Elle garantit que ceux qui croient en Christ ne resteront pas morts, mais seront ressuscités à la vie éternelle. Telle est notre espérance bénie!
mister be- Messages : 660
Date d'inscription : 07/04/2016
Age : 65
Localisation : Belgique
Re: La résurrection de Jésus
"Forcément, l'événement d'un Ressuscité paraît difficile à avaler pour un habitué des avatars, des profils, des objets 3D qui ne sont ni nés ni morts ni vivants. Mais pour un gars positif et manuel d'autrefois, un paysan, un meunier, un mégissier, c'était de l'invraisemblable, sans doute, et cependant à peine entendait-il : Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit (in 12, 24), ça devenait simple, c'était aussi vrai qu'avril, le renouveau de la verdure, l'or des moissons..." Que nous disent les apparitions du Christ après sa Résurrection ? Comment les comprendre aujourd'hui ? .
mister be- Messages : 660
Date d'inscription : 07/04/2016
Age : 65
Localisation : Belgique
Re: La résurrection de Jésus
????? Il me semble pourtant que ce sont bien les apôtres dont on parle ici puisque Thomas en fait partie ! : Jean 19:20-29Ase a écrit:Selon les évangiles de Luc et de Jean, les témoins de ces apparitions ne sont pas ses disciples ou ses intimes ! Les vrais témoins sont absents, les vrais témoins sont les destinataires des évangiles, les auditeurs qui n'ont pas connu Jésus, ceux qui ne le verront jamais de leurs yeux mais qui le reconnaitront, au contraire des personnages du récit qui d'abord restent sourds et aveugles.
En Luc 24:30 qui peut reconnaître Jésus à la façon de rompre le pain sinon ses apôtres ?
Invité- Invité
Re: La résurrection de Jésus
Exactement Jean Marc!
mister be- Messages : 660
Date d'inscription : 07/04/2016
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Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
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