Le monde du travail

[Invité]

Mardi la directrice de la structure où je travaille m’a demandé pour la deuxième fois si je ne souhaitais pas augmenter mon temps de travail. J’ai besoin de l’écrire pour me donner le courage de poursuivre ce post sur le travail. J’ai été très heureuse de constater qu’on apprécie mon travail à la direction, et je le suis encore plus quand ce sont les patients qui l’apprécient, je suis aussi infiniment satisfaite de l’équipe de collègues avec qui je travaille.


Réussir à trouver sa place dans le monde du travail est une chose infiniment difficile. Et mon parcours n’a pas été simple. Il m’est arrivé souvent de ne pas me sentir à la hauteur du travail qu’on me demandait, de ne pas réussir à faire ma place au sein d’une équipe.

Pour donner un exemple: Le moment où je me suis vraiment dit que ma situation était dramatique qui s'est passé quand je travaillais en foyer pour enfants placés par le juge, c’était très difficile. Et une fois je suis arrivée car je faisais la nuit et un petit jeune homme de 14 ans, il s’appelait Kevin, m’a accueillie disant : « ah ! C’est toi qui fais la nuit, on va faire le b.ordel ». Très honnêtement, ces enfants n’étaient pas responsables, et c’est ça le pire, c’est que je n’étais pas adéquate, je ne m’en sortais pas.
De plus je n’étais pas du tout soutenue par le reste de l’équipe, eux même parfois en difficulté, me trouvaient encore plus nulle qu’eux. C’était une période très difficile, car j’allais travailler en me disant que j’allais passer un mauvais moment, je redoutais l’heure d’y aller.

Après j’ai travaillé en usine, le travail était dur, enfin, je ne me rappelle pas en avoir souffert, j’étais à l’emballage et là au moins, même si c’était fatiguant, au moins j’arrivais à faire ce qu’on me demandait et j’avais des amies dans l’équipe. Rien que ça, ça m’a déjà changé la vie. A côté de ce que j’avais vécu avant la pénibilité du travail ça ne me dérangeait pas tellement.

Ensuite j’ai retenté dans mon secteur, mais avec des personnes handicapées, ça a été de mieux en mieux.
Maintenant, je me dis souvent que c’est un miracle d’avoir un travail dans lequel on m’apprécie et que j’aime.

Je ne dis pas ça pour sous entendre que tout peut toujours s’arranger. Au contraire, à la naissance de mon premier enfant, j’ai eu envie de me retirer du monde du travail et ça c’est joué à un cheveux que je postule là où je suis encore aujourd’hui. Parce que je m’en étais tellement vu que j’étais prête passer une ligne de non-retour. Jamais je ne pourrai fustiger une personne qui ne « travaille » pas. Parce que je sais comme ça peut être dur. Le travail, la vie de couple, élever nos enfants, toutes ces choses qui paraissent parfois insurmontables. Je comprends ceux qui renoncent.

[gaston21]

Amandine, je te suis depuis bien longtemps sur les forums et je puis t'assurer que j'étais sûr que tu y arriverais; au départ, tu maîtrisais mal l'orthographe et la rédaction; le vieux Lion y a certainement perdu une partie de sa crinière; les poils tombaient! Il est allergique aux fautes...Mais tu as fait rapidement des progrès énormes, exceptionnels! J'admire tes qualités et ta force de caractère!

[Invité]

Merci Gaston, c'est très gentil de m'écrire ça.

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