Nul n'est prophète en son pays.

[Tatonga]

« Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie .» (Luc 4, 24).

Et pour cause !

[Tatonga]

Aucun prophète n'est bien reçu en sa patrie.
Rien de plus normal. Quand des villageois voient l'un des leurs, qu'ils connaissent très bien, proclamer un beau matin qu'il reçoit des messages de Dieu, rien d'étonnant qu'ils lui rient au nez.
Les gens de l'antiquité et du moyen âge étaient certes superstitieux, mais je les crois tout aussi rusés qu'un renard, ils n'étaient pas aussi attardés qu'on le croit ---les bases des sciences avaient été établis et les plus grands philosophes avaient appartenu à cette époque--- et ils avaient certainement un petit témoin logé dans leur tête qui s'allumait chaque fois qu'on voulait les rouler.
Croyaient-ils aux prophètes ? Je ne pense pas, ils savaient que c'étaient des mises en scène et ils laissaient courir.
Mais peut-être que l'idée même de faux prophète n'existait pas. Parfois, je me demande si à cette époque-là les gens ne trouvaient pas normal que chacun choisisse d'avoir ce qu'il veut comme dieu, comme on choisit aujourd'hui son porte-bonheur, sans se demander, comme nous le faisons aujourd'hui, s'il s'agit d'un dieu vrai ou faux. Tous les dieux étaient vrais, comme des mascottes, et chacun essayait de faire adopter la sienne par les voisins.

[d6p7]

Eh oui, c'est plus facile de croire en quelqu'un qui n'est plus, on peut ainsi l’idéaliser. Croit-on encore en lui, ou en l'image qu'on s'en ait fait ?

Eh bien si Jésus revenait, serait-il admis par ceux qui proclament son nom ?

C'est plus facile de croire en une idée après que tout le monde l'ait rejeté. Les prophètes sont des devanciers, et quand ils annoncent une idée "trop à l'avance", ils sont rejetés, l'humanité n'est pas prête.

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