Les religions, un patrimoine.

[Tatonga]

Malgré tout ce qu’on reproche aux religions, bien que l’on sache qu’elles sont de la main des hommes, je pense qu’elles constituent le patrimoine culturel et spirituel le plus précieux pour l’humanité.

L’homme est corps et esprit. Le besoin de spiritualité l’accompagnera toujours et il ne peut y avoir de spiritualité sans religion. Une vie spirituelle à partir de rien est difficile à concevoir. Un socle, une base, un levier, un référent, un humus, sont nécessaires, et c’est le rôle des religions. Il ne s’agit pas évidemment de continuer à s’accrocher à des formes, dogmes, idées ou valeurs dépassées, mais, pour chacun, de puiser dans cette substance pour adapter en s’inspirant de ce qu’il y a de plus riche susceptible de nourrir et d’élever l’esprit, et même garder, si besoin, les rites de son choix. De même, les prophètes, qu’ils aient existé en vrai ou pas, doivent demeurer un symbole, un emblème, un exemple à suivre dans ce que leur enseignement a produit de plus élevé, de plus spirituel.

Il n’existe pas de religions authentiques ou fausses, de prophètes vrais ou faux. Ceux qui s’échinent à prouver l’un ou l’autre ont une conception surannée de la religion. C’est un patrimoine culturel à caractère spirituel, pas plus.

[Invité]

Alors là Tatonga, je ne suis pas d'accord avec toi. La spiritualité, la vraie, qui ne peut exister sans volonté libre, n'a nul besoin de concepts fabriqués qui transforment les adeptes en robot, et ne signifie nullement qu'il faille être pieux mais guidé par des principes. La spiritualité c'est être guidé dans ses actions par l'Esprit, cette particule du Grand Esprit qui est en nous.

[Invité]

Je ne sais plus où Brahim avait écrit qu' il y différents niveaux de pratiques religieuses.
Je crois que la spiritualité dont parle à Cheyenne correspond niveau le plus élevé. Mais à ce niveau tout le monde ne veux pas y arriver.
La religion ça reste quelque chose qui donne des balises. Après ces balises sont discutables. Les religions monothéistes et particulièrement le christianisme dans ces années expansionnistes ont exterminé  les autres formes de spiritualité. Par exemple lorsque les enfants des aborigènes australiens été retiré des familles pour être élevé dans des orphelinat religieux. C'est un grand drame et il est normal que ça laisse des séquelles. À part ces abus là, la religion reste quelque chose de fédérateur, et semble parfois le seul rempart à l'individualisme croissant.

Ps: ça me fait penser aussi au rituel des Berbères. Bien qu'il n'ait jamais été réprimée par la violence, ils se sont effacés devant un islam plus uniforme. Et la religion a servi de fédérateur pour unifier le pays.

[Tatonga]

..... Les religions monothéistes et particulièrement le christianisme dans ces années expansionnistes ont exterminé.....

Tout ce que tu as dit est juste, mais dans cette phrase-là, attention Amandine, tu nous rebrancher sur la critique classique des religions classiques alors que je viens de fonder une nouvelle religion (conception) des religions.

[Tatonga]

Alors là Tatonga, je ne suis pas d'accord avec toi. La spiritualité, la vraie, qui ne peut exister sans volonté libre, n'a nul besoin de concepts fabriqués qui transforment les adeptes en robot, et ne signifie nullement qu'il faille être pieux mais guidé par des principes. La spiritualité c'est être guidé dans ses actions par l'Esprit, cette particule du Grand Esprit qui est en nous.

Oui, il ressort clairement de mon texte que j’emploie le mot spiritualité dans le sens de pratique d’une religion. On peut deviner aussi ce que j’entends par pratiquer une religion. Cela consiste à éviter certains actes considérés comme un mal (des interdits), à s’engager dans certaines actions considérées comme un bien (obligations) et, facultativement, pratiquer un rite. Un engagement dans une éthique, une morale, finalement. Mais j'ai bien précisé que ces interdits et ces obligations doivent être des options personnelles qui s'inspirent du corpus religieux.

Cependant tout le monde n’entend pas le mot spiritualité dans ce sens restreint. Pour d’aucuns, la spiritualité a un sens plus profond et n’est pas nécessairement liée à une religion. Elle consisterait en une connexion avec la Grand Esprit. Pour utiliser une image, nous serions comme des terminaux qui pourraient de trouver branché à une grande centrale. Je crois que c’est cela que tu veux dire. Je n’ai jamais vécu cette expérience, mais je la comprends très bien. Sans la nier, je voudrais terminer par une remarque : cette connexion au Grand Esprit, permanente ou intermittente, est, je crois, un état subi et non un acte volontaire.
Mais il vaut mieux que je ne parle pas à ta place et te laisse nous en parler toi-même.

[gaston21]

Quel mot me vient à l'esprit dès que je pense religion? Guerre ou paix? Eh bien, c'est le mot guerre! Combien de guerres au nom de la religion? Mahomet lui-même n'est-il pas parti avec la lame entre les dents? J'aurais préféré avec le calumet! Combien de guerres au nom du Christ, lui qui pourtant prêchait la paix? Combien de braves gens torturés, brûlés ou simplement occis? Il a fallu les soubresauts d'avant la Révolution puis la Révolution elle-même pour calmer les ardeurs guerrières du Christianisme;
Et puis 1905 pour le remettre dans son cagibi! Avec un succès mitigé! La religion, un patrimoine? Oui, comme le scalp de l'indien dans un musée américain! On n'a pas besoin d'une religion pour nourrir son esprit! Au contraire; la religion est une limite à son développement, une barrière très nuisible. Un opium? C'est le mot qui convient!

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