Dictature et dictature.

[Tatonga]

Dans nombre de sociétés, l’appartenance religieuse et tribale prévaut sur le sentiment national. La société est une mosaïque de communautés sans culture de l’Etat-nation. Chaque communauté se fait alors un point d’honneur de prendre le pouvoir quel que soit le prix à payer, même si son niveau de vie devait en pâtir. Ce sont des oppositions irréductibles quelles que soient les largesses dont pourraient faire preuve les tenants du pouvoir à l’égard des autres communautés. Le seul moyen qui reste encore pour maintenir la stabilité et garantir l’ordre public dans l’intérêt général est de brandir le bâton en attendant que les mentalités évoluent, ce qui demande beaucoup de temps.
Comment peut-on dans ce cas dénoncer une telle dictature et prétendre changer cet ordre par un coup de bâton magique en envahissant ces pays?

[Dede 95]

Heu....tu peux poser la question plus simplement ?

[Tatonga]

Heu....tu peux poser la question plus simplement ?

Je disais qu'il existait des sociétés non homogènes, composées plutôt de communautés religieuses et ethniques juxtaposées, non intégrées, qui ne se sont pas fondu en une seule nation, bien que vivant sous le même toit (Etat).
Que ces communautés ethniques et/ ou tribales se regardent en chiens de faience, n'ayant en vue chacune que de s'emparer du pouvoir, surtout pour une question de prestige.
Pour toutes ces raisons, je disais que le seul moyen pour les tenants du pouvoir du moment pour maintenir une certaine stabilité et garantir l'ordre publique est de faire preuve de beaucoup de fermeté, une dictature en un mot..... en attendant que les mentalités changent, ce qui demande beaucoup de temps.
Il en va de la survie du pays.
Et je demandais comment certains peuvaient prétendre changer cet ordre des choses en envahissant ces pays. Je vise les pays d'Occident qui prétendent exporter leur démocratie alors qu'il savent très bien que la démocratie s'arrache, elle ne s'impose pas d'en haut ou de l'extérieur.
Et je posais enfin la question de savoir si l'on peut tenir rigueur à cette dictature d'être une dictature.
Bon, je suppose que tu n'as pas mieux compris qu'avant.

[gaston21]

Il suffit d'un événement grave, une crise économique profonde, une occupation étrangère, un désordre généralisé pour que le peuple se désespère et cherche le salut. Il cherche un sauveur. Une situation tragique peut faire émerger quelqu'un avec beaucoup de charisme; s'il a le sens de l'organisation et l'énergie nécessaire, il a toutes ses chances que le pouvoir lui soit offert. Hitler au printemps 1933, Lénine en 1917. Pas besoin de bâton.

[Dede 95]

Là j'ai mieux cerné ton explication Tatonga, mais par contre il faudrait expliqué ce que l'on nomme l'Etat!
Je suppose qu'on en as pas la même définition, ce qui fait qu'il y aura débat sur le terme de dictature!

Gaston donne une explication, qui est vraie, mais il y en a d'autres, comme par exemple dans ce que les marxistes appellent la "Dictature du prolétariat!
Dictature n'a pas le sens que l'on connait, d'un Hitler, d'un Pol Pot ou d'un Staline!
C'est la dictature du plus grand nombre ....le prolétariat! C'est le pouvoir pris et défendu par le plus grand nombre à travers la démocratie et non la "fausse démocratie"!
Aujourd'hui nous sommes dans une dictature à l'échelle mondiale, avec des dictateurs et des pouvoirs hégémonique sur la vie des peuples, peut importe qu'ils soient en communautés ou organisés en Etat!

[Tatonga]

Là j'ai mieux cerné ton explication Tatonga, mais par contre il faudrait expliqué ce que l'on nomme l'Etat!
Je suppose qu'on en as pas la même définition, ce qui fait qu'il y aura débat sur le terme de dictature!

Le droit international définit ce qu'est un Etat.
Etat= un territoire+ une population+ un pouvoir politique.

[Dede 95]

Le droit international n'est pas le droit du plus grand nombre!
Même un défenseur du capitalisme - De Gaulle - parlait de l'ONU en ces termes: Le Machin!
QUI détermine le droit international?

L'État n'a pas toujours existé. Certains sociologues et autres représentants de la science politique académique commettent une erreur quand ils parlent de l'État dans les sociétés primitives. En réalité, ils identifient l'État avec la collectivité, avec la communauté. De ce fait, ils enlèvent à l'État ses caractéristiques particulières: l'exercice de certaines fonctions est enlevé à la collectivité dans son ensemble pour être réservé entièrement à une petite fraction des membres de cette collectivité.

Plus personne aujourd'hui, sauf le plus naïf, ne croit que c'est vraiment le Parlement qui gouverne, qui est le maître de l'État basé sur le suffrage universel (notons pourtant que cette illusion est plus répandue là où le Parlement est d institution assez récente).

Le pouvoir de l'État est un pouvoir permanent. Ce pouvoir est exercé par un certain nombre d'institutions isolées et autonomes de l'influence si mouvante du suffrage universel. Ce sont ces organes qu'il faut examiner pour trouver où est le véritable pouvoir. « Les gouvernements viennent et s'en vont, mais la police et l'administration restent".

L'État, c'est avant tout ces institutions permanentes: l'armée (la partie permanente de l'armée: état-major, troupes spéciales. ..), la police, la gendarmerie, l'administration, les ministères, la Sûreté de l'État, les juges, etc..., tout ce qui est" libéré" de l'influence du suffrage universel.

Ce pouvoir exécutif se renforce sans cesse. Au fur et à mesure qu'apparaît le suffrage universel et que se développe une relative démocratisation, toute formelle d'ailleurs, de certaines institutions, on constate un glissement du pouvoir réel de ces institutions-là vers d'autres qui sont de plus en plus soustraites à l'influence du Parlement.

Si une série de droits passent du roi et de ses fonctionnaires au Parlement, au cours de la phase ascendante du parlementarisme, à l'opposé, avec le déclin de celui-ci, qui commence avec la conquête du suffrage universel, une série continue de droits échappent au Parlement et sont repris par les administrations permanentes et inamovibles de l'État. Ce phénomène est général, partout en Europe occidentale. La Ve République française est actuellement l'exemple le plus frappant et le plus achevé de ce phénomène.

C'est celà l'Etat!

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