Les dieux et les religions.

[Tatonga]

Les dieux et les religions ont été inventés par les hommes, de tout temps.
Devant l’absurdité de la vie, les rigueurs de la vie, les malheurs qui pouvaient à tout instant s’abattre sur eux, il leur fallait fuir cette réalité insupportable et se réfugier dans un monde imaginaire, un autre monde qu’ils auraient préféré à la place de celui où ils sont enfermés. Ils ont alors imaginé des dieux et des religions pour se construire ce refuge si précieux.

C’est humain, on comprend dès lors qu’ils s’indignent, protestent, se révoltent contre toute tentative de destruction de cet édifice, et c’est pourquoi ce qu’on appelle critique de religion est dangereuse, constitue en fait une grave agression contre la conscience des hommes, encore davantage que le prosélytisme.
Ceux qui ont institué ce droit de critique ignorent visiblement l’importance des religions pour l’être humain. Il est vrai aussi que s’attacher à la lettre des textes religieux est également dangereux.

Ceux qu’on appelle les fanatiques sont-ils plus bêtes que les autres ? Je ne pense pas ; ils se sont seulement enfermés davantage dans ce monde imaginaire, préférant vivre totalement dans cette fiction plutôt que d’écouter la raison dont ils n’ont que faire.
La vie est le plus grand drame jamais connu.

[gaston21]

Non, la vie est merveilleuse et c'est un miracle permanent! Dieu? Peut-on concevoir une Réalité aussi formidablement complexe sans une Intelligence? Mais Dieu n'est pas accessible à nos possibilités de
"comprenote" ; on a inventé les religions pour tenter d'y répondre, mais ce sont des créations humaines, sans plus.

[Tatonga]

Voilà Gaston qui croit, non pas au Dieu et aux religions classiques, mais en un dieu tout aussi puissant et transcendant, créateur et régisseur du monde, tout en étant sourd et muet et insaisissable pour la pensée humaine. Il ne lui a pas été révélé par un prophète, mais par un astrophysicien.
J’ai beau répéter à Gaston qu’on lui a menti, que ce dieu n’est pas le boulanger, mais seulement le levain du pain dissous naturellement dans le pain, mais Gaston n’en démord pas.

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