La demeure.

[Tatonga]

Vous voulez voir la demeure.
Eteignez les lampes, les torches, les luminaires et les flambeaux.
Arrêtez les avions et taisez-vous.
Vous verrez la demeure.
Il y fait froid et sombre.
Un silence lugubre et des vents hurlant à la mort.

[gaston21]

Trop de noir, trop de stress dans ton monde, Tatonga! Vois-tu, j'ai regardé hier soir sur ARTE le docu. "Monuments sacrés"; des chefs d'oeuvre de l'art islamique. Prodigieux, fantastique. Du Dôme du Rocher à Jérusalem aux mosquées de Cordoue , d'Istanbul, du Caire, d'Ispahan..., un monde rayonnant, de la beauté pure, un air tamisé qui vous incite à regarder en haut, bien haut, et à oublier les vicissitudes de ce monde d'en bas!
Dans la grande mosquée d'Istanbul que j'ai visitée jadis et où j'ai ressenti un genre de plénitude, hier soir, j'ai rêvé même que les houris venaient à moi et me susurraient à l'oreille: "Tu montes, chéri"?

[Invité]

Vous voulez voir la demeure.
Eteignez les lampes, les torches, les luminaires et les flambeaux.
Arrêtez les avions et taisez-vous.
Vous verrez la demeure.
Il y fait froid et sombre.  
Un silence lugubre et des vents hurlant à la mort.

La porte de la demeure s'est ouverte parce que tu as côtoyé une personne s'y rendant, tu as vu le vide, et la solitude, mais cette porte a toujours été là, et sera toujours là, chacun d'entre nous l'empruntera à son rythme. Rien ne te dis que derrière cette porte, il fait froid et sombre. Elle n'est qu'un accès à un autre monde.


Nous côtoyons tous la mort, la maladie, l'agonie, encore plus si tu faisais partie du corps médical   mais nous côtoyons aussi la vie, le souffle de cette dernière nous habite, nous anime, nous côtoyons la chaleur de la lumière inondant la beauté de la nature, chassant le froid et l'obscurité des plus petits recoins, nous côtoyons le vivant, les arbres, les oiseaux, les êtres autour de nous. Tu sais Tatonga, un jour, je méditais seule dans un parc vide j'étais entourée de verdure, de grands arbres aux magnifiques feuilles d'un vert tendre caressées par le vent, les yeux fermées j'écoutais ce qui au fil des minutes se transformaient en une mélodie, plus encore en un langage auquel j'avais accédé. Surprise j'avais ouvert les yeux rompant le charme, il n'y avait pas âme qui vive sur les lieux …. et pourtant ….


Souris Tatonga la vie est belle:)

[Invité]

... et pourtant ...

Tu ne fais pas autrement que nos adolescents quand ils se posent par exemple la question "d'où suis-je venu-e" et invariablement la réponse qu'ils trouvent est : "d"un monde de lumière et de musique".
(Je dois vous laisser, je pars à l'autre bout de notre belle planète pour vous retrouver jeudi.)

[Invité]

Gardons alors l'esprit léger et adolescent   

Bonne route.

[Invité]

Le monde n'est jamais que ce que l'on perçoit du monde puisque nous n'avons que nous pour le ressentir.
Il n'est ni bon ni mauvais, il est juste là.
Et c'est vrai que lorsque l'on fait le silence et qu'on se mets en contact avec soi-même c'est une expérience très particulière.

[Tatonga]

Le monde n'est jamais que ce que l'on perçoit du monde puisque nous n'avons que nous pour le ressentir.

Génial ! Le virus filo a fini par piquer Amandine.

[gaston21]

Mon épouse vient de me fracasser le crâne avec le rouleau à pâtisserie! Je ne suis donc pas seul dans ce monde! Il y a ...elle ...et le rouleau à pâtisserie! Sourire!

[Invité]

Porte plainte.

Tu n'es pas seul dans le monde mais tu es le seul à avoir mal à la tête. Ce qui est arrivé dans ton monde, toi seul l'a vécu.
Que ressent le bois du rouleau? Est ce qu'il vit? Les bactéries sur ton crane, ta femme, le voisin qui ignore ce qui se passe de l'autre côté du mur. Tous ces point de vue différents, est ce qu'ils sont dans le même monde que toi?

[Contenu sponsorisé]