La C.P.I.

[Tatonga]

Après le Burundi et l’Afrique du Sud, et en attendant que d’autres suivent comme le Kenya, l’Ouganda et la Namibie, qui auraient les mêmes intentions, la Gambie vient d’annoncer son retrait de la Cour pénale internationale. Des retraits pour manifester  leur ras-le-bol, car ils ne les mettent même pas à l'abri des sanctions.

Motif ?  La CPI ne s’intéresserait qu’aux Africains qui se sentent ainsi persécutés. Un ministre gambien résume merveilleusement bien ce sentiment en déclarant : « Au moins  30 pays occidentaux ont commis des crimes de guerre odieux contre des Etats indépendants et souverains et leurs citoyens depuis la création de la CPI sans qu’aucun criminel occidental ne soit poursuivi ».

Eh bien voilà ! Sont-ce les magistrats qui sont partiaux ? Sont-ce les statuts de la Cour qui ont été mal fourbis ?  Sont-ce les conditions de saisine de la Cour et le champ de ses compétences territoriales  qui sont en cause ?
On peut disserter longuement sur ces questions et même introduire des réformes, ça ne changera pas.

Il ne faut pas être bien malin pour savoir avant même la création de cette Cour que jamais un Bush, un Blair ou un Sarkozy ne pourrirait dans ses geôles. N’est-ce pas ?
C’est qu’une partie du monde est fortement imbue du sentiment de sa supériorité sur le reste du monde, et ce n’est pas une Cour qui pourrait y changer quelque chose.

Si les thèses racistes ont été battues en brèche scientifiquement et philosophiquement, le suprématisme a pris le relais.