Big Brother.

[Tatonga]

Un Hadith connu, glané quelque part que je livre ici.

Abou Sa‘id Al Khoudri -qu’Allâh l’agrée- rapporte qu'il a entendu le Messager d’Allâh -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- dire : « Que celui d'entre vous qui voit une chose répréhensible la corrige de sa main! S'il ne le peut pas de sa main, qu'il la corrige avec sa langue! S'il ne le peut avec sa langue que ce soit avec son cœur et c'est là le degré le plus faible de la foi. » [Rapporté par l’Imam Mouslim ; n°49]

Voilà une bêtise  monumentale !
Ne s’improvise pas Sage ou philosophe ou moraliste qui veut. Ne l’est pas qui veut !
C’est dangereux et,  souvent, croyant bien faire, on pond  des  bourdes  catastrophiques.
En vertu de ce hadith justement, les sociétés  qui s’en prévalent, c’est-à-dire toute la planète d’Allah,  plus quelques autres territoires en voie d’être conquis, sont devenues invivables. Tout le monde s’est mué en Big Brother pour épier son voisin, voir  qui prie ou pas, qui prend un pot et qui n’en prend pas, qui jeûne et qui ne jeûne pas, et qui drague sa voisine. Chacun veut que les autres règlent leur conduite sur la sienne, convaincu d’être la seule licite,  chacun devient juge pour voir du répréhensible là  où il veut. Les gens, pour échapper aux regards inquisiteurs,  ne peuvent  vivre leurs  amours au grand jour, ils  finissent  par s’éteindre de trop  d’abstinence  ou se voient réduits à s’accoupler aux ânes au fond des oueds,  comme le confessait dans l’un de ses romans l’écrivain algérien Rachid Mimouni, mort de dépit à la fleur de l’âge. Enfin, il n’est pas difficile de comprendre que  c’est  ce Hadith même  qui  fonde  juridiquement les  polices des mœurs en pays d’Allah. Eh, oui !

Voilà donc du bon tefsir !
C’est ce que je dis là qui est du tefsir, du bon et  judicieux tefsir, pas celui des Chéikhs enturbannés attachés par la patte  au pieu du 7° siècle.

[lyaqine]

le juge et l'exemple ce n'est pas la conduite de chacun mais le coran et la sounna