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De la sensation à l'Être

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De la sensation à l'Être Empty De la sensation à l'Être

Message par geveil Mar 25 Juin - 8:23

Dans le règne animal, la vie est un ensemble de sensations, d’émotions, de sentiments et de pensées, selon le degré d’évolution de l’être vivant.
Pour subsister, tout être vivant du règne animal a besoin de répondre a ses besoins physiologiques ( Homéostasie ). Pour ce faire, il dispose d’outils pour l’exploration de son environnement, exploration à la recherche de nourriture, d’abri, et éventuellement de partenaire sexuel. Pour ce qui est du règne végétal, je ne sais pas.
Mais l’homéostasie satisfaite, il reste chez l’homme et chez nombre d’êtres vivants , un besoin d’exploration qu’on nomme “ curiosité”et ceci pour une raison très simple: comme je le rappelle ci-dessus la vie est, entre autres choses, un ensemble de sensations. Pas de sensations, pas de vie ! C’est avéré dans le cas des nourrissons que l’on se contente de nourrir et de soigner mais qu’on ne stimule pas autrement, ils finissent par dépérir. Autrement dit, pour reprendre une phrase célèbre, “ l’homme ne se nourrit pas que de pain”. Il a besoin de se sentir vivre, d'en être conscient et pour cela, il a besoin de variété dans les sensations, qui sont provoquées par des stimuli, étant entendu qu’ils peuvent varier tant en nombre qu’en intensité.2
Pourquoi de la variété?
Parce qu’ il existe un phénomène nommé accoutumance.
Exemples:
Vous changez de logement, donc sensations nouvelles qui vous tiennent éveillé jusqu’à accoutumance à votre nouvel environnement sonore.
Une ambulance passe, la sirène retentit, variant en intensité et en fréquence, vous prenez conscience de son passage mais si cela persistait du matin au soir et du soir au matin vous finiriez par ne plus y prêter attention, vous vous habitueriez.
Vous entrez dans une pièce odorante; l’odeur peut vous séduire ou vous incommoder, mais au bout d’un certain temps vous ne sentez plus rien, c’est l’accoutumance. Pour maintenir la sensation odorante, il faut augmenter les doses de gaz odorant dans la pièce.
Vous achetez un nouvelle voiture, au début, vous êtes tout content de tous les gadgets qu’elle offre, de son confort, de sa ligne, de sa tenue de route, etc, puis vous vous habituez et n’y prêtez plus attention. Vous prenez l’autoroute, vous accélérer, vous éprouvez une sensation de vitesse, mais ne pouvant dépasser le 130, vous vous accoutumez à cette vitesse constante et bientôt, vous ne la ressentez plus d’où la tendance à accélérer et à dépasser les vitesses autorisées.3
Le tic-tac de votre pendule s’arrête, vous vous réveillez et en prenez conscience. Notez bien cette remarque car dans les exemples précédents, c’est par l’apport de sensations que vous restez vigilant, alors que dans cet exemple, c’est la disparition d’une sensation qui vous maintient éveillé.
Les exemples précédents relatent un changement dans votre environnement, changement dépendant ou non de votre volonté. Le passage d’une ambulance ne dépend pas de votre volonté, mais le changement de logement peut en dépendre. Dans ce cas, ce changement est lié à une activité d’exploration.
Certaines sensations sont liées aux mouvements de notre physiologie, sensations dont nous ne sommes habituellement pas conscients car nous y sommes accoutumés, comme la respiration, la digestion ou les battements du cœur. Mais des variations de ces sensations peuvent provoquer des états de conscience, par exemple, on peut prendre conscience des battements du coeur lorsqu’il accélère. Il est intéressant de noter que moyennant un peu d’entraînement, on peut prendre conscience des battements cardiaques même lorsque leur fréquence est constante, mais ce n’est possible que parce qu’il s’agit de battements.

Nous voyons donc que l’exploration ne concerne pas que notre environnement mais qu’elle peut s’appliquer à nous mêmes.
En résumé, on constate que lorsqu’une variation se répète régulièrement, il y a accoutumance et l’état de conscience qu’elle suscite tend à disparaître, autrement dit, l’homme ne se sent plus vivre.

Les sensations sont provoquées par des stimuli tels que l’impact de photons sur la rétine pour les sensations visuelles, des molécules sur la peau pour le toucher, la chaleur, des molécules d’air sur le tympan pour l’ouïe, etc. En ce qui concerne les émotions, les sentiments, les pensées, ce sont des ensembles de stimuli qui les provoquent, par exemple la vue d’un animal agressif provoque la peur, celle d’un ami la sympathie, la lecture d’un livre stimule la pensée, etc.
Pour continuer à se sentir vivre, l’homme a alors le choix entre plusieurs possibilités:

1- il peut augmenter le nombre et l’intensité des stimuli,
2- il peut affiner ses sens, de sorte qu’à stimuli égaux, les sensations soient plus intenses.
3- il peut se couper des stimuli obtenant de la sorte une variation importante dans l’ensemble de ses sensations, ce qui est aussi une façon de se sentir vivre4 ( Cf. l’exemple du tic-tac qui cesse )
Ces différents choix conduisent à quatre modes de vie:

1- Augmenter le nombre et l’intensité des stimuli conduit à notre société de consommation et de gaspillage. Ce choix s’est fait par facilité car il va dans le sens de l’entropie croissante, ou, si vous préférez, dans le sens de la plus grande pente. C’est un principe d’économie universel, en ce que les êtres vivants tentent d’obtenir le maximum de stimuli avec le moins d'efforts possible. Ce choix a été possible grâce à la la technologie, fille de la science.

Dans notre société dite de consommation, on mange plus, des mets plus variés, dans les discothèques, le son est toujours plus fort, assorti de flashes éblouissants, les tenues de plus en plus tapageuses , mèches de cheveux vertes, rouges, tatouages, la télé nous assomme de clips étourdissants et de films de violence, d’horreur, les véhicules de sport ou de transport vont toujours plus vite,etc...Mais ce choix mène à une impasse à cause de l’accoutumance . Cette remarque est valable pour tout: la boisson, le tabac, les drogues,la danse, la musique. Quand le haschisch ne suffit plus on passe à des drogues plus fortes, dans les discothèques on augmente le niveau sonore et le rythme jusqu’aux limites du supportable et au delà même puisqu’on sait maintenant que les habitués des boites de nuit deviennent sourds. A la télé on nous abrutit de clips, maelström de bruits et d’images, de publicité tapageuse, de films violents. Cela est valable aussi pour la fringale d’achat.
Ce mode de vie conduit à la mort, non seulement car on atteint des limites biologiques (embonpoint, maladies cardio-vasculaires, overdoses, cirrhoses, accidents de la route) mais aussi parce que pour produire toutes ces excitations à une population toujours plus nombreuse, on a besoin d’énergie et qu’on épuise les ressources naturelles de la planète et qu'on la pollue. Le pire c’est qu’il conduit à la mort sans même qu’on soit passé par le bonheur, car chez ceux qui le pratiquent, le sentiment de vide subsiste5 et les pousse parfois au suicide.
Comment échapper à ce destin funeste?e société dite de consommation, on mange plus, des mets plus variés, dans les discothèques, le son est toujours plus fort, assorti de flash éblouissants, les tenues de plus en plus tapageuse
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Message par gaston21 Mar 25 Juin - 17:43

Ecoutons et imitons Socrate, sauf dans la course au bel Alcibiade...
"D'où viens-tu, Socrate? Mais faut-il te le demander? C'est de ta chasse ordinaire. Tu viens de courir après le bel Alcibiade!"
(Le Protagoras)
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Message par geveil Sam 19 Déc - 20:17

Dans le premier message, j'ai laissé traîner ceci par inadvertance: société dite de consommation, on mange plus, des mets plus variés, dans les discothèques, le son est toujours plus fort, assorti de flash éblouissants, les tenues de plus en plus tapageuse, C'est donc à supprimer.
Comment échapper au destin funeste de la société de consommation? Par:
L’ épicurisme : Il est un  moyen de maintenir le sentiment de vivre , voire de l’élever, sans multiplier le nombre et l'intensité des stimuli, c’est d’éduquer nos  sens ce qui, à stimulus égal, permet de mieux ressentir. C’est ainsi qu’un fin gourmet, ayant éduqué son sens du goût, éprouve beaucoup plus de plaisir à déguster un grand vin qu’un  néophyte. Idem pour un mélomane capable de déceler le 1/16ème de ton à l’écoute de la musique, id° pour un peintre à la vue d’un tableau, id° pour un yogi dans la pratique de l’amour tantriste, etc...Il est bon aussi d'attendre longuement le désir avant de la satisfaire.
Mais il existe des limites physiologiques et le vieillissement d’ où un affaiblissement des réponses aux stimuli d’où ennui, déprime et souhait de mort. Comment échapper à l’ennui, et maintenir le bonheur de vivre à niveau constant ?
Qu’est-ce qui est toujours nouveau et permet ainsi de renouveler en permanence les sensations, les émotions, les sentiments, la pensée et donc de maintenir son sentiment de vie constant ou même de l’élever?

Le relationnel        :  
En se mettant au service des autres, par exemple , car dans la relation aux autres, la nouveauté est de mise, pour autant qu'on s'intéresse vraiment à son prochain.  Si c'est uniquement pour ne pas se sentir seul, on retombe dans la consommation.


La création- Pour vivre il faut chanter, danser, aimer, lutter et surtout, surtout créer, créer par son travail, créer son corps par le sport la danse ou la musique, peindre, écrire, faire du théâtre. Il est bien évident que par définition, créer amène toujours du nouveau, créer dans les arts et inventer dans les sciences et la technique augmente le nombre des stimuli. Plus un être sera habile et entraîné, plus il créera dans le même intervalle de temps. Quant à l’accoutumance, il est toujours possible de changer de champ de création si elle s’installe, mais cela arrive rarement dans le domaine de la création, les grands romanciers, peintres, compositeurs, interprètes ont souvent créé jusqu’à leur mort. Les domaines où cela n’est pas possible, du fait du vieillissement, sont le sport, la danse et tout ce qui fait appel aux performances psychomotrices, encore que, dans ces domaines, les pratiquants se font professeur ou entraîneur et finalement ne cessent pas d’exercer leurs talents, mais sous une autre forme.
Il faut donc que la société cesse de produire pour la consommation à outrance et fasse tout pour développer les facultés créatrices de l’homme.

La spiritualité  : En diminuant le nombre et l’intensité des stimuli. C’est moins évident mais j’en ai parlé dans une remarque ci-dessus, à propos de la pendule. C’est ainsi que j’expliquerais le fait que des moines bouddhistes se retirent pendant des années, et la conscience vaste et limpide dont parle Matthieu Richard, viendrait de la suppression progressive des mouvements de l’intérieur. En extrapolant , on peut penser qu’à la limite, après un long chemin, à l’instant de la mort , toutes les sensations disparaissant en un temps infiniment bref,  le niveau de conscience serait infini, on connaîtrait une conscience cosmique.
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Message par Tatonga Dim 20 Déc - 12:49


Tout cela est bien vrai. En le lisant, je viens de me rappeler ce qu'est le monde et ce qu'est Dieu, et je peux le dire en 3 ou 4 phrases, du moins si l'on considère que de tout ce qu'il y a dans l'univers c'est ce qui se passe sur terre où est apparue la vie qui est significatif.
Qu'est-ce que le monde et qu'est-ce que Dieu, finalement c'est bien simple. Très simple pour peu qu'on ne cherche pas sciemment à compliquer les choses.
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Message par gaston21 Dim 20 Déc - 17:26

Oui, c'est vraiment tout à fait simple! "Attendre longuement le plaisir avant de le satisfaire"...Mais je pense que Dieu a programmé physiologiquement l'être pour qu'il ne perde pas de temps! Sacré gaston, l'esprit toujours tordu...
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Message par Tatonga Dim 20 Déc - 18:19

Voici la réponse que je devais donner en 3 ou 4 phrases.

Qu’y a-t-il sur terre, que voyons-nous ?
Des mangeurs et des victuailles. Et c’est bizarre, et c’est significatif. L’habitude a fini par nous faire croire que le monde ne pouvait être que tel qu’il est. Or non, il aurait pu être totalement différent, c’est ça qui nous a échappé ! Il aurait été certainement différent s’il avait été créé par une pensée, mais il n’a pas été créé par une pensée, il a été crée par une pulsion, par un désir de jouissance.

Qui sont les mangeurs ? Les végétaux mangent, les créatures animales, les petites, les microscopiques, les grandes, et les hommes.
Les victuailles : tout ce qui se mange pour le plaisir du palais, ce qui fait plaisir aux yeux, aux oreilles : le sucré pour le palais, le beau pour les yeux, l’harmonieux pour l’oreille, etc.
Qui a créé mangeurs et victuailles ? Dieu.

Alors qui est Dieu ? La vérité saute aux yeux : c’est une envie, un appétit, un besoin de jouissance tellement intense qu’il a fait surgir mangeurs et victuailles. C’est une pulsion de jouissance créatrice par besoin de jouissance.

Maintenant, la Genèse.
Il était une fois un désir de jouissance, désir que les hommes ont appelé plus tard Dieu. Ce désir était si intense, si puissant, qu’il se transforma en mangeurs et victuailles. Il varia les victuailles et dota petit à petit les mangeurs de ce qu’il fallait pour un maximum de jouissance : langues, estomacs, sexes, yeux, oreilles, etc. Et tout le monde s’est mis à manger, à qui mieux, mieux.

On comprend dès lors cette indifférence pour les cruautés, les souffrances, le mal, le bien. La pulsion de jouissance jouit, elle ne connait que ça, elle ne sait rien d’autre, ne s’occupe de rien d’autre. On comprend pourquoi la mort : quand le corps est usé et ne permet plus à la Jouissance de jouir, elle s’en débarrasse, et en crée d’autres, de toutes formes.

E – LE – MEN – TAI – RE, mon cher Geveil : la vie, le monde = manger. Le créateur = une boulimie.
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Message par geveil Lun 21 Déc - 0:16

Tu as tout compris, mon cher Tatonga.
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Message par Tatonga Lun 21 Déc - 7:26


De l'ironie pour une si belle explication ! Bon, c'est l'heure pour moi de conduire mes vaches au pâturage, de pauvres chèvres faméliques, en fait.
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Message par geveil Lun 21 Déc - 10:17

Mais ce n'est pas de l'ironie, j'en suis arrivé au même point, la preuve, mon post " Aimez-vous Dieu?"
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Message par Invité Sam 26 Déc - 21:19

geveil a écrit:

Le relationnel        :  
En se mettant au service des autres, par exemple , car dans la relation aux autres, la nouveauté est de mise, pour autant qu'on s'intéresse vraiment à son prochain.  Si c'est uniquement pour ne pas se sentir seul, on retombe dans la consommation.

Bonsoir Geveil,

Je me permets de rebondir sur ce point, c'est un sujet que nous avons souvent survolé ensemble sans s'y arrêter vraiment.

Je pense que notre relation à l'autre est toujours en réponse à un manque. Par exemple on manque d'une personne qui nous comprenne. Et lorsqu'une personne comble ce manque, on se sent enfin "complet". Est ce que cela veut dire que l'on consomme l'autre? Je ne crois pas. Ca veut dire qu'on a besoin de lui et si par chance, il a besoin de nous, c'est une relation tout à fait équilibrée.

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Message par geveil Sam 26 Déc - 22:04

Je sais que pour quelqu'un de sensible comme toi, c'est dur à admettre, mais du fait de la solitude ontologique, tout ce que l'on fait, c'est pour s'alimenter, que ce soit en nourriture matérielle ou psychologique. Ceci dit, on ne consomme pas l'autre au point qu'il n'en restera rien, encore qu'il existe des pervers narcissiques manipulateurs qui sont bien capables d'anéantir quelqu'un, mais en général, la relation est plus ou moins équilibrée et la nature humaine est telle que plus on donne d'amour, plus on en a, là encore sauf exception. Ce que je veux dire c'est par exemple, qu'il y a des personnes qui ont un enfant un peu comme on achète un baigneur au super marché, pour jouer à la poupée, c'est de la consommation et c'est très grave. Par contre, concevoir un enfant par amour, et s'en occuper comme il faut, y a pas de souci.
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Message par Invité Sam 26 Déc - 22:34

geveil a écrit:Je sais que pour quelqu'un de sensible comme toi, c'est dur à admettre, mais du fait de la solitude ontologique, tout ce que l'on fait, c'est pour s'alimenter, que ce soit en nourriture matérielle ou psychologique.  Ceci dit, on ne consomme pas l'autre au point qu'il n'en restera rien, encore qu'il existe des pervers narcissiques manipulateurs qui sont bien capables d'anéantir quelqu'un, mais en général, la relation est plus ou moins équilibrée et la nature humaine est telle que plus on donne d'amour, plus on en a, là encore sauf exception.  Ce que je veux dire c'est par exemple, qu'il y a des personnes qui ont un enfant un peu comme on achète un baigneur au super marché, pour jouer à la poupée, c'est de la consommation et c'est très grave. Par contre, concevoir un enfant par amour, et s'en occuper comme il faut, y a pas de souci.

Il est vrai qu'il existe des cas "pathologique" il y a des gens qui aiment comme on consomme, et tes deux exemples le montrent bien. Mais ce sont des cas qui restent hors norme. Par contre il est vrai que l'humain à l'instinct de "dévorer" ce qu'il aime, heureusement, il sait se contenir ou bien trouver des alternatives symboliques pour exprimer son désir. La parole à mon avis est née de ce grand désir. Et combien de fois on ne joue pas avec nos enfants en leur disant qu'on va les manger. Et déjà tout petits, ils savent en rire et ils savent aussi nous mettre un stop quand ça ne les amuse plus. Sauf comme tu le dis, dans les cas pathologiques.
Je ne comprends pas bien ce concept de solitude ontologique, peut-être que j'y suis hermétique (une autre forme de pathologie lol ) Même si je parle seule dans ma tête, souvent je parle à quelqu'un. Si tu veux, tu pourras m'en dire plus.

Mais je pense qu'il n'y a pas cette notion de consommation, ou plutôt qu'elle existe mais n'est pas nuisible quand il y a une notion de réciprocité. C'est vrai que l'on a besoin de notre enfant, d'entendre son rire, de ses petits bras autour de nous. Mais on répond aussi à ses besoins.

Et surtout, il y a une ouverture, on est prêt à accepter qu'ils aiment d'autres personnes, et qu'un jour on devienne moins présent dans leurs vies.
Même dans le rapport amoureux, il faut savoir laisser l'autre vivre des relations d'un autre ordre. Je ne crois pas en cette vision moderne de multiplicité des partenaires sexuels. Mais par contre, je crois que l'amour a plusieurs formes et qu'il est important de laisser l'autre se lier à sa façon à d'autres que soi.

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Message par geveil Dim 27 Déc - 7:38

Il est vrai qu'il existe des cas "pathologique" il y a des gens qui aiment comme on consomme, et tes deux exemples le montrent bien. Mais ce sont des cas qui restent hors norme. [/quote]
Hum, pas sûr, Tous ceux qui baisent comme on se masturbent? Mais n'étant pas sociologue et ne disposant pas de statistiques, j'en resterai là.

Par contre il est vrai que l'humain à l'instinct de "dévorer" ce qu'il aime, heureusement, il sait se contenir ou bien trouver des alternatives symboliques pour exprimer son désir. La parole à mon avis est née de ce grand désir. Et combien de fois on ne joue pas avec nos enfants en leur disant qu'on va les manger. Et déjà tout petits, ils savent en rire et ils savent aussi nous mettre un stop quand ça ne les amuse plus.
Oui, tiens, les grands esprits se rejoignent Very Happy car j'assimile le bisou à la française à une survivance de l'anthropophagie de nos ancêtres.

Je ne comprends pas bien ce concept de solitude ontologique, peut-être que j'y suis hermétique (une autre forme de pathologie lol ) Même si je parle seule dans ma tête, souvent je parle à quelqu'un. Si tu veux, tu pourras m'en dire plus.
Ce concept n'est pas tant difficile à comprendre par la logique, contrairement au théorème de Fermat dont il aura fallu attendre la démonstration 350 ans, mais difficile à accepter, car il serait pour beaucoup source d'angoisse, pire que cela, d'épouvante.

Je désigne par solitude ontologique l'impossibilité que j'ai d'accéder au vécu dans l'autre autrement que par la parole ou les expressions corporelles. Dans le rapport sexuel, même si  deux orgasmes sont simultanés et donnent l'impression de ne faire qu'un avec le partenaire, ils n'en restent pas moins deux orgasmes.

Mais je pense qu'il n'y a pas cette notion de consommation, ou plutôt qu'elle existe mais n'est pas nuisible quand il y a une notion de réciprocité. C'est vrai que l'on a besoin de notre enfant, d'entendre son rire, de ses petits bras autour de nous. Mais on répond aussi à ses besoins.
 D'accord.

Et surtout, il y a une ouverture, on est prêt à accepter qu'ils aiment d'autres personnes, et qu'un jour on devienne moins présent dans leurs vies.
Même dans le rapport amoureux, il faut savoir laisser l'autre vivre des relations d'un autre ordre. Je ne crois pas en cette vision moderne de multiplicité des partenaires sexuels. Mais par contre, je crois que l'amour a plusieurs formes et qu'il est important de laisser l'autre se lier à sa façon à d'autres que soi.
 Cela rejoint ce que j'écris dans https://quetedugraal.forumgratuit.org/t2758-les-amours#139728
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Message par gaston21 Dim 27 Déc - 17:45

Tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil! Vieux Lion, penses-tu que tous les deux on a été conçu suivant un dessein? J'avais deux frères et une soeur, tous disparus. Le père Adrien avait simplement "des coups de chaud" et ma mère regardait le ciel...Pauvres comme ils étaient, faire des enfants à l'époque, sans aucune allocation, c'était quasi un sacerdoce, peut-être...à l'envers!
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Message par Invité Lun 28 Déc - 22:18

geveil a écrit:
Hum, pas sûr, Tous ceux qui baisent comme on se masturbent? Mais n'étant pas sociologue et ne disposant pas de statistiques, j'en resterai là.

Sauf qu'ils choisissent quand même la première option plutôt que la seconde, donc il y a la recherche d'un échange avec un autre humain en face. Une recherche d'interaction alors que la seconde option est plus rapide et moins contraignante. Après, je te rejoins sur le fait qu'il ne s'agit pas forcément d'un rapport sain à l'autre.


Oui, tiens, les grands esprits se rejoignent Very Happy car j'assimile le bisou à la française à une survivance de l'anthropophagie de nos ancêtres.
lol Peut-être...


Ce concept n'est pas tant difficile à comprendre par la logique, contrairement au théorème de Fermat dont il aura fallu attendre la démonstration 350 ans, mais difficile à accepter, car il serait pour beaucoup source d'angoisse, pire que cela, d'épouvante.
Je désigne par solitude ontologique l'impossibilité que j'ai d'accéder au vécu dans l'autre autrement que par la parole ou les expressions corporelles. Dans le rapport sexuel, même si  deux orgasmes sont simultanés et donnent l'impression de ne faire qu'un avec le partenaire, ils n'en restent pas moins deux orgasmes.

D'accord, je comprends. Mais n'est ce pas de cette impossibilité que nait le souhait de rencontrer l'autre? Sinon en un coup d'oeil, on saurait tout et on partirait car on aurait déjà fait le tour. (Tu vas trouver que je suis déraisonnablement optimiste...)

 Cela rejoint ce que j'écris dans  https://quetedugraal.forumgratuit.org/t2758-les-amours#139728
[/quote]

Je me permets d'en poster une copie pour facilité la lecture :

Geveil a écrit:
LES AMOURS

Les réflexions qui suivent me sont inspirées par certaines scènes de la série «     Grey     's anatomy     », en voici une     :  Cali et Arizona sont mariées, mais un jour Arizona couche avec une autre et Cali l'apprend. Elle est furieuse et rompt d'avec sa femme, elle lui en veut.  C'est ce que je nomme l'amour primaire, Arizona est pour Cali comme une tablette de chocolat, elle lui donne du plaisir, et Cali est furieuse que quelqu'un d'autre ai croqué dans sa tablette.  Si elle l'aimait de ce que je nomme l'amour chaleureux, elle lui aurait dit «      J'espère que tu as pris ton pied, c'est vrai que Mary est superbe, et je me la serais bien envoyée moi-même.     »

L'amour primaire

J'aime le lait de ma mère
j'aime le chocolat
j'aime la caresse du doux vent de printemps
j'aime la beauté des arbres en automne
j'aime les caresses
j'aime la volupté
j'aime voir les courbes de ma mie, la couleur de ses yeux, le son de sa voix, le balancement de sa démarche,  son odeur,  la douceur de sa peau,  l'accueil de son sexe,
j'aime mes semblables car ils me font vivre,
j'aime les bêtes, car elles me font vivre,
j'aime les plantes, car elles me font vivre,

Un autre exemple, tiré de la même série    :  Hunt aime passionnément le Dr Yang, il voudrait bien fonder une famille avec elle et en avoir un enfant, mais elle refuse catégoriquement, la seule chose qui compte pour elle, c'est la chirurgie cardiaque et incidemment, sa carrière.  Si bien qu'ils finissent par rompre et elle accepte un poste important à Zurich.  La passion que Hunt porte à Yang est ce que j'appelle «     l'amour du chocolat    » ou «    l'amour du whisky    » qui donne de l'ivresse   ;  il a d'ailleurs dit, la première fois qu'il l'a rencontrée, «     C'est du pur malt    ».  Il me vient à l'esprit que le choix de Yang se rapproche plus de l'amour, c'est l'amour du métier, un amour créateur, qui implique le don de soi, de ses forces, de son intelligence, bref, un amour qui donne, pas un amour de consommation.  Bien entendu elle il y trouve une satisfaction narcissique, elle consomme de la reconnaissance, de l'admiration, mais elle donne beaucoup d'elle même.  Vous me direz que dans l'amour sexuel, on donne aussi à l'autre. Hum, pas toujours, il commence   à y avoir de l'amour lorsqu'on est attentif à son ou sa partenaire. Certes,  mais le plus souvent, on tire un coup, ça s'appelle "faire l'amour", mais ce n'est pas de l'amour. Dans le cas de la relation Hunt-Yang, il y a une fusion, due sans doute à des phéromones, à l'odeur, à une entente rythmique, chacun est pour l'autre une délicieuse tablette de chocolat, mais ça reste l'amour du chocolat. Lorsque Hunt dit à Yang «   Je t'aime  », il veut dire en fait «   J'aime le plaisir que tu me donnes  », il l'admire aussi en tant que chirurgienne, ainsi que son sale caractère, mais ça reste l'amour du chocolat.
Hunt est d'ailleurs partagé entre Teddy avec laquelle il a opéré sur le terrain, en Irak, et Yang.  Mais alors pour  Yang, c'est de la passion sexuelle, de l'ivresse, ce qu'il éprouve pour Teddy est beaucoup plus profond.
Bien entendu, je ne nie pas qu'il faille que le corps exulte, comme le dit la chanson des vieux amants, de Jacques Brel ….... et que  le coït ne soit pas un bienfait pour la vie, mais je demande seulement qu'on appelle pas cela de l'amour, ou tout au plus, l'amour du chocolat.  Comme vous le savez sans doute, le sucre et le chocolat, c'est addictif, le sexe aussi,  il faut dire que l'orgasme est un des plaisirs les plus intenses.  Est-ce une raison pour y céder, comme on cède à une envie de pisser  ?  A part dans les partouzes, pourquoi se cache-t-on pour baiser  ?  On ne pisse pas n'importe où et devant tout le monde parce que ce n'est hygiénique, mais pourquoi tant qu'à faire ne baise-t-on pas n'importe où et devant tout le monde  ?  Après tout, on mange bien sa tablette de chocolat devant tout le monde  !

L'amour chaleureux

L'amour chaleureux est peut-être moins intense que l'amour passion, dont on dit qu'il vous consume, mais apporte sans doute plus de joie.

ma mie m'a tant apporté que je  l'aime pour ce qu'elle me refuse, car c'est dans le manque que le désir s'accroît et rend la volupté plus intense,
j'aime ma mie pour ses défauts, car je me sens moins seul,
j'aime la faim, car la faim rend la nourriture meilleure
j'aime la soif, car la soif rend l'eau délectable
j'aime mon ennemi, car il me rend l'amitié plus précieuse,
j'aime la contradiction, car elle rend mes idées plus claires,
j'aime mes semblables car ils sont vivants,
j'aime les bêtes, car elles sont vivantes
j'aime les plantes, car elles sont vivantes

Est-ce que j'aime la mort?  NON, pas encore !

Voici un exemple de ce que pourrait être l'amour chaleureux  : j'ai  habité au voisinage d'un menuisier. Ce dernier, ayant constaté que je suis habile de mes mains et sachant me servir des machines outils m'a ouvert les portes de son ateliers pendant plusieurs années, et nous avons fabriqué ensemble des beaux meubles.  Et un jour, il m'interdit son atelier, pourquoi  ?  C'est sa femme qui, me voyant vieillir et donc d'avoir peut-être plus de risques de me blesser,  le lui a conseillé pour des histoires d'assurance. L'amour chaleureux eut été dans ce cas, de mettre le plaisir que j'avais à menuiser au dessus de ses problèmes d'assurance.


L'amour divin

J'ai tant reçu  que je ne peux plus rien recevoir, je brûle de tout le bois dont on m'a chargé, je n'attends plus rien , je suis UN, je  rayonne, j'aime.

Est-ce que j'aime la mort ? Oui, car elle me multiplie et que je pourrai vivre.

AMOUR OU INSTINCT        ?

J'ai lu un article sur le comportement social des grands singes, des moins grands et mêmes des animaux dits moins évolués, comme les loups, par exemple. Si j’ai bien compris, il semblerait que tous ces comportements ne visent qu’à une chose: disséminer à tous vents les gênes des mâles dominants pour la survie de l’espèce. Mais dans ces comportements, l’amour et la haine semblent avoir la même part. Amour quand il s’agit de séduire, de protéger, de réconforter un membre du groupe, haine quand il s’agit d’éliminer un rival, haine qui peut aller jusqu’au meurtre. Mais, me dira-t-on, les  humains ne sont pas des bêtes. Et bien si, justement. Seulement, pourvus d’un cortex, ils rendent les choses beaucoup plus compliquées que chez les bêtes. Mais selon moi, les motivations sont les mêmes. Jean-Paul Sartre, puisqu’il a été cité, disait: “J’écris pour séduire les femmes”. M’enfin, comme dirait Gaston Lagaffe, l’homme ne fait pas que copuler! Il crée, il cherche, il explore. Et alors, n’est-ce pas de l’amour? L’amour de la vie. De plus, comme l’aurait dit notre cher Freud, la création n’est elle pas une sublimation des pulsions sexuelles?


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Message par Invité Lun 28 Déc - 22:21

gaston21 a écrit:Tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil! Vieux Lion, penses-tu que tous les deux on a été conçu suivant un dessein? J'avais deux frères et une soeur, tous disparus. Le père Adrien avait simplement "des coups de chaud" et ma mère regardait le ciel...Pauvres comme ils étaient, faire des enfants à l'époque, sans aucune allocation, c'était quasi un sacerdoce, peut-être...à l'envers!

C'était leur vie Gaston, pourquoi se torturer à revivre tout ça. Ils ont eu leurs joies et leurs peines.

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Message par gaston21 Mar 29 Déc - 17:23

Mais je ne me torture pas! Ils ont vécu ensemble toute la vie durant et partagé les joies et les peines ; la vie était si dure à cette époque.
Mais la religion pesait alors très lourd. Amandine, chez les chrétiens, la confession allait de soi et le curé avait l'oreille fine! Elle s'allongeait même à l'aveu de certains péchés...d'amour! Sourire!
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