La farce.

[Tatonga]

Les hommes naissent, lèvent les yeux et voient un horizon, font un pas, puis deux et voient l’horizon reculer de un et de deux. Enthousiasmés, ils lèvent les bras en triomphateurs et se mettent à courir en conquérants. A moi, à moi !   Puis arrive un beau jour où ils se retrouvent nez-à-nez avec l’horizon hilare, planté devant eux en muraille. Ha, ha, ha ! C’était une farce ! Voilà pourquoi l’homme rit depuis si longtemps, le singe aux yeux trop bridés, à peine ; et le mouton aux paupières trop lourdes, pas du tout. Ha, ha, ha !