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L'extension de l'islam

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L'extension de l'islam  Empty L'extension de l'islam

Message par Imader Ven 17 Nov - 20:23

Quand l'Islam se développe, il y a treize siècles de cela, l'idée est révolutionnaire. Moïse, Jésus et d'autres, sont des envoyés de Dieu, tout comme Mohammed (Paix sur eux tous). Juifs et Chrétiens font partie des «Gens du Livre», et comme tels, sont respectés par les musulmans. Conséquence logique, Juifs et Chrétiens avaient un «droit d'hospitalité» privilégié ou dhimma, dans les pays arabes : liberté de culte et de coutumes, et protection militaire en échange d'une redevance d'autant plus raisonnable que Juifs et Chrétiens n'étaient pas astreints à l'aumône légale (zakât). Faut-il rappeler que dans l'Occident d'alors, le bon musulman était le musulman mort ? Mais dans l'imaginaire collectif des Occidentaux, l'Islam demeure la religion qui s'est propagée à la pointe du sabre, la religion du djihad, la «guerre sainte».
En fait, étymologiquement, djihad signifie effort: celui de la communauté pour «étendre les droits de Dieu sur la terre». Le Prophète Mohammad (SAW), au retour d'une expédition militaire, déclare : «Nous voici revenus du petit djihad pour nous engager dans le grand, qui est l'effort sur l'âme». (ça l'effort sur nous-mêmes) La lutte de l'homme contre lui-même, contre ses passions, constitue le djihad suprême.
Quant à le djihad militaire, c'est une lutte défensive contre l'oppression sous toutes ses formes (qu'elle soit religieuse ou pas), ou dans le but d'établir la liberté de conscience: guerre où tout excès est condamné. La conversion de force constitue donc un contre-sens absolu. «L'enfer est pavé de bonnes intentions». Toutefois, la théorie d'un islam conquérant et dominateur ne résiste pas à l'examen des faits historiques : comment expliquer une extension si rapide et en même temps si enracinée de l'Islam ? Pourquoi, plus tard, les Mongols conquérants des terres islamiques, ont-ils fini par se convertir à l'Islam, religion d'un peuple qu'ils dominaient? Non, le succès de l'Islam s'explique par la simplicité et la beauté de ses dogmes, son adéquation aux aspirations spirituelles des hommes, mais aussi par l'ordre social et politique qu'il suscite. Et si les musulmans n'avaient eu pour arme que la force guerrière, les terres d'islam n'auraient jamais été entre 650 et l'an mille (approximativement), les terres les plus civilisées et les plus progressives du monde.

Imader

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Message par Dede 95 Ven 17 Nov - 20:32

Pourquoi les Mongols conquérants des terres islamiques, ont-ils fini par se convertir à l'Islam, religion d'un peuple qu'ils dominaient?
Par la conquete militaire, du reste tu l'affirme!

Le Prophète Mohammad (SAW), au retour d'une expédition militaire, déclare....
Quand on fait une EXPEDITION , c'est pas pour se défendre ....mais pour conquérir!
Dede 95
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Message par Imader Ven 17 Nov - 22:22

Dede 95 a écrit:
Pourquoi les Mongols conquérants des terres islamiques, ont-ils fini par se convertir à l'Islam, religion d'un peuple qu'ils dominaient?
Par la conquete militaire, du reste tu l'affirme!

Le Prophète Mohammad (SAW), au retour d'une expédition militaire, déclare....
Quand on fait une EXPEDITION , c'est pas pour se défendre ....mais pour conquérir!


l’islam n’est pas une religion de conquête violente en expansion permanente comme se plaisent à le présenter certains polémistes. Si l’histoire de la civilisation musulmane a été marquée par l’alternance de périodes de relative détente et de moments agités, il est impérieux de toujours dissocier le niveau du contenu de ses textes fondateurs, de leurs interprétations et de leurs traductions politiques diverses et souvent sinistrement pragmatiques.


Les conquêtes musulmanes ne se résument ni à de sanglants massacres ni à l’épouvantable carnage. Les études historiques s’accordent à considérer que « l’expansion de l’islam s’est faite sur des modes variés, contraints par les systèmes sociaux, religieux et culturels préexistants, mis en présence et historiquement marqués. L’imitation, la contrainte, la violence, le discours missionnaire ou les dialogues mystiques et rituels ont, selon les temps et les contextes, favorisé l’installation de l’islam »[1].

L’expansion musulmane aux origines
S’il est vrai que l’expansion de la civilisation musulmane a pu connaître à travers les siècles des phases de guerre offensive[2], dans sa genèse, du vivant même du Prophète, cette option politique n’était concevable qu’en riposte. La chute de l’empire Sassanide, par exemple, ne se réduit pas – loin de là – à une affaire de mauvais voisinage avec les Arabes et leur nouvelle religion apparue au VIIe siècle. En réalité, le facteur d’expansion le plus puissant qui ait agi en faveur de l’islam a été dès les origines celui du commerce.

Il faut cependant avancer prudemment sur ce terrain pour éviter les anachronismes. A savoir que l’expansion du territoire musulman en direction de la Perse et du Moyen Orient sous administration byzantine[3] a probablement répondu à la nécessité de créer un espace tampon sans lequel la réalité géopolitique de l’Islam allait être tuée dans l’oeuf. Selon les sources historiques, nous savons que deux expéditions opposant respectivement les Perses et les Byzantins ont eu lieu aux frontières de l’Arabie[4]. Elles sont typiques du type d’opération militaire lancée à titre préventif. Il s’agissait en l’occurrence de contrer deux pénétrations surprises des armées impériales sassanide et byzantine en Arabie

A cela, on ajoutera les traces historiques intéressantes qui relatent l’arrivée de l’islam à Jérusalem par exemple comme un épisode plus négocié que belliqueux. Voici par exemple les termes de la capitulation de Jérusalem tels qu’énoncés par le calife Omar en 638 .

« Au nom de Dieu, le bienfaiteur miséricordieux. Ceci est la sauvegarde accordée aux habitants de Jérusalem par le serviteur de Dieu, Umar, commandeur des croyants. Il leur octroie la sauvegarde pour leurs personnes, leurs biens, leurs églises, leurs croix – que celles-ci soient en bon ou mauvais état – et leur culte en général. Leurs églises ne seront ni affectées à l’habitation, ni détruites ; elles et leurs dépendances ne subiront aucun dommage et il en sera de même de leurs croix et de leurs biens. Aucune contrainte ne sera exercée contre eux en matière de religion et l’on ne nuira à personne d’entre eux »

Le calife Omar ibn al-Khattab (638)

Un autre cas délicat à comprendre est celui de l’Egypte alors sous gouvernance byzantine par délégation. Il semblerait d’après le regard que les musulmans portent sur leur propre histoire que leur intervention dans la région ait répondu à un appel populaire. A ce sujet, l’islamologue Roger Arnaldez évoque :

« la haine que le pouvoir byzantin inspirait à de nombreuses communautés chrétiennes »

A ce propos, Claude Cahen, islamologue français internationalement reconnu introduit un article intitulé Note sur l’accueil des chrétiens d’Orient à l’Islam,en ces termes :

« Tout le monde sait que la conquête arabe a été grandement favorisée par l’hostilité de la majorité des chrétiens d’Orient à l’Église « romaine » de Constantinople. Dès lors que le régime musulman, moyennant l’acquittement d’obligations matérielles qui n’étaient pas supérieures à celles dont les avaient chargés les gouvernements précédents, leur garantissait à tous également la liberté de la foi et du culte, il leur apparaissait normalement préférable aux tracasseries matérielles et spirituelles des Basileis et de leurs patriarches.

Les musulmans préservaient les églises et protéger les communautés juives et chrétiennes ainsi que leur lieux de culte en vertu du pacte de protection.qui s’appliquait alors. En outre, selon l’historien Philippe Sénac, la prise d’Alexandrie en 641 se conclut pacifiquement :

« Les conquérants (musulmans) s’engagèrent àrespecter les églises et promirent de ne pass’immiscer dans les affaires des chrétiens. Les Juifs conservèrent le droit de résider à Alexandrie et le tribut de la ville fut fixé à 22 000 pièces d’or ».


Quoiqu’il en soit, il demeure une trace de cet épisode : l’Egypte a été longtemps considérée comme une terre indéfinissable dans les catégories administratives existantes car on ne pouvait trancher si elle avait été conquise ou simplement ouverte aux nouveaux arrivants.

A ce sujet, Michel Orcel nous rappelle une correspondance datant de 650 écrite par le Patriarche de l’Eglise d’Orient Ishoyahb III :

« Quant aux Arabes, à qui Dieu a donné en ces temps de gouverner le monde, vous savez bien comment ils agissent envers nous : non seulementils ne s’opposent pas au christianisme, mais ils fontl’éloge de notre foi,honorent les prêtres et les saints de notre Seigneur et apportent leur aide aux églises et aux monastères »[13].

Ce n’est qu’à la fin du Au VIII ème siècle, que l’Eglise s’inquiète de ce mouvement massif de conversions des chrétiens. A cette époque, un chroniqueur syriaque témoigne :

« Les portes de l’islam se sont ouvertes à eux (aux chrétiens) … Sans coups ni tortures, ils ont glissé dans l’apostasie dans la précipitation ; sans aucune sorte de contraintes, ils ont formé des groupes (…) pour descendre à Harrân et devenir musulmans en présence des autorités… »

Tous ces témoignages permettent ainsi de bien saisir le décor contextuel où se sont produits ces évènements, en particulier le climat de rivalité oppressante qui opposait les communautés chrétiennes d’Orient à l’Eglise byzantine.

La conquête : un fait d’armes plutôt qu’une modalité religieuse
L’islam a ainsi étendu son mode de vie et de croyance en des régions qu’il avait pénétré de manières toujours multiples : voyages commerciaux, mariages, contacts divers dont les débats d’idées, et enfin éventuellement sous la forme alternative de l’affrontement armé. On ne peut honnêtement trouver dans ces premiers siècles de l’histoire musulmane de projet stratégique d’expansion tel que les ont pour penser Genghis Khan et Napoléon quand ils se sont lancés l’un vers l’Asie et l’autre vers les plaines fertiles de la Russie.

Si l’on n’interrogeait que la théorie des choses et leur réalité juridique, il est important de rappeler qu’à cette époque-là, il n’existe pas encore de droit canonique musulman en général et surtout pas en ce qui concerne l’utilisation précise et raffinée de l’état de paix ou de guerre dans leur relation à l’Etat ou à l’éthique par exemple. A cette époque, nous sommes encore dans une situation où les évènements naissent par un faisceau de décisions individuelles du pouvoir ou d’individualités sans plus. Pour comparaison, rappelons-nous, dans notre propre histoire, cette inscription que l’on trouvait gravée sur les canons français à l’époque royale :

« La force est le dernier argument du roi ».

On sait combien triviales et banales pouvaient être les causes de la guerre dans l’histoire de nos régions.

En somme, la question du Djihad comme une guerre d’expansion est loin d’être un concept fondateur et de définition claire. Il est en revanche très probable que les faits d’arme de cette époque aient été perçus comme une pratique ordinaire de la politique des grands de ce monde, d’empires contre empires, que l’on activait d’une manière quasi-saisonnière en lançant ses troupes à partir de garnison de frontières sur les territoires voisins comme cela s’est fait dans tous les espaces de l’histoire de l’humanité.


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Message par Imader Ven 17 Nov - 22:26

Ce n’est pas le cas du christianisme qui, une fois devenu la religion d’État dans l’empire romain, s’est répandu par la force puis par une implacable répression menée par l’État byzantin comme je le relate dans « la conquête de l’Égypte » à propos des territoires byzantins où l’empereur Héraclius a réprimé les juifs ainsi que toutes les tendances chrétiennes qui ne se conformaient pas au dogme officiel.

Nous ne parlerons pas de la christianisation forcée et sanglante dans les Amériques, en Afrique et ailleurs. D’ailleurs, ceux qui en Occident revendiquent l’identité chrétienne réclament de mettre fin à la parenthèse « tolérante » dans l’histoire européenne qui a coïncidé avec la déchristianisation.

L’accusation occidentale selon laquelle « l’islam s’est répandu par l’épée » est donc, comme très souvent, une pure inversion des rôles.

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Message par Tatonga Sam 18 Nov - 7:10


Les expéditions et les conquêtes musulmanes se sont faites certes à l'époque où il n'était pas mal vu d'en faire, mais dire qu'elles se sont faites en douceur et que les envahisseurs étaient accueillis avec des fleurs, des dattes et du lait de chamelle est un discours mensonger proféré par les imams imbéciles de la planète islam.
Pourquoi donc de tous les conquérants, les conquérants musulmans seraient différents? Ils sont plus beaux, ils sentent le musc et l'ambre et leur religion plus belle ??
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