La folie.
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La folie.
Que savez-vous de la folie ?
Survient-elle d'un coup, subitement.
Je crois qu'elle arrive progressivement, à petits pas, que ça s'étale sur une longue période, de sorte que le sujet sait qu'il le devient petit à petit, jusqu'au moment où on le devient complètement et que l'on n'en a plus conscience.
Survient-elle d'un coup, subitement.
Je crois qu'elle arrive progressivement, à petits pas, que ça s'étale sur une longue période, de sorte que le sujet sait qu'il le devient petit à petit, jusqu'au moment où on le devient complètement et que l'on n'en a plus conscience.
Tatonga- Admin
- Messages : 7402
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: La folie.
"folie" est un mot qui n'est pas utilisé en médecine.
Je n'y connais pas grand'chose, sauf quelques généralités.
Il y a les névroses, état de déséquilibre dont on est conscient et qui est guérissable, et la psychose dont on n'est pas conscient.
Elles peuvent être provisoires ou permanentes, on peut être prédisposé génétiquement, ou en souffrir suite à des traumatismes, ou y être mené suite à un épuisement ou des épreuves qui s'accumulent.
Chaque profil psychologique a sa tendance et en cas de déséquilibre sera amené vers une pathologie précise. J'ai l'impression que les plus courantes sont
- la paranoïa (on l'est tout au moins un peu, je crois et c'est peut-être celle dont on est le moins facilement conscient)
- la tendance maniaco-dépressive
Moins courant (?):
- schizophrénie autiste
- obsession
(liste non close, je cite ceux auxquels j'ai été confrontée...)
Ces profils ont "les qualités de leurs défauts", donc si on arrive à garder l'équilibre, on peut préserver les qualités et limiter les dégâts des défauts, pour cela il faut déjà connaître sa tendance pour pouvoir mieux la gérer. Il est important aussi de connaître celle de ses enfants.
Amandine pourra corriger et en dire plus ?
La "folie" dans le sens commun, j'aime bien dans le sens de sortir des rails, d'être anti-conformiste, d'oser essayer, entreprendre... (tant qu'on nuit pas aux autres)
Je n'y connais pas grand'chose, sauf quelques généralités.
Il y a les névroses, état de déséquilibre dont on est conscient et qui est guérissable, et la psychose dont on n'est pas conscient.
Elles peuvent être provisoires ou permanentes, on peut être prédisposé génétiquement, ou en souffrir suite à des traumatismes, ou y être mené suite à un épuisement ou des épreuves qui s'accumulent.
Chaque profil psychologique a sa tendance et en cas de déséquilibre sera amené vers une pathologie précise. J'ai l'impression que les plus courantes sont
- la paranoïa (on l'est tout au moins un peu, je crois et c'est peut-être celle dont on est le moins facilement conscient)
- la tendance maniaco-dépressive
Moins courant (?):
- schizophrénie autiste
- obsession
(liste non close, je cite ceux auxquels j'ai été confrontée...)
Ces profils ont "les qualités de leurs défauts", donc si on arrive à garder l'équilibre, on peut préserver les qualités et limiter les dégâts des défauts, pour cela il faut déjà connaître sa tendance pour pouvoir mieux la gérer. Il est important aussi de connaître celle de ses enfants.
Amandine pourra corriger et en dire plus ?
La "folie" dans le sens commun, j'aime bien dans le sens de sortir des rails, d'être anti-conformiste, d'oser essayer, entreprendre... (tant qu'on nuit pas aux autres)
Invité- Invité
Re: La folie.
Bonsoir par ici
D'abord, je précise que je suis éduc et pas medecin. Donc j'ai pas appris grand chose sur la maladie mentale dans ma formation qui est très généraliste. Je peux travailler aussi bien dans la handicap, l'aide sociale, l'intégration d'étranger, l'aide à la jeunesse, ect qu'en psychiatrie.
Mais depuis bientôt dix ans que je suis dans le secteur, j'ai fini par apprendre des petites choses sur la maladie, soit en écoutant les gens qui la vivent, soit en écoutant les médecins qui parlent des patients. Mais ça ne fait pas de loi une experte, très loin de là.
La notion de guérison en psychiatrie, elle n'existe pas, au mieux on parle de rémission lorsqu'une personne est stabilisée depuis longtemps.
Et il existe différentes façon de poser les diagnostiques. Souvent des patients changent de diagnostique quand ils changent de psychiatre, c'est pour dire! C'est pas vraiment une science gravée dans la marbre.
Je n'i aucune idée des fréquences des maladies dans la population. Mais la encore c'est subjectif, comme disait Beltane avec l'autisme qui est à la mode, maitenant c'est les troubles de l'attention et l'hyper activité... Les maladies évoluent aussi pas mal avec les nouveau traitement sur le marché. Quand un produit fait recette (pour pas citer la rélatine) il y a comme par hasard, plein de gens à soigner...
Oui, les gens ont les qualités de leur défauts, c'est très bien dit. En psychiatrie comme ailleurs, mais en plus fort. Ce que j'ai appris c'est qu'en psychiatrie tout est toujours plus fort : les joies, les déespoirs, les peurs, les passions, les manies, ect...
J'y rencontre des vrais géni, des artiste incroyable et des gens qui ont des vies comme des romans. Il y en a aussi qui m'insupportent, il ne faut pas trop en rajouter
D'abord, je précise que je suis éduc et pas medecin. Donc j'ai pas appris grand chose sur la maladie mentale dans ma formation qui est très généraliste. Je peux travailler aussi bien dans la handicap, l'aide sociale, l'intégration d'étranger, l'aide à la jeunesse, ect qu'en psychiatrie.
Mais depuis bientôt dix ans que je suis dans le secteur, j'ai fini par apprendre des petites choses sur la maladie, soit en écoutant les gens qui la vivent, soit en écoutant les médecins qui parlent des patients. Mais ça ne fait pas de loi une experte, très loin de là.
j'ai plutôt appris que la névrose c'est toutes les pathologie de spersonnes trop "collées" à la règle. Alors que la psychose, c'est l'absence de règle.
Il y a les névroses, état de déséquilibre dont on est conscient et qui est guérissable, et la psychose dont on n'est pas conscient.
La notion de guérison en psychiatrie, elle n'existe pas, au mieux on parle de rémission lorsqu'une personne est stabilisée depuis longtemps.
Très juste.Elles peuvent être provisoires ou permanentes, on peut être prédisposé génétiquement, ou en souffrir suite à des traumatismes, ou y être mené suite à un épuisement ou des épreuves qui s'accumulent.
Disons qu'un personne peut avoir "des traits" paranoïaques, mais pas forcément être paranoïaque. C'est valable dans bcp de maladies.Chaque profil psychologique a sa tendance et en cas de déséquilibre sera amené vers une pathologie précise.
Et il existe différentes façon de poser les diagnostiques. Souvent des patients changent de diagnostique quand ils changent de psychiatre, c'est pour dire! C'est pas vraiment une science gravée dans la marbre.
J'ai l'impression que les plus courantes sont
- la paranoïa (on l'est tout au moins un peu, je crois et c'est peut-être celle dont on est le moins facilement conscient)
- la tendance maniaco-dépressive
Moins courant (?):
- schizophrénie autiste
- obsession
(liste non close, je cite ceux auxquels j'ai été confrontée...)
Je n'i aucune idée des fréquences des maladies dans la population. Mais la encore c'est subjectif, comme disait Beltane avec l'autisme qui est à la mode, maitenant c'est les troubles de l'attention et l'hyper activité... Les maladies évoluent aussi pas mal avec les nouveau traitement sur le marché. Quand un produit fait recette (pour pas citer la rélatine) il y a comme par hasard, plein de gens à soigner...
Ces profils ont "les qualités de leurs défauts", donc si on arrive à garder l'équilibre, on peut préserver les qualités et limiter les dégâts des défauts, pour cela il faut déjà connaître sa tendance pour pouvoir mieux la gérer. Il est important aussi de connaître celle de ses enfants.
Oui, les gens ont les qualités de leur défauts, c'est très bien dit. En psychiatrie comme ailleurs, mais en plus fort. Ce que j'ai appris c'est qu'en psychiatrie tout est toujours plus fort : les joies, les déespoirs, les peurs, les passions, les manies, ect...
J'y rencontre des vrais géni, des artiste incroyable et des gens qui ont des vies comme des romans. Il y en a aussi qui m'insupportent, il ne faut pas trop en rajouter
Invité- Invité
Re: La folie.
merci pour ces précisions !
Mes notions viennent de ce que j'ai appris il y a 20 ou 30 ans, c'est sans doute "la psychologie de papa", mais ça m'a beaucoup aidé à éduquer mes enfants qui ont des tendances très différentes et à comprendre le comportement de mes proches.
Oui il faut bien distinguer "la tendance à..." de la pathologie. Le caractère de base porte plus vers une sorte de pathologie que d'autres, et nous en avons tous une ou plusieurs en nous. Si nous en avons conscience ce sera plus facile à contrôler, sinon les défauts augmentent, comme le décrit Tatonga, et ce qui était un "péché mignon" devient un défaut insupportable...
À partir de quand est-ce que cela devient une pathologie (que Tatonga a appelé "folie") ?
Comme tu le précises, Amandine, c'est très difficile de poser la limite en bonne santé (ici: mentale) et maladie. Je reviens souvent avec la définition de la bonne santé de l'OMS, que je trouve magnifique parce qu'elle inclut l'intégration sociale et la notion de bonheur: «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité».
Quelqu'un qui souffre de déséquilibre psychologique n'est pas heureux, et il fait souffrir ses proches.
Mes notions viennent de ce que j'ai appris il y a 20 ou 30 ans, c'est sans doute "la psychologie de papa", mais ça m'a beaucoup aidé à éduquer mes enfants qui ont des tendances très différentes et à comprendre le comportement de mes proches.
Oui il faut bien distinguer "la tendance à..." de la pathologie. Le caractère de base porte plus vers une sorte de pathologie que d'autres, et nous en avons tous une ou plusieurs en nous. Si nous en avons conscience ce sera plus facile à contrôler, sinon les défauts augmentent, comme le décrit Tatonga, et ce qui était un "péché mignon" devient un défaut insupportable...
À partir de quand est-ce que cela devient une pathologie (que Tatonga a appelé "folie") ?
Comme tu le précises, Amandine, c'est très difficile de poser la limite en bonne santé (ici: mentale) et maladie. Je reviens souvent avec la définition de la bonne santé de l'OMS, que je trouve magnifique parce qu'elle inclut l'intégration sociale et la notion de bonheur: «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité».
Quelqu'un qui souffre de déséquilibre psychologique n'est pas heureux, et il fait souffrir ses proches.
Invité- Invité
Re: La folie.
En effet, on parle d'ailleurs beaucoup maintenant secteur de la "santé mentale" on utilise plus trop le mot "psychiatrie".
Je connais deux façon de définir une limite à la santé mentale.
Il y a le fameux DSM4, c'est une méthode qui vient des USA. C'est un peu comme des listes avec des points à cocher. Ca ressemble à ça :
Chez nous, il y a certes l'influence du DSM mais on reste plutôt axé sur la dépendance. Quand une personne ne peut plus s'assumer, qu'elle a besoin d'être assistée dans son quotidien, par exemple la maladie doit être reconnue pour percevoir une indemnité d'invalidité. Ou quand on perturbe l'ordre public pour des faits graves ou non, quand la justice s'en mêle.
C'est plutôt ces critères là qu'on prend en compte.
Du coup on ne soigne vraiment que la partie émergée de l'ice-berg parce que beaucoup de gens souffrent de troubles mentaux et font avec. Après, est ce qu'il faut soigner tout le monde? Il y a des gens qui vivent avec, et ne demandent pas de soins.
Je connais deux façon de définir une limite à la santé mentale.
Il y a le fameux DSM4, c'est une méthode qui vient des USA. C'est un peu comme des listes avec des points à cocher. Ca ressemble à ça :
- La dépression par exemple:
- Les 9 critères diagnostiques de la dépression sont Critères spécifiques •Humeur dépressive
•Pertes d'intérêt ou de plaisir pour les activités
•Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inaproprieé
•Idées suicidaires récurentes
Critères non spécifiques
•Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie)
•Agitation ou ralentissement psychomoteur
•Troubles de l'appétit (augmenté ou diminué avec perte ou gain de poids)
•Difficulté de concentration
•Fatigue ou perte d'énergie
Pour affirmer le diagnostic de dépression, la présence d'au moins 5 critères est nécessaire dont au moins 2 dans les critères spécifiques
Chez nous, il y a certes l'influence du DSM mais on reste plutôt axé sur la dépendance. Quand une personne ne peut plus s'assumer, qu'elle a besoin d'être assistée dans son quotidien, par exemple la maladie doit être reconnue pour percevoir une indemnité d'invalidité. Ou quand on perturbe l'ordre public pour des faits graves ou non, quand la justice s'en mêle.
C'est plutôt ces critères là qu'on prend en compte.
Du coup on ne soigne vraiment que la partie émergée de l'ice-berg parce que beaucoup de gens souffrent de troubles mentaux et font avec. Après, est ce qu'il faut soigner tout le monde? Il y a des gens qui vivent avec, et ne demandent pas de soins.
Invité- Invité
Re: La folie.
merci Amandine, c'est intéressant d'entrevoir le point de vue actuel.
Ça ne doit pas être facile de soigner ces maux parce que c'est la société elle même qui génère beaucoup d'entre eux, et ça ne se guérit pas avec des médicaments...
Ça ne doit pas être facile de soigner ces maux parce que c'est la société elle même qui génère beaucoup d'entre eux, et ça ne se guérit pas avec des médicaments...
Invité- Invité
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