forum-religions: la maison d'Inès
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Huit ans

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Huit ans Empty Huit ans

Message par Invité Lun 3 Avr - 14:20

Bonjour,

J'essaie d'écrire une histoire dans laquelle se trouve beaucoup de dialogue. Je ne suis pas certaine que ma ponctuation soit juste. Pouvez-vous m'aider à la corriger. Et si vous trouvez d'autres fautes, j'apprécierais également que vous me les signaliez pour améliorer mon texte. En vous remerciant d'avance pour votre aide.
Chapitre 1 : Dylan, huit ans.

« Tu sais, mon frère Gaëtan, il a flingué un mec.
- Il a un flingue, ton frère ?
- Non, c’est une façon de parler. Mais il a vraiment tué sa prof, madame Perrot. C’est passé à la télé. Donc tu vois, tu ne dois pas avoir peur. T’es mon pote, donc toi, il ne peut rien t’arriver. Un pote, c’est comme un frère, on peut mourir pour son frère. »
Le soleil de mai ne filtre plus à travers les rideaux de la chambre des garçons. Il fait noir maintenant. Cette longue journée s’achève enfin. C’est long une première journée au foyer pour enfants retirés de leur famille quand on a huit ans.
Un filet de lumière se glisse sous la porte. Jasmine, l’éducatrice, a allumé le couloir. À pas feutrés, elle approche de leur chambre, ouvre délicatement leur porte. « Il faut dormir, les garçons, il est tard et demain il y a école ».
Aucun bruit, aucun mouvement. Beaux comme des anges, immobiles, ils feignent un profond sommeil. Jasmine regarde Kobe. Quel sera son caractère quand il aura dépassé la timidité du premier jour ? Jasmine regarde Dylan. Quel comédien, pas un battement de cils, figé comme une statue ! Tête brulée qui ne craint ni Dieu ni Maître, ni les éducateurs malheureusement, son caractère elle le connaît. « Je ne veux plus vous entendre bavarder. Je laisse la porte ouverte ». Sans bruit, elle s’éloigne.
-  Mon frère, il n’a pas flingué sa prof, reprend Dylan à voix basse, mais il a sûrement un flingue. Cachés chez ma mère, il y a plein de trucs. Quand j’aurai droit à mes retours en famille, je chercherai. Parce que mon frère, pour l’instant, il est en IPPJ, donc…
- C’est quoi l’IPPJ ? demande Kobe doucement.
- C’est la prison pour mineurs, mais t’inquiète, il sort comme il veut.
- Dylan ! Je ne veux plus t’entendre bavarder ! Invective l’éducatrice qui surgit dans l’entrebâillement de la porte.
-  Je ne parlais pas ! s’offusque Dylan avec un tel air de sincérité qu’on douterait de nos propres oreilles. Et j’espère que vous avez acheté des Chocapics pour le p’tit dèj de demain matin.
- Dylan, Kobe a besoin de sommeil, demain il va découvrir sa nouvelle école. Et toi aussi tu as besoin de dormir.
- Pourquoi vous n’achetez pas de Chocapics !
- Tu le sais très bien Dylan, c’est parce que tu as volé deux fois le paquet, interrompt Jasmine.
- Ce n’est pas moi, c’est grave d’accuser sans preuve.
Jasmine s’assoit au bord du lit de Dylan. « Allez, rentre tes bras, je vais remettre ton drap correctement » Quand elle passe au-dessus de lui, elle caresse ses cheveux. Alors les petits bras de Dylan se referment sur son cou. Parce que Dylan a huit ans. Parce qu’à huit ans on a besoin d’un câlin et parce qu’il ne sait pas demander, il sait se servir. Elle lui murmure « Bonne nuit… » et il relâche son étreinte. Jasmine borde ensuite Kobe dans son lit avec distance car elle n’est qu’une étrangère pour lui, un élément nouveau et perturbant de plus dans sa petite vie chaotique. Le garçon la regarde étonné, elle lui parle un peu de l’école, de l’organisation du lendemain. Puis Jasmine quitte la chambre, elle n’y reviendra plus.
- Quand on t’accuse d’un truc, il faut toujours nier si c’est toi qui l’as fait. Mais si c’est pas toi, il faut dire que oui, comme ça tu protèges le mec qui l’a vraiment fait. Et contre toi, ils ne pourront jamais trouver de preuves parce que tu ne l’as pas fait. T’as compris ? Tu vois, c’est ça des potes, c’est comme des frères. Mais des fois, il y a des traitres, c’est des faux-frères, je t’expliquerai demain. Je suis certain que demain, il y aura des Chocapics. Jasmine, c’est ma meuf, elle est trop amoureuse de moi. C’est sûr, j’aurai des chocapics.
Kobe ne répond pas, il s’est endormi. On s’endort vite, quand on a huit ans.


Chapitre 2 : Adelaïde, seize ans.

« Gaëtan a tué madame Perrot, je ne veux plus parler de lui, je veux dormir. »
Les parents d’Elisa sont à New-York pour la semaine, ils assistent à un congrès sur la médecine nucléaire. Leur fille loge chez sa meilleure amie Adélaïde. Demain elles iront en cours ensemble au Lycée Gerson. Une école prestigieuse, qui a pourtant compté Gaëtan Trudeau parmi ses élèves. C’était avant le drame. Cela fait plus d’un an. La nuit est tombée sur ce premier dimanche de mai, les deux filles uniques, aimées et précieuses, deux princesses bavardent dans une chambre spacieuse entre les draps fins qui fleurent l’adoucissant.
- Dis-moi oui !
- Non !
- Tu ne vas pas me laisser aller à l’anniversaire surprise de Gaëtan toute seule !
- Alors n’y va pas.
- Mais je suis obligée, je suis en couple avec Jonathan, c’est son meilleur ami, miaule la voix suppliante d’Elisa.
- Parfait, donc tu n’es pas seule. Et moi je reste tranquille chez moi avec mon chat.
- C’est nul une fête sans toi… Je sais que tu as envie de le voir.
- Non.
- Tu as encore des sentiments pour lui, c’est normal. Et en même temps tu lui en veux. Il n’est pas ce que tu as imaginé, mais personne n’est parfait. Tu dis qu’il a menti mais qui peut annoncer à sa petite copine qu’il a tué la prof, alors qu’il commence juste à sortir avec elle…
- Stop ! Elisa, tais-toi ! »
Adélaïde tourne le dos à son amie, elle cache une larme qui roule jusqu’à son oreiller. Elle meurt d’envie de revoir Gaëtan. Mais elle meurt aussi de rage, elle n’a rien oublié de sa colère quand elle a appris par la télévision qu’il avait tué. Lui, qu’elle s’était risquée à aimer, le seul qu’elle n’ait jamais aimé. Et comme on aime lorsqu’on a seize ans ! Tous autour ont oublié, comme si ce n’était rien. Tuer une femme ce n’est pas rien. Cacher, tricher, trahir, voilà ce qu’elle ressent. Il l’a trahie.
- Tu pleures ?
- Non
Minouche Premier fait grincer la porte et faufile son corps lourd et leste à l’intérieur de la chambre.
- Viens Minouche, viens me faire un câlin, appelle Elisa.
- Ma mère ne veut pas que Minouche aille dans les draps, stoppe son amie.
- Oh, je comprends, c’est TON chat, tu veux le garder pour toi.
- Pas du tout ! S’offusque Adélaïde en cachant ses larmes. C’est mon chat, pas mon époux, il dort avec qui il veut.
- Ton « époux », tu ne peux pas dire ton « mec » ou ton « copain » ? Être un peu cool, ou juste normale.
- Je suis normale, c’est tous les autres qui ne le sont pas.
- Drôle de conception de la norme...  rit Elisa
- Je ne serai jamais cool, ajoute Adélaïde. Dieu m’en garde !
A l’utilisation de cette expression désuète les amies pouffent de rire. Le rire d’Elisa…C’est comme une cascade aux Bahamas, c’est comme tous les oiseaux autour de vous qui s’envolent d’un coup, c’est comme faire du toboggan sur un arc-en-ciel. Quand Elisa rit, Adélaïde oublie les larmes, la mort de madame Perrot et l’IPPJ. Curieux, Minouche Premier saute sur le lit d’où provient ce rire. Il connait l’amie de sa maitresse, depuis toujours elle fait partie de leur famille. Elle entrouvre le drap pour le tenir contre elle.
- Lâche ce chat ! Ce n’est pas ton MEC !
Et les éclats de bonne humeur succèdent aux larmes, Adélaïde arrache Minouche à son amie. Le chat n’apprécie pas trop ce regain de violence autour de sa personne. Il finit par s’enfuir.
- Les filles, vous avez un contrôle de mathématiques demain ! crie madame Dupuis.
Elle ordonne le silence et aux filles de dormir. Pourtant Elisa continuera longtemps son argumentaire pour essayer de convaincre sa copine. Expliquant que ce sera la première fois que Gaëtan aura une autorisation de sortie de l’IPPJ pour un week-end. Plaidant le droit à une seconde chance. Suppliant qu’elle soit à ses côtés pour cette soirée dans un quartier dangereux où elle serait sa seule alliée. Insistant pour qu’elle croie qu’il a changé comme le disent ses amis, qu’il a poursuivi ses études à l’IPPJ. Souriant, lorsqu’elle parlera tard dans la nuit de Jonathan, son amoureux à elle, qui sera là et comme tout sera merveilleux. Et puis Gaëtan qui serait si surpris si elle venait, elle qui ne lui a plus jamais écrit…
Les deux jeunes filles de seize ans se tiennent côte à côte, leur amitié semblant être le seul rempart dans un monde qui peut être dur et impitoyable. Elles sont les meilleures amies du monde, chacune offrant à l'autre une épaule sur laquelle pleurer, un rire pour chasser les larmes et une main à tenir dans les moments difficiles. Leur amitié est un rappel de ce qui était vraiment important dans la vie. Elles se confient tout, de leurs rêves les plus profonds à leurs peurs les plus sombres. Elles sont comme des étoiles dans un ciel sombre, illuminant la vie de l'autre et lui apportant de la chaleur. Elles doivent encore traverser tant d'épreuves ensemble, est ce que leur amitié pourra résister à toutes les tempêtes ?
- Et pourtant tu l’aimes encore, conclut Elisa.
Adelaïde ne répond pas, elle s’est endormie. Une larme sèche au coin de ses yeux. On peut déjà souffrir quand on a seize ans.


Dernière édition par Amandine le Sam 15 Avr - 15:12, édité 2 fois

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Message par Tatonga Jeu 13 Avr - 21:42

Bonjour,
Pourquoi t'enlève pas tous ces guillemets, ils servent à rien dans ce texte.
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Message par Invité Ven 14 Avr - 0:00

Je pensais que c'était une obligation dans les dialogues. Mais c'est vrai que dans beaucoup de livre il n'y en a pas. Je vais peut-être essayer pour simplifier. Tu veux la suite?

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Message par Tatonga Ven 14 Avr - 13:31


Oui, tu mettras de l'ordre dans le texte, une fois que tu auras fini. C'est quoi la suite ? Ne va quand même pas marier l'un de ces pauvres garçons à une princesse, ce serait l'erreur fatale de sa vie.
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Message par Invité Ven 14 Avr - 19:58

Tatonga a écrit:
Oui, tu mettras de l'ordre dans le texte, une fois que tu auras fini.

Bon, je ne sais pas si c'est académique mais j'ai retiré certains guillemets, je trouvais qu'il y en avait trop. Tu me diras si ça te parait plus lisible mais correct quand même.

C'est quoi la suite ? Ne va quand même pas marier l'un de ces pauvres garçons à une princesse, ce serait l'erreur fatale de sa vie.
Hahahhahahah, fatale pour la princesse.
Non je vais poursuivre l'histoire autour du personnage de Gaëtan. Les mauvais garçons ont toujours eu beaucoup de succès. C'était une "intro" pour présenter mon personnage principal. Je vais faire parler de lui par son amoureuse dans le chapitre suivant et on le découvrira au chapitre 3.

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Message par Tatonga Sam 15 Avr - 1:25

On comprend facilement qui parle, pas besoin de guillemets dans ce texte. Il faudra aussi le retravailler, mais c'est ma faute, je n'ai pas dit où "ça ne collait pas".
Les princesses sont princesses dans les contes. Dans la réalité, il vaut mieux les éviter, surtout si on n'est pas soi-même super prince. Quand on sort du caniveau...
Donc, ce garçon a déjà une amoureuse admiratrice
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Message par Invité Sam 15 Avr - 15:14

Voilà l'admiratrice de Gaëtan, tu ne seras pas déçu, c'est une vraie princesse. Heureusement, son amie est plus sympa :


Chapitre 2 : Adelaïde, seize ans.

« Gaëtan a tué madame Perrot, je ne veux plus parler de lui, je veux dormir. »
Les parents d’Elisa sont à New-York pour la semaine, ils assistent à un congrès sur la médecine nucléaire. Leur fille loge chez sa meilleure amie Adélaïde. Demain elles iront en cours ensemble au Lycée Gerson. Une école prestigieuse, qui a pourtant compté Gaëtan Trudeau parmi ses élèves. C’était avant le drame. Cela fait plus d’un an. La nuit est tombée sur ce premier dimanche de mai, les deux filles uniques, aimées et précieuses, deux princesses bavardent dans une chambre spacieuse entre les draps fins qui fleurent l’adoucissant.
- Dis-moi oui !
- Non !
- Tu ne vas pas me laisser aller à l’anniversaire surprise de Gaëtan toute seule !
- Alors n’y va pas.
- Mais je suis obligée, je suis en couple avec Jonathan, c’est son meilleur ami, miaule la voix suppliante d’Elisa.
- Parfait, donc tu n’es pas seule. Et moi je reste tranquille chez moi avec mon chat.
- C’est nul une fête sans toi… Je sais que tu as envie de le voir.
- Non.
- Tu as encore des sentiments pour lui, c’est normal. Et en même temps tu lui en veux. Il n’est pas ce que tu as imaginé, mais personne n’est parfait. Tu dis qu’il a menti mais qui peut annoncer à sa petite copine qu’il a tué la prof, alors qu’il commence juste à sortir avec elle…
- Stop ! Elisa, tais-toi ! »
Adélaïde tourne le dos à son amie, elle cache une larme qui roule jusqu’à son oreiller. Elle meurt d’envie de revoir Gaëtan. Mais elle meurt aussi de rage, elle n’a rien oublié de sa colère quand elle a appris par la télévision qu’il avait tué. Lui, qu’elle s’était risquée à aimer, le seul qu’elle n’ait jamais aimé. Et comme on aime lorsqu’on a seize ans ! Tous autour ont oublié, comme si ce n’était rien. Tuer une femme ce n’est pas rien. Cacher, tricher, trahir, voilà ce qu’elle ressent. Il l’a trahie.
- Tu pleures ?
- Non
Minouche Premier fait grincer la porte et faufile son corps lourd et leste à l’intérieur de la chambre.
- Viens Minouche, viens me faire un câlin, appelle Elisa.
- Ma mère ne veut pas que Minouche aille dans les draps, stoppe son amie.
- Oh, je comprends, c’est TON chat, tu veux le garder pour toi.
- Pas du tout ! S’offusque Adélaïde en cachant ses larmes. C’est mon chat, pas mon époux, il dort avec qui il veut.
- Ton « époux », tu ne peux pas dire ton « mec » ou ton « copain » ? Être un peu cool, ou juste normale.
- Je suis normale, c’est tous les autres qui ne le sont pas.
- Drôle de conception de la norme... rit Elisa
- Je ne serai jamais cool, ajoute Adélaïde. Dieu m’en garde !
A l’utilisation de cette expression désuète les amies pouffent de rire. Le rire d’Elisa…C’est comme une cascade aux Bahamas, c’est comme tous les oiseaux autour de vous qui s’envolent d’un coup, c’est comme faire du toboggan sur un arc-en-ciel. Quand Elisa rit, Adélaïde oublie les larmes, la mort de madame Perrot et l’IPPJ. Curieux, Minouche Premier saute sur le lit d’où provient ce rire. Il connait l’amie de sa maitresse, depuis toujours elle fait partie de leur famille. Elle entrouvre le drap pour le tenir contre elle.
- Lâche ce chat ! Ce n’est pas ton MEC !
Et les éclats de bonne humeur succèdent aux larmes, Adélaïde arrache Minouche à son amie. Le chat n’apprécie pas trop ce regain de violence autour de sa personne. Il finit par s’enfuir.
- Les filles, vous avez un contrôle de mathématiques demain ! crie madame Dupuis.
Elle ordonne le silence et aux filles de dormir. Pourtant Elisa continuera longtemps son argumentaire pour essayer de convaincre sa copine. Expliquant que ce sera la première fois que Gaëtan aura une autorisation de sortie de l’IPPJ pour un week-end. Plaidant le droit à une seconde chance. Suppliant qu’elle soit à ses côtés pour cette soirée dans un quartier dangereux où elle serait sa seule alliée. Insistant pour qu’elle croie qu’il a changé comme le disent ses amis, qu’il a poursuivi ses études à l’IPPJ. Souriant, lorsqu’elle parlera tard dans la nuit de Jonathan, son amoureux à elle, qui sera là et comme tout sera merveilleux. Et puis Gaëtan qui serait si surpris si elle venait, elle qui ne lui a plus jamais écrit…
Les deux jeunes filles de seize ans se tiennent côte à côte, leur amitié semblant être le seul rempart dans un monde qui peut être dur et impitoyable. Elles sont les meilleures amies du monde, chacune offrant à l'autre une épaule sur laquelle pleurer, un rire pour chasser les larmes et une main à tenir dans les moments difficiles. Leur amitié est un rappel de ce qui était vraiment important dans la vie. Elles se confient tout, de leurs rêves les plus profonds à leurs peurs les plus sombres. Elles sont comme des étoiles dans un ciel sombre, illuminant la vie de l'autre et lui apportant de la chaleur. Elles doivent encore traverser tant d'épreuves ensemble, est ce que leur amitié pourra résister à toutes les tempêtes ?
- Et pourtant tu l’aimes encore, conclut Elisa.
Adelaïde ne répond pas, elle s’est endormie. Une larme sèche au coin de ses yeux. On peut déjà souffrir quand on a seize ans.

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Message par Tatonga Dim 16 Avr - 1:36


Je crois que c’est bien ça qu’on appelle une création littéraire. Tu as réussi à te mettre dans l’état d’esprit des adolescent(e)s pour recréer leur univers, un univers fictif… réel, vrai. C’est tout un art, une création. Des lecteurs adultes blasés trouveraient ton récit ennuyeux et sans intérêt, mais les adolescents s’y reconnaitraient, s’y retrouveraient, ça les passionnerait. Oui, c’est bien une création et c’est réussi. Heureusement pour toi que je suis assez intelligent pour le comprendre. Huit ans 569146778
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Message par Invité Dim 16 Avr - 19:14

Ho! Que tu es intelligent lol

En effet tu n'es pas vraiment le public cible de ce genre de littérature mais merci de ta patience pour la relecture.

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Message par Tatonga Lun 17 Avr - 2:21


Et maintenant on fait quoi, on attend le train ?
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Message par Invité Lun 17 Avr - 14:48

Tatonga a écrit:
Et maintenant on fait quoi, on attend le train ?

On continue bien sur.


Chapitre 3 : Gaëtan, dix-sept ans

C’est le grand jour, avec quelques euros en poche, Gaëtan bénéficie de sa première sortie un week-end entier. Descendu du bus, il s’avance. Le quartier du Vieux-Four se dresse devant lui, une masse sombre et compacte, comme si les immeubles s'entassaient les uns sur les autres, sans jamais laisser de place à la lumière. Les rues étroites et sinueuses semblent se dérober sous ses pieds, alors qu'il avance prudemment dans cet univers qui lui semble devenu hostile et inconnu. Il a eu quelques sorties en journée mais il n’est jamais retourné dans son quartier, il n’a jamais prévenu ses amis. Son premier week-end en « famille » il ne voulait pas le passer seul avec sa mère. Il a prévenu Jonathan de sa visite. Bernard, le psy de l’IPPJ lui a dit « Un anniversaire, c’est important, c’est un cap. Tu as changé, tu as grandi. C’est l’occasion de retourner chez toi. De toute façon, il faudra bien que tu te confrontes à ta vie d’avant. Un jour. » Ce jour est arrivé. Il est monté dans le bus et ses pieds l’ont trainé ici.
Le béton gris et décrépi des bâtiments reflète l'atmosphère sinistre et pesante qui règne ici. Les fenêtres sont souvent barricadées par des volets métalliques, comme pour se protéger du monde extérieur et de ses dangers. Des tags colorés s'étalent sur les murs, comme autant de cris de colère et de désespoir.
Au détour d'une rue, il aperçoit un groupe de jeunes hommes inconnus, ce n’est pas Jonathan, ni Mounir, ni Mickaël : le fou. Leur regard dur et méfiant le fixe un instant, avant de se détourner avec indifférence. Il sent leur présence menaçante, comme un avertissement muet de ne pas s'aventurer plus loin.
Dans ce quartier, la vie semble en suspens, figée dans une routine monotone et aliénante. Les magasins sont rares, les commerces de proximité fermés depuis longtemps. Les seuls signes de vie sont les enfants qui jouent sur les trottoirs, insouciants et joyeux malgré leur environnement inamical. Il aimerait y trouver Dylan et Mina, il aimerait qu’ils jouent près de lui, comme avant quand il était sur ce banc avec ses … potes.
Malgré la pauvreté, la précarité et les difficultés, les habitants de ce quartier sont unis par une certaine solidarité. Ils partagent leur quotidien, leurs peines et leurs espoirs, dans une communauté soudée. Dans cette mer de béton et de misère, leur humanité est plus vivante que jamais, portée par une résilience. Où sont-ils ? Ceux qui ont grandi avec lui ? Ceux qui lui ont écrit à l’IPPJ, un peu. Jonathan, son frère, son sang, il n’est pas là pour son retour.  Personne ne l’attend au pied de de son bâtiment.
Gaëtan monte les marches de l'escalier avec appréhension, son cœur battant la chamade. Il a l'impression que chaque pas le rapproche un peu plus de l'inconnu. Il pense à sa famille, à ses amis, à tous ceux qu'il a quittés, il y a un an, il y a si longtemps.
Il arrive devant l’appartement de sa mère, hésitant une seconde avant de l'ouvrir. Soudain, une lumière vive l'aveugle, accompagnée de cris de joie et de musique entraînante. Le garçon cligne des yeux, abasourdi. Il entre dans l'appartement, et tout son être est submergé par une vague d'émotions. Il lui ont préparé un anniversaire surprise pour son retour.
Natacha l’entoure de ses bras et l’embrasse avec ferveur. La jeune fille blonde d’une beauté sauvage, éclairée par ses yeux étincelants qui semblent capables de percer l'obscurité. Elle se tient là, enlacée avec le Gaëtan, tout en lui offrant un sourire éclatant qui illumine son visage. La jeune fille a cette énergie électrisante, dégageant une aura de confiance et de détermination. Elle c’est une fille du Vieux-Four, elle a grandi avec Gaëtan, se forgeant une personnalité forte et indépendante qui captive tous ceux qui la croisent. Rapidement, Jonathan la dégage pour serrer son pote contre lui.  Les acolytes d’enfance se tiennent face à face, souriants et complices. Leurs mains se serrent dans un geste amical et viril. Leur regard intense témoigne de leur amitié fidèle.
Ils sont tous ici : Mickaël, le fou, Mounir, Manuella, Natacha et Jonathan. Il sursaute en apercevant Adelaïde dans son appartement. Comme une intrusion dans son monde. Adélaïde lui revient à l’esprit. Cette fille… Cette fille… à laquelle il ne veut plus penser. Surtout pas aujourd’hui. Elisa a su convaincre son amie de venir.
Mais les yeux de Gaëtan se posent au loin. Dans le salon, en retrait sa mère l’attend. Il y a un gâteau devant elle, dix-sept bougies et ses deux mains refermées sur un briquet. Elle est prête, comme une enfant sage, timide, n’osant s’approcher de lui, à distance des jeunes et de leurs effusions. Elle a perdu la garde de Dylan et de Mina. Elle a perdu Gaëtan quand il est entré à l’IPPJ. Elle a honte. Il a honte aussi, c’est lui qui a tué madame Perrot et son nom le hante. Il se dégage de ses copains. Lorsqu’il vient vers elle, elle n’espère pas même un sourire, un regard, elle commence à allumer les bougies, feignant d’être dans ses pensées. Mais Gaëtan a grandi à l’IPPJ, il ne lui en veut plus comme avant. Il a appris l’indulgence avec Bernard, il a parlé d’elle. Maladroitement, celui qui ne souriait plus, celui qui ne la regardait jamais esquisse deux bises sur ses joues, murmure un « Salut ».
Tous se rassemblent autour du gâteau d'anniversaire, leur joie est palpable. Un an est passé, mais leur amitié est toujours aussi forte, et ils savourent ce moment de retrouvailles. Les souvenirs jaillissent, les anecdotes fusent et ils coupent les parts de gâteau, Natacha et Manuella racontent les nouvelles de leur vie. Le temps s'arrête pour eux, alors qu'ils savourent chaque bouchée et chaque instant de ce moment privilégié. Jonathan oublie Elisa, elle se retrouve près de madame Trudeau sur le canapé du salon. Adélaïde lui manque. Devant elle, ils trinquent à l'avenir, avec les bouteilles de mousseux premier prix de Lidl et les bières de madame Trumeau. Elisa ne s’est jamais sentie si étrangère.  Ils parlent de tous les moments heureux qu'ils vivront encore ensemble. Leur bonheur illuminant la pièce d'une aura chaleureuse et enivrante. Et c’est encore plus dur se heurter à leur joie quand on y est étrangère. Elisa se tient là, debout au milieu du groupe compact, mais son âme se sent vide et seule. Les rires et les chuchotements des autres s'entremêlent comme un bourdonnement lointain, mais elle ne parvient pas à y trouver une place. Elle voudrait que son amie soit là pour la soutenir, mais elle est seule, piégée dans un océan de visages indifférents qui ne la regardent pas. « Adélaïde, tu me manques »
On sonne à la porte. Retranché dans l’ombre du couloir, Dylan, haut de huit ans, attend. C’est Manuella qui a ouvert la porte.
- Mais qu’est ce que tu fais là ? Comment tu es arrivé ici ?
Tremblant mais vaillant, il la fixe du regard pour répondre qu’il a le droit. Il veut voir son frère, lui aussi il veut faire l’anniversaire avec eux.
- T’es venu à pied ? Tu as pris le bus ? Comment tu es sorti de l’internat ?
- Par la porte.
Pas un mot de plus, Dylan, planté sur ses deux petits pieds, droit dans le couloir attend qu’elle le laisse passer. C’est Natacha qui finira par le faire entrer dans la joie et avec ovation.
- Voilà le plus beau de tous ! Dylan a déjà fugué, à huit ans. C’est bien le petit frère du gitan.
Elle l’embrasse sur les deux joues et le traine au salon pour lui donner un morceau du gâteau d’anniversaire. Gaëtan désapprouve mais il est tellement heureux de revoir son petit frère après cette longue séparation. Il faut appeler le foyer décrète Gaëtan, mais l’assemblée s’uni contre lui en suppliant de lui laisser au moins une heure, deux heures, une soirée pour profiter des retrouvailles. Gaëtan se sent mal à l’aise avec l’illégalité, il fait tout un travail à l’IPPJ pour apprendre à respecter les règles et les institutions. Mais ici, c’est autrement, ici c’est ailleurs, ici il est un autre il est Gaëtan du vieux four, celui que ses amis ont toujours appelé « le gitan ». Depuis quand ? Depuis si longtemps, il ne devait pas être plus haut Dylan…
C’est ce moment qu’a choisi monsieur Dupuis pour sonner à la porte. Il est minuit et il vient récupérer sa fille et son amie. Il toise l’assemblée du regard.  
« Bonsoir Monsieur Dupuis, entrez, je vous en prie » Propose rapidement Jonathan. En un instant les cendriers disparaissent sur les balconnières, les bouteilles derrière les fauteuils, et Manuella propulse madame Trumeau sur ses pieds. La pauvre mère de famille bien ivre comme toujours tente de faire un peu de conversation. Jonathan offre un verre du mousseux Lidl, et monsieur Dupuis se force à en boire une gorgée. Il est difficile à ce moment là de dire qui est resté, qui est sorti. Environ une vingtaine de minutes s’écoulent avant que le père d’Adélaïde sorte, emportant les deux jeunes filles avec lui. Quelques instants après. L’agitation se répand dans le quartier du vieux four. Ca téléphone dans tous les sens, ça crie et ça s’accuse. Qui ? Qui a osé faire ça ?
Est-ce Natacha, la coupable désignée, celle qui n’aime pas Elisa et Adélaïde ? Serait ce Jonathan, qui fait si parfaitement semblant être bien élevé ? Gaëtan, puisque qu’il a déjà commis un crime ? Mounir ou Manuella, pour le fun ? Ambre qui n’était pas invité mais qu’on a vue au quartier ? Le petit Dylan qui a fugué de son foyer pour venir à l’anniversaire de son frère ? Elisa qui serait jalouse de sa copine ? L’inverse ? Qui est le coupable ? Qui ?

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Message par Tatonga Mar 18 Avr - 2:16


Ah, tiens, ça se corse ! On est en plein suspense ! Qui, d'Hercule Poirot ou de Miss Marple, Agatha Christie va-t-elle dépêcher sur les lieux pour élucider le crime ? scratch
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