Inconscience ou insensibilité ?

[Tatonga]

Inonscience ou insensibilité.
Je me demande si nous faisons le mal par inconscience ou par insensibilité. Deux questions donc.

Faisons-nous le mal parce que nous ne prenons pas conscience de la souffrance ou de l’intensité de la souffrance que nous infligeons à l’autre ? Comme un enfant qui ne sait pas ce qu'il fait.

Ou bien faisons-nous le mal par insensibilité ou par sadisme, c’est-à-dire en toute conscience, en sachant parfaitement combien nous faisons souffrir ? Dans ce cas, voir l'autre souffrir ne provoque en nous aucun état d'âme (insensibilité) ou nous procure un plaisir (insensibilité + sadisme).

[gaston21]

Tatonga, fais-tu souvent du mal? A te fréquenter, je ne le pense pas. On baigne dans le dolorisme et la culpabilité. Bien sûr, tout n'est pas parfait; mais j'ai une image très bienveillante et optimiste des gens que j'ai l'occasion de rencontrer et de fréquenter. Cette notion de culpabilité est gravée en nous, et c'est sans doute le résultat de nos enseignements religieux anciens; un enseignement de la soumission et du remords...

[Invité]

Bonsoir par ici,

Tatonga, à mon avis pour arriver à faire le mal il faut l'un ou l'autre (voir les deux, pour les champions). Il n'y a pas une cause unique. Et il y en a encore d'autre pas explorées...

Gaston, je ne pense pas que ce soit une question de culpabilité, regarde ma génération, on nous a appris qu'on avait tout les droits, que notre bonheur était LA priorité. On peut pas dire que la religion nous culpabilise. Et pourtant on a pas éradiqué le malheur. Pas décuplé non plus. On continue à faire parfois des choses bien et d'autres non.
De toute façon il faut dire à un moment que tout n'est pas bien, tout n'est pas égal. Est ce pareil pour toi si ta voisine te fait un bisou ou te mets une gifle? L'autre compte et on doit apprendre à ne pas lui faire de mal.

[Tatonga]

La différence entre le mal et le bien, c'est que quand tu fais le bien tu en as bien conscience. Mais quand tu fais le mal, c'est toujours après que tu te rends compte que c'était mal.

[gaston21]

Tu serres le cou de ta copine sur un coup de tête...ou un cou de coeur; c'est un meurtre! Si tu as mûri ton geste, c'est un assassinat!
Dans les deux cas, tu as toujours eu le temps de penser que c'était mal! Voilà pourquoi on a inventé les circonstances atténuantes.

[Invité]

La différence entre le mal et le bien, c'est que quand tu fais le bien tu en as bien conscience. Mais quand tu fais le mal, c'est toujours après que tu te rends compte que c'était mal.

Si c'est le cas, alors personne n'a "fait" de mal, un mal est arrivé.
Mais quand même, il y a bien des fois où l'on sait ce qu'on fait, on se considère peut-être par erreur dans notre bon droit, ou bien on se dit que ce n'est pas pire qu'autre chose. Mais en vrai, on le sait, on le sent. On ne peut pas nier que le mal est parfois fait par l'homme, surement par laisser-aller.

[Tatonga]

On se demande si c’est une question d’inconscience ou d’insensibilité.

Pour une même faute nous tenons pour davantage responsable un adulte qu’un adolescent, un contemporain qu’un médiéval.
Ne faut-il pas dire finalement que tout le problème est un problème de prise de conscience, d’éducation, de culture, de milieu, et non de sensibilité. Que finalement aucune personne n’est intrinsèquement plus pourrie qu’une autre.

[Invité]

En grande partie.

Mais je n'admets pas que ce soit la totalité, il y a une part de nous, une flamme qui nous donne le force de nous battre contre la fatalité pour dévier le cours du destin. Sinon nous ne serions rien.
Tu me diras que même cette force n'est que le résultat d'un comportement appris ou de ce même destin. Mais je ne te croirai pas. Sinon, rien ne vaut rien et surtout pas l'homme. Et ça, je ne le crois pas.

[Tatonga]

Il ne s'agit pas de fatalité ou de destin, mais d'éveil de la conscience.
On fait le mal parce qu'on n'en a pas conscience ou parce qu'on n'est pas assez conscient de la gravité des conséquences.
Mais je crois que je me trompe, il n'y a pas que ce manque d'éveil, il existe AUSSI des êtres foncièrement mauvais qui font le mal en toute et pleine conscience.

[Invité]

Je pense qu'il existe les deux.
La majorité des humains fait des connerie parce qu'on arrive pas à démêler le bon du mauvais, parce que la vie n'est pas en noir ou blanc mais en nuance donc on ne fat jamais ce qui est parfait.

Mais il y a aussi des moment où l'on est animé par la haine et le désir de détruire.

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