La Grande Vérité.

[Tatonga]

Supprime l’homme et tout disparaitra,
Le monde disparaitra.
Il n’y aura plus rien, rien ne sera beau, rien ne sera laid, il n’y aura ni haut ni bas, ni lourd ni léger, ni juste ni injuste, ni heurt ni malheur, ni plaisir ni déplaisir, ni lumière ni ténèbres, ni chaleur ni froid, ni lune ni soleil, ni espace ni temps, ni longueur ni largeur, ni couleurs, ni sons, ni harmonie, ni amour ni haine, ni espoir ni désespoir… La mort partout et partout le néant.
Il n’y aura rien, walou !

Le plus malheureux, ce sera Dieu, un monarque sans sujets, un pouvoir sans objet.
Même pas, lui-même disparaitra.

C’est l’homme qui a tout créé, et le monde et Dieu.
Et il n’y a que l’homme, l’homme seul.
Avant l’homme, il n’y avait rien.

L’homme n’a pas ouvert les yeux pour voir une création ; c’est lui qui a tout créé en ouvrant les yeux.
Telle est enfin la grande vérité.

[gaston21]

Un Univers sans homme, mais avec un serpent les yeux fixés sur sa proie, le chat qui se lèche les babines devant la souris, le loup qui sent de loin l'agneau, le cerf ou l'ours prêt à donner leur vie pour conquérir leur "dame"...Non, rien ne disparaît; l'homme, oui, disparaîtra  et la nature reprendra ses droits.

[Tatonga]

Non, rien ne disparaît; l'homme, oui, disparaîtra  et la nature reprendra ses droits.

Impossible, Gaston !
Si tu entends par homme, son physique, oui, bon, possible que ce physique, disparaisse, change de forme, etc.
Mais pour l'instant, il est le porteur de la conscience, il est essentiellement cette conscience, peu importe qu'il change de physique, et cette conscience est tout, sans elle rien ne peut subsister.
La conscience est seule créatrice, c'est elle qui a tout créé, ne vois-tu pas que même la matière est sans consistance, que tout est immatériel, un mirage irréel et que tout ce que perçoivent nos sens est une image déformée ?

[gaston21]

Le serpent, le chat, le loup...ont eux aussi une conscience; mais l'homme n'accepte pas qu'ils en aient une. C'est pourtant évident; ils expriment leur souffrance ; ils la ressentent. Conclusion?

[Tatonga]

En fait, nous ne savons du monde que ce que nous pouvons en savoir, ce que nous pouvons en voir avec nos facultés, nos capacités. Le plus grand problème, le grand drame, c’est que la notion même de sens --- avoir un sens, de pas avoir de sens --- n’a de sens que pour nous. En dehors de l’homme, cette notion n’existe même pas : les choses sont comme elles sont, et personne, pour ainsi dire, ne s’interroge sur leur sens ou non-sens. Cela revient finalement à dire qu’il n’y a pas de sens. Tu nais, tu fais quelques roulades et tu disparais. Pour qu’il en fût autrement, il eût fallu qu’il y eût un Dieu à l’image de l’homme ayant le souci du sens pour bâtir un monde sur le sens, mais ce n'est pas le cas, aucun de nous n'est Dieu.

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