Le drame inédit.

[Tatonga]

Voici le drame suprême que jamais aucun auteur de fictions, scénariste, dramaturge ou écrivain n’a pu et ne pourra égaler, ne pourra imaginer.
Et ce drame suprême, c’est...

Spoiler:

-Personne ne t’a fait, et tu n’appartiens donc à personne.
-Tu ne t’es pas fait toi-même, et tu ne t’appartiens donc pas et tu es donc hors jeu.
-Enfin voilà, tu es comme celui qui tombe du haut d’un building ; tu ne peux pas gérer ta chute et, n’appartenant à personne, personne ne va s’occuper de gérer ta chute.
-Mais, miracle des miracles, paradoxe des paradoxes, drame suprême et suprême surprise : c’est toi qui tombes.  
Tu y comprends quelque chose, toi ? Allez, explique.

[Dede 95]

Comme j'y comprend rien, je zappe!

[Brahim]

Personne ne t’a fait, et tu n’appartiens donc à personne.

Objection : J'ai été fait par quelqu'UN et je Lui appartiens.

Tu ne t’es pas fait toi-même, et tu ne t’appartiens donc pas

Oui, je ne me suis pas fait moi-même.
Je ne m'appartiens pas ; mais je suis en partie responsable de moi-même.

tu es donc hors jeu.

Pas complètement.
Je fais partie du jeu et j'y participe.

Enfin voilà, tu es comme celui qui tombe du haut d’un building

Pas tout à fait.
Je ne suis pas tombé, mais j'ai sauté volontairement du haut d'un building.
Oh, on m'a probablement aidé et encouragé à le faire,
Un peu comme celui qui va faire un grand saut à l'élastique. Au début, il a peur et il hésite, mais il y a toujours derrière lui quelqu'un qui l'encourage et le rassure. Au bout d'un certain temps, il prend son courage à deux mains (plutôt à deux pieds) et plonge dans le vide.

tu ne peux pas gérer ta chute

Il ne s'agit pas réellement d'une chute libre, mais d'une descente.
On peut comparer cela à une descente en parapente qui dure plusieurs décennies, voire plus d'un siècle.
On a donc tout le loisir d'observer, d'apprendre, de réfléchir, de comprendre, d'agir ...
Par contre, cette descente est irrémédiable et on ne peut pas faire autrement.

personne ne va s’occuper de gérer ta chute.

Oui, personne ne va s'occuper à gérer ma descente, à part moi-même ... avec l'aide de Celui qui m'a créé.

Mais, miracle des miracles, paradoxe des paradoxes, drame suprême et suprême surprise : c’est toi qui tombes.  

Oui, à un moment ou un autre, mon parapente va me lâcher (c'est irrémédiable) et je vais me fracasser sur le sol. Cela fait partie du programme prévu.
Mon corps physique étant devenu HS, moi (mon moi véritable) je vais rebondir sur le sol et remonter doucement, comme un ballon d'hydrogène, jusqu'au sommet du building d'où j'ai sauté, en ramenant avec moi tout le film de mon périple et le fruit des expériences que j'ai vécues.


P.S. : Quand j'étais plus jeune, je faisais fréquemment le rêve suivant. Je me voyais sauter dans le vide à partir d'une très haute falaise, sans raison apparente et sans avoir aucunement peur. Ce qui était curieux, c'est que je me réveillais toujours en cours de chute, avant d'atteindre le sol.
Merci Tatonga, car grâce à ce petit exercice, j'ai enfin compris la signification du rêve répétitif que je faisais jadis.

[Tatonga]

Comme j'y comprend rien, je zappe!

Tu vois, Dédé, Brahim a merveilleusement bien expliqué, aucune nuance ne lui a échappé. Ce n'est pas ton intelligence qui est en cause, personne n'a l'intelligence universelle, pas même ceux qu'on appelle les génies, tout le monde appréhende mieux certaines questions que d'autres.
Toi, tu appelles ça la philoumachin et c'est pas ton truc  
Mais c'était simple et on ne peut même pas dire que le texte est métaphorique. Bien que l'idée soit très simple, elle exprime un grand drame, pour ne pas dire une situation ubuesque, qui méritait qu'il en soit fait état.
Brahim n'est pas d'accord quand je dis que personne ne nous a faits.
Il estime aussi que nous n'avons pas tout à fait les mains liées. Bah, oui, pour les petites choses, mais notre sort nous échappe totalement.

[Dede 95]

Tu as la marque du parapluie ou du parapente pour que je m'incruste dans la discution?

[Tatonga]

Tu as la marque du parapluie ou du parapente pour que je m'incruste dans la discution?

Là, c'est moi qui ne comprends pas, mais il faut dire que ce n'est pas ce qu'on appellerait le style soutenu.
Discussion, deux ss. Si Geveil t'attrape, il va te tirer les oreilles.

[Dede 95]

Un débat historique : « discution » ou « discussion » ?
Je me dois de mentionner toutefois la mention de « discution » avec un « t » dans certains écrits datant d’avant le XVIIIème siècle. On retrouve notamment la note suivante dans le Dictionnaire critique da la langue française de 1787 :


« Plusieurs écrivains ont écrit discution avec un t, entr’aûtres, Bossuet, Rousseau, Bougainville, l’Ab. Bergier, etc. Dans le Dict. Gram. on le condamne ; mais il semble qu’à consulter l’analogie il devrait être préféré, puisqu’il vient de discuter ; au lieu de discussion n’a de plus pour lui que l’étymologie latine discussio et quelques Dictionaires. Les Auteurs sont partagés »

https://www.lalanguefrancaise.com/orthographe/discution-ou-discussion/

Vieux lion me connait que trop, il ose plus depuis longtemps me reprendre en MP. (*)

(*)MP voulant dire Message personnel et non Military Police!

[gaston21]

Contrairement à ce qu'écrit Brahim, que je lis avec attention et plaisir, j'affirme que je peux avoir l'impression d'être un peu responsable de moi-même; c'est d'ailleurs ce qu'on nous serine dès notre naissance et jusqu'à notre mort; c'est le rôle impératif de la société de nous en persuader; c'est même une condition de sa survie; rendre les gens responsables. En réalité, nous sommes entièrement déterminés sans possibilité d'y rien changer. C'est même ahurissant de penser à la facilité et la force avec laquelle on programme l'esprit des gens. Voyez ces malheureuses jeunes femmes ensevelies sous leur accoutrement noir dans les camps de Syrie!

[Tatonga]

Contrairement à ce qu'écrit Brahim, que je lis avec attention et plaisir, j'affirme que je peux avoir l'impression d'être un peu responsable de moi-même; c'est d'ailleurs ce qu'on nous serine dès notre naissance et jusqu'à notre mort; c'est le rôle impératif de la société de nous en persuader; c'est même une condition de sa survie; rendre les gens responsables. En réalité, nous sommes entièrement déterminés sans possibilité d'y rien changer. C'est même ahurissant de penser à la facilité et la force avec laquelle on programme l'esprit des gens. Voyez ces malheureuses jeunes femmes ensevelies sous leur accoutrement noir dans les camps de Syrie!

Nous n'avons pas de volonté propre parce que nous sommes programmés, déterminés, influencés...
Gaston, il reste encore un pas à faire, un grand pas, une vérité, une loi essentielle à énoncer :
Pour avoir une volonté propre, il faut s'être fait soi-même, s'appartenir entièrement, s'être conçu soi-même. L'un suppose l'autre nécessairement.
Sinon, on est forcément dépendants, et il n'est nul besoin de prouver que nous sommes influencés.

[HorizonB]

En réalité, nous sommes entièrement déterminés sans possibilité d'y rien changer. C'est même ahurissant de penser à la facilité et la force avec laquelle on programme l'esprit des gens.

Tu me sembles en pleine contradiction, car si d'une part nous sommes tous déterminés sans possibilité d'y rien changer, comme tu as l'air de l'affirmer, je ne vois pas comme il serait si facile de programmer l'esprit des gens par la suite ?

[Dede 95]

J'ai compris qu'on peut SOI-MEME être UN PEU déterminés mais que CERTAINS programme un changement.

[Brahim]

En réalité, nous sommes entièrement déterminés sans possibilité d'y rien changer.

A la naissance, nous commençons tous notre vie avec un bagage certes déterminant :
- Notre héritage génétique,
- Notre héritage généalogique
- Notre période de naissance,
- Notre lieu de naissance,
- Notre milieu parental,
- Notre sexe,
- Notre milieu culturel,
- Notre environnement religieux,
- Notre éducation,
- etc.
Tous ces éléments sont bien évidemment déterminants et balisent fortement notre vie future.
Mais, malgré cela, il nous reste une certaine marge de manœuvre, probablement limitée, mais non moins réelle.

En fait, notre vie ressemble à un jeu de cartes.
Nous commençons le jeu avec un certain nombre de cartes en main, bonnes et/ou mauvaises.
Ces cartes, nous ne pouvons pas les changer. Il nous faudra donc faire avec.
Notre objectif est de tirer le meilleur parti avec (ou malgré) les cartes que nous avons en main.
Tel est le challenge de notre vie.

[HorizonB]

Tous ces éléments sont bien évidemment déterminants et balisent fortement notre vie future.
Mais, malgré cela, il nous reste une certaine marge de manœuvre, probablement limitée, mais non moins réelle.

Oui c'est vrai et il ne faut pas oublier que dans la vie de chacun se présentent des opportunités, certains les saisissent et d'autres pas.
Il y a des téméraires et des timorés, des battants et des perdants mentaux et ceci est intrinsèque à la personne en partie sûrement par l'inné génétique mais aussi sa personnalité propre forgée au fil de sa vie, de ses choix, de ses responsabilités assumées ou pas.

[gaston21]

Un exemple ahurissant du conditionnement des gens; le pourcentage des américains qui croient au Créationnisme! Plus d'un tiers d'entre eux, y compris le vice-président des USA! Dieu a tout créé il y a 6000 ans, du dinosaure à notre Eve ingénue! C'est pourtant d'une stupidité suprême! Au Kentucky (sauf erreur de localisation), on a construit une arche semblable à celle de Noé, avec désignation des animaux qui y logeaient! (les infos d'hier). Complètement dingue, surtout chez les gens bardés de diplômes...

[HorizonB]

Gaston, tu ne réponds pas à mon message au-dessus ?

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