Le Verbe.
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Re: Le Verbe.
Mon ego est très flatté quand quelqu'un me lit attentivement et lui répond point par point, l'ego étiqueté Geveil te dit mmerci Tamar
Tu as beau dire que tu es infichue d'aborder les discussions métaphysiques, mais
1- tu le fais et
2- tu le fais avec beaucoup de sérénité et de logique.
Voilà!une solution est d’affirmer que le rêve consiste précisément à ce que l’UN rêve la séparation, la multiplicité et l’individuation.
Cette expression implique qu'il existe des personnes, ce qui est indémontrable, d'où mon acte de foi. Ceci dit, si elles existent, étant des parcelles de l'un, donc si elles rêvaient l'UN, c'est encore lui qui rêverait par intermédiaire. Il existe, paraît-il des sages éveillés qui connaissent le sentiment de ne faire qu'un avec le cosmos.Mais personne ne rêve l’UN,
Non, l'un n'est pas le rêve, c'est le sujet, ce qui éprouve.
alors l’UN est-il LE Rêve, mais peut-on parler de rêve sans rêveur ?
Cela ne me dérange pas qu'on soit moniste matérialiste, à condition d'admettre que la psyché est présente dans le moindre grain de matière.n’est-ce pas un simple jeu avec les mots, juste pour obvier le sens du mot "matière" ?
Je le pense aussi, mais je ne vois aucune contradiction loigique à dire " il y a des illusions" à la place du "il y a quelque chose" de la fameuse interrogation de Leibnitz.Ce qui est embarrassant c’est que nous sommes soumis à l’illusion alors quel sens donner à ce « il y a » ?
Je comprends que tu ne sois guère avancée. Ne t'aies-tu jamaisJe ne suis guère avancée par cette synonymie entre deux expressions énigmatiques.
posé la question de Leibnitz? Comme je le dis dans ma signature, nul n'entre en métaphysique s'il ne s'étonne de vivre.
Dans le rêve nocturne d'un individu, non sans doute pas. Mais dans la vie éveillée, il y a un ensemble de qualia que je désigne par " photo", je te l'ai dit, des instruments ( qui sont des images en trois D), des expériences avec ces instruments, expériences qui sont des images animées, des calculs, qui sont des assemblages logiques de symboles, des chercheurs, qui sont des images animées, tactiles, odorantes, sonores.Dans le rêve il n’y a pas de photon.
Tout dépend de ce que tu désignes par "toi". Si ce "toi" est limité à la personne incomplète étiquetée geveil, alors non, ce toi ne rêve pas tout, il ne rêve que ce que la structure lui permet de saisir, il ne rêve pas, par exemple, les sensations d'une chauve souris. Mais si ce "toi" est le même que dans ...........toi, il s'agit alors du sujet UN, du "JE" alors oui, ce "JE" universel rêve la personne geveil ainsi que Tamar.Ici, je dois t’avouer que je ne sais plus qui rêve,
- est-ce toi qui rêve tout, y compris ta propre personne ?
Oui,c'est cela.- ou bien es-tu rêvé par une entité que tu appelles l’Être ?
Impossible car il n'y a qu'une entité, c'est l'Être, le sujet, ce qui ressent, s'émeut, pense. Dans les entités nées c'est toujours lui qui "rêve".- ou bien l’Être rêve-t-il et son rêve consiste à engendrer d’autres entités qui rêvent et engendrent d’autres entités qui rêvent et… au bout du compte tu es rêvé par un élément quelconque de cette chaîne d’engendrement ?
Joli mot d'esprit!pour moi l’Esprit n’est pas le dernier mot…
Re: Le Verbe.
Bonjour Geveil
Évidemment on peut s'amuser à rajouter des axiomes à cet Être mais en définitive je ne vois pas que l'on élucide ou produise du sens par ce jeu.
À mes yeux rien n’est démontrable car ni la logique ni les concepts ne sont définis a priori .
Néanmoins, quand on part d’un énoncé aussi basique que « j’ai le sentiment de mon existence », par exemple, on ne peut pas en déduire grand-chose en terme d’existant ou d’étant puisque l’on a aucune idée du sens que l’on peut donner à ces deux mots. Si je suis le rêve d’un rêveur rêvé par une tierce personne complètement folle et que j’affirme « cogito ergo sum » cela ne me renseigne guère sur le sens du "sum".
Sauf que, à mes yeux, cet énoncé basique proclame (à mon avis, de façon assez indubitable) une relation réflexive entre moi et moi.
J’ignore le statut de ce moi mais je ne peux douter que la relation soit, elle se fiche pas mal que je sois un paquet d’atome, un rêve, une âme, un animal, un végétal, un esprit, un robot, etc... la relation est.
Sans doute la forme, le contenu, la saveur, la profondeur… de la relation sont affectées par la nature de ce qu’elle relie mais cela ne conteste pas que la relation soit.
Je suis habitante de la Bretagne, peut-on dire que la Bretagne pense ce que je pense ? D'ailleurs, peut-on dire que la Bretagne pense ?
Le défaut du UN ou du TOUT c’est que ce sont des concepts trop complaisants pour que l’on puisse s’y fier.
La question est de savoir si c’est un sentiment de communion ou un sentiment d’identité.
Puis de savoir ce que je peux déduire d'un sentiment éprouvé par autrui...
Mince ! v'la un nouveau concept : le sujet !
Pourquoi invoquer le "sujet" et récuser la "personne" ?
Je suppose qu’un matérialiste ambitieux pourra prétendre qu’en tant que sous-produit de la matière, la psychê est présente partout, fût-ce à titre potentiel.
Je note ici que le mot "présente" manque sérieusement de consistance...
C’est justement le problème du « il y a » c’est qu’il est incapable de dire ce qu’il y a, tant le sens du "ce" et le sens du "il y a" lui échappe.
Si. Et alors ?
Tes (ils ne sont qu’à toi) qualia font partie de ton rêve… peu importe le rêve, car même éveillé tu ignores tout de la cause de tes qualia.
A priori rien n’existe hors de mon rêve, il n'y a rien à rêver hors de mon rêve.
Dès lors le mot "rêve" n’est qu’un euphémisme, au mieux une allégorie.
Et on peut même considérer qu’il ne sert qu’à inventer un Rêveur ultime sans que personne ne sache ce que signifie "rêver".
Si on dit que l’on est dans un rêve, on a besoin du Rêveur, tandis que si on dit que l’on est dans un univers purement matériel on n'a nul besoin d'un Créateur…
Et, à part rêver, qu’est-ce que fait l’Être dans la vie ?
Ça n'a l'air de rien mais c'est une horrible question... voir plus bas...
Pourquoi n’y en aurait-il qu’une ?
Une réponse serait que le Rêveur ne fait que Rêver et que rien n'existe hormis le rêve...
Évidemment pour notre gloriole personnelle, pour notre fierté, on voudrait bien être que notre origine soit grandiose et que ce fameux Être qui nous anime soit l’Unique… mais au fond, pourquoi une telle ambition narcissique ?
Imagine le néant, et des fluctuations quantiques qui font surgir n'importe quoi, l'une de ces fluctuations a fait surgir un rêve... t'es dedans...
Parce que je suis assez détachée des enjeux. Le mot "enjeu" est juste car pour moi ce n’est souvent qu’un jeu de parler de l’Être en termes si généraux ou si abstrait que je me crois à un cours de chimie minérale.geveil a écrit:2- tu le fais avec beaucoup de sérénité et de logique.
Évidemment on peut s'amuser à rajouter des axiomes à cet Être mais en définitive je ne vois pas que l'on élucide ou produise du sens par ce jeu.
geveil a écrit:Cette expression implique qu'il existe des personnes, ce qui est indémontrable, d'où mon acte de foi.Mais personne ne rêve l’UN,
À mes yeux rien n’est démontrable car ni la logique ni les concepts ne sont définis a priori .
Néanmoins, quand on part d’un énoncé aussi basique que « j’ai le sentiment de mon existence », par exemple, on ne peut pas en déduire grand-chose en terme d’existant ou d’étant puisque l’on a aucune idée du sens que l’on peut donner à ces deux mots. Si je suis le rêve d’un rêveur rêvé par une tierce personne complètement folle et que j’affirme « cogito ergo sum » cela ne me renseigne guère sur le sens du "sum".
Sauf que, à mes yeux, cet énoncé basique proclame (à mon avis, de façon assez indubitable) une relation réflexive entre moi et moi.
J’ignore le statut de ce moi mais je ne peux douter que la relation soit, elle se fiche pas mal que je sois un paquet d’atome, un rêve, une âme, un animal, un végétal, un esprit, un robot, etc... la relation est.
Sans doute la forme, le contenu, la saveur, la profondeur… de la relation sont affectées par la nature de ce qu’elle relie mais cela ne conteste pas que la relation soit.
geveil a écrit:Ceci dit, si elles existent, étant des parcelles de l'un, donc si elles rêvaient l'UN, c'est encore lui qui rêverait par intermédiaire.
Je suis habitante de la Bretagne, peut-on dire que la Bretagne pense ce que je pense ? D'ailleurs, peut-on dire que la Bretagne pense ?
Le défaut du UN ou du TOUT c’est que ce sont des concepts trop complaisants pour que l’on puisse s’y fier.
geveil a écrit:Il existe, paraît-il des sages éveillés qui connaissent le sentiment de ne faire qu'un avec le cosmos.
La question est de savoir si c’est un sentiment de communion ou un sentiment d’identité.
Puis de savoir ce que je peux déduire d'un sentiment éprouvé par autrui...
geveil a écrit:Non, l'un n'est pas le rêve, c'est le sujet, ce qui éprouve.
Mince ! v'la un nouveau concept : le sujet !
Pourquoi invoquer le "sujet" et récuser la "personne" ?
geveil a écrit: Cela ne me dérange pas qu'on soit moniste matérialiste, à condition d'admettre que la psyché est présente dans le moindre grain de matière.
Je suppose qu’un matérialiste ambitieux pourra prétendre qu’en tant que sous-produit de la matière, la psychê est présente partout, fût-ce à titre potentiel.
Je note ici que le mot "présente" manque sérieusement de consistance...
geveil a écrit: Je le pense aussi, mais je ne vois aucune contradiction loigique à dire " il y a des illusions" à la place du "il y a quelque chose" de la fameuse interrogation de Leibnitz.
C’est justement le problème du « il y a » c’est qu’il est incapable de dire ce qu’il y a, tant le sens du "ce" et le sens du "il y a" lui échappe.
geveil a écrit:Ne t'aies-tu jamais posé la question de Leibnitz ?
Si. Et alors ?
geveil a écrit:Mais dans la vie éveillée, il y a un ensemble de qualia que je désigne par " photon"
Tes (ils ne sont qu’à toi) qualia font partie de ton rêve… peu importe le rêve, car même éveillé tu ignores tout de la cause de tes qualia.
geveil a écrit:il ne rêve que ce que la structure lui permet de saisir, il ne rêve pas, par exemple, les sensations d'une chauve souris.
A priori rien n’existe hors de mon rêve, il n'y a rien à rêver hors de mon rêve.
geveil a écrit:il s'agit alors du sujet UN, du "JE" alors oui, ce "JE" universel rêve la personne geveil ainsi que Tamar
Dès lors le mot "rêve" n’est qu’un euphémisme, au mieux une allégorie.
Et on peut même considérer qu’il ne sert qu’à inventer un Rêveur ultime sans que personne ne sache ce que signifie "rêver".
Si on dit que l’on est dans un rêve, on a besoin du Rêveur, tandis que si on dit que l’on est dans un univers purement matériel on n'a nul besoin d'un Créateur…
geveil a écrit:Oui,c'est cela.- ou bien es-tu rêvé par une entité que tu appelles l’Être ?
Et, à part rêver, qu’est-ce que fait l’Être dans la vie ?
Ça n'a l'air de rien mais c'est une horrible question... voir plus bas...
geveil a écrit: Impossible car il n'y a qu'une entité.
Pourquoi n’y en aurait-il qu’une ?
Une réponse serait que le Rêveur ne fait que Rêver et que rien n'existe hormis le rêve...
Évidemment pour notre gloriole personnelle, pour notre fierté, on voudrait bien être que notre origine soit grandiose et que ce fameux Être qui nous anime soit l’Unique… mais au fond, pourquoi une telle ambition narcissique ?
Imagine le néant, et des fluctuations quantiques qui font surgir n'importe quoi, l'une de ces fluctuations a fait surgir un rêve... t'es dedans...
tamar35- Messages : 301
Date d'inscription : 11/05/2016
Age : 42
Re: Le Verbe.
Bonjour ou soir, Tamar
Et, à part rêver, qu’est-ce que fait l’Être dans la vie ?
Ça n'a l'air de rien mais c'est une horrible question... voir plus bas...
Pourquoi n’y en aurait-il qu’une ?
Une réponse serait que le Rêveur ne fait que Rêver et que rien n'existe hormis le rêve...
Évidemment pour notre gloriole personnelle, pour notre fierté, on voudrait bien être que notre origine soit grandiose et que ce fameux Être qui nous anime soit l’Unique… mais au fond, pourquoi une telle ambition narcissique ?
Imagine le néant, et des fluctuations quantiques qui font surgir n'importe quoi, l'une de ces fluctuations a fait surgir un rêve... t'es dedans... [/quote]
Parfait, alors tu es en mesure de changer d'opinion sur un simple claquement de doigt.tamar35 a écrit:Parce que je suis assez détachée des enjeux.
C'est pour moi en effet un jeu, qu'en ce moment je joue avec toi avec plaisir, mais qui peut avoir des conséquences sur ma façon de jouer, c'est-à-dire de vivre.Évidemment on peut s'amuser à rajouter des axiomes à cet Être mais en définitive je ne vois pas que l'on élucide ou produise du sens par ce jeu.
Les concepts non, mais selon geveil, la logique si. En mécanique quantique, on dit que deux états opposés peuvent coexister, mais en logique, A et non A ne peuvent coexister. Soit c'est A, soit c'est non A, encore que, il paraît qu'on a inventé une logique "floue".À mes yeux rien n’est démontrable car ni la logique ni les concepts ne sont définis a priori .
Je leur donne du sens par mon acte de foi, j'existe, je n'ai pas à le démontrer, c'est basique, mais que les autres existent étant indémontrable, c'est un acte de foi.
Néanmoins, quand on part d’un énoncé aussi basique que « j’ai le sentiment de mon existence », par exemple, on ne peut pas en déduire grand-chose en terme d’existant ou d’étant puisque l’on a aucune idée du sens que l’on peut donner à ces deux mots.
Tout à fait.Si je suis le rêve d’un rêveur rêvé par une tierce personne complètement folle et que j’affirme « cogito ergo sum » cela ne me renseigne guère sur le sens du "sum".
Il n'y a aucune relation réflexive entre le moi de l'instant présent et lui-même. La relation existe entre le moi présent et le moi passé qui est en mémoire.
Sauf que, à mes yeux, cet énoncé basique proclame (à mon avis, de façon assez indubitable) une relation réflexive entre moi et moi.
TU te fiches pas mal de ce que tu es, la relation elle, n'éprouve rien, c'est un constat de ton moi présent.J’ignore le statut de ce moi mais je ne peux douter que la relation soit, elle se fiche pas mal que je sois un paquet d’atome, un rêve, une âme, un animal, un végétal, un esprit, un robot, etc... la relation est.
La relation relie, mais elle relie quoi?Sans doute la forme, le contenu, la saveur, la profondeur… de la relation sont affectées par la nature de ce qu’elle relie mais cela ne conteste pas que la relation soit.
La bretagne fait partie de ton rêve, mais ce n'est pas elle qui rêve, c'est l'Être par ton intermédiaire.Je suis habitante de la Bretagne, peut-on dire que la Bretagne pense ce que je pense ? D'ailleurs, peut-on dire que la Bretagne pense ?
Et à quel concept te fies-tu? Le concept de matière?
Le défaut du UN ou du TOUT c’est que ce sont des concepts trop complaisants pour que l’on puisse s’y fier.
Oui. a ton avis?La question est de savoir si c’est un sentiment de communion ou un sentiment d’identité.
En effet, rien, d'abord parce que si ça se trouve, autrui, en tant que personne n'existe peut-être pas, ensuite parce même si c'est une personne qui éprouvent certaines choses, tu n'y as pas accès. Là encore, c'est une question de confiance, fondée sur un acte de foi, et dans ce cas, on peut toujours essayer de suivre le même chemin qu'elle. D'ailleurs, qu'autrui soit ou non une personne, dans ton rêve, tout se passe comme si c'en était une.Puis de savoir ce que je peux déduire d'un sentiment éprouvé par autrui...
Comme tu voudras, pour moi sujet et personne sont synonymes.Mince ! v'la un nouveau concept : le sujet !
Pourquoi invoquer le "sujet" et récuser la "personne" ?
Je suppose qu’un idéaliste ambitieux pourra prétendre qu’en tant que sous-produit de la psychê, la matière est présente partout, fût-ce à titre potentiel.Je suppose qu’un matérialiste ambitieux pourra prétendre qu’en tant que sous-produit de la matière, la psychê est présente partout, fût-ce à titre potentiel.
Normal, il fait partie d'un rêve.Je note ici que le mot "présente" manque sérieusement de consistance...
Ben voui, un œil ne peut se voir lui-même.C’est justement le problème du « il y a » c’est qu’il est incapable de dire ce qu’il y a, tant le sens du "ce" et le sens du "il y a" lui échappent.
Alors rien.geveil a écrit:Ne t'aies-tu jamais posé la question de Leibnitz ?
Si. Et alors ?
Mes qualia n'ont pas de cause, il n'y a que des relations entre ces qualia.Tes (ils ne sont qu’à toi) qualia font partie de ton rêve… peu importe le rêve, car même éveillé tu ignores tout de la cause de tes qualia.
A priori, oui, d'où mon acte de foi .geveil a écrit:il ne rêve que ce que la structure lui permet de saisir, il ne rêve pas, par exemple, les sensations d'une chauve souris.
A priori rien n’existe hors de mon rêve, il n'y a rien à rêver hors de mon rêve.
geveil a écrit:il s'agit alors du sujet UN, du "JE" alors oui, ce "JE" universel rêve la personne geveil ainsi que Tamar
Il faudrait que je sache ce que "sache" veut dire. Je constate que sache se cache.
Dès lors le mot "rêve" n’est qu’un euphémisme, au mieux une allégorie.
Et on peut même considérer qu’il ne sert qu’à inventer un Rêveur ultime sans que personne ne sache ce que signifie "rêver".
Si, c'est aussi une croyance, pas un besoin logique, nous sommes bien d'accord, mais le besoin profond de se raccrocher aux branches de quelque chose d'éternel. Pendant longtemps on a cru que l'atome était insécable, enfin quelque chose de permanent, ouf! Et l'on sait casser l'atome, etc. Il n'y a rien de permanent, sauf qu'il y a. Et ça n'a aucun sens.Si on dit que l’on est dans un rêve, on a besoin du Rêveur, tandis que si on dit que l’on est dans un univers purement matériel on n'a nul besoin d'un Créateur…
geveil a écrit:Oui,c'est cela.- ou bien es-tu rêvé par une entité que tu appelles l’Être ?
Et, à part rêver, qu’est-ce que fait l’Être dans la vie ?
Ça n'a l'air de rien mais c'est une horrible question... voir plus bas...
geveil a écrit: Impossible car il n'y a qu'une entité.
Pourquoi n’y en aurait-il qu’une ?
Une réponse serait que le Rêveur ne fait que Rêver et que rien n'existe hormis le rêve...
Évidemment pour notre gloriole personnelle, pour notre fierté, on voudrait bien être que notre origine soit grandiose et que ce fameux Être qui nous anime soit l’Unique… mais au fond, pourquoi une telle ambition narcissique ?
Imagine le néant, et des fluctuations quantiques qui font surgir n'importe quoi, l'une de ces fluctuations a fait surgir un rêve... t'es dedans... [/quote]
Re: Le Verbe.
Il faut inverser la formule, non " qu'est-ce que fait l'Être dans la vie, mais que fait la vie dans l'Être? Elle fait des myriades de sensations , d'émotions et de pensées.Tamar a écrit:geveil a écrit:Oui,c'est cela.- ou bien es-tu rêvé par une entité que tu appelles l’Être ?
Et, à part rêver, qu’est-ce que fait l’Être dans la vie ?
Ça n'a l'air de rien mais c'est une horrible question... voir plus bas...
Tu as raison, ce n'est pas le mot "entité" que j'aurais du employer, mais le mot essence, et c'est l'essence du rêve.geveil a écrit: Impossible car il n'y a qu'une entité.
Pourquoi n’y en aurait-il qu’une ?
Une réponse serait que le Rêveur ne fait que Rêver et que rien n'existe hormis le rêve...
Tout simplement parce que l'Être est narcissique. Il se contemple dans sa création comme Narcisse dans le miroir de l'eau.Évidemment pour notre gloriole personnelle, pour notre fierté, on voudrait bien être que notre origine soit grandiose et que ce fameux Être qui nous anime soit l’Unique… mais au fond, pourquoi une telle ambition narcissique ?
Ce que tu n'as pas encore compris, mais au vu de tes réflexions, si tu fais tomber les barrages psychologiques, il y a de l'espoir , c'est que les fluctuations quantiques dont tu parles sont issues de lectures, peut-être de chercheurs, mais ces lectures viennent de pages qui sont des images dans ta tête, de même que les chercheurs, qui sont des images 3D, des sons, des odeurs et des touchers. Donc, toute ta vie et tes croyances en une réalité matérielle sont fondées sur........ du rêve. Si, comme je le crois ( Acte de foi) les autres existent en tant que personnes, tu n'as pas accès à leur rêve, tu es seule au centre de ton monde, c'est la solitude ontologique, difficile à avaler.Imagine le néant, et des fluctuations quantiques qui font surgir n'importe quoi, l'une de ces fluctuations a fait surgir un rêve... t'es dedans...
Re: Le Verbe.
geveil a écrit:Les concepts non, mais selon geveil, la logique si. En mécanique quantique, on dit que deux états opposés peuvent coexister, mais en logique, A et non A ne peuvent coexister. Soit c'est A, soit c'est non A, encore que, il paraît qu'on a inventé une logique "floue".À mes yeux rien n’est démontrable car ni la logique ni les concepts ne sont définis a priori.
En effet, il y a une logique floue et/ou une logique quantique.
Mais je ne songe pas trop à ça.
D’abord, il n’y a aucune raison que le principe du tiers-exclu soit valable pour les "gros" concepts du genre UN, Être, Non-Être, Absolu, Infini, etc.
Puis il n’y a aucune raison pour les énoncés, les prédicats, les verbes, etc. gardent le même sens selon qu’ils concernent ces "gros" concepts ou les concepts forgés par notre expérience de vie.
Par exemple, on peut dire tout à la fois que l’Être est un "étant" et qu’il n’est pas un "étant" selon que l’on confesse que nous sommes des "étant(s)" ou que l’on confesse que le seul "étant" est l’Être…
Tout ceci suggère que pour tenter de cerner ces "gros" concepts il ne faut pas hésiter à user de l’antinomie, par exemple : « On appelle "L’Être" Celui qui est et qui n’est pas. »
geveil a écrit:Il n'y a aucune relation réflexive entre le moi de l'instant présent et lui-même. La relation existe entre le moi présent et le moi passé qui est en mémoire.Sauf que, à mes yeux, cet énoncé basique proclame (à mon avis, de façon assez indubitable) une relation réflexive entre moi et moi.
Oup’s… tout ça existe donc ? tes différents moi, ton temps, ton espace, etc…
Si le temps existe alors le "moi passé" a peut-être un sens mais ce n’est pas un vrai moi, c’est un autre truc, c’est une re-présentation du moi…
geveil a écrit:Tu te fiches pas mal de ce que tu es, la relation elle, n'éprouve rien, c'est un constat de ton moi présent.la relation est.
Oui la relation n’est pas un être de sentiment, ce n’est pas un être et n’a pas d’attributs.
geveil a écrit:La relation relie, mais elle relie quoi?Sans doute la forme, le contenu, la saveur, la profondeur… de la relation sont affectées par la nature de ce qu’elle relie mais cela ne conteste pas que la relation soit.
C’est le point essentiel, toute relation relie sans qu’il soit nécessaire de définir ce qu’elle relie car en général c’est impossible (voire dangereux), il suffit de le nommer, c’est-à-dire notamment accepter que la relation de "dénomination par moi" existe aussi.
geveil a écrit:La bretagne fait partie de ton rêve, mais ce n'est pas elle qui rêve, c'est l'Être par ton intermédiaire.
J’imagine que l’on peut dire qu’une voiture roule alors que ce sont ses roues qui roulent, mais peut-on dire qu’une voiture monte quand on lève une vitre latérale ?
Peut-on dire que l’Être rêve au motif que je rêve ?
Bref ! peut-on rêver par l’intermédiaire de ?
Et peut-on appeler "rêve" ce genre d’activité de l’Être ?
geveil a écrit:Et à quel concept te fies-tu? Le concept de matière?Le défaut du UN ou du TOUT c’est que ce sont des concepts trop complaisants pour que l’on puisse s’y fier.
Le concept de "matière" a son domaine de fiabilité, difficile à cerner précisément mais je tâche de ne pas m’y fier dès que j’ai le sentiment de tutoyer les limites de son domaine. Je ne peux pas non plus affirmer que c’est un concept sans importance en métaphysique.
Au fond, quand je touche mon clavier mes sensations m’informent sur la notion de matière, même si le concept m’échappera définitivement, en revanche les mots UN, de TOUT, d’ABSOLU, d’ÊTRE, de NON-ÊTRE… ne sont que des mots. Comment passer du mot au concept ?
On peut croire, car c’est une question de foi, que les concepts de UN, de TOUT, d’ABSOLU, d’ÊTRE, de NON-ÊTRE… ont un sens, pour l’instant je n’y crois pas.
geveil a écrit:Oui. a ton avis?La question est de savoir si c’est un sentiment de communion ou un sentiment d’identité.
Je connais très mal ce genre de témoignages. Si quelqu’un fait un avec le cosmos, il fait un avec moi et doit pouvoir aisément me convaincre de cette éventuelle identité entre moi et lui.
geveil a écrit:on peut toujours essayer de suivre le même chemin qu'elle. D'ailleurs, qu'autrui soit ou non une personne, dans ton rêve, tout se passe comme si c'en était une.Puis de savoir ce que je peux déduire d'un sentiment éprouvé par autrui...
En effet, il est impossible et inutile de savoir si elle existe ou non, si c’est une personne ou non, ce qui importe c’est de la suivre ou non, ce qui est essentiel (et le mot essentiel est bien choisi) est l’histoire de la relation qui me relie à elle.
geveil a écrit:Je suppose qu’un idéaliste ambitieux pourra prétendre qu’en tant que sous-produit de la psychê, la matière est présente partout, fût-ce à titre potentiel.Je suppose qu’un matérialiste ambitieux pourra prétendre qu’en tant que sous-produit de la matière, la psychê est présente partout, fût-ce à titre potentiel.
D’où mon sentiment que tous les énoncés de ce genre n’ont pas grand intérêt tant que les mots n'ont pas acquis une véritable signification (et non pas une définition).
geveil a écrit:Normal, il fait partie d'un rêve.Je note ici que le mot "présente" manque sérieusement de consistance...
Non, c’est très embarrassant de ne pas savoir ce que signifie le mot "présence".
Est-ce la présence du souvenir dans la madeleine quand je la déguste ?
Est-ce la présence de l’idée de couleur dans la photo noir et blanc d’un drapeau ?
Est-ce la présence de toutes les générations de visiteurs du Louvre dans ce célèbre musée ?
Est-ce la présence d’Eiffel dans le moindre boulon de sa tour en tant qu’ingénieur en chef ?
Est-ce la présence du potier dans tous ses pots en tant qu’artisan ? Est-ce la présence de l’être aimé dans le cœur de son amante ?
Est-ce la présence de mon arrière-grand-mère dans mon patrimoine génétique ?
Est-ce la présence de la touche A dans mon clavier ? etc…
geveil a écrit:Ben voui, un œil ne peut se voir lui-même.C’est justement le problème du « il y a » c’est qu’il est incapable de dire ce qu’il y a, tant le sens du "ce" et le sens du "il y a" lui échappent.
Je ne suis pas sûre d’être impressionnée par l’argument.
Mais si je vous suis dans cette idée, cela me convainc de l’inanité de cette expression.
geveil a écrit:Mes qualia n'ont pas de cause, il n'y a que des relations entre ces qualia.Tes (ils ne sont qu’à toi) qualia font partie de ton rêve… peu importe le rêve, car même éveillé tu ignores tout de la cause de tes qualia.
Les relations sont.
J’ignore si l'expression "il y a" s'applique aux relations.
Évidemment, on peut inverser le rôle des deux verbes...
geveil a écrit:Si, c'est aussi une croyance, pas un besoin logique, nous sommes bien d'accordSi on dit que l’on est dans un rêve, on a besoin du Rêveur, tandis que si on dit que l’on est dans un univers purement matériel on n'a nul besoin d'un Créateur…
Je ne suis pas convaincue, user d’un verbe comme "rêver" exige l’agent, à savoir le rêveur, user d’un verbe comme "être" n’exige rien.
geveil a écrit:mais le besoin profond de se raccrocher aux branches de quelque chose d'éternel. Pendant longtemps on a cru que l'atome était insécable, enfin quelque chose de permanent, ouf! Et l'on sait casser l'atome, etc. Il n'y a rien de permanent, sauf qu'il y a. Et ça n'a aucun sens.
Les chercheurs des grands collisionneurs du CERN s’arrachent les cheveux car il est possible qu’ils aient fait le tour des particules élémentaires.
Perso, je me demande si l’opposition éphémère/éternel est vraiment porteuse de sens.
geveil a écrit:Il faut inverser la formule, non " qu'est-ce que fait l'Être dans la vie, mais que fait la vie dans l'Être? Elle fait des myriades de sensations , d'émotions et de pensées.
Si la vie existe et que, à l’instar de la matière, elle correspond un peu à mes intuitions alors tu as raison, elle est foisonnante, mais quel est le rapport avec l’Être ?
Ton histoire d’insécable est révélatrice d’une quête à laquelle semble répondre ton Être qui n’est qu’un point de départ, apparemment il est la base de tout l’édifice conceptuel, mais est-il ?
et si (je n’y crois guère) il est, est-il la base ?
D'où l'intérêt de savoir ce qu'il est, si par hasard il est...
geveil a écrit: Tout simplement parce que l'Être est narcissique. Il se contemple dans sa création comme Narcisse dans le miroir de l'eau.
Là, tes hypothèses (anthropomorphisme + trouble psychologique) deviennent trop lourdes à porter par mes frêles épaules.
Ah ? de l’espoir ?geveil a écrit: Ce que tu n'as pas encore compris, mais au vu de tes réflexions, si tu fais tomber les barrages psychologiques, il y a de l'espoir
sinon c'est désespérant ?
geveil a écrit:c'est que les fluctuations quantiques dont tu parles sont issues de lectures, peut-être de chercheurs, mais ces lectures viennent de pages qui sont des images dans ta tête, de même que les chercheurs, qui sont des images 3D, des sons, des odeurs et des touchers. Donc, toute ta vie et tes croyances en une réalité matérielle sont fondées sur........ du rêve.
Contrairement à ce que tu penses j’ai très bien compris ta notion de rêve d’autant que j’ai évoqué ici ou ailleurs une opinion personnelle qui n’en est pas forcément très éloignée.
geveil a écrit: Si, comme je le crois ( Acte de foi) les autres existent en tant que personnes, tu n'as pas accès à leur rêve, tu es seule au centre de ton monde, c'est la solitude ontologique, difficile à avaler.
Je ne fais pas trop de différence entre « les autres existent en tant que personne » et « les autres n’existent pas mais sont illusoires ». Il y aurait une différence si l’illusion était ratée (je crois faire la bise à quelqu’un et son hologramme disparaît…), mais il semble que l’illusion est drôlement bien fichue et même qu’elle est rationnelle, l'illusion jouit d'une consistance suffisante pour servir de point de départ.
D’ailleurs la phrase « Les autres sont » me suffit…
tamar35- Messages : 301
Date d'inscription : 11/05/2016
Age : 42
Re: Le Verbe.
Excellent, dans le tête de geveil, l'Être pense qu'il est la base du "il y a quelque chose".tamar35 a écrit:Tout ceci suggère que pour tenter de cerner ces "gros" concepts il ne faut pas hésiter à user de l’antinomie, par exemple : « On appelle "L’Être" Celui qui est et qui n’est pas. »
Tu as zappé le raisonnement suivant: une relation n'existe qu'entre deux "objets", pour qu'il y ait relation entre moi et moi, il faudrait qu'il soit en deux parties, ou en milliards de parties. Pour moi..........( encore moi) c'est indubitable.Sauf que, à mes yeux, cet énoncé basique proclame (à mon avis, de façon assez indubitable) une relation réflexive entre moi et moi.
En effet; disons que si tout est de l'ordre de l'esprit (Plutôt que du rêve, si tu préfères), comme tu le dis plus bas, ça a une cohérence qui lui donne une certaine "solidité". Et je me demande ce qu'est la mémoire dans cet " esprit". Elle implique le temps, et selon moi ( encore!) le temps est fils de la séparation. Je m'explique:Il n'y a aucune relation réflexive entre le moi de l'instant présent et lui-même. La relation existe entre le moi présent et le moi passé qui est en mémoire.
Oup’s… tout ça existe donc ? tes différents moi, ton temps, ton espace, etc…
Si le temps existe alors le "moi passé" a peut-être un sens mais ce n’est pas un vrai moi, c’est un autre truc, c’est une re-présentation du moi…
- S'il existe une réalité indépendante de moi ( Encore lui !!!???) constituée d'étant, si ne fallait pas de temps pour aller de l'un à l'autre, tout serait instantanément confondu, chose que tu peux très bien comprendre quand je lis ceci, écrit sous tes doigts de fée:
Si quelqu’un fait un avec le cosmos, il fait un avec moi et doit pouvoir aisément me convaincre de cette éventuelle identité entre moi et lui.
Bon.geveil a écrit:Tu te fiches pas mal de ce que tu es, la relation elle, n'éprouve rien, c'est un constat de ton moi présent.la relation est.
Oui la relation n’est pas un être de sentiment, ce n’est pas un être et n’a pas d’attributs.
geveil a écrit:
La relation relie, mais elle relie quoi?
Quel est le danger?C’est le point essentiel, toute relation relie sans qu’il soit nécessaire de définir ce qu’elle relie car en général c’est impossible (voire dangereux),
Le monde ne serait donc qu'un discours?il suffit de le nommer, c’est-à-dire notamment accepter que la relation de "dénomination par moi" existe aussi.
Tu m'obliges vraiment à me creuser les méninges mais là, je ne vois pas ce que tu as voulu dire.geveil a écrit:J’imagine que l’on peut dire qu’une voiture roule alors que ce sont ses roues qui roulent, mais peut-on dire qu’une voiture monte quand on lève une vitre latérale ?
Oui, parce que "je" c'est l'Être.
Peut-on dire que l’Être rêve au motif que je rêve ?
Oui, par l'intermédiaire de ton cerveau, qui n'est lui-même qu'un constituant du rêve.Bref ! peut-on rêver par l’intermédiaire de ?
Non, le rêve n'est pas une activité, mais la conséquence d'une activité, mais activité de quoi? Activité de sous-produits du rêveur.Et peut-on appeler "rêve" ce genre d’activité de l’Être ?
Je comprends que tu souhaite ne rien affirmer, c'est l'ouverture à de nouveaux concepts. Mais ton existence, ne l'affirme tu pas?geveil a écrit:Et à quel concept te fies-tu? Le concept de matière?Le défaut du UN ou du TOUT c’est que ce sont des concepts trop complaisants pour que l’on puisse s’y fier.
Le concept de "matière" a son domaine de fiabilité, difficile à cerner précisément mais je tâche de ne pas m’y fier dès que j’ai le sentiment de tutoyer les limites de son domaine. Je ne peux pas non plus affirmer que c’est un concept sans importance en métaphysique.
Oui, mais ce n'est qu'une information dans le rêve qu'est ta vie.Au fond, quand je touche mon clavier mes sensations m’informent sur la notion de matière,
Le concept de matière s'enrichit petit à petit, et devient d'ailleurs du plus en plus éthéré, on en est à parler de probabilité de présence d'un électron.même si le concept m’échappera définitivement,
en revanche les mots UN, de TOUT, d’ABSOLU, d’ÊTRE, de NON-ÊTRE… ne sont que des mots. Comment passer du mot au concept ?
On peut croire, car c’est une question de foi, que les concepts de UN, de TOUT, d’ABSOLU, d’ÊTRE, de NON-ÊTRE… ont un sens, pour l’instant je n’y crois pas.
geveil a écrit:Oui. a ton avis?La question est de savoir si c’est un sentiment de communion ou un sentiment d’identité.
Je connais très mal ce genre de témoignages. Si quelqu’un fait un avec le cosmos, il fait un avec moi et doit pouvoir aisément me convaincre de cette éventuelle identité entre moi et lui.
geveil a écrit:on peut toujours essayer de suivre le même chemin qu'elle. D'ailleurs, qu'autrui soit ou non une personne, dans ton rêve, tout se passe comme si c'en était une.Puis de savoir ce que je peux déduire d'un sentiment éprouvé par autrui...
En effet, il est impossible et inutile de savoir si elle existe ou non, si c’est une personne ou non, ce qui importe c’est de la suivre ou non, ce qui est essentiel (et le mot essentiel est bien choisi) est l’histoire de la relation qui me relie à elle.
geveil a écrit:Je suppose qu’un idéaliste ambitieux pourra prétendre qu’en tant que sous-produit de la psychê, la matière est présente partout, fût-ce à titre potentiel.Je suppose qu’un matérialiste ambitieux pourra prétendre qu’en tant que sous-produit de la matière, la psychê est présente partout, fût-ce à titre potentiel.
D’où mon sentiment que tous les énoncés de ce genre n’ont pas grand intérêt tant que les mots n'ont pas acquis une véritable signification (et non pas une définition).
geveil a écrit:Normal, il fait partie d'un rêve.Je note ici que le mot "présente" manque sérieusement de consistance...
Non, c’est très embarrassant de ne pas savoir ce que signifie le mot "présence".
Est-ce la présence du souvenir dans la madeleine quand je la déguste ?
Est-ce la présence de l’idée de couleur dans la photo noir et blanc d’un drapeau ?
Est-ce la présence de toutes les générations de visiteurs du Louvre dans ce célèbre musée ?
Est-ce la présence d’Eiffel dans le moindre boulon de sa tour en tant qu’ingénieur en chef ?
Est-ce la présence du potier dans tous ses pots en tant qu’artisan ? Est-ce la présence de l’être aimé dans le cœur de son amante ?
Est-ce la présence de mon arrière-grand-mère dans mon patrimoine génétique ?
Est-ce la présence de la touche A dans mon clavier ? etc…
geveil a écrit:Ben voui, un œil ne peut se voir lui-même.C’est justement le problème du « il y a » c’est qu’il est incapable de dire ce qu’il y a, tant le sens du "ce" et le sens du "il y a" lui échappent.
Je ne suis pas sûre d’être impressionnée par l’argument.
Mais si je vous suis dans cette idée, cela me convainc de l’inanité de cette expression.
geveil a écrit:Mes qualia n'ont pas de cause, il n'y a que des relations entre ces qualia.Tes (ils ne sont qu’à toi) qualia font partie de ton rêve… peu importe le rêve, car même éveillé tu ignores tout de la cause de tes qualia.
Les relations sont.
J’ignore si l'expression "il y a" s'applique aux relations.
Évidemment, on peut inverser le rôle des deux verbes...
geveil a écrit:Si, c'est aussi une croyance, pas un besoin logique, nous sommes bien d'accordSi on dit que l’on est dans un rêve, on a besoin du Rêveur, tandis que si on dit que l’on est dans un univers purement matériel on n'a nul besoin d'un Créateur…
Je ne suis pas convaincue, user d’un verbe comme "rêver" exige l’agent, à savoir le rêveur, user d’un verbe comme "être" n’exige rien.
geveil a écrit:mais le besoin profond de se raccrocher aux branches de quelque chose d'éternel. Pendant longtemps on a cru que l'atome était insécable, enfin quelque chose de permanent, ouf! Et l'on sait casser l'atome, etc. Il n'y a rien de permanent, sauf qu'il y a. Et ça n'a aucun sens.
Les chercheurs des grands collisionneurs du CERN s’arrachent les cheveux car il est possible qu’ils aient fait le tour des particules élémentaires.
Perso, je me demande si l’opposition éphémère/éternel est vraiment porteuse de sens.
geveil a écrit:Il faut inverser la formule, non " qu'est-ce que fait l'Être dans la vie, mais que fait la vie dans l'Être? Elle fait des myriades de sensations , d'émotions et de pensées.
Si la vie existe et que, à l’instar de la matière, elle correspond un peu à mes intuitions alors tu as raison, elle est foisonnante, mais quel est le rapport avec l’Être ?
Ton histoire d’insécable est révélatrice d’une quête à laquelle semble répondre ton Être qui n’est qu’un point de départ, apparemment il est la base de tout l’édifice conceptuel, mais est-il ?
et si (je n’y crois guère) il est, est-il la base ?
D'où l'intérêt de savoir ce qu'il est, si par hasard il est...
geveil a écrit: Tout simplement parce que l'Être est narcissique. Il se contemple dans sa création comme Narcisse dans le miroir de l'eau.
Là, tes hypothèses (anthropomorphisme + trouble psychologique) deviennent trop lourdes à porter par mes frêles épaules.
Ah ? de l’espoir ?geveil a écrit: Ce que tu n'as pas encore compris, mais au vu de tes réflexions, si tu fais tomber les barrages psychologiques, il y a de l'espoir
sinon c'est désespérant ?
geveil a écrit:c'est que les fluctuations quantiques dont tu parles sont issues de lectures, peut-être de chercheurs, mais ces lectures viennent de pages qui sont des images dans ta tête, de même que les chercheurs, qui sont des images 3D, des sons, des odeurs et des touchers. Donc, toute ta vie et tes croyances en une réalité matérielle sont fondées sur........ du rêve.
Contrairement à ce que tu penses j’ai très bien compris ta notion de rêve d’autant que j’ai évoqué ici ou ailleurs une opinion personnelle qui n’en est pas forcément très éloignée.
geveil a écrit: Si, comme je le crois ( Acte de foi) les autres existent en tant que personnes, tu n'as pas accès à leur rêve, tu es seule au centre de ton monde, c'est la solitude ontologique, difficile à avaler.
Je ne fais pas trop de différence entre « les autres existent en tant que personne » et « les autres n’existent pas mais sont illusoires ». Il y aurait une différence si l’illusion était ratée (je crois faire la bise à quelqu’un et son hologramme disparaît…), mais il semble que l’illusion est drôlement bien fichue et même qu’elle est rationnelle, l'illusion jouit d'une consistance suffisante pour servir de point de départ.
D’ailleurs la phrase « Les autres sont » me suffit…[/quote]
Re: Le Verbe.
Excellent, dans la tête de geveil, l'Être pense qu'il est la base du "il y a quelque chose".tamar35 a écrit:Tout ceci suggère que pour tenter de cerner ces "gros" concepts il ne faut pas hésiter à user de l’antinomie, par exemple : « On appelle "L’Être" Celui qui est et qui n’est pas. »
Tu as zappé le raisonnement suivant: une relation n'existe qu'entre deux "objets", pour qu'il y ait relation entre moi et moi, il faudrait qu'il soit en deux parties, ou en milliards de parties. Pour moi..........( encore moi) c'est indubitable.Sauf que, à mes yeux, cet énoncé basique proclame (à mon avis, de façon assez indubitable) une relation réflexive entre moi et moi.
En effet; disons que si tout est de l'ordre de l'esprit (Plutôt que du rêve, si tu préfères), comme tu le dis plus bas, ça a une cohérence qui lui donne une certaine "solidité". Et je me demande ce qu'est la mémoire dans cet " esprit". Elle implique le temps, et selon moi ( encore!) le temps est fils de la séparation. Je m'explique:Il n'y a aucune relation réflexive entre le moi de l'instant présent et lui-même. La relation existe entre le moi présent et le moi passé qui est en mémoire.
Oup’s… tout ça existe donc ? tes différents moi, ton temps, ton espace, etc…
Si le temps existe alors le "moi passé" a peut-être un sens mais ce n’est pas un vrai moi, c’est un autre truc, c’est une re-présentation du moi…
- S'il existe une réalité indépendante de moi ( Encore lui !!!???) constituée d'étant, si ne fallait pas de temps pour aller de l'un à l'autre, tout serait instantanément confondu, chose que tu peux très bien comprendre quand je lis ceci, écrit sous tes doigts de fée:
Si quelqu’un fait un avec le cosmos, il fait un avec moi et doit pouvoir aisément me convaincre de cette éventuelle identité entre moi et lui.
Bon.geveil a écrit:Tu te fiches pas mal de ce que tu es, la relation elle, n'éprouve rien, c'est un constat de ton moi présent.la relation est.
Oui la relation n’est pas un être de sentiment, ce n’est pas un être et n’a pas d’attributs.
geveil a écrit:
La relation relie, mais elle relie quoi?
Quel est le danger?C’est le point essentiel, toute relation relie sans qu’il soit nécessaire de définir ce qu’elle relie car en général c’est impossible (voire dangereux),
Le monde ne serait donc qu'un discours?il suffit de le nommer, c’est-à-dire notamment accepter que la relation de "dénomination par moi" existe aussi.
Tu m'obliges vraiment à me creuser les méninges mais là, je ne vois pas ce que tu as voulu dire.geveil a écrit:J’imagine que l’on peut dire qu’une voiture roule alors que ce sont ses roues qui roulent, mais peut-on dire qu’une voiture monte quand on lève une vitre latérale ?
Oui, parce que "je" c'est l'Être.
Peut-on dire que l’Être rêve au motif que je rêve ?
Oui, par l'intermédiaire de ton cerveau, qui n'est lui-même qu'un constituant du rêve.Bref ! peut-on rêver par l’intermédiaire de ?
Non, le rêve n'est pas une activité, mais la conséquence d'une activité, mais activité de quoi? Activité de sous-produits du rêveur.Et peut-on appeler "rêve" ce genre d’activité de l’Être ?
Je comprends que tu souhaite ne rien affirmer, c'est l'ouverture à de nouveaux concepts. Mais ton existence, ne l'affirme tu pas?geveil a écrit:Et à quel concept te fies-tu? Le concept de matière?Le défaut du UN ou du TOUT c’est que ce sont des concepts trop complaisants pour que l’on puisse s’y fier.
Le concept de "matière" a son domaine de fiabilité, difficile à cerner précisément mais je tâche de ne pas m’y fier dès que j’ai le sentiment de tutoyer les limites de son domaine. Je ne peux pas non plus affirmer que c’est un concept sans importance en métaphysique.
Oui, mais ce n'est qu'une information dans le rêve qu'est ta vie.Au fond, quand je touche mon clavier mes sensations m’informent sur la notion de matière,
Le concept de matière s'enrichit petit à petit, et devient d'ailleurs du plus en plus éthéré, on en est à parler de probabilité de présence d'un électron.même si le concept m’échappera définitivement,
Un concept se forme par discrimination et généralisation. Exemple: Le concept de chien se forme chez l'enfant quand on lui dit " chien" ou "toutou" devant un chien. La tendance du cerveau est alors de généraliser, et il dit "toutou " en voyant un ours ou un chat. Il faut alors lui dire "non, c'est un chat" pour lui apprendre à discriminer.
en revanche les mots UN, de TOUT, d’ABSOLU, d’ÊTRE, de NON-ÊTRE… ne sont que des mots. Comment passer du mot au concept ?
A partir de là, comment le concept d'Être pourrait-il se former, à partir de quels exemples? A partir de ce que je vis, car je constate que je suis le même depuis que j'ai pris conscience de moi tout en observant les transformations de mon corps et de mes souvenirs. C'est ce "je" que je nomme Être, donc, je suis celui qui est.
Le Tout? Je vois bien que je ne vis pas tout, je ne vis pas ce que vit une colombe ou un moustique. Mais je constate que j'apprends, que je peux éprouver ce qu'éprouve un oiseau en faisant du delta-plane, par exemple. De là je généralise en imaginant que je pourrai peut-être un jour tout éprouver.
L'Absolu? Je le conçois par opposition à ce qui change.
Très juste.geveil a écrit:Oui. a ton avis?La question est de savoir si c’est un sentiment de communion ou un sentiment d’identité.
Je connais très mal ce genre de témoignages. Si quelqu’un fait un avec le cosmos, il fait un avec moi et doit pouvoir aisément me convaincre de cette éventuelle identité entre moi et lui.
Exactement, maintenant, pourquoi serait-ce essentiel?geveil a écrit:
on peut toujours essayer de suivre le même chemin qu'elle. D'ailleurs, qu'autrui soit ou non une personne, dans ton rêve, tout se passe comme si c'en était une.
En effet, il est impossible et inutile de savoir si elle existe ou non, si c’est une personne ou non, ce qui importe c’est de la suivre ou non, ce qui est essentiel (et le mot essentiel est bien choisi) est l’histoire de la relation qui me relie à elle.
C'est tout cela.Tamar a écrit:
Non, c’est très embarrassant de ne pas savoir ce que signifie le mot "présence".
Est-ce la présence du souvenir dans la madeleine quand je la déguste ?
Est-ce la présence de l’idée de couleur dans la photo noir et blanc d’un drapeau ?
Est-ce la présence de toutes les générations de visiteurs du Louvre dans ce célèbre musée ?
Est-ce la présence d’Eiffel dans le moindre boulon de sa tour en tant qu’ingénieur en chef ?
Est-ce la présence du potier dans tous ses pots en tant qu’artisan ? Est-ce la présence de l’être aimé dans le cœur de son amante ?
Est-ce la présence de mon arrière-grand-mère dans mon patrimoine génétique ?
Est-ce la présence de la touche A dans mon clavier ? etc…
geveil a écrit:
Ben voui, un œil ne peut se voir lui-même.
Je ne suis pas sûre d’être impressionnée par l’argument.
Mais si je vous suis dans cette idée, cela me convainc de l’inanité de cette expression.[/quote]
Dans ce cas, toute pensée est une inanité.
geveil a écrit:Mes qualia n'ont pas de cause, il n'y a que des relations entre ces qualia.Tes (ils ne sont qu’à toi) qualia font partie de ton rêve… peu importe le rêve, car même éveillé tu ignores tout de la cause de tes qualia.
Ben voui, si les relations sont, c'est qu'il y a des relations, non?Les relations sont.
J’ignore si l'expression "il y a" s'applique aux relations.
Évidemment, on peut inverser le rôle des deux verbes...
geveil a écrit:Si, c'est aussi une croyance, pas un besoin logique, nous sommes bien d'accordSi on dit que l’on est dans un rêve, on a besoin du Rêveur, tandis que si on dit que l’on est dans un univers purement matériel on n'a nul besoin d'un Créateur…
Et user du verbe "vivre" implique un vivant, est-ce à dire qu'user du verbe être, dans " être vivant" n'exige rien?
Je ne suis pas convaincue, user d’un verbe comme "rêver" exige l’agent, à savoir le rêveur, user d’un verbe comme "être" n’exige rien.
geveil a écrit:mais le besoin profond de se raccrocher aux branches de quelque chose d'éternel. Pendant longtemps on a cru que l'atome était insécable, enfin quelque chose de permanent, ouf! Et l'on sait casser l'atome, etc. Il n'y a rien de permanent, sauf qu'il y a. Et ça n'a aucun sens.
Pour ceux qui voudraient vivre éternellement, si.
Perso, je me demande si l’opposition éphémère/éternel est vraiment porteuse de sens.
geveil a écrit:Il faut inverser la formule, non " qu'est-ce que fait l'Être dans la vie, mais que fait la vie dans l'Être? Elle fait des myriades de sensations , d'émotions et de pensées.
Si la vie existe, il y a de la vie, ce "il y a " c'est l'Être.Si la vie existe et que, à l’instar de la matière, elle correspond un peu à mes intuitions alors tu as raison, elle est foisonnante, mais quel est le rapport avec l’Être ?
Oui
Ton histoire d’insécable est révélatrice d’une quête à laquelle semble répondre ton Être qui n’est qu’un point de départ, apparemment il est la base de tout l’édifice conceptuel, mais est-il ?
Ouiet si (je n’y crois guère) il est, est-il la base ?
Quand tu dis " je" c'est l'Être qui s'exprime. L'Être, c'est le centre, "qui est partout et la circonférence nulle part".D'où l'intérêt de savoir ce qu'il est, si par hasard il est...
Un auteur a écrit " L'insupportable légereté de l'Être"Tamar a écrit:geveil a écrit: Tout simplement parce que l'Être est narcissique. Il se contemple dans sa création comme Narcisse dans le miroir de l'eau.
Là, tes hypothèses (anthropomorphisme + trouble psychologique) deviennent trop lourdes à porter par mes frêles épaules.
OuiTamar a écrit:Ah ? de l’espoir ?geveil a écrit: Ce que tu n'as pas encore compris, mais au vu de tes réflexions, si tu fais tomber les barrages psychologiques, il y a de l'espoir
sinon c'est désespérant ?
Contrairement à ce que tu penses j’ai très bien compris ta notion de rêve d’autant que j’ai évoqué ici ou ailleurs une opinion personnelle qui n’en est pas forcément très éloignée.
geveil a écrit: Si, comme je le crois ( Acte de foi) les autres existent en tant que personnes, tu n'as pas accès à leur rêve, tu es seule au centre de ton monde, c'est la solitude ontologique, difficile à avaler.
Parfait, ceci dit, n'oublie pas que bien des résultats scientifiques, rationnels et consistants, sont souvent des illusions contre-intuitives.[/quote]Je ne fais pas trop de différence entre « les autres existent en tant que personne » et « les autres n’existent pas mais sont illusoires ». Il y aurait une différence si l’illusion était ratée (je crois faire la bise à quelqu’un et son hologramme disparaît…), mais il semble que l’illusion est drôlement bien fichue et même qu’elle est rationnelle, l'illusion jouit d'une consistance suffisante pour servir de point de départ.
D’ailleurs la phrase « Les autres sont » me suffit…
Re: Le Verbe.
Ainsi par sa pensée sur lui-même, l’Être (si ce mot a un sens) établit une relation réflexive entre lui et lui.geveil a écrit:l'Être pense qu'il est la base du "il y a quelque chose"
geveil a écrit:Tu as zappé le raisonnement suivant: une relation n'existe qu'entre deux "objets", pour qu'il y ait relation entre moi et moi, il faudrait qu'il soit en deux parties, ou en milliards de parties. Pour moi..........( encore moi) c'est indubitable.Sauf que (…) à mes yeux, cet énoncé basique proclame (…) une relation réflexive entre moi et moi.
Si tu veux,
tu peux exclure de ton univers mental les relations réflexives…
pourtant c’est une capacité très singulière du cerveau humain que de pouvoir parler de soi. Et perso, je suis convaincue que si un être existe il déploie une infinité de relations entre lui et lui.
geveil a écrit: et selon moi ( encore!) le temps est fils de la séparation
Disons prudemment que le temps est une modalité par laquelle nous avons conscience de la séparation.
geveil a écrit:S'il existe une réalité indépendante de moi ( Encore lui !!!???) constituée d'étant, si ne fallait pas de temps pour aller de l'un à l'autre, tout serait instantanément confondu, chose que tu peux très bien comprendre quand je lis ceci, écrit sous tes doigts de fée: "Si quelqu’un fait un avec le cosmos, il fait un avec moi et doit pouvoir aisément me convaincre de cette éventuelle identité entre moi et lui."
Il ne faut pas confondre l’absence d’espace et l’espace nul, dans le premier les distances n’existent pas, dans le second les distances sont nulles.
geveil a écrit:Quel est le danger?C’est le point essentiel, toute relation relie sans qu’il soit nécessaire de définir ce qu’elle relie car en général c’est impossible (voire dangereux),
S’illusionner sur l’existence de ce qui est relié.
Mon sentiment est qu’il n’est pas tellement nécessaire d’en savoir plus que la relation.
geveil a écrit:Le monde ne serait donc qu'un discours?
Ma foi est que l’Histoire du monde est un récit.
geveil a écrit:Tu m'obliges vraiment à me creuser les méninges mais là, je ne vois pas ce que tu as voulu dire.J’imagine que l’on peut dire qu’une voiture roule alors que ce sont ses roues qui roulent, mais peut-on dire qu’une voiture monte quand on lève une vitre latérale ?
La voiture est un tout, est-ce que ce que l’on peut énoncer les mêmes verbes pour le tout et pour ses éléments ?
Je ne crois pas.
geveil a écrit:Oui, parce que "je" c'est l'Être.Peut-on dire que l’Être rêve au motif que je rêve ?
Si j’accepte l’idée du rêve de l’Être, le "je" fait partie du rêve et n'est pas le Rêveur.
De toute façon, je n’ai aucune raison de songer que le verbe "rêver" appliqué à l’Être est synonyme du verbe "rêver" appliqué à "je" notamment en raison de la "consistance" du rêve de l’Être et de l'inconsistance des miens.
geveil a écrit:Oui, par l'intermédiaire de ton cerveau, qui n'est lui-même qu'un constituant du rêve.Bref ! peut-on rêver par l’intermédiaire de ?
Tu as raison, le rêve est le fruit d’une activité du cerveau, qui n’est pas une activité du "je".
geveil a écrit:Je comprends que tu souhaite ne rien affirmer, c'est l'ouverture à de nouveaux concepts.Le concept de "matière" a son domaine de fiabilité, difficile à cerner précisément mais je tâche de ne pas m’y fier dès que j’ai le sentiment de tutoyer les limites de son domaine. Je ne peux pas non plus affirmer que c’est un concept sans importance en métaphysique.
Ce n’est pas que je souhaite ou non poser de telles affirmations, je ne peux pas. Et comme je ne crois pas trop que cela ait une importance spirituelle, j’attends d’en savoir plus.
geveil a écrit:Mais ton existence, ne l'affirme tu pas?
C’est un énoncé troublant. Comme je ne suis plus matérialiste, je ne sais pas trop quel sens donner au verbe "exister", et comme je suis en délicatesse avec la notion de "moi", je peux seulement affirmer que je suis sûre d’entretenir une relation avec moi. Ma certitude fonde l’idée que je peux dire que cette relation est plutôt qu’elle existe.
De toute façon il y a un problème de niveaux d’existence "apparemment" distincts :
Je peux dire que
. J’existe,
. mon rêve de cette nuit existe,
. tout ce qui se passe dans ce rêve existe,
. la licorne à six pattes que j’ai rêvée de façon fugitive existe,
. ma pensée sur ce rêve existe,
. le texte que je tape existe,
. mon ordinateur existe,
. le rêve où je suis rêvé existe,
. le Rêveur existe…
...
geveil a écrit:Oui, mais ce n'est qu'une information dans le rêve qu'est ta vie.Au fond, quand je touche mon clavier mes sensations m’informent sur la notion de matière,
C’est déjà bien quand je ne dispose d’aucune autre information.
geveil a écrit:en revanche les mots UN, de TOUT, d’ABSOLU, d’ÊTRE, de NON-ÊTRE… ne sont que des mots. Comment passer du mot au concept ?
Un concept se forme par discrimination et généralisation. Exemple: Le concept de chien se forme chez l'enfant quand on lui dit " chien" ou "toutou" devant un chien. La tendance du cerveau est alors de généraliser, et il dit "toutou " en voyant un ours ou un chat. Il faut alors lui dire "non, c'est un chat" pour lui apprendre à discriminer.
C’est un point essentiel, le sens du mot "chien" est d'abord social, puis il se fonde à la fois sur la perception de ce qui est chien et sur la perception de ce qui n’est pas chien.
Cerner une signification c’est savoir autant ce qu’elle inclut que ce qu’elle exclut, il faut les deux, le non-chien est indispensable au concept de chien.
geveil a écrit:A partir de là, comment le concept d'Être pourrait-il se former, à partir de quels exemples? A partir de ce que je vis, car je constate que je suis le même depuis que j'ai pris conscience de moi tout en observant les transformations de mon corps et de mes souvenirs. C'est ce "je" que je nomme Être, donc, je suis celui qui est.
D’accord, tu peux avoir la foi en ta permanence.
Tu peux aussi en poser l’hypothèse pour te simplifier le raisonnement et affirmer que tu es un.
Donc ton concept d’Être se ramène au concept d’ « Étant singulier ».
Ici, tu as un cas particulier mais as-tu ces "non-chiens" qui t'ont permis de cerner le sens du mot "chien" ? Quel sont les non-êtres qui t’ont permis de cerner la notion d’Être.
geveil a écrit:Le Tout? Je vois bien que je ne vis pas tout, je ne vis pas ce que vit une colombe ou un moustique. Mais je constate que j'apprends, que je peux éprouver ce qu'éprouve un oiseau en faisant du delta-plane, par exemple. De là je généralise en imaginant que je pourrai peut-être un jour tout éprouver.
C’est ambitieux.
Il ne faut pas confondre "expérimenter" et "éprouver".
En nageant, tu peux faire des expériences comparables à celles du hareng et même te dire « je suis un hareng », mais comment peux-tu espérer éprouver ce que chacun des harengs éprouve ?
En acceptant ta vision j’en déduis que le TOUT n’est que la collection mentale imaginaire de ce que tu comptes expérimenter. Que peut-on dire d’une collection imaginée par un "je" ?
geveil a écrit:L'Absolu? Je le conçois par opposition à ce qui change.
D’ac… À part dire « l’Absolu est immuable » que peux-tu dire de plus ? peux-tu dire qu’il "existe".
Ici tu n’as que des "non-chiens" pour cerner le mot "chien". Donc, je note ici que tu cernes le sens du mot « absolu » que d’un seul côté, la négation.
geveil a écrit:Exactement, maintenant, pourquoi serait-ce essentiel?En effet, il est impossible et inutile de savoir si elle existe ou non, si c’est une personne ou non, ce qui importe c’est de la suivre ou non, ce qui est essentiel (et le mot essentiel est bien choisi) est l’histoire de la relation qui me relie à elle.
Parce qu’il n’y a qu’à cette histoire que j’ai accès. Il n’y a que cette histoire qui est, pour moi.
geveil a écrit:Normal, il fait partie d'un rêve.Je note ici que le mot "présente" manque sérieusement de consistance...
Et comme en dehors du rêve l’espace n’existe pas, le mot "présence" semble n’avoir aucun sens.
geveil a écrit:C'est tout cela.Non, c’est très embarrassant de ne pas savoir ce que signifie le mot "présence". Est-ce la présence…
Je me doutais de cette réponse qui sonne comme un vœu pieux et qui annihile la signification du mot "présence", à moins d’avoir une idée de ce qui n’est pas présent.
Comme argument, tu as avancé le cas très particulier de la vue : « Ben voui, un œil ne peut se voir lui-même. »
J’ai exprimé une forme de malaise...
Et tu m’as répondu « Dans ce cas, toute pensée est une inanité »
Eh bien non ! c’est le cœur de mes convictions : la pensée peut se penser elle-même, elle peut se considérer ou se contempler ou se contredire ou… La pensée est proliférante, la pensée se pense et elle ne fait que ça.
geveil a écrit: Ben voui, si les relations sont, c'est qu'il y a des relations, non?
Je ne cherche pas à confondre tous les niveaux d’existence, les relations que je perçois ou plutôt que je construis n’ont pas la même existence que mon chat. Pour moi la prudence exige des efforts de vocabulaire.
geveil a écrit:Et user du verbe "vivre" implique un vivant, est-ce à dire qu'user du verbe être, dans " être vivant" n'exige rien?Je ne suis pas convaincue, user d’un verbe comme "rêver" exige l’agent, à savoir le rêveur, user d’un verbe comme "être" n’exige rien.
Il faut distinguer les verbes d’état comme "vivre" (ou "être vivant") qui ne révèlent que ce que l’on pense des attributs d’un sujet, et les verbes d’action comme "rêver" qui tentent de révéler ce que fait le sujet.
geveil a écrit:Pour ceux qui voudraient vivre éternellement, si.Perso, je me demande si l’opposition éphémère/éternel est vraiment porteuse de sens.
Seulement s’ils confondent « vie immortelle » et « vie éternelle ».
Je ne comprends pas.geveil a écrit:Si la vie existe, il y a de la vie, ce "il y a " c'est l'Être.
Je respecte ta foi.geveil a écrit:OuiTon histoire d’insécable est révélatrice d’une quête à laquelle semble répondre ton Être qui n’est qu’un point de départ, apparemment il est la base de tout l’édifice conceptuel, mais est-il ?Ouiet si (je n’y crois guère) il est, est-il la base ?
D’un certain point de vue, je n’en suis sans doute pas très éloignée. Mais il faudrait que je la comprenne
geveil a écrit:Quand tu dis " je" c'est l'Être qui s'exprime.
Ce n’est qu’une procession de foi… par conséquent je respecte d’autant plus aisément que je ne la comprends pas.
geveil a écrit:L'Être, c'est le centre, "qui est partout et la circonférence nulle part".
Je ne peux pas dire que cette brillante formule m’éclaire.
geveil a écrit:Un auteur a écrit " L'insupportable légereté de l'Être"
Oui, j’ai lu ce roman de Milan Kundera ( l’insoutenable…) assez pessimiste sur la nature humaine
geveil a écrit:Parfait, ceci dit, n'oublie pas que bien des résultats scientifiques, rationnels et consistants, sont souvent des illusions contre-intuitives.
C’est vrai.
C’est pour cela que pour en dire plus sur ce qui existe je me fie à la sagacité des scientifiques.
tamar35- Messages : 301
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Age : 42
Re: Le Verbe.
Entre une partie de lui et une autre donc il serait multiple.tamar35 a écrit:Ainsi par sa pensée sur lui-même, l’Être (si ce mot a un sens) établit une relation réflexive entre lui et lui.geveil a écrit:l'Être pense qu'il est la base du "il y a quelque chose"
Ben voui, c'est l'univers.Et perso, je suis convaincue que si un être existe il déploie une infinité de relations entre lui et lui.
Non, la séparation est une modalité par laquelle nous avons conscience du temps.geveil a écrit: et selon moi ( encore!) le temps est fils de la séparation
Disons prudemment que le temps est une modalité par laquelle nous avons conscience de la séparation.
Ouaw!geveil a écrit:Il ne faut pas confondre l’absence d’espace et l’espace nul, dans le premier les distances n’existent pas, dans le second les distances sont nulles.
Quel est le danger?C’est le point essentiel, toute relation relie sans qu’il soit nécessaire de définir ce qu’elle relie car en général c’est impossible (voire dangereux),
En quoi s'illusionner est-il un danger?S’illusionner sur l’existence de ce qui est relié.
Soit.Tamar a écrit:Ma foi est que l’Histoire du monde est un récit.
Pense aux hologrammes.
La voiture est un tout, est-ce que ce que l’on peut énoncer les mêmes verbes pour le tout et pour ses éléments ?
Je ne crois pas.
Ben si, justement, tu confonds le "je" avec la structure qui l'abrite. Ce qui est nommé Tamar, est une structure, ce qui l'anime et dit "je" est l'Être.Si j’accepte l’idée du rêve de l’Être, le "je" fait partie du rêve et n'est pas le Rêveur.
Si tu veux, alors disons que le monde est une pensée de l'Être. Ceci dit, là encore tu parles de rêve de "je" comme si "je" était Tamar.De toute façon, je n’ai aucune raison de songer que le verbe "rêver" appliqué à l’Être est synonyme du verbe "rêver" appliqué à "je" notamment en raison de la "consistance" du rêve de l’Être et de l'inconsistance des miens.
Si, bien sûr que si, le cerveau est lui-même le fruit de la pensée du "je".Tu as raison, le rêve est le fruit d’une activité du cerveau, qui n’est pas une activité du "je".
Ah, ben voilà une bonne nouvelle!Tamar a écrit:C’est un énoncé troublant. Comme je ne suis plus matérialiste,
Dans la structure pseudonommée "geveil", ça pense qu'il n'y a que deux niveaux d'existences, d'une part tout de que "je" vis dans geveil, et cela, il n'y a pas à le mettre en doute, et d'autre part, ce qui serait la cause de ce que "je" vis dans geveil, à savoir des "objets", mais cette existence d'objets est dans geveil un acte de foi.Tamar a écrit:
De toute façon il y a un problème de niveaux d’existence "apparemment" distincts :
...
Tout à fait.Tamar a écrit:C’est un point essentiel, le sens du mot "chien" est d'abord social, puis il se fonde à la fois sur la perception de ce qui est chien et sur la perception de ce qui n’est pas chien.
Cerner une signification c’est savoir autant ce qu’elle inclut que ce qu’elle exclut, il faut les deux, le non-chien est indispensable au concept de chien.
Tamar a écrit:geveil a écrit:A partir de là, comment le concept d'Être pourrait-il se former, à partir de quels exemples? A partir de ce que je vis, car je constate que je suis le même depuis que j'ai pris conscience de moi tout en observant les transformations de mon corps et de mes souvenirs. C'est ce "je" que je nomme Être, donc, je suis celui qui est.
D’accord, tu peux avoir la foi en ta permanence.
Tu peux aussi en poser l’hypothèse pour te simplifier le raisonnement et affirmer que tu es un.
Donc ton concept d’Être se ramène au concept d’ « Étant singulier ».
J'arrive à imaginer le "rien".Ici, tu as un cas particulier mais as-tu ces "non-chiens" qui t'ont permis de cerner le sens du mot "chien" ? Quel sont les non-êtres qui t’ont permis de cerner la notion d’Être.
geveil a écrit:Le Tout? Je vois bien que je ne vis pas tout, je ne vis pas ce que vit une colombe ou un moustique. Mais je constate que j'apprends, que je peux éprouver ce qu'éprouve un oiseau en faisant du delta-plane, par exemple. De là je généralise en imaginant que je pourrai peut-être un jour tout éprouver.
Tout à fait, expérimenter, c'est agir pour éprouver.Il ne faut pas confondre "expérimenter" et "éprouver".
Absolument d'accord.
En nageant, tu peux faire des expériences comparables à celles du hareng et même te dire « je suis un hareng », mais comment peux-tu espérer éprouver ce que chacun des harengs éprouve ?
En effet, alors je corrige, le Tout serait au monde ce que la lumière blanche est à ses composants.En acceptant ta vision j’en déduis que le TOUT n’est que la collection mentale imaginaire de ce que tu comptes expérimenter. Que peut-on dire d’une collection imaginée par un "je" ?
geveil a écrit:L'Absolu? Je le conçois par opposition à ce qui change.
Bien vu!D’ac… À part dire « l’Absolu est immuable » que peux-tu dire de plus ? peux-tu dire qu’il "existe".
Ici tu n’as que des "non-chiens" pour cerner le mot "chien". Donc, je note ici que tu cernes le sens du mot « absolu » que d’un seul côté, la négation.
"Ô insensé qui croit que je ne suis pas toi"Tamar a écrit:Parce qu’il n’y a qu’à cette histoire que j’ai accès. Il n’y a que cette histoire qui est, pour moi.
( Lamartine, je crois).
Si, justement, car la présence se passe d'espace. En fait, quand je pense au monde, il n'est nulle part, il n'y a qu'une présence et l'espace est ce que vit la présence du fait qu'elle s'est divisée, ( En pensée)
Et comme en dehors du rêve l’espace n’existe pas, le mot "présence" semble n’avoir aucun sens.
geveil a écrit:C'est tout cela.Non, c’est très embarrassant de ne pas savoir ce que signifie le mot "présence". Est-ce la présence…
Ce qui se vit dans Tamar, ce qui se vit dans geveil est présent, et d'ailleurs n'est que présent ( dans le présent) mais dans la structure geveil, ce qui se vit dans la structure Tamar ne M'est pas présent.Tamar a écrit:
Je me doutais de cette réponse qui sonne comme un vœu pieux et qui annihile la signification du mot "présence", à moins d’avoir une idée de ce qui n’est pas présent.
Soit.
Eh bien non ! c’est le cœur de mes convictions : la pensée peut se penser elle-même, elle peut se considérer ou se contempler ou se contredire ou… La pensée est proliférante, la pensée se pense et elle ne fait que ça.
geveil a écrit: Ben voui, si les relations sont, c'est qu'il y a des relations, non?
Le chat a-t-il une "existence" propre? Parce que dans Tamar, il n'est qu'un ensemble de relations entre la zone vision de son cerveau et les zones interprétation, affection, etc.....Je ne cherche pas à confondre tous les niveaux d’existence, les relations que je perçois ou plutôt que je construis n’ont pas la même existence que mon chat. Pour moi la prudence exige des efforts de vocabulaire.
si je vis le goût de la confiture d'oranges amères, je ne pense rien de ses attributs.
Il faut distinguer les verbes d’état comme "vivre" (ou "être vivant") qui ne révèlent que ce que l’on pense des attributs d’un sujet,
Rêver, un verbe d'action?????et les verbes d’action comme "rêver" qui tentent de révéler ce que fait le sujet.
Je vis, donc il y a quelque chose, ou si tu préfères, c'est, et si c'est, c'est l'Être.Je ne comprends pas.geveil a écrit:Si la vie existe, il y a de la vie, ce "il y a " c'est l'Être.
C'est en effet une profession de foi, mais si tu existes........ tu ("tu" en tant que structure nommée Tamar) peux la comprendre en pensant qu'il n'y a pas que toi, (toi en tant que structure nommée Tamar), qui dis "je".geveil a écrit:Quand tu dis " je" c'est l'Être qui s'exprime.
Ce n’est qu’une procession de foi… par conséquent je respecte d’autant plus aisément que je ne la comprends pas.
Au demeurant, cette formule est née dans Blaise Pascal. Le centre est partout, car chaque individu dit "je" et la circonférence nulle part, car qu'y-a-t-il aux confins de l'univers ?geveil a écrit:L'Être, c'est le centre, "qui est partout et la circonférence nulle part".
Je ne peux pas dire que cette brillante formule m’éclaire.
Et bien dans geveil, "je" ne l'ai pas lu et préfère ne pas le lire, car j'y suis déjà assez pessimiste sur la nature humaine.geveil a écrit:Un auteur a écrit " L'insupportable légereté de l'Être"
Oui, j’ai lu ce roman de Milan Kundera ( l’insoutenable…) assez pessimiste sur la nature humaine
Tamar a écrit:geveil a écrit:Parfait, ceci dit, n'oublie pas que bien des résultats scientifiques, rationnels et consistants, sont souvent des illusions contre-intuitives.
C’est vrai.
Moi aussi.C’est pour cela que pour en dire plus sur ce qui existe je me fie à la sagacité des scientifiques.
A bientôt.
Re: Le Verbe.
C’est toi qui refuses les relations réflexives.geveil a écrit:Entre une partie de lui et une autre donc il serait multiple.tamar35 a écrit:Ainsi par sa pensée sur lui-même, l’Être (si ce mot a un sens) établit une relation réflexive entre lui et lui.
Puis, c’est toi qui déduis de cette exclusion arbitraire l’éventuelle multiplicité de l’Être.
Enfin, je me demande même si, implicitement, tu n’exclurais pas aussi la multiplicité de l’Être…
… cela fait vraiment beaucoup d’axiomes pour une seule et même notion.
C’est curieux de partir du doute cartésien pour accumuler ensuite tant d’affirmations. Je ne suis pas contre les affirmations mais je m’interroge sur ta démarche.
Si tout ceci a un sens il faudrait pouvoir dire si la séparation précède (au plan logique et non pas temporel, qui n’a aucun sens), le temps ou l’inverse. Voilà pourquoi je suis surprise de ta réaction sur la distance… c’est extrêmement important d’admettre ou de nier que la séparation n’exige ni le temps ni l’espace. Pour moi, je suis impressionnée par l’exemple des idées distinctes sans qu’aucune distance ne les sépare.geveil a écrit:Non, la séparation est une modalité par laquelle nous avons conscience du temps.Disons prudemment que le temps est une modalité par laquelle nous avons conscience de la séparation.
Oooh, le danger est souvent gérable… Il y a l’illusion spontanée de l’immédiateté du réel contre laquelle on doit se prémunir, il est vrai que l’on peut très bien vivre dans un matérialisme naïf. Il y a l’illusion de ses propres représentations mentales, il est vrai que l’on peut très bien vivre en croyant que le soleil tourne autour de la terre, il y a l’illusion de l’idolâtrie de ses propres idées, il est vrai, hélas, que cette idolâtrie peut inspirer une condescendance (ou pire) vis-à-vis de ceux que l’on croit dans une forme d’aveuglement.geveil a écrit:En quoi s'illusionner est-il un danger?S’illusionner sur l’existence de ce qui est relié.
A priori c’est la structure qui parle et dit "je", ce n’est ni le "je" ni l’Être.geveil a écrit:Ben si, justement, tu confonds le "je" avec la structure qui l'abrite. Ce qui est nommé Tamar, est une structure, ce qui l'anime et dit "je" est l'Être.Si j’accepte l’idée du rêve de l’Être, le "je" fait partie du rêve et n'est pas le Rêveur.
Oui, il est vrai que tu appelles "tamar" une réalité qui n’est pas moi, au mieux ce n’est qu’une image de moi.
De surcroît j’admets volontiers qu’il faut distinguer la matérialité (même si j’ignore tout d’elle) de mon être, ou si tu préfères la "structure" qui respire, marche, agit, pense, rêve, parle, dit "je", se trompe… et mon "moi", si tant est que ce "moi" ait assez de permanence pour être défini.
Mais une fois posées toutes ces distinctions très raisonnables, pourquoi imaginer un Être pour "animer ma structure" ? Pourquoi ne pas se contenter d’un "moi" ?
Qu’est-ce qui suggère qu’un "moi" n’est pas suffisant pour animer la structure et ses relations ?
Ceci dit, que veut dire au juste "animer" ?
L’animateur de marionnette n’est pas la marionnette, celle-ci n’est qu’un prolongement de la main de l’animateur.
Le vent anime le voilier et le skipper exploite librement cette énergie.
Bon… Admettons que cela soit pratique de parler de l’Être pour parler de ce qui "anime ma structure"…
Si j’imagine cet Être qui "anime ma structure" pourquoi ne dois-je pas admettre l’éventualité qu’un autre Truc anime cet Être ?
Dans le même esprit, si jamais cela a un sens, pourquoi l’Être qui anime "ma structure" serait-il le même que l’Être qui anime "ta structure" ?
"Ma structure" rêve aussi.geveil a écrit:Si tu veux, alors disons que le monde est une pensée de l'Être. Ceci dit, là encore tu parles de rêve de "je" comme si "je" était Tamar.
Si l’Être pense, peut-il être confondu avec sa pensée ?
« Bonne » ? Y aurait-il des jugements de valeur possible en ce domaine ?geveil a écrit:Ah, ben voilà une bonne nouvelle!… je ne suis plus matérialiste,
geveil a écrit: Dans la structure pseudonommée "geveil", ça pense qu'il n'y a que deux niveaux d'existences, d'une part tout de que "je" vis dans geveil, et cela, il n'y a pas à le mettre en doute, et d'autre part, ce qui serait la cause de ce que "je" vis dans geveil, à savoir des "objets", mais cette existence d'objets est dans geveil un acte de foi.
S’il n’y a que deux niveaux d’existence, dans quel niveau se situe la cause dont tu parles ?
Peut-on dire que "je" existe dans un de ces niveaux ?
Mais c’est peut-être plus compliqué car à te lire l’Être dit « je », donc le "je" est un élément du discours de l’Être, le "je" est donc distinct de l’Être. En tant qu’éléments de discours, les "je" sont potentiellement innombrables et distincts.
Enfin, notre finitude suggère que la cause est, elle aussi, éphémère.
geveil a écrit:J'arrive à imaginer le "rien".Quel sont les non-êtres qui t’ont permis de cerner la notion d’Être.
- Le "rien" a déjà servi, implicitement, à définir le chat et le chien… il peut plutôt servir à définir le "n’importe quoi", le "quelque chose"…
- Dans la vie courante le "rien" est toujours rempli de quelque chose.
- Le vrai "rien" existe-t-il ? comment l’imagines-tu ?
- Si le "rien" existe alors il n’est pas un non-être.
Ah oui, si le tout a un sens il ressemble à une perception liée à un point de vue particulier. C’est une façon de voir.geveil a écrit:En effet, alors je corrige, le Tout serait au monde ce que la lumière blanche est à ses composants.
geveil a écrit: "Ô insensé qui croit que je ne suis pas toi" ( Lamartine, je crois).
C’est Victor Hugo pour prétendre que lorsqu’il parle de lui-même l’écrivain vise en définitive l’universalité de la condition humaine…
Ceci dit, j’ai croisé des personnes en grande souffrance scandalisées par la compassion et qui affirment non sans raison « Non ! tu ne peux pas savoir ce que je vis. »
Sans espace, peut-il y avoir "absence" ?geveil a écrit:Si, justement, car la présence se passe d'espace.
Voilà encore un problème soulevé par la notion de "présence" :geveil a écrit:Ce qui se vit dans Tamar, ce qui se vit dans geveil est présent, et d'ailleurs n'est que présent ( dans le présent)à moins d’avoir une idée de ce qui n’est pas présent.
"tout ce qui est" partage une caractéristique commune triviale : celle d’être.
Autrement dit n’importe quel matérialiste admettra que cette caractéristique "être" est présente en tout ce qui est. L’être est donc présent partout et en tout. Ce n'est d'ailleurs qu'une tautologie, l'être n'est pas une cause.
Et comme tout matérialiste constate que l’immobilité et l’immuabilité n’existent pas il n’hésitera pas à confesser que l’être "vit" dans tout ce qui est. L'être vit dans l'agitation des plus infirmes particules.
Si l'on rajoute une majuscule et un peu de contenu à cet être, j'en arrive à la question que tu as négligée « Qu’est-ce que l’Être fait dans la vie » et que je reformule :
Que fait l’Être à part raconter les Histoires d’un nombre quelconque d’Univers ?
Je suis perdue avec ton M.geveil a écrit:mais dans la structure geveil, ce qui se vit dans la structure Tamar ne M'est pas présent.
La majuscule suggère un "MOI" qui semble associé à la structure geveil et exclu de la structure Tamar, il ne ressemble pas à l’Être.
Je ne sais pas trop, cela doit dépendre de ce que tu comprends dans « il y a ».geveil a écrit: Ben voui, si les relations sont, c'est qu'il y a des relations, non?
geveil a écrit:Le chat a-t-il une "existence" propre? Parce que dans Tamar, il n'est qu'un ensemble de relations entre la zone vision de son cerveau et les zones interprétation, affection, etc.....Je ne cherche pas à confondre tous les niveaux d’existence, les relations que je perçois ou plutôt que je construis n’ont pas la même existence que mon chat. Pour moi la prudence exige des efforts de vocabulaire.
Tu as raison, il est très facile d’affirmer que le chat n’existe pas car ce n'est qu'un mot, il est facile d'affirmer que mon chat que je caresse n'existe pas non plus car je ne sais rien de ce qui fonde son "existence pour moi", je peux douter autant que je veux… mais je ne peux pas douter des relations que j’ai construites ou reconnues vis-à-vis du chat car elles ne supposent rien sur le chat (ni sur moi) qui peut être une pure abstraction ou un pur fantasme.
geveil a écrit:si je vis le goût de la confiture d'oranges amères, je ne pense rien de ses attributs.Il faut distinguer les verbes d’état comme "vivre" (ou "être vivant") qui ne révèlent que ce que l’on pense des attributs d’un sujet,
Tu as utilisé le verbe "vivre" transitivement, tu ne peux pas le remplacer par « je suis vivant ». Tu en as donc fait un verbe d’action ou de changement d’état.
Ben oui, quand "rêver" est transitif, quand on ne peut pas simplement le remplacer par « je suis rêveur »geveil a écrit:Rêver, un verbe d'action?????et les verbes d’action comme "rêver" qui tentent de révéler ce que fait le sujet.
Ah oui, l’être est la propriété commune à tout ce qui est.geveil a écrit: Je vis, donc il y a quelque chose, ou si tu préfères, c'est, et si c'est, c'est l'Être.
Une conscience réflexive peut raisonnablement être convaincue que quelque chose est et donc que la propriété d’être est représentée et donc que cette propriété n’est pas une pure abstraction.
geveil a écrit:Quand tu dis "je" c'est l'Être qui s'exprime. (…)
tu ("tu" en tant que structure nommée Tamar) peux la comprendre en pensant qu'il n'y a pas que toi, (toi en tant que structure nommée Tamar), qui dis "je".
A priori, pour l'instant du moins, l’Être n’est que la propriété de ce qui est.
On peut en déduire que "tout ce qui est" est une expression ou une incarnation de l’être, l’Être s’exprime en étant, cela suffit.
Toutefois, par abus de confiance on peut dire que l’Être mange quand je mange et qu’il dit quand je dis. Mais, même au prix de ces artifices de langage, l’Être n’acquiert aucune consistance, ce n’est qu’une façon de parler.
Certains l’attribuent à Empédocle voire Hermès… Pascal parle de la nature qu’il suppose infinie pour la plus grande gloire de Dieu.geveil a écrit:L'Être, c'est le centre, "qui est partout et la circonférence nulle part".(…) Au demeurant, cette formule est née dans Blaise Pascal.
Ce qui est intéressant, c’est que l’expansion de l’univers permet d’affirmer que physiquement tout point de l’univers est au centre et que la circonférence est une abstraction bien que l’univers soit fini.geveil a écrit:et la circonférence nulle part, car qu'y-a-t-il aux confins de l'univers ?
Que l’être soit le centre et qu’il soit partout ne nous dessine que la géométrie de l’univers.
Au terme de nos échanges, l’Être semble un juste mot pour dire que le verbe "être" a un sens proche du verbe "exister".
Pourquoi ne pas se contenter de l’univers ? même si cette notion reste à approfondir.
Qu’est-ce que vous apporte cette notion d’Être ?
tamar35- Messages : 301
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Re: Le Verbe.
Ben voui, poser une relation réflexive n'est-il pas aussi arbitraire que de l'exclure?tamar35 a écrit:
C’est toi qui refuses les relations réflexives.
J'ai oublié d'utiliser la forme interrogative.Je ne suis pas contre les affirmations mais je m’interroge sur ta démarche.
Au plan logique, le temps nécessité la séparation. Le temps, comme l'espace, sont les "ressentis" de la séparation.Tamar a écrit:Si tout ceci a un sens il faudrait pouvoir dire si la séparation précède (au plan logique et non pas temporel, qui n’a aucun sens), le temps ou l’inverse.
Pourquoi est-ce extrêmement important?Voilà pourquoi je suis surprise de ta réaction sur la distance… c’est extrêmement important d’admettre ou de nier que la séparation n’exige ni le temps ni l’espace.
Si elles sont distinctes, c'est qu'elles sont séparées par le temps, elles ne peuvent surgir en même temps, si?.Pour moi, je suis impressionnée par l’exemple des idées distinctes sans qu’aucune distance ne les sépare.
En quoi s'illusionner est-il un danger?[/quote]S’illusionner sur l’existence de ce qui est relié.
On a pu vivre en effet avec ces illusions jusqu'à ce jour, sont-elles alors si dangereuses?Tamar a écrit:Oooh, le danger est souvent gérable… Il y a l’illusion spontanée de l’immédiateté du réel contre laquelle on doit se prémunir, il est vrai que l’on peut très bien vivre dans un matérialisme naïf. Il y a l’illusion de ses propres représentations mentales, il est vrai que l’on peut très bien vivre en croyant que le soleil tourne autour de la terre, il y a l’illusion de l’idolâtrie de ses propres idées, il est vrai, hélas, que cette idolâtrie peut inspirer une condescendance (ou pire) vis-à-vis de ceux que l’on croit dans une forme d’aveuglement.
En effet, si je dis " J'aime la couleur violette", c'est une caractéristique de la structure geveil, mais la structure n'est pas un robot, et le violet est un ressenti, une sensation, et c'est dans l'Être que naît cette sensation, c'est l'Être qui aime le violet à travers geveil.A priori c’est la structure qui parle et dit "je", ce n’est ni le "je" ni l’Être.
"Ô insensé qui croit que je ne suis pas toi".Oui, il est vrai que tu appelles "tamar" une réalité qui n’est pas moi, au mieux ce n’est qu’une image de moi.
De surcroît j’admets volontiers qu’il faut distinguer la matérialité (même si j’ignore tout d’elle) de mon être, ou si tu préfères la "structure" qui respire, marche, agit, pense, rêve, parle, dit "je", se trompe… et mon "moi", si tant est que ce "moi" ait assez de permanence pour être défini.
Mais une fois posées toutes ces distinctions très raisonnables, pourquoi imaginer un Être pour "animer ma structure" ? Pourquoi ne pas se contenter d’un "moi" ?
Si tu veux, mais ce moi est le même partout, c'est ce qui ressent, éprouve, c'est le sujet. Croirais-tu en une âme distincte du corps?Qu’est-ce qui suggère qu’un "moi" n’est pas suffisant pour animer la structure et ses relations ?
Oui, pourquoi pas? Toute structure est selon moi, une pensée de l'être, et cette pensée est animée, non par un marionnettiste mais par le désir de vivre.Tamar a écrit:
Bon… Admettons que cela soit pratique de parler de l’Être pour parler de ce qui "anime ma structure"…
Si j’imagine cet Être qui "anime ma structure" pourquoi ne dois-je pas admettre l’éventualité qu’un autre Truc anime cet Être ?
A cause des pronoms possessif. A qui appartient la structure?Dans le même esprit, si jamais cela a un sens, pourquoi l’Être qui anime "ma structure" serait-il le même que l’Être qui anime "ta structure" ?
Non, son fonctionnement fait naître des rêves."Ma structure" rêve aussi.
Non.Si l’Être pense, peut-il être confondu avec sa pensée ?
« Bonne » ? Y aurait-il des jugements de valeur possible en ce domaine ?
Dans le deuxième.
S’il n’y a que deux niveaux d’existence, dans quel niveau se situe la cause dont tu parles ?
S'il y a un deuxième niveau, l'Être est dans tous les objets.Peut-on dire que "je" existe dans un de ces niveaux ?
L'Être est "je", le sujet, ce qui éprouve, ressent, et il nomme ce ressenti dans tous les êtres parlants.Tamar a écrit:
Mais c’est peut-être plus compliqué car à te lire l’Être dit « je », donc le "je" est un élément du discours de l’Être, le "je" est donc distinct de l’Être. En tant qu’éléments de discours, les "je" sont potentiellement innombrables et distincts.
Oui et non.Enfin, notre finitude suggère que la cause est, elle aussi, éphémère.
Il y a quelque chose, et je conçois fort bien qu'il pourrait ne rien y avoir.- Le vrai "rien" existe-t-il ? comment l’imagines-tu ?
C'est ce que j'appelle " la séparation" ou solitude ontologique.
Ceci dit, j’ai croisé des personnes en grande souffrance scandalisées par la compassion et qui affirment non sans raison « Non ! tu ne peux pas savoir ce que je vis. »
Oui, l'absence d'espace.
Sans espace, peut-il y avoir "absence" ?
C'est aussi ce que je pense.Et comme tout matérialiste constate que l’immobilité et l’immuabilité n’existent pas il n’hésitera pas à confesser que l’être "vit" dans tout ce qui est. L'être vit dans l'agitation des plus infirmes particules.
Il crée.Si l'on rajoute une majuscule et un peu de contenu à cet être, j'en arrive à la question que tu as négligée « Qu’est-ce que l’Être fait dans la vie » et que je reformule :
Que fait l’Être à part raconter les Histoires d’un nombre quelconque d’Univers ?
C'est l'Être qui vit.Je suis perdue avec ton M.geveil a écrit:mais dans la structure geveil, ce qui se vit dans la structure Tamar ne M'est pas présent.
La majuscule suggère un "MOI" qui semble associé à la structure geveil et exclu de la structure Tamar, il ne ressemble pas à l’Être.
Je ne sais pas trop, cela doit dépendre de ce que tu comprends dans « il y a ».geveil a écrit: Ben voui, si les relations sont, c'est qu'il y a des relations, non?
ExactementTu as raison, il est très facile d’affirmer que le chat n’existe pas car ce n'est qu'un mot, il est facile d'affirmer que mon chat que je caresse n'existe pas non plus car je ne sais rien de ce qui fonde son "existence pour moi", je peux douter autant que je veux… mais je ne peux pas douter des relations que j’ai construites ou reconnues vis-à-vis du chat car elles ne supposent rien sur le chat (ni sur moi) qui peut être une pure abstraction ou un pur fantasme.
geveil a écrit:si je vis le goût de la confiture d'oranges amères, je ne pense rien de ses attributs.Il faut distinguer les verbes d’état comme "vivre" (ou "être vivant") qui ne révèlent que ce que l’on pense des attributs d’un sujet,
Ah, merci de l'info.Tu as utilisé le verbe "vivre" transitivement, tu ne peux pas le remplacer par « je suis vivant ». Tu en as donc fait un verbe d’action ou de changement d’état.Ben oui, quand "rêver" est transitif, quand on ne peut pas simplement le remplacer par « je suis rêveur »geveil a écrit:Rêver, un verbe d'action?????et les verbes d’action comme "rêver" qui tentent de révéler ce que fait le sujet.
Ah oui, l’être est la propriété commune à tout ce qui est.geveil a écrit: Je vis, donc il y a quelque chose, ou si tu préfères, c'est, et si c'est, c'est l'Être.
Une conscience réflexive peut raisonnablement être convaincue que quelque chose est et donc que la propriété d’être est représentée et donc que cette propriété n’est pas une pure abstraction.
geveil a écrit:Quand tu dis "je" c'est l'Être qui s'exprime. (…)
tu ("tu" en tant que structure nommée Tamar) peux la comprendre en pensant qu'il n'y a pas que toi, (toi en tant que structure nommée Tamar), qui dis "je".
Ah ben là, je suis d'accord, l'Être n'a aucune consistance, c'est pourquoi je peux concevoir qu'il pourrait ne rien y avoir. Le néant, si je puis dire, ça, ça a de la consistance, ça ne change pas.Tamar a écrit:A priori, pour l'instant du moins, l’Être n’est que la propriété de ce qui est.
On peut en déduire que "tout ce qui est" est une expression ou une incarnation de l’être, l’Être s’exprime en étant, cela suffit.
Toutefois, par abus de confiance on peut dire que l’Être mange quand je mange et qu’il dit quand je dis. Mais, même au prix de ces artifices de langage, l’Être n’acquiert aucune consistance, ce n’est qu’une façon de parler.
Merci de l'info.Tamar a écrit:Certains l’attribuent à Empédocle voire Hermès… Pascal parle de la nature qu’il suppose infinie pour la plus grande gloire de Dieu.geveil a écrit:L'Être, c'est le centre, "qui est partout et la circonférence nulle part".(…) Au demeurant, cette formule est née dans Blaise Pascal.
Que des ennuis!Qu’est-ce que vous apporte cette notion d’Être ?
Re: Le Verbe.
geveil a écrit: Ben voui, poser une relation réflexive n'est-il pas aussi arbitraire que de l'exclure?Je ne suis pas contre les affirmations mais je m’interroge sur ta démarche.
Tu as commencé très prudemment par le doute cartésien et soudain tu accumules les axiomes.
Je n’ai rien contre mais je n’ai rien pour...
car, comme je te l’ai dit, à ce genre de jeu on peut dire tout ce qui nous passe par la tête selon des hypothèses et des règles adéquates que l’on s’est inventées par pure fantaisie.
geveil a écrit:Le temps, comme l'espace, sont les "ressentis" de la séparation.
Autrement dit, le temps et l’espace sont des modalités selon lesquelles nous avons conscience de la séparation...
Ah ? tu as une chronologie de l’idée du bleu et de l’idée de la patience ?geveil a écrit:Si elles sont distinctes, c'est qu'elles sont séparées par le temps, elles ne peuvent surgir en même temps, si?.
Mais tu as raison, on peut toujours inventer une distance pour se faire plaisir.
geveil a écrit:On a pu vivre en effet avec ces illusions jusqu'à ce jour, sont-elles alors si dangereuses?il y a l’illusion de l’idolâtrie de ses propres idées, il est vrai, hélas, que cette idolâtrie peut inspirer une condescendance (ou pire) vis-à-vis de ceux que l’on croit dans une forme d’aveuglement.
Des tas de gens ont souffert et/ou sont morts à cause de l’idolâtrie de certains concepts.
geveil a écrit:la structure n'est pas un robot, et le violet est un ressenti, une sensation, et c'est dans l'Être que naît cette sensation, c'est l'Être qui aime le violet à travers geveil.
SI la structure n’est pas un robot pourquoi ne ressent-elle pas ? ta structure ressemble à une coquille vide.
Ah ? Quelle drôle d’idée !geveil a écrit:Si tu veux, mais ce moi est le même partout
On peut dire que c’est UN sujet et comme mon expérience personnelle me suggère que j’ignore tout des ressentis et épreuves d’autrui j’en déduis qu’il n’y a pas qu’un seul sujet.geveil a écrit:c'est ce qui ressent, éprouve, c'est le sujet.
Ça dépend de ce que l’on appelle "âme" et "corps"… d’où mon peu d’intérêt pour ce genre de découpage/découplage.geveil a écrit:Croirais-tu en une âme distincte du corps?
Le désir de vivre ?geveil a écrit:Toute structure est selon moi, une pensée de l'être, et cette pensée est animée, non par un marionnettiste mais par le désir de vivre.
1 ) En français le pronom possessif ne signifie pas que le déterminé est possédé. Quand je dis « mon chef » le chef ne m’appartient pas. Mon chemin ne m’appartient pas.geveil a écrit: A cause des pronoms possessif. A qui appartient la structure?
2 ) Au fond, si ta question a un sens c’est à toi de donner la réponse.
Oooh habile distinction… tu es du genre à dire que la voiture ne roule pas mais que son fonctionnement fait naître un déplacement…geveil a écrit:Non, son fonctionnement fait naître des rêves."Ma structure" rêve aussi.
Est-ce que l’Être pense ?geveil a écrit:Non.Si l’Être pense, peut-il être confondu avec sa pensée ?
Que peut-on tirer de ce truisme ? « L’Être est en tout ce qui est »geveil a écrit: S'il y a un deuxième niveau, l'Être est dans tous les objets.
Les êtres sont-ils tous des pantins ?geveil a écrit:L'Être est "je", le sujet, ce qui éprouve, ressent, et il nomme ce ressenti dans tous les êtres parlants.
Qu’est-ce qui te suggères que la cause n’est pas éphémère ?geveil a écrit:Oui et non.Enfin, notre finitude suggère que la cause est, elle aussi, éphémère.
geveil a écrit: C'est ce que j'appelle " la séparation" ou solitude ontologique.
Et une fois que tu l’as nommée, si "je" est unique comment expliques-tu la solitude ontologique ?
geveil a écrit:Oui, l'absence d'espace.Sans espace, peut-il y avoir "absence" ?
Veux-tu dire que ce qui n’existe pas est absent ? Le rytrojnfgk est donc absent.
En général, on parle d’absence quand il pourrait y avoir présence, mais sans espace il ne peut pas y avoir d’espace.
geveil a écrit:Il crée.Que fait l’Être à part raconter les Histoires d’un nombre quelconque d’Univers ?
À quoi vois-tu ça ?
Moralité, si je dis « il y a un chat sur mes genoux » je ne dis pas « il y a une relation entre moi et mon chat ».geveil a écrit:Exactementmais je ne peux pas douter des relations que j’ai construites ou reconnues vis-à-vis du chat car elles ne supposent rien sur le chat (ni sur moi) qui peut être une pure abstraction ou un pur fantasme.
Encore faudrait-il que le néant existe.geveil a écrit:Ah ben là, je suis d'accord, l'Être n'a aucune consistance, c'est pourquoi je peux concevoir qu'il pourrait ne rien y avoir. Le néant, si je puis dire, ça, ça a de la consistance, ça ne change pas.l’Être n’acquiert aucune consistance, ce n’est qu’une façon de parler.
Tu peux concevoir tout ce qui te passe par la tête mais pourquoi ta conception aurait-elle un sens ?
Il y a un petit côté suspens et devinette dans tes contributions, tu ne pourrais pas nous présenter une synthèse de tes thèses ?
tamar35- Messages : 301
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Re: Le Verbe.
tamar35 a écrit:geveil a écrit: Ben voui, poser une relation réflexive n'est-il pas aussi arbitraire que de l'exclure?Je ne suis pas contre les affirmations mais je m’interroge sur ta démarche.C'est ce qu'on appelle être créatif, si tu n'as rien contre, tant mieux.Tamar a écrit:Je n’ai rien contre mais je n’ai rien pour...
car, comme je te l’ai dit, à ce genre de jeu on peut dire tout ce qui nous passe par la tête selon des hypothèses et des règles adéquates que l’on s’est inventées par pure fantaisie.Voui.Tamar a écrit:Autrement dit, le temps et l’espace sont des modalités selon lesquelles nous avons conscience de la séparation...Des myriades et des myriades d'être vivant souffrent et meurent avec ou sans idolâtrieDes tas de gens ont souffert et/ou sont morts à cause de l’idolâtrie de certains concepts.La structure ressent peut-être au niveau cellulaire ou même atomique, mais comme chaque cellule, chaque atome est une étincelle de l'Être, c'est encore lui qui ressent.SI la structure n’est pas un robot pourquoi ne ressent-elle pas ? ta structure ressemble à une coquille vide.Drôle ou tragique, comme tu voudras. Pourquoi tragique, parce que l'Être a beau faire, il n'échappe pas à la solitude.
Ah ? Quelle drôle d’idée !Parce que là encore tu confonds ce qui provoque un ressenti et le ressenti lui-même. Pour reprendre une explication que j'ai déjà donnée, le jaune est un ressenti, la longueur d'onde de 0,5 A° n'est pas le jaune.On peut dire que c’est UN sujet et comme mon expérience personnelle me suggère que j’ignore tout des ressentis et épreuves d’autrui j’en déduis qu’il n’y a pas qu’un seul sujet.Ben oui!Tamar a écrit:Le désir de vivre ?geveil a écrit:Toute structure est selon moi, une pensée de l'être, et cette pensée est animée, non par un marionnettiste mais par le désir de vivre.En tant que qualia, si, ils sont des composants de ton vécu, ils font partie de toi. En tant que sujet, non, ils ne sont pas dans Tamar. C'est d'ailleurs pourquoi je suis contre l'utilisation du pronom possessif pour un être vivant, " ma femme", "mon chien" les réifient, en font des objets. En tant qu'objets, ils sont là pour satisfaire tes désirs, alors qu'ils sont en fait eux-même des êtres de désirs. Une conséquence de cette projection, est le manque de respect, l'exploitation d'autrui.1 ) En français le pronom possessif ne signifie pas que le déterminé est possédé. Quand je dis « mon chef » le chef ne m’appartient pas. Mon chemin ne m’appartient pas.Paresseuse!2 ) Au fond, si ta question a un sens c’est à toi de donner la réponse.Et comme dirait l'autre, je ne suis pas ton genre.Oooh habile distinction… tu es du genreRien à voir, "rouler", " se déplacer" se passe dans ta tête, il faudrait que la voiture abrite le sujet pour éprouver quelque chose quand elle roule.la voiture ne roule pas mais que son fonctionnement fait naître un déplacement…Bien sûr puisque tu penses, mais uniquement par l'intermédiaire des humains, (ou des extra-terrestre?)
Est-ce que l’Être pense ?Il n'y a rien, à part l'Être morcelé. Donc dire " L'Être est dans tout ce qui est", est vide de sens, une tautologie.Tamar a écrit:
Que peut-on tirer de ce truisme ? « L’Être est en tout ce qui est »Oui.
Les êtres sont-ils tous des pantins ?Tu veux dire " est éphémère"?Qu’est-ce qui te suggères que la cause n’est pas éphémère ?
Le fait que je peux concevoir le "rien".Si "je" est unique, il est tout seul, non?Tamar a écrit:
Et une fois que tu l’as nommée, si "je" est unique comment expliques-tu la solitude ontologique ?Veux-tu dire que ce qui n’existe pas est absent ? Le rytrojnfgk est donc absent.
Ce que ressent un moustique quand il pique est absent de ta tête, ce qui ne veut pas dire que le moustique ne ressent rien.Tu l'as dit plus haut, l'espace est une modalité de la conscience de la séparation. Sans séparation, il ne peut y avoir d'espace, on peut alors dire qu'il y a absence d'espace.En général, on parle d’absence quand il pourrait y avoir présence, mais sans espace il ne peut pas y avoir d’espace.Je suis né.À quoi vois-tu ça ?En effet, il n'y aurait de relation que s'il y avait télépathie entre toi et ton hypothétique chat, et même dans ce cas, tu éprouverais ce qu'éprouve un chat, mais ce ressenti serait toujours en toi, non ça ne prouverait pas qu'il existe un autre sujet, le chat, la relation dont tu parles est une relation entre une partie de toi ( La conscience de soi) et une autre partie ( L'image du chat).Moralité, si je dis « il y a un chat sur mes genoux » je ne dis pas « il y a une relation entre moi et mon chat ».Si le néant existait il n'aurait lui non plus aucune consistance.
Encore faudrait-il que le néant existe.Oui, pourquoi?Tu peux concevoir tout ce qui te passe par la tête mais pourquoi ta conception aurait-elle un sens ?Je suis, donc je pense.Tamar a écrit:Il y a un petit côté suspens et devinette dans tes contributions, tu ne pourrais pas nous présenter une synthèse de tes thèses ?
Re: Le Verbe.
Non.geveil a écrit:Paresseuse!2 ) Au fond, si ta question a un sens c’est à toi de donner la réponse.
geveil a écrit:Oui, pourquoi ?Tu peux concevoir tout ce qui te passe par la tête mais pourquoi ta conception aurait-elle un sens ?
Tu as raison de poser cette question.
geveil a écrit:Des myriades et des myriades d'être vivant souffrent et meurent avec ou sans idolâtrieDes tas de gens ont souffert et/ou sont morts à cause de l’idolâtrie de certains concepts.
Et alors ? Est-ce bien ?
Faut-il en rajouter au seul motif que certains concepts nous séduisent ?
geveil a écrit:Voui.Autrement dit, le temps et l’espace sont des modalités selon lesquelles nous avons conscience de la séparation...
Mouais… Souviens-toi que naguère tu as démenti cette affirmation, en rétorquant : « Non, la séparation est une modalité par laquelle nous avons conscience du temps. »
geveil a écrit:Tu l'as dit plus haut, l'espace est une modalité de la conscience de la séparation. Sans séparation, il ne peut y avoir d'espace, on peut alors dire qu'il y a absence d'espace.
Tu viens de dire que l’espace n’est qu’une modalité, autrement dit quand il n’y a pas de conscience de l’espace, on ne peut pas parler d’une absence d’espace.
geveil a écrit:Parce que là encore tu confonds ce qui provoque un ressenti et le ressenti lui-même. Pour reprendre une explication que j'ai déjà donnée, le jaune est un ressenti, la longueur d'onde de 0,5 A° n'est pas le jaune.On peut dire que c’est UN sujet et comme mon expérience personnelle me suggère que j’ignore tout des ressentis et épreuves d’autrui j’en déduis qu’il n’y a pas qu’un seul sujet.
Ce n’est pas une explication car ta longueur d’onde est aussi de l’ordre du ressenti par l’intermédiaire d’appareils. La différence est que le jaune est peut-être un quale et que la longueur d’onde n’en est pas un.
geveil a écrit:Rien à voir, "rouler", " se déplacer" se passe dans ta tête, il faudrait que la voiture abrite le sujet pour éprouver quelque chose quand elle roule.la voiture ne roule pas mais que son fonctionnement fait naître un déplacement…
La voiture abrite le sujet qu’elle transporte, il n’y a aucune raison que la structure abrite quoi que ce soit.
geveil a écrit:Si le néant existait il n'aurait lui non plus aucune consistance.Encore faudrait-il que le néant existe.
Mais comme il n’existe pas la question de sa consistance ne se pose pas.
geveil a écrit:Ce que ressent un moustique quand il pique est absent de ta têteVeux-tu dire que ce qui n’existe pas est absent ? Le rytrojnfgk est donc absent.
Hors sujet, je questionne l’idée de l’impossible absence de ce qui n’existe pas.
geveil a écrit:Si "je" est unique, il est tout seul, non?Et une fois que tu l’as nommée, si "je" est unique comment expliques-tu la solitude ontologique ?
Comment l’unique peut-il être seul ?
Comment définis-tu la solitude pour l’Unique ?
geveil a écrit:Bien sûr puisque tu penses, mais uniquement par l'intermédiaire des humains, (ou des extra-terrestre?)Est-ce que l’Être pense ?
Donc l’être est incapable de penser par lui-même.
Comment croire qu’il existe par lui-même ?
En conclusion, ton Être n’existe que dans et par le Séparé, il est une conséquence du Séparé, la Séparation est impossible car on ne sépare pas ce qui n'est pas.
tamar35- Messages : 301
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Re: Le Verbe.
Tamar, je te remercie de ta participation à cette discussion, mais elle ne m'intéresse plus. J'arrête donc là. Bonne continuation, profite bien de la vie.
Re: Le Verbe.
geveil a écrit:Tamar, je te remercie de ta participation à cette discussion, mais elle ne m'intéresse plus. J'arrête donc là. Bonne continuation, profite bien de la vie.
Ouf
tamar35- Messages : 301
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