En quoi suis-je responsable ?

[Boemboy]

Suis-je responsable de ce que je suis ?
Suis-je responsable d'être un type bien, un salaud, un parasite,...?
Je suis venu au monde avec des caractéristiques contenues dans mon ADN. Je suis spontanément attiré par certaines choses et repoussé par d'autres...
J'ai grandi dans un contexte social que je n'ai pas choisi.
Aujourd'hui j'en suis là. Quelle est ma part de responsabilité ?

[Invité]

C'est un sujet passionnant!
Se poser la question est déjà une partie de la réponse à mon avis. C'est déjà avoir conscience que l'on est en partie une chose qui vient de nous-même et en partie une chose façonné par le monde extérieur.
Je suis surement inflencé par une formation ou l'on a été bombardé de principes psychanalytique mais je crois vraiment que beaucoup de choses ses jouent avec les bébés. Ceux à qui on sourit, ils seront souvent souriant.
Ceux qui arrive dans une famille ou l'ambiance est lourde et plombée seront des enfants plus renfermés.

[Tatonga]

Personnellement, je considère que l'homme est totalement déterminé et qu'il n'est responsable de rien.
S'il a des pulsions criminelles et qu'il n'arrive pas à les réprimer, c'est par manque de maitrise de soi et de volonté, et cela ne peut lui être imputé ou reproché. Tout lui vient de son hérédité et du milieu où il a grandi.
S'il existe un créateur, c'est à lui de tout assumer, et ils sont légions les êtres qui se retournent contre leur créateur supposé pour le maudire de les avoir mal conçus et de leur avoir aménagé une vie détestable.
La société, évidemment, tiens les individus responsables de leurs actes, parce que cela est nécessaire pour la survie de la société et le vivre ensemble, mais cela est une autre affaire.

[Invité]

Personnellement, je considère que l'homme est totalement déterminé et qu'il n'est responsable de rien.
S'il a des pulsions criminelles et qu'il n'arrive pas à les réprimer, c'est par manque de maitrise de soi et de volonté, et cela ne peut lui être imputé ou reproché. Tout lui vient de son hérédité et du milieu où il a grandi.
S'il existe un créateur, c'est à lui de tout assumer, et ils sont légions les êtres qui se retournent contre leur créateur supposé pour le maudire de les avoir mal conçus et de leur avoir aménagé une vie détestable.
La société, évidemment, tiens les individus responsables de leurs actes, parce que cela est nécessaire pour la survie de la société et le vivre ensemble, mais cela est une autre affaire.

Je ne suis pas d'accord avec la radicalité de ta réponse.
C'est priver l'humain de toute liberté et de toute porte de sortie.
Oui il y a des gens qui ont des pulsions meurtrières d'autres qui en ont moins.
Certaines personne ont reçu des valeurs morales mieux encrées que d'autres.
Certain sont en plus grandes souffrance, plus dans la nécessité... ect
Ca c'est évident. Mais conclure qu'on ne décide de rien, qu'on ne choisit rien, c'est avoir une ben piètre idée de la nature humaine.

[Tatonga]

C'est trop facile (et joli) à dire. C'est bien de parler de liberté et de choix que font les individus.
En fait, tout est question de volonté et d'intelligence, et c'est la volonté  et l'intelligence de chacun qui permettent à chacun de donner une orientation à sa vie
Mais qu'est-ce qui fait que certains ont cette intelligence et possèdent cette énergie qu'on appelle volonté et d'autres pas ?? C'est là que réside le noeud du problème et la responsabilité (ou non) de chacun.

[Boemboy]

Amandine je suis très dubitatif. La position de Tatonga me semble exagérée, et pourtant, si je réfléchis pour faire un choix ...je suis bien prisonnier de ma personnalité et de mon histoire personnelle...en quoi suis-je vraiment libre ???

[Invité]

En préambule pour ne pas qu'il y ait de doute sur ma position: Oui je considère que l'on est fortement influencé par notre environnement : Dans l'élaboration de notre personnalité, dans nos contraintes, valeurs morales...

Mais

Je ne crois pas à la fatalité aussi fort que vous. Je ne dirais pas que tu n'es pas infuencé mais tu garde une liberté de mouvement malgré cette influence. Cela demandera de mobiliser beaucoup d'énergie, ressentir un déclic qui fait qu'un individu peut mettre des chose en route pour sortir de la trajectoire ou de la spirale dans la quelle il se trouve.

[Veloth]

Amandine, voici comment je vois ta position : « C'est vrai que tout nous porte à croire que l'être humain est déterminé. Mais c'est trop déprimant, alors je persiste dans l'illusion de ma responsabilité. » En somme, un mensonge à soi-même.
Quant à moi, je rejoins Tatonga, sauf dans sa dernière phrase : « La société, évidemment, tiens les individus responsables de leurs actes, parce que cela est nécessaire pour la survie de la société et le vivre ensemble, mais cela est une autre affaire. » Je pense au contraire qu'il est temps de considérer le déterminisme de l'homme. Le considérer responsable de ses actes ne fait que nier les problèmes : untel s'est-il fait sauter devant une terrasse ? C'est qu'il l'a seul décidé. Et par ce raisonnement, la société (mot-valise : il faudrait plus exactement dire l’État, les institutions, etc.) refuse l'introspection.

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