Le Coran décourage-t-il le dialogue interreligieux ?
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Le Coran décourage-t-il le dialogue interreligieux ?
Extraits de "Le Coran pour les Nuls"
Malek Chebel est anthropologue des religions et spécialiste de l'islam.
Sohaib Sultan est lui islamologue
Ils sont tous deux les auteurs de "Le Coran pour les Nuls" aux Editions First
Les critiques reprochent souvent au Coran son attitude hostile envers les non-musulmans et le fait qu’il décourage l’amitié en dehors du réseau des croyants de même confession.
Certains en arrivent à ce malentendu après avoir lu des passages, le verset 5:51, par exemple, qui découragent les musulmans de prendre des juifs et des chrétiens parmi leur awliya’, un mot souvent mal traduit par « amis » mais qui, dans ce cas, signifie en fait des « alliés », des « protecteurs » ou des « défenseurs ».
Les versets, comme le 60:8-9, démontrent clairement que le Coran décourage la coopération et l’amitié mutuelles avec les incroyants qui combattent les musulmans en raison de leur foi, les expulsent injustement de leur maison, ou aident d’autres personnes qui veulent du mal à la communauté musulmane (60: 9 ).
En dehors de ces cas d’hostilité déclarée, le Coran déclare en réalité que les musulmans doivent traiter les incroyants pacifiques avec justice et bonté (60: 8 ).
Par ailleurs, le Coran invite au dialogue entre les religions, les cultures et les civilisations, indépendamment de la foi, afin que les hommes se connaissent entre eux et deviennent amis, se témoignant mutuellement de la bienveillance (16:125 ; 5:5 ; 49:13).
D’autres passages qui peuvent donner à penser que le Coran est hostile envers les autres religions sont ceux qui fustigent les mécréants (kafir, pluriel : kouffar) et les vouent au feu de l’enfer.
Ce mot arabe kafir ne signifie pas « incroyant » ni même, ce qui est encore plus impropre, « infidèle ». Au départ, le terme kafir signifiait initialement « celui qui est ingrat ». Ce terme décrit un individu qui est si ingrat envers Dieu qu’il le rejette et refuse de l’adorer et de le servir. Ce mot est également employé pour parler de celui qui se tourne vers le culte d’autres idoles, notamment le culte des passions de la chair, le culte de structures matérialistes et athées qui défient la morale et l’éthique dictées par Dieu ou qui associent à Dieu d’autres personnes (une mère, un fils, une épouse, etc.) (98:1).
Par ailleurs, le Coran fourmille de récits de peuples errants, qui n’ont pas pour vocation de critiquer ou de faire rire mais d’avertir sérieusement les adeptes du Coran des dangers qu’ils encourent s’ils s’égarent comme eux sur les chemins de l’hypocrisie.
Le Coran met en garde contre les généralisations injustes à propos des juifs et des chrétiens, parmi lesquels beaucoup cherchent à promouvoir la justice, prient Dieu toute la nuit et font de bonnes oeuvres (3:113-115). Les juifs et les chrétiens sont certes les préférés de Dieu (5:18), mais surtout des Créatures de Dieu. À cela, il faut ajouter que les gens du Livre sont des croyants supérieurs aux autres (5:69 ; 22:17). Pour ne prendre que les moines et les prêtres, ils jouissent d’une excellente image aux yeux d’Allah, qui en parle ouvertement dans le Coran (5:82), louant leur simplicité et leur attachement au service d’autrui.
Il faut faire attention à ne pas confondre le rejet d’une religion pour ses fondements théologiques avec le rejet des personnes qui professent cette foi. Ce n’est pas parce que le Coran rejette vigoureusement le paganisme que les musulmans doivent traiter les païens pacifiques (et d’autres groupes religieux) avec injustice et méchanceté, comme cela est rappelé au verset 60:8.
Malek Chebel est anthropologue des religions et spécialiste de l'islam.
Sohaib Sultan est lui islamologue
Ils sont tous deux les auteurs de "Le Coran pour les Nuls" aux Editions First
Les critiques reprochent souvent au Coran son attitude hostile envers les non-musulmans et le fait qu’il décourage l’amitié en dehors du réseau des croyants de même confession.
Certains en arrivent à ce malentendu après avoir lu des passages, le verset 5:51, par exemple, qui découragent les musulmans de prendre des juifs et des chrétiens parmi leur awliya’, un mot souvent mal traduit par « amis » mais qui, dans ce cas, signifie en fait des « alliés », des « protecteurs » ou des « défenseurs ».
Les versets, comme le 60:8-9, démontrent clairement que le Coran décourage la coopération et l’amitié mutuelles avec les incroyants qui combattent les musulmans en raison de leur foi, les expulsent injustement de leur maison, ou aident d’autres personnes qui veulent du mal à la communauté musulmane (60: 9 ).
En dehors de ces cas d’hostilité déclarée, le Coran déclare en réalité que les musulmans doivent traiter les incroyants pacifiques avec justice et bonté (60: 8 ).
Par ailleurs, le Coran invite au dialogue entre les religions, les cultures et les civilisations, indépendamment de la foi, afin que les hommes se connaissent entre eux et deviennent amis, se témoignant mutuellement de la bienveillance (16:125 ; 5:5 ; 49:13).
D’autres passages qui peuvent donner à penser que le Coran est hostile envers les autres religions sont ceux qui fustigent les mécréants (kafir, pluriel : kouffar) et les vouent au feu de l’enfer.
Ce mot arabe kafir ne signifie pas « incroyant » ni même, ce qui est encore plus impropre, « infidèle ». Au départ, le terme kafir signifiait initialement « celui qui est ingrat ». Ce terme décrit un individu qui est si ingrat envers Dieu qu’il le rejette et refuse de l’adorer et de le servir. Ce mot est également employé pour parler de celui qui se tourne vers le culte d’autres idoles, notamment le culte des passions de la chair, le culte de structures matérialistes et athées qui défient la morale et l’éthique dictées par Dieu ou qui associent à Dieu d’autres personnes (une mère, un fils, une épouse, etc.) (98:1).
Par ailleurs, le Coran fourmille de récits de peuples errants, qui n’ont pas pour vocation de critiquer ou de faire rire mais d’avertir sérieusement les adeptes du Coran des dangers qu’ils encourent s’ils s’égarent comme eux sur les chemins de l’hypocrisie.
Le Coran met en garde contre les généralisations injustes à propos des juifs et des chrétiens, parmi lesquels beaucoup cherchent à promouvoir la justice, prient Dieu toute la nuit et font de bonnes oeuvres (3:113-115). Les juifs et les chrétiens sont certes les préférés de Dieu (5:18), mais surtout des Créatures de Dieu. À cela, il faut ajouter que les gens du Livre sont des croyants supérieurs aux autres (5:69 ; 22:17). Pour ne prendre que les moines et les prêtres, ils jouissent d’une excellente image aux yeux d’Allah, qui en parle ouvertement dans le Coran (5:82), louant leur simplicité et leur attachement au service d’autrui.
Il faut faire attention à ne pas confondre le rejet d’une religion pour ses fondements théologiques avec le rejet des personnes qui professent cette foi. Ce n’est pas parce que le Coran rejette vigoureusement le paganisme que les musulmans doivent traiter les païens pacifiques (et d’autres groupes religieux) avec injustice et méchanceté, comme cela est rappelé au verset 60:8.
Namasté
Invité- Invité
Re: Le Coran décourage-t-il le dialogue interreligieux ?
Compagnon a écrit:Extraits de "Le Coran pour les Nuls"
Malek Chebel est anthropologue des religions et spécialiste de l'islam.
Sohaib Sultan est lui islamologue
Ils sont tous deux les auteurs de "Le Coran pour les Nuls" aux Editions First
Les critiques reprochent souvent au Coran son attitude hostile envers les non-musulmans et le fait qu’il décourage l’amitié en dehors du réseau des croyants de même confession.
Certains en arrivent à ce malentendu après avoir lu des passages, le verset 5:51, par exemple, qui découragent les musulmans de prendre des juifs et des chrétiens parmi leur awliya’, un mot souvent mal traduit par « amis » mais qui, dans ce cas, signifie en fait des « alliés », des « protecteurs » ou des « défenseurs ».
Les versets, comme le 60:8-9, démontrent clairement que le Coran décourage la coopération et l’amitié mutuelles avec les incroyants qui combattent les musulmans en raison de leur foi, les expulsent injustement de leur maison, ou aident d’autres personnes qui veulent du mal à la communauté musulmane (60: 9 ).
En dehors de ces cas d’hostilité déclarée, le Coran déclare en réalité que les musulmans doivent traiter les incroyants pacifiques avec justice et bonté (60: 8 ).
Par ailleurs, le Coran invite au dialogue entre les religions, les cultures et les civilisations, indépendamment de la foi, afin que les hommes se connaissent entre eux et deviennent amis, se témoignant mutuellement de la bienveillance (16:125 ; 5:5 ; 49:13).
D’autres passages qui peuvent donner à penser que le Coran est hostile envers les autres religions sont ceux qui fustigent les mécréants (kafir, pluriel : kouffar) et les vouent au feu de l’enfer.
Ce mot arabe kafir ne signifie pas « incroyant » ni même, ce qui est encore plus impropre, « infidèle ». Au départ, le terme kafir signifiait initialement « celui qui est ingrat ». Ce terme décrit un individu qui est si ingrat envers Dieu qu’il le rejette et refuse de l’adorer et de le servir. Ce mot est également employé pour parler de celui qui se tourne vers le culte d’autres idoles, notamment le culte des passions de la chair, le culte de structures matérialistes et athées qui défient la morale et l’éthique dictées par Dieu ou qui associent à Dieu d’autres personnes (une mère, un fils, une épouse, etc.) (98:1).
Par ailleurs, le Coran fourmille de récits de peuples errants, qui n’ont pas pour vocation de critiquer ou de faire rire mais d’avertir sérieusement les adeptes du Coran des dangers qu’ils encourent s’ils s’égarent comme eux sur les chemins de l’hypocrisie.
Le Coran met en garde contre les généralisations injustes à propos des juifs et des chrétiens, parmi lesquels beaucoup cherchent à promouvoir la justice, prient Dieu toute la nuit et font de bonnes oeuvres (3:113-115). Les juifs et les chrétiens sont certes les préférés de Dieu (5:18), mais surtout des Créatures de Dieu. À cela, il faut ajouter que les gens du Livre sont des croyants supérieurs aux autres (5:69 ; 22:17). Pour ne prendre que les moines et les prêtres, ils jouissent d’une excellente image aux yeux d’Allah, qui en parle ouvertement dans le Coran (5:82), louant leur simplicité et leur attachement au service d’autrui.
Il faut faire attention à ne pas confondre le rejet d’une religion pour ses fondements théologiques avec le rejet des personnes qui professent cette foi. Ce n’est pas parce que le Coran rejette vigoureusement le paganisme que les musulmans doivent traiter les païens pacifiques (et d’autres groupes religieux) avec injustice et méchanceté, comme cela est rappelé au verset 60:8.
Namasté
Pas le Qur'an...
Mais les soi-disants savants oui.
indian- Messages : 99
Date d'inscription : 19/11/2015
Re: Le Coran décourage-t-il le dialogue interreligieux ?
Pas le Qur'an...
Mais les soi-disants savants oui.
Thích Nhất Hạnh dit aussi que le dhamma du Bouddha Shakyamuni est simple mais qu'au file du temps les savants l'ont compliqué.
Mais les soi-disants savants oui.
Thích Nhất Hạnh dit aussi que le dhamma du Bouddha Shakyamuni est simple mais qu'au file du temps les savants l'ont compliqué.
Invité- Invité
Re: Le Coran décourage-t-il le dialogue interreligieux ?
Invité a écrit:Pas le Qur'an...
Mais les soi-disants savants oui.
Thích Nhất Hạnh dit aussi que le dhamma du Bouddha Shakyamuni est simple mais qu'au file du temps les savants l'ont compliqué.
c'est vrai pour l'Islam et l'Évangile aussi
indian- Messages : 99
Date d'inscription : 19/11/2015
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