Mon Papa et moi.

[Tatonga]

Mon Papa et moi.

Un jour Il se présente et Il s’installe là
Un autre Il boude et Il ne vient pas
Cela dépend, c’est quand je l’invite
Ou que de concert on s’évite
Et tout va très bien comme ça
Je le trouve ainsi vraiment sympa.

Mon rite, me laisser vivre simplement
Sans brider ou forcer mon tempérament
Tantôt pas trop mal, tantôt pas trop bien
Cahin-caha, parfois ange et parfois vaurien

Mais enfin qu’est-ce que tu veux Papa
C’est la vie, veux-tu que je vive ou pas ?
Qu’est-ce que de plus pour Toi je peux bien faire
Ne vois-Tu pas que j’en ai déjà trop de mon calvaire ?

Pourquoi me faire perdre du temps en prosternations
Et me mettre tout le temps sous pression ?
Ne sais-Tu pas que je n’ai pas de temps à perdre
Que la vie passe et les plaisirs ne peuvent attendre ?

Non, je ne crois pas qu’après moi Tu sois en courroux
Ou que Tu sois là pour me mettre des bâtons dans les roues.
N’est-ce pas Papa que Tu voulais que je sois heureux
Alors porte-Toi bien et, s’il te plait, éteins ton feu
Quelle idée Tu as eue là quand même de l’allumer
Et de Ton incendie tout le monde ainsi menacer

Eteins-le, et je pourrai bientôt avec Toi faire la fiesta
Dans Ton immense et verte hacienda

Non, pas ça, c’est une obsession ou quoi, jette donc tes allumettes
On mangera vert, patates et salades, mais pas question de brochettes

[Invité]

Papa est là !

Vois-tu mon fils, ce beau feu aux flammes flamboyantes érigées,
N'est là que pour réchauffer, tes membres engourdis et glacés,

N'aies crainte approche donc tes mains aux extrémités bleuies,
Je suis là, je tiendrai ta main, jamais je ne te laisserai meurtri, 

Je suis le maître de ce feu, de ma main, il ne brûle point,
Lumière il est dénudant les ténèbres et les sombres coins,

Regarde-le donc brûler, grimper et crépiter joyeusement,
Saches donc écouter sa mélodie qui chassera tes tourments,

Je me tiendrai là pour toi, tapi au coin du feu,
Prêt à t’accueillir et à chasser tes soucis creux,

Vois tu, ton temps et compté et ta vie est courte,
Ne les gaspilles donc pas dans les lieux de doute, 

Je suis là où j'ai toujours été, te regardant,
Avec affection, tantôt marchant, tantôt trébuchant,

Prêt de toi, sens-moi,  je suis ce sol qui te retient,
De sombrer plus bas encore que le vide et le rien,

Tu sais que je suis là pour toi, d'où toute ta fierté,
à m'exhiber tes acrobaties et me signifier ta liberté,

Libre tu es mon fils, tu le sais désormais,
Ton papa reste là, mais ne t'enchainera jamais.

[Tatonga]

Tu as improvisé ça sur le pouce, tu es vraiment très forte

[Invité]

Un beau poème de Tatonga où on te retrouve, boudeur et fâché (plein d'attente aussi) mais toujours avec un humour mordant contre ce Papa.

Mais Kawthar------- Wahou! Magnifque. Une belle réponse, des belles paroles bien enrobées mais surtout un message plein de confiance, ça donne envie de vivre (rien que ça! )

[Invité]

Merci à vous, c'est la peur de ne plus déguster de brochettes m'a fortement inspirée. 

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