Et Dieu créa le monde.
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Re: Et Dieu créa le monde.
Un auteur Chrétien dont j'ai oublié le nom,disait effectivement que le peuple juif était le peuple du sensa Bible est un livre qui fait sens.
C'est le point important. Que signifie faire sens ? Permettre à chacun d'entre nous de nous éveiller à la réalité du Christ.
Et en effet,le juif a une foi qu'on pourrait qualifier de pratique ou pragmatique...je sais que ça semble contradictoire et pourtant...
Lorsqu'il dit Yéroushalaim...ce n'est pas un pluriel de majesté comme les occidentaux le pensent...
Le pluriel de majesté n'existe pas en Hébreu mais parce que Yéroushalaim est batie sur deux montagnes...
Un peu comme les lunettes est un pluriel parce qu'il y a deux yeux et deux verres
N'oublies pas que c'est de la Volonté de Dieu que procède la création.
Cette volonté est facile à comprendre, c'est une pensée qui s'intériorise en elle-même, autrement dit un esprit qui se réjouit en lui-même. De cet état de repos elle devient agissante.
L'homme se sert des concepts de temps et d'espace qui découlent de la notion de nombre que Dieu à fixée dans son esprit, il vit dans le temps et dans l'espace, qu'on appelle "Olam", mais Dieu lui demeure au-dessus des réalités spatiales et temporelles : il les englobe.
Boh c'est pas si évident que ça à comprendre...
Le désir de créer vient toujours d'un manque et de quoi D.ieu manque-t-il?
Présenté comme cela j'ai l'impression que l'Eternel s'auto satisfait de lui même,de son intelligence,de sa capacité à créer
Si on admet l'idée d'un « Dieu » tout puissant, omnipotent, omniscient, etc., alors on accepte de fait que ce « Dieu » soit pur et parfait, n'ayant jamais besoin de rien.
Or, les religions juive, chrétiennes expliquent qu'il y a eu la création du monde.
Cependant, le matérialisme a exposé une contradiction essentielle dans ce principe de création. Comment Dieu, en effet parfait de par son principe même, pourrait être amené à « créer » quelque chose ?
Cela signifierait qu'il a créé quelque chose « en plus », or Dieu est tout et il ne saurait y avoir de chose « en plus » de lui.
A cela s'ajoute que s'il a créé le monde, c'est que celui-ci « devait » exister et était donc un « manque ». Or, Dieu, par définition, ne peut pas connaître de « manque ».
La question se pose ainsi : comment Dieu qui est tout a pu être amené à donner existence à quelque chose comme le monde ?
Mais alors un autre problème se pose encore. Dieu est éternel et infini, de par sa définition. Or, à quel « moment » aurait-il pu donc « choisir » de donner naissance au monde ?
Comment Dieu qui est parfait aurait pu, subitement, prendre une décision, comme si quelque chose lui manquait ou « devait » se faire ?
Il n'y a que deux réponses possibles, sur le plan logique, et les religieux, tant juifs que catholiques , en étaient conscients :
1. Soit le monde a toujours coexisté à Dieu, et par conséquent il est éternel : c'est le principe d'Aristote, qui se prolongera par la suite finalement dans le « déisme » des Lumières, qui voit Dieu comme un « horloger » (Rousseau notamment).
2. Soit il n'y a pas eu de création du monde et Dieu revient à être l'univers, ce que dit Spinoza, et à la suite de lui le matérialisme dialectique, et avant lui en fin de compte Averroès, voire Avicenne (pour qui on a au moins un Dieu-Univers).
Ce problème était insoluble pour les religions. Cependant, il n'y avait pas le choix, il fallait trouver des solutions théoriques, sans quoi tous les fondements allaient être ébranlés.
Celle de Maïmonide est simple, et strictement parallèle à celle de Thomas d'Aquin : il s'agit de reprendre Aristote, mais de le faire tendre vers la religion, c'est-à-dire vers l'affirmation de l'individualité, du « libre-arbitre ».
Le matérialisme, avec Averroès, puis Spinoza, etc. jusqu'à Gonzalo, rejette le statut « à part » de l'individu : les humains ne « pensent » pas, ce qu'ils conçoivent est le reflet, adéquat ou non, de la réalité.
Logiquement, Maïmonide et Thomas d'Aquin partent dans l'autre direction. S'il leur fut impossible de nier Aristote, pour autant ils purent le « rediriger » dans une autre direction.
Et Maïmonide d'alors expliquer que les contradictions entre la religion juive et Aristote par le fait que Dieu dispose d'un autre mode de connaissance, que ses choix ne peuvent pas être compris, etc.
Les Kabbalistes utilisèrent quant à eux Platon (avec des éléments d'Aristote, inévitablement). Ils dirent que Dieu qui, par définition, peut tout n'a pas ajouté quelque chose en plus, mais a au contraire enlevé quelque chose : il s'est contracté, freinant sa puissance, donnant ainsi naissance au monde. C'est le « tsimtsoum », terme signifiant « contraction » en hébreu.
Mais là encore, on est dans le « choix » de Dieu. C'est l'apologie du libre-arbitre, dans un esprit bourgeois (nous sommes au tout début du capitalisme), mais appliqué à revivifier une religion féodale, voire antique.
Telle est la clef conceptuelle, anti-matérialiste, de Maïmonide et des kabbalistes.
mister be- Messages : 660
Date d'inscription : 07/04/2016
Age : 65
Localisation : Belgique
Re: Et Dieu créa le monde.
Coucou toi ^^
Tu ne peut pas projeter les sentiments et la psychologie humaine sur les actes de Dieu.
Et il faut avant tout comprendre le sens de sa création. Comprendre que sa création n'est pas une création qui s'inscrit dans le temps, mais une création qui s'actualise dans le temps. La création est un accomplissement d'un inaccompli.
Dieu a non seulement crée le monde, mais il renouvelle à chaque instant sa création. Le créateur ne se contente pas de maintenir son oeuvre, en permanence du nouveau y émerge.
Sa volonté n'est pas une volonté conservatrice, mais une volonté de création effective.
C'est le cas Dieu n'a besoin de rien.
Ce n'est que par un acte d'Amour que tout se crée.
Comme je te l'est dit Dieu est Amour. C'est cet amour, cette bonté qui le pousse à se donner à autrui. Dieu s'est crée un autrui. Il l'a tiré de lui-même et l'a doué d'une personnalité indépendante de la Sienne, d'une Conscience.
Il lui a insufflé le désir de Le rechercher et de répondre à Son amour.
Autrement dit, si tu as bien saisi, rien n'est crée en dehors de Lui. C'est de Lui-même qu'il tire Son partenaire. Mais en même temps, il faut bien comprendre que la Création n'a pas aboli l'Unité indivisible de Dieu, « seul l’Eternel est Un » (deutéronome 6 :4). C'est là tout le sens ésotérique qu'enseigne un maître de la kabbale.
Le but de la création est appelé « yech me-aïn ». D'après le Habad, il s'agit de faire en sorte que le « yech » (ce qui existe) s’assimile à l’« aïn » (ce qui n’existe pas). Le « yech » (la vie matérielle) part de l’« aïn » (la source de vie) et aboutit à l’« aïn » (la vie authentique). Lorsque l’homme réussit à distinguer le « yech » de l’« aïn », d’où il vient, malgré lui, mais vers lequel il peut se diriger de son propre gré, il se libère de l’angoisse et de l'illusion de la mort. Il apprend que sa venue (dans le « yech ») témoigne de l'Amour que Dieu a pour lui : Dieu veut que l’homme vive dans le « yech », qu’il y existe, et qu’il remonte vivant vers Lui.
Son cheminement consiste donc à se purifier, à guérir, à se retourner. C'est l'acte de « techouva » dans le « yech » afin de remonter dans l’« aïn » (Isaïe 6:4).
Je m'arrêterait là.
Bien à toi,
Ase
Le désir de créer vient toujours d'un manque et de quoi D.ieu manque-t-il ?
Tu ne peut pas projeter les sentiments et la psychologie humaine sur les actes de Dieu.
Et il faut avant tout comprendre le sens de sa création. Comprendre que sa création n'est pas une création qui s'inscrit dans le temps, mais une création qui s'actualise dans le temps. La création est un accomplissement d'un inaccompli.
Dieu a non seulement crée le monde, mais il renouvelle à chaque instant sa création. Le créateur ne se contente pas de maintenir son oeuvre, en permanence du nouveau y émerge.
Sa volonté n'est pas une volonté conservatrice, mais une volonté de création effective.
Présenté comme cela j'ai l'impression que l'Eternel s'auto satisfait de lui même,de son intelligence,de sa capacité à créer.
Si on admet l'idée d'un « Dieu » tout puissant, omnipotent, omniscient, etc., alors on accepte de fait que ce « Dieu » soit pur et parfait, n'ayant jamais besoin de rien.
C'est le cas Dieu n'a besoin de rien.
Ce n'est que par un acte d'Amour que tout se crée.
Comment Dieu, en effet parfait de par son principe même, pourrait être amené à « créer » quelque chose ?
Cela signifierait qu'il a créé quelque chose « en plus », or Dieu est tout et il ne saurait y avoir de chose « en plus » de lui.
A cela s'ajoute que s'il a créé le monde, c'est que celui-ci « devait » exister et était donc un « manque ». Or, Dieu, par définition, ne peut pas connaître de « manque ».
La question se pose ainsi : comment Dieu qui est tout a pu être amené à donner existence à quelque chose comme le monde ?
Comme je te l'est dit Dieu est Amour. C'est cet amour, cette bonté qui le pousse à se donner à autrui. Dieu s'est crée un autrui. Il l'a tiré de lui-même et l'a doué d'une personnalité indépendante de la Sienne, d'une Conscience.
Il lui a insufflé le désir de Le rechercher et de répondre à Son amour.
Autrement dit, si tu as bien saisi, rien n'est crée en dehors de Lui. C'est de Lui-même qu'il tire Son partenaire. Mais en même temps, il faut bien comprendre que la Création n'a pas aboli l'Unité indivisible de Dieu, « seul l’Eternel est Un » (deutéronome 6 :4). C'est là tout le sens ésotérique qu'enseigne un maître de la kabbale.
Le but de la création est appelé « yech me-aïn ». D'après le Habad, il s'agit de faire en sorte que le « yech » (ce qui existe) s’assimile à l’« aïn » (ce qui n’existe pas). Le « yech » (la vie matérielle) part de l’« aïn » (la source de vie) et aboutit à l’« aïn » (la vie authentique). Lorsque l’homme réussit à distinguer le « yech » de l’« aïn », d’où il vient, malgré lui, mais vers lequel il peut se diriger de son propre gré, il se libère de l’angoisse et de l'illusion de la mort. Il apprend que sa venue (dans le « yech ») témoigne de l'Amour que Dieu a pour lui : Dieu veut que l’homme vive dans le « yech », qu’il y existe, et qu’il remonte vivant vers Lui.
Son cheminement consiste donc à se purifier, à guérir, à se retourner. C'est l'acte de « techouva » dans le « yech » afin de remonter dans l’« aïn » (Isaïe 6:4).
Je m'arrêterait là.
Bien à toi,
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 43
Localisation : Strasbourg
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