Du bon et du mauvais usage des généralisations.

[Tatonga]

On entend souvent dire: ne généralisez pas, tout le monde n'est pas comme ça, il y a des exceptions.
On invoque ainsi des exceptions, qu'on élève comme un bouclier, pour empêcher que soit dénoncé et condamné ce qui mérite de l'être.
Or, les exceptions n'infirment pas ce qui prévaut, bien au contraire elles le confirment.
Là où les généralisations sont condamnables et à éviter, c'est quand elles partent d'une exception pour l'étendre à la généralité, à l'ensemble. Ce sont ces généralisations-là, et elles seules, qui sont un abus, une déformation, et doivent être dénoncées.
Dans le premier cas, c'est un subterfuge pour protéger ce qui est répréhensible.
Dans le deuxième cas, c'est une ruse pour inculper une majorité en raison des agissements d'une minorité.