La souffrance et le mal
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La souffrance et le mal
Selon une certaine thèse des Origines du Christianisme, le mal est la seule chose qui n'a pas d'être, c'est-à-dire qui n'a pas de réalité ontologique.
La seule réalité étant la vie, le mal apparaît comme un mensonge qui nous fait sortir de l'harmonie de la vie : faisant ainsi violence à la nature, à l'homme et à Dieu.
Pour les Pères de l’Église, le mal agit de trois manières au travers de 1/ la séduction, 2/ la peur, 3/ le découragement.
Dans leur entraînement au discernement spirituel, ils déduisirent que le combat spirituel commençait par les pensées, et se demandèrent ce qui pouvait influencer chacune de leurs pensées. Venaient-elles de leur simple nature humaine, de Dieu ou du Malin ?
Ils comprirent que la lutte contre le mal c'est encore faire un acte de violence au nom du bien, et qui pouvait justifier des actes d'Inquisition et des horreurs innommables comme au Moyen-Âge ou des actes meurtriers et suicidaires comme de nos jours, mais également des actes tout aussi violents et laïques comme la Terreur, le nazisme ou le Goulag.
Au lieu de lutter contre le mal qui ne repose sur rien, si ce n'est un mensonge vide de sens, et un non-être, ne faut-il pas plutôt lutter pour l'être, pour le vivant, pour le réel ?
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Ase
La seule réalité étant la vie, le mal apparaît comme un mensonge qui nous fait sortir de l'harmonie de la vie : faisant ainsi violence à la nature, à l'homme et à Dieu.
Pour les Pères de l’Église, le mal agit de trois manières au travers de 1/ la séduction, 2/ la peur, 3/ le découragement.
Dans leur entraînement au discernement spirituel, ils déduisirent que le combat spirituel commençait par les pensées, et se demandèrent ce qui pouvait influencer chacune de leurs pensées. Venaient-elles de leur simple nature humaine, de Dieu ou du Malin ?
Ils comprirent que la lutte contre le mal c'est encore faire un acte de violence au nom du bien, et qui pouvait justifier des actes d'Inquisition et des horreurs innommables comme au Moyen-Âge ou des actes meurtriers et suicidaires comme de nos jours, mais également des actes tout aussi violents et laïques comme la Terreur, le nazisme ou le Goulag.
Au lieu de lutter contre le mal qui ne repose sur rien, si ce n'est un mensonge vide de sens, et un non-être, ne faut-il pas plutôt lutter pour l'être, pour le vivant, pour le réel ?
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 42
Localisation : Strasbourg
Re: La souffrance et le mal
tout à fait !Ase a écrit:Au lieu de lutter contre le mal qui ne repose sur rien, si ce n'est un mensonge vide de sens, et un non-être, ne faut-il pas plutôt lutter pour l'être, pour le vivant, pour le réel ?
c'est d'ailleurs la mission que Dieu a confié à l'homme
tout en continuant à dénoncer ce mensonge tant qu'il perdurera
Invité- Invité
Re: La souffrance et le mal
Pour moi, c'est une erreur d'identifier le mal, de l'isoler, voire de le personnaliser, pour l'analyser.
C'est une erreur de lui donner un nom, de s'interroger à son propos et de chercher à l'expliquer ou à le comprendre.
Je rejette donc cette approche.
Attention, je ne dis pas que ce sujet est sans intéret, bien au contraire.
Pour moi, chaque individu est interconnecté avec tous les éléments qui composent le monde extérieur (les autres hommes, la nature dans toute sa diversité), il est enchâssé dans un réseau dont il peut recevoir des bobos comme il peut en recevoir des bonbons, ça ne va pas plus loin, et il n'y a pas de pourquoi à se poser.
Je n'ai pas abordé tous les points soulevés et j'espère n'être pas parti hors sujet.
C'est une erreur de lui donner un nom, de s'interroger à son propos et de chercher à l'expliquer ou à le comprendre.
Je rejette donc cette approche.
Attention, je ne dis pas que ce sujet est sans intéret, bien au contraire.
Pour moi, chaque individu est interconnecté avec tous les éléments qui composent le monde extérieur (les autres hommes, la nature dans toute sa diversité), il est enchâssé dans un réseau dont il peut recevoir des bobos comme il peut en recevoir des bonbons, ça ne va pas plus loin, et il n'y a pas de pourquoi à se poser.
Je n'ai pas abordé tous les points soulevés et j'espère n'être pas parti hors sujet.
Tatonga- Admin
- Messages : 7375
Date d'inscription : 11/11/2015
Age : 48
Re: La souffrance et le mal
j'aborderais les deux tout à fait séparément.
La souffrance est soit évitable, soit inévitable (vieillesse, maladie, mort).
Le Mal... il faudrait d'abord le définir. Savoir ce qui est bien et mal est un long chemin, et comme Tatonga, je pense qu'il est en nous: il est le résultat de nos pensées et actions.
La souffrance est soit évitable, soit inévitable (vieillesse, maladie, mort).
Le Mal... il faudrait d'abord le définir. Savoir ce qui est bien et mal est un long chemin, et comme Tatonga, je pense qu'il est en nous: il est le résultat de nos pensées et actions.
Invité- Invité
Re: La souffrance et le mal
oui , le titre ne me parait pas très bien choisi
pour ma part je ne pense pas que le mal soit en chacun de nous , et en effet qu'est ce que le mal ?
sinon j'ai déjà répondu dans mon message précédent
pour ma part je ne pense pas que le mal soit en chacun de nous , et en effet qu'est ce que le mal ?
sinon j'ai déjà répondu dans mon message précédent
Invité- Invité
Re: La souffrance et le mal
Sur ce forum, j'ai déjà donné une définition possible du mal.
Ase
Ase
Ase- Messages : 964
Date d'inscription : 18/11/2015
Age : 42
Localisation : Strasbourg
Re: La souffrance et le mal
Je pense qu'il ne faut pas lutter contre le mal mais s'abandonner dans le bien.
La notion de "lutte" me fait penser à Laborit qui disait « Se révolter, c’est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l’intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la suppression du révolté par la généralité anormale qui se croit détentrice de la normalité. Il ne reste plus que la fuite »
La notion de "lutte" me fait penser à Laborit qui disait « Se révolter, c’est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l’intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la suppression du révolté par la généralité anormale qui se croit détentrice de la normalité. Il ne reste plus que la fuite »
Beltane- Messages : 314
Date d'inscription : 27/01/2017
Age : 51
Re: La souffrance et le mal
Ce que tu dis par rapport au groupe est très juste. On voit d'ailleurs malheureusement les dérives qui ont eu lieu après chaque révolution.
Quant à l'exclusion d'un individu quand il est en opposition, je crois que chacun de nous en a fait l'expérience à petite ou grande échelle à un moment de sa vie. On voit bien les enfants l'expérimenter et se réfugier ensuite dans l'identification au groupe, jusqu'à l'excès.
Mais je crois qu'il y a une lutte intérieur. Et là on peut parler d'une lutte. Entre foncer tête baisser vers le plaisir immédiat et faire des choix dont on peut être fières qui alimentent notre idéal.
Quant à l'exclusion d'un individu quand il est en opposition, je crois que chacun de nous en a fait l'expérience à petite ou grande échelle à un moment de sa vie. On voit bien les enfants l'expérimenter et se réfugier ensuite dans l'identification au groupe, jusqu'à l'excès.
Mais je crois qu'il y a une lutte intérieur. Et là on peut parler d'une lutte. Entre foncer tête baisser vers le plaisir immédiat et faire des choix dont on peut être fières qui alimentent notre idéal.
Invité- Invité
Re: La souffrance et le mal
Pourquoi la vieillesse serait une souffrance ?Aurae a écrit:j'aborderais les deux tout à fait séparément.
La souffrance est soit évitable, soit inévitable (vieillesse, maladie, mort).
.
Pourquoi la mort serait une souffrance. ?
Pas pour l'individu en tout cas, pour les autres peut-être ... et encore!
Seule la maladie est souvent une souffrance!
Dede 95- Messages : 2057
Date d'inscription : 01/02/2016
Age : 81
Localisation : Corse et Région Parisienne
Re: La souffrance et le mal
Dede
parce qu'elles sont inéluctables et que beaucoup les redoutent. Bien sûr ce n'est pas une souffrance pour tous, notamment ceux qui ont modifié leur regard à leur propos. C'est un des buts du bouddhisme: "supprimer la souffrance inutile". On y travaille donc beaucoup, pas seulement sur la vieillesse et la mort, mais aussi sur la maladie où on peut aussi soulager certaines souffrances grâce à un comportement adapté.
parce qu'elles sont inéluctables et que beaucoup les redoutent. Bien sûr ce n'est pas une souffrance pour tous, notamment ceux qui ont modifié leur regard à leur propos. C'est un des buts du bouddhisme: "supprimer la souffrance inutile". On y travaille donc beaucoup, pas seulement sur la vieillesse et la mort, mais aussi sur la maladie où on peut aussi soulager certaines souffrances grâce à un comportement adapté.
Invité- Invité
Re: La souffrance et le mal
Dede 95 a écrit:Pourquoi la vieillesse serait une souffrance ?Aurae a écrit:j'aborderais les deux tout à fait séparément.
La souffrance est soit évitable, soit inévitable (vieillesse, maladie, mort).
.
Pourquoi la mort serait une souffrance. ?
Pas pour l'individu en tout cas, pour les autres peut-être ... et encore!
Seule la maladie est souvent une souffrance!
tout à fait Dédé !
combien de personnes agées décédent dans leur sommeil sans souffrir et robert marchand est la preuve qu'à 105 ans on peut être en pleine forme ( juste qu'il entend mal , mais il suffit d'un appareil auditif )
même la maladie , si on réagit tout de suite , n'a rien de dramatique
ce sont souvent les médicaments et leurs effets secondaires qui posent problème et bien sûr les excès personnels en tous genres
Invité- Invité
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