La trahison.

[Tatonga]

Quand nous étions tout petits, nous avions le sentiment très fort, même s'il était inconscient, de continuer toujours à vivre, d'être éternels.
Plus tard, nous avons découvert la mort.
N'avez-vous pas le sentiment d'avoir été trahis, roulés? Le plus rageant est de ne savoir même pas par qui, ni à qui le reprocher.
Ce n'est cependant certainement pas le cas des croyants.

[Invité]

Quand nous étions tout petits, nous avions le sentiment très fort, même s'il était inconscient, de continuer toujours à vivre, d'être éternels.
Plus tard, nous avons découvert la mort.
N'avez-vous pas le sentiment d'avoir été trahis, roulés? Le plus rageant est de ne savoir même pas par qui, ni à qui le reprocher.
Ce n'est cependant certainement pas le cas des croyants.

quand on était petit, on vivant dans le présent, nous n'avions même pas conscience de l'avenir.  Si on a été confronté à la mort, ne serait-ce que par les plantes et les animaux, on a grandi avec la mort à notre côté et elle a toujours été naturelle.

Une de mes frères a causé un choc à la femme de ménage: il savait à peine parler, pas encore composer des phrases, et lui a dit "Maria, tout le monde va mourir".

[Tatonga]

Je ne me souviens plus qui avait dit: " le premier homme à mourir avait été sûrement très surpris "
Mine de rien, cette idée n'est pas anodine, ni pauvre en sens et mériterait d'être creusée.

[d6p7]

Ce sentiment d'être éternel dès notre enfance je le veux pour preuve de notre éternité. Il y a quelque chose qui a rompu le cercle de la joie éternelle.
Mais en un sens, savions-nous ce que nous étions réellement ? Car nous "pataugions" dans un climat de joie car relativement facile, mais savions-nous ce que nous vivions vraiment ? Car on dit qu'on sait ce qu'est une chose qu'une fois l'avoir perdu. Faut-il se perdre pour savoir qui on est ? En tout cas une fois que nous sommes retrouvés. Mais une fois trouvés nous ne sommes plus les mêmes car nous savons la valeur de ce que nous avons perdu.

Il est vrai que le premier homme à mourir pu être surpris, et que dire de la femme qui enfanta la première fois ? Peut-être alors que dans cette perte il y a des retrouvailles sous une forme, car la vie se perpétue de forme en forme, et que chaque nouvelle forme est comme une mort à la précédente.

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