Même pas zéro.

[Tatonga]

Le monde est nécessité, pas contingence.
C’est la première vérité.

Se prouve-t-elle ? Non, elle est première vérité, elle s’impose, se voit, est preuve d’elle-même par elle-même.
Il n’y a pas d’hors-monde, de non-monde, d’au-delà du monde, d’envers du monde.

Ce qui est, est. Ce qui est autre que ce qui est ne doit être ni imaginé, ni pensé, ni questionné. Il n’y a pas d’autre, pas même potentiel ou virtuel.

La totalité n’est pas seulement la totalité de la totalité, elle est sans verso.

Elle est la présence, non pas présence parce que présente, mais niant l’absence. Ce qui est possible, est. Ce qui n’est pas possible, non seulement n’est pas, mais n’est même pas une absence.

Si le monde est 1, le non-monde, ce qui n’existe pas, non seulement n’est pas 1, mais n’est même pas zéro.
Telle est la première vérité.

Le monde a-t-il une face, la face qui nous fait face, ou a-t-il d’autres faces peintes à d’autres couleurs comme un dodécaèdre multicolore ?
On ne sait pas.

[d6p7]

Il est très difficile d'imaginer un monde qui dépasse nos conceptions, mais il y a une chose qui est permanente c'est la division des choses entre elles et les lois mathématiques qui l'occasionne.

J'avais été perturbé un temps à l'idée qu'il existe des règles mathématiques infrangibles, auquel cas Dieu y serait soumis. Il ne pourrait pas faire autre chose que de s'y soumettre dans toutes ses actions. Mais j'ai été largement rassuré quand j'ai compris qu'elles n'étaient que des conventions et pas la réalité vraie des choses. Tout étant dans l'unité et la division étant illusoire jusqu'à ce que nous devenons seul de nous-même.