La cornemuse.

[Tatonga]

Il n'y a que la réalité, la pure et dure réalité, celle que l'on vit, touche, palpe et respire.
A part cette réalité et au-dela de cette réalité qui nous fait naitre, vivre et mourir le plus simplement et le plus naturellement du monde, il n'y a rien.
Rien que des prêtres et des chéikhs obtus, des charlatans traditionnels et des charlatans modernes et des croyants bernés qui jouent à la cornemuse.
Ils soufflent du vent chaud dans leurs propres neurones, se gonflent, finissent par avoir une grosse tête et par se mettre à souffler comme une cornemuse. Ils s'ennivrent de sa musique, ils lui font  raconter les péripéties d'un dieu de vent, comme d'autres s'ennivrent de bon vin.
Il y a tant de cornemuses, car chacun sa cornemuse et chacune sa musique, qui soufflent chacune son vent que ça fait  un immense chaivari dans le monde.
Mais ce n'est que du vent, vent de prêtres, vents de chéikhs épais, vent de charlatans traditionnels, vent de charlatans modernes se targuant de sciences, vent de croyants crédules.
Que de vents, que de vents !