Qui suis-je ?

[Tatonga]

Un être surgit dans le monde, tel un poussin de son œuf, regarde le monde, se regarde, et se demande qui il est : qui suis-je ? Mystérieuse question, que cherche-t-il à savoir ? La seule réponse est : je suis moi, une non-réponse en fait, mais que cherche-t-il à savoir au-delà de cette réponse, elle-même énigmatique, car finalement même « être moi » est incompréhensible : que signifie être moi ?
La question est toutefois loin d’être absurde. Un être conscient est nécessairement un être autonome, indépendant, une entité à part, c’est d’ailleurs tout le sens de « être conscient », un être conscient tient sa conscience de lui-même, il est donc bien autonome, alors forcément vient la question.

[gaston21]

Je suis un être autonome parce que je suis conscient? Ce n'est hélas plus le cas, car l'âge s'impose; peut-être même qu'un jour je ne disposerai même plus de mon autonomie physique... Mais mon esprit est entièrement conditionné par une infinité de facteurs que chacun connait. Le poussin se pose-t-il des questions philosophiques? J'en doute!

[Tatonga]

Je ne comprends pas comment on n'a pas pu comprendre une chose aussi simple.
Etre concient est la preuve même qu'on est autonome, indépendant de tout. On ne tient pas sa conscience de quelqu'un ou de quelque chose d'extérieur à soi, d'un Dieu, de son physique ou de la nature.
Un être conscient, qui se demande qui suis-je, l'est lui-même ; il ne pense pas sous la dictée de qui ou de quoi que ce soit.
Chacun de nous est fondamentalement un esprit ou une âme, totalement autonome. Que notre physique subissent des influences ne change rien au fond de la question.
Chacun de nous est un esprit ou une âme, et j'ajouterais immortel. Je crois que conscience suppose l'éternité : une conscience est ou n'est pas, elle ne s'allume pas et s'éteint comme un néon.

[gaston21]

Une âme immortelle? Oui le poulet a une âme puisqu'il a une conscience; mais quand il est dans le micro-ondes, assaisonné à la Gaston-Gérard (pas Gaston tout court!), où est donc son âme? Et il est de même pour l'homme; l'âme disparaît avec le bonhomme. Et tant mieux!

[Tatonga]

Faut-il l’appeler âme ou esprit, je ne sais. Tout est esprit, dis-tu. Mais l’esprit n’est pas une masse quantifiable en tonnes ou mesurable en mètres-carrés qui se trouverait partout. Il n’a pas d’étendue, pas de surface. L’esprit, je ne le vois qu’en moi, c’est moi qui le suis. Il n’y a rien hors de l’esprit, hors de (mon) esprit, il n’y a personne, il n’y a rien.
Notre monde perceptible, l'univers dans sa totalité n'ont aucune existence en propre, ce n'est qu'une vue de mon esprit. Mon esprit est la seule réalité, unique et éternelle.

[geveil]

Quand tu écris " mon esprit" l'adjectif possessif "mon" implique qu'il appartient à quelqu'un.  Or tu écris:

Il n’y a rien hors de l’esprit, hors de (mon) esprit, il n’y a personne, il n’y a rien.

.  Donc l'adjectif possessif n'a pas de sens.

[Tatonga]

Quand tu écris " mon esprit" l'adjectif possessif "mon" implique qu'il appartient à quelqu'un.  Or tu écris:

Il n’y a rien hors de l’esprit, hors de (mon) esprit, il n’y a personne, il n’y a rien.

.  Donc l'adjectif possessif n'a pas de sens.

Difficile de dire la chose autrement.
Il n'y a rien hors de l'esprit, rien hors de l'esprit qui est en moi, je suis cet esprit même,rien hors de cet esprit que je suis.

[geveil]

Quand tu écris " mon esprit" l'adjectif possessif "mon" implique qu'il appartient à quelqu'un.  Or tu écris:

Il n’y a rien hors de l’esprit, hors de (mon) esprit, il n’y a personne, il n’y a rien.

.  Donc l'adjectif possessif n'a pas de sens.

Difficile de dire la chose autrement.
Il n'y a rien hors de l'esprit, rien hors de l'esprit qui est en moi, je suis cet esprit même,rien  hors de cet esprit que je suis.

C'est marrant cette difficulté à dire " Oui, effectivement, tu as raison" que je constate sur les fora. Non, ce n'est pas difficile, d'un point de vue sémantique de dire la chose autrement, on peut dire par exemple :" Il n'y a rien en dehors de l'esprit et ce qui dit "moi" c'est l'esprit".

[Tatonga]

Evidemment, tu a tort Geveil, ma phrase ne manquait ni de rigueur, ni de clarté ni même d'élégance, et tu le sais d'ailleurs très bien. Ce que tu lui reproches n'est que délires d'une pensée tortueuse encore jamais maitrisée, engluée dans ses propres labyrinthes.
De toute façon, il ne s'agit que de phrases jetées sur le net pour se distraire. Je suis auteur de productions écrites d'une autre envergure sur des thèmes très sérieux... pas du tout à la portée de tous. Alors les contorsions comiques sur l'adjectif possessif qui fait s'emmêler les pattes au possédant et au possédé, ça date un peu pour moi.
Ne crois pas que je viens de descendre de l'arbre, Geveil ou que nos façons de penser et d'écrire puissent être comparées.

[geveil]

[gaston21]

Rien en dehors de mon esprit...J'ai des pertes d'équilibre mais je persiste à faire un bout de jardin. Ce matin, j'ai failli m'écraser sur mes jeunes plants de tomates; heureusement que j'ai pu me retenir à un tuteur! Sinon, gaston finissait les quatre fers en l'air! Mais, les pieds de tomates existent-ils en dehors de l'image que je m'en fais?

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